Pour http://ddc.arte.tv
Depuis la vague de soulèvements qui traverse de nombreux pays méditerranéens et la péninsule Arabique depuis fin 2010, le « monde arabe » est souvent présenté par les médias comme une unité. Mais est-ce vraiment le cas ? En se dégageant d’une actualité qui ne cesse d’évoluer, le Dessous des Cartes présente la géométrie variable de cet ensemble pas si homogène, en proposant des clés de lectures multiples.
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Lectures
- Le choc des révolutions arabes
- Le 17 décembre 2010, un jeune tunisien désespéré s'immolait par le feu, marquant par ce geste tragique le début des " révolutions arabes ". Tel un tsunami, ces révolutions ont déclenché un raz-de-marée humain, du Golfe à l'Océan. Personne en Occident ne s'attendait à un tel bouleversement, surtout en un temps aussi rapide et pour des régimes aussi solides en apparence. La surprise a donc été à la mesure de la méconnaissance d'un monde vu et jugé suivant des grilles de lecture occidentales. Comment décrypter ces événements exceptionnels, qui chamboulent la donne géopolitique du monde entier ? Dans « Le choc des révolutions arabes », l'auteur explore pour chacun des vingt-deux pays de la Ligue arabe les événements récents, il analyse les rapports de force entre les tribus, les islamistes et les militaires, donnant les clés des dynamiques à l'oeuvre dans chaque pays. Cette vision unique de l'intérieur met en perspective les acteurs d'hier et d'aujourd'hui, qui, du Maroc au Yémen en passant par l'Égypte et la Syrie, seront les arbitres de demain. Mathieu Guidère est professeur d'islamologie à l'Université de Toulouse II. Agrégé d'arabe, ancien directeur de recherche à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr et ancien professeur de veille stratégique à l'Université de Genève, il est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages, dont le dernier est paru aux éditions Autrement : « Les Nouveaux Terroristes », 2010.
- Le rendez-vous des civilisations
- Le "Choc des civilisations" n'aura pas lieu. C'est au contraire un puissant mouvement de convergence qui se profile à présent à l'échelle planétaire. Le monde musulman n'échappe pas à la règle. Du Maroc à l'Indonésie, de la Bosnie à l'Arabie Saoudite, sa démographie en témoigne : hausse du niveau d'alphabétisation des hommes et des femmes, baisse de la fécondité, érosion de l'endogamie... Des bouleversements qui sont à la fois le signe et le levier d'une mutation en profondeur des structures familiales, des rapports d'autorité, des références idéologiques. Ce processus ne va pas sans générer crispations et résistances. Mais ces réactions sont moins des obstacles à la modernisation que les symptômes de son accélération. Youssef Courbage est démographe à l'Ined. Il a notamment publié « La Syrie au présent » (avec B. Dupret et Z. Ghazzal, Actes Sud, 2007), « Juifs et chrétiens dans l'islam arabe et turc » (avec Ph. Fargues, Fayard, 1992) et « Nouveaux horizons méditerranéens » (PUF, 1999). Emmanuel Todd est historien et anthropologue. Il a notamment publié « Après l'empire » (Gallimard, 2002), « L'Illusion économique » (Gallimard, 1998) et « Le Destin des immigrés » (Seuil, 1994).
- L'Egypte au présent - Inventaire d'une société avant révolution
- La "révolution du 25 janvier" ébranle un régime despotique qui domine depuis plusieurs décennies l'Egypte et annonce sûrement une nouvelle ère pour tous les peuples de la région. Il n'existait cependant en France aucun ouvrage de référence examinant à la fois les transformations profondes de la société égyptienne et les blocages institutionnels et politiques propres au régime de l'ex-président Moubarak. Pour combler cette lacune, quarante chercheurs et universitaires, qui comptent parmi les meilleurs spécialistes de l'Egypte, se proposent dans la présente somme d'analyser tous les aspects de la vie économique, sociale, politique et culturelle du pays et de tracer des pistes de réflexion permettant d'aborder les derniers événements dans leur véritable contexte, au-delà des préjugés et des clichés. On trouvera ainsi des chapitres substantiels sur : - les tensions démographiques et leur impact sur l'aménagement du territoire et l'environnement ; - la situation politique et les mécanismes qui permirent le maintien, durant trente ans, du régime de Moubarak ; - les "réformes" économiques néolibérales qui ont contribué, entre autres effets, à l'institutionnalisation de la corruption et à l'exacerbation des inégalités sociales ; - la vie sociale au quotidien (la santé, l'éducation, l'emploi, les modes de consommation, les conditions des femmes et de la jeunesse, la justice) ; - la place de la religion dans la société ; les médias, anciens et nouveaux ; - enfin, la culture dans ses diverses expressions ainsi que la vie et les débats intellectuels. Vincent Battesti, anthropologue, chercheur au CNRS, est aujourd’hui en poste au Muséum National d’Histoire Naturelle à Paris. François Ireton, socioéconomiste, ingénieur au CNRS, est aujourd’hui en poste au SEDET, Université Paris-Diderot.
- La révolution tunisienne - Dix jours qui ébranlèrent le monde arabe
- 4 janvier 2011 : décès de Mohamed Bouazizi, le jeune homme qui s’est immolé par le feu à Sidi Bouzid. 14 janvier 2011 : fuite du président Ben Ali, et fin d’un régime autoritaire de 23 ans. Dès le 6 janvier, Olivier Piot, grand reporter, est sur place. Il y restera durant toute la durée des événements. Nous suivons avec lui cette révolution en marche, au fil de ses discussions avec de nombreux témoins, de son émouvante rencontre avec la famille du jeune Bouazizi, des incroyables mouvements de rue, de ses démêlés avec des policiers qui cherchent en vain la carte mémoire de son appareil photo, dissimulée dans son col. Au fil de ce reportage très vivant, nourri d’explications sur les ressorts de la révolte, apparaît une révolution avant tout populaire, née de la colère de marchands et de mineurs contraints à une précarité grandissante. Une colère qui, on le voit actuellement, ne cesse d’essaimer sous des formes différentes dans l’ensemble du monde arabe. Olivier Piot est grand reporter. Il publie régulièrement des reportages dans Le monde diplomatique, Géo, Ulysse, le National Geographic et Le monde.
- Anatomie politique de la domination
- Qu'est-ce que la domination ? Comment s'exerce-t-elle ? Par quels mécanismes se reproduit-elle ? Quels sont les critères et les pratiques qui permettent aux pouvoirs de se légitimer ? Quelle part de consentement, voire de désir d'Etat, est nécessaire à son exercice ? De quelles manières y participons-nous ?... En relisant Marx, Weber, Gramsci ou, plus près de nous, Bourdieu ou Foucault, Béatrice Hibou s'affronte à son tour à l'une des questions centrales de la théorie politique et sociale, celle de l'exercice de la domination d'Etat. Dans cet ouvrage, l'auteure renouvelle cette problématique avec une approche alliant comparatisme, analyse du quotidien et économie politique. Elle met en évidence les dispositions, les compréhensions et les pratiques qui rendent la domination concevable, supportable, voire acceptable ou rassurante. Celle-ci apparaît d'autant plus insidieuse et indolore qu'elle renvoie souvent à la question du désir d'Etat. Pour mener à bien cette démonstration, Béatrice Hibou s'appuie sur une analyse de situations autoritaires ou totalitaires - en particulier sur la reprise des cas paradigmatiques du fascisme, du national-socialisme et du socialisme soviétique - qui nous permet aussi de saisir ce qu'est la domination dans le cadre démocratique actuel. Ce faisant, elle nous fournit les instruments nécessaires à l'élaboration d'une critique renouvelée des dérives du politique dans la cité contemporaine. Béatrice Hibou est directrice de recherches au CNRS (rattachée au Centre d'études et de recherches internationales - Sciences Po). Ses recherches sont consacrées à l'économie politique des réformes et de la domination en Afrique subsaharienne, au Maghreb et en Europe du Sud. Elle est l'auteure de plusieurs livres dont, à La Découverte, « La Force de l'obéissance ». « Economie politique de la répression en Tunisie » (2006), paru aussi en anglais chez Polity Press.
Ailleurs sur le web
- Foreign Policy
- www.foreignpolicy.com/articles/2011/06/02/to_save_yemen?page=0,1
- Au premier juin 2011, la Maison Blanche dépêchait John Brennan, le conseiller en contre-terrorisme du président Barack Obama, en Arabie Saoudite et aux Émirats. Pour l'auteur, Edmund J. Hull, l'envoi des troupes de la " Maritime Special Operations Force" et des drones "Predator " ne remplacera pas la nécessité et l'efficacité de l'approche diplomatique concernant la situation au Yémen. Edmund J. Hull fut ambassadeur au Yémen de 2001 à 2004, auteur récent de : " High-Value Target: Countering al Qaeda in Yemen." Foreign Policy est la revue américaine de référence en géopolitique. Le site propose des analyses et des dossiers photographiques.
- Les Rencontres d’Averroès
- www.rencontresaverroes.net/
- Crées en 1994 par Thierry Fabre, avec Edgard Pisani à l´Institut du Monde Arabe et Jean Marie Borzeix à France Culture, organisées par Espace culture Marseille, les Rencontres d´Averroès se proposent de penser la Méditerranée des deux rives et d'organiser la controverse autour de trois tables rondes. La 18e édition des Rencontres d’Averroès intitulée : « L’EUROPE ET L’ISLAM : LA LIBERTÉ OU LA PEUR ? » a lieu du 20 octobre au 24 novembre 2011 (tables rondes, projections, rencontres et expositions) à Marseille.
- Que faire en Méditerranée ?
- www.hubertvedrine.net/index.php?id_article=549
- Hubert Védrine, ancien Ministre des Affaires étrangères, livre sur son site ses conférences, publications et articles. On peut lire avec intérêt le texte paru dans le nouvel Observateur du 18 août 2011 : "Que faire en Méditerranée ? ". «La Méditerranée» est un éternel sujet de beaux discours, mais quels y sont nos intérêts au-delà des généralités (paix, coopération, développement), et que peut-on y faire d’utile ?"
- La Revue des Mondes Musulmans et de la Méditerranée
- remmm.revues.org/
- Depuis 1966, la Revue des Mondes Musulmans et de la Méditerranée publie des études en sciences humaines et sociales concernant l’ensemble du monde musulman. Grâce à ses deux séries « Histoire » et « Monde contemporain », la REMMM a double vocation de revue historique et d’observatoire du temps présent. La revue est aussi publiée en version papier en partenariat avec les Presses Universitaires de Provence et disponible en ligne sur les portails Revue.org et Persée. Alors que monde arabe est le théâtre de bouleversements politiques et sociaux majeurs, la REMMM a sélectionné pour ses lecteurs des textes qui éclairent l’actualité grâce à l’analyse de chercheurs travaillant dans la longue durée. Sur la répression en Syrie, sur les mutations de l’islam politique en Égypte, les identités religieuses au Yémen. Le site propose des fiches lecture détaillée. Par exemple, le livre de Hélène Claudot-Hawad : "Berbères ou arabes ?" que décrypte MARCEAU GAST. Hélène Claudot-Hawadqui anime au sein de l’IREMAM l’équipe interdisciplinaire « Marges et identité plurielle du Nord de l’Afrique », a suscité dans cet ouvrage une douzaine d’études concernant la construction du savoir sur un domaine « sensible », dirait-on, en constante recomposition autour de la frontière, instable et interactive, entre « Berbères » et « Arabes ». D’où, peut-être, le clin d’œil quelque peu ironique du sous-titre : « Le tango des spécialistes » : remmm.revues.org/index3931.html Sur le même sujet : www.amazighworld.org/.
- Clés du Moyen-Orient
- www.lesclesdumoyenorient.com/
- Pour les acteurs et auteurs du site, l’Histoire comme clé d’analyse est une réponse novatrice et efficace à la réflexion sur le Moyen-Orient. En ce sens, le site Les clés du Moyen-Orient offre une plate-forme d’expression et de décryptage de l’actualité de cette région. Les clés du Moyen-Orient propose aux internautes des informations et des expertises scientifiques, rigoureuses et en temps réel sur l’Histoire et l’actualité du Moyen-Orient. Le site propose des brèves, des analyses, des portraits et des fiches de synthèses historiques.
- Zoo project
- www.zoo-project.com
- Le graphiste Zoo projet, alias Bilal a fait le voyage vers la Tunisie et a dessiné les visages de la révolution. Le site propose les photographies en situation, à Tunis et au camp Choucha, à 10 Km de la frontière libyenne. Deux courts textes racontent les circonstances et expériences. Pour l'auteur, "L’art n’est pas en dehors de la vie."
Agenda
- 23e Festival International du photojournalisme
- - Au programme de cette édition 2011 : L’actualité de l’année sur tous les continents : guerres, crises, politique, insolite, sport, culture, science… Mais rien, ou presque, sur les mariages princiers. Tunisie, Égypte, Syrie, Libye, Algérie, Yémen, Bahreïn… Soulèvements populaires et révolutions. Haïti, année électorale. Afghanistan, Irak, la guerre toujours. Il y a 10 ans, les attentats du 11 septembre aux États-Unis. Côte d’Ivoire, duel de Présidents sur fond de guerre civile. Grèce, la voix de la rue. Inde, industrialisation et exploitation minière. Exploration volcanique et sous-marine. Bangladesh, Népal, Pakistan, Mali, Ceuta et Melilla, Chine… Et puis le Japon… 25 ans après Tchernobyl, une catastrophe sans précédent. - L'éducation Pour l'Association Visa pour I'Image, l'éducation est un élément clé. L'an dernier, ce sont quelque 8 000 élèves ( étudiants, collégiens, lycéens ) venus de toute la France, mais aussi d'Espagne, qui ont visité les expositions commentées par des acteurs du monde de la photo. Cette année, une collaboration avec le CLEMI permet d'inviter les écoliers, collégiens et lycéens de la région à visiter les expositions, du 12 au 16 septembre. Ces visites seront animées par des professionnels de la photo, de la presse et de l'édition : Martina Bacigalupo, Matthias Bruggmann, Peter Dejong, Bertrand Gaudillère et Pierre Terdjman. La participation des établissements scolaires confirme l'ambition du festival Visa pour l'Image de devenir un outil pédagogique afin d'enseigner comment appréhender et déchiffrer les médias. Le CLEMI est un établissement du Ministère de l'Education nationale. Il a été créé en 1983, avec la mission « de promouvoir, notamment par des actions de formation, l'utilisation pluraliste des moyens d'information dans l'enseignement, afin de favoriser une meilleure compréhension par les élèves du monde qui les entoure, tout en développant leur sens critique. - Une trentaine d’expositions est prévue Parmi les Expositions : Martina Bacigalupo / Agence VU Prix Canon de la Femme Photojournaliste décerné par l’Association des Femmes Journalistes en 2010 et soutenu par Le Figaro Magazine. Je m’appelle Filda Adoch Entre l’armée ougandaise et l’Armée de résistance du Seigneur (la LRA), une guerre fait rage depuis plus de vingt ans, qualifiée de « pire crise humanitaire oubliée au monde ». Aujourd’hui, la Cour pénale internationale a été saisie pour enquêter sur les massacres de civils par la LRA. Je m’appelle Filda Adoch raconte la vie quotidienne d’une femme du district de Gulu et montre les souffrances du peuple du nord de l’Ouganda. C’est aussi l’histoire d’une résistance silencieuse et admirable. Jocelyn Bain Hogg / VII Network The Family Ce voyage en images de trois ans a démarré à la suite d’un sujet réalisé en 2008 sur le problème des crimes à l’arme blanche et à l’arme à feu commis au sein de la jeunesse britannique. Fort de sa connaissance de la pègre, qu’il a photographiée en 2001 pour The Firm, Jocelyn a décidé de s’intéresser à nouveau à ceux qui fournissent armes et drogue aux cités du Royaume-Uni. Joe Pyle senior et les jumeaux Kray, parrains « à l’ancienne », sont morts depuis. En 2008, il a trouvé des criminels britanniques divisés, peu ou mal organisés, sans véritables chefs, qui peinent à concurrencer leurs rivaux internationaux. Ce sont aujourd’hui les Russes, les Albanais, les Kosovars et les Turcs qui dirigent la pègre du Royaume-Uni, mais les « roués » et autres malfrats autochtones affichent toujours les signes de leur héritage. Jonas Bendiksen / Magnum Photos pour National Geographic Bangladesh Contre vents et marées. Le Bangladesh compte parmi les nations les plus vulnérables face au changement climatique. Une grande partie de ce pays très plat se situe à moins de cinq mètres au-dessus du niveau de la mer. La pauvreté et la forte densité de population ne font qu’assombrir ce triste tableau. Si la bataille semble perdue d’avance, c’est compter sans la résilience et la créativité des Bangladais. Jonas Bendiksen examine les effets du changement climatique et les efforts de tout un peuple pour repousser la montée des marées. Valerio Bispuri Encerrados Voyage dans les prisons d’Amérique du Sud. En l’espace d’une décennie, Valerio Bispuri a sillonné l’ensemble du continent sud-américain. Des 74 établissements pénitentiaires dans lesquels il s’est rendu, il nous décrit les difficultés, la violence, la surpopulation, mais aussi la vie de tous les jours et le moral des détenus. Encerrados, véritable plongée dans l’univers carcéral et portrait de tout un continent. Chien-Chi Chang / Magnum Photos pour National Geographic Birmanie : au pays des ombres. En un demi-siècle, la Birmanie est passée du rang du pays le plus riche de l’Asie du Sud-Est à celui du plus pauvre, qu’elle occupe aujourd’hui ; c’est aussi devenu une des nations les plus isolées au monde. Les militaires au pouvoir tentent à présent de séduire les touristes et les investisseurs étrangers en ne leur montrant que les beaux temples et les sites pittoresques de ce pays profondément bouddhiste. Mais derrière la façade culturelle, le régime répressif qui a maintenu la prix Nobel et leader politique Aung San Suu Kyi en résidence surveillée pendant quinze ans monte la garde. Lorsque Chien-Chi Chang se faisait passer pour un touriste afin de prendre ces photos, il ne savait jamais qui était en train de le surveiller. Big Brother a de nombreux petits frères. Fernando Moleres / Panos / laif L’incarcération des jeunes en Afrique. En Afrique, des milliers d’enfants abandonnés à leur sort finissent en prison. Ils y vivent aux côtés de détenus adultes dans des conditions telles, que leur survie n’est pas toujours assurée. Surpopulation, violence, harcèlement sexuel, promiscuité, manque d’hygiène, maladies infectieuses et manque de soins : c’est là leur quotidien. La plupart des pays africains ont ratifié la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant de 1990, qui établit notamment les règles et conditions d’incarcération des jeunes de moins de 18 ans. Peter Dench Angleterre version non censurée : dix ans de photographie L’Angleterre n’a jamais été synonyme de glamour. Accoutrements grotesques, malbouffe et manque de savoir-vivre : aujourd’hui encore, beaucoup d’Anglais s’obstinent à se rendre ridicules. Angleterre version non censurée nous emmène dans un voyage convivial et humoristique à travers cette nation-trublion qu’est l’Angleterre du XXIe siècle. Loin des clichés de cartes postales, Peter Dench dresse un portrait détaillé et sans complaisance de ses compatriotes. Lu Nan / Magnum Photos Les oubliés État des services de psychiatrie chinois L’exposition dépeint la situation des patients psychiatriques en Chine, qu’ils vivent à l’hôpital, chez eux ou dans la rue. En 1989 et 1990, Lu Nan a parcouru dix provinces et rencontré 14 000 malades mentaux dans 38 hôpitaux. Il a rendu visite à plus d’une centaine de patients psychiatriques chez eux, et il a également été en contact avec des malades sans abri. Un travail réellement exceptionnel. Shaul Schwarz / Reportage by Getty Images La culture narco « Qu’on se le dise, les héros d’aujourd’hui, ce ne sont pas les avocats ou les politiciens, ce sont ceux qui font circuler l’argent », explique Joel Vasquez, imprésario de musique narco, devant un club Narcocorrido de Los Angeles. « Le marché n’a jamais été aussi porteur. Nous pourrions avoir le même succès que le mouvement hip-hop à son époque. » Derrière les sombres statistiques du trafic de drogue que l’on ressasse ad nauseam, se cache une réalité sociale bien plus vaste, dont on parle peu alors qu’elle concerne des millions de Mexicains et Latino-Américains. Pour beaucoup ici, les narcos représentent l’unique modèle de réussite et de succès. De l’appât du gain, de la drogue et de la violence est née une nouvelle culture : la culture narco. Riccardo Venturi / Contrasto / Réa L’après-Haïti 12 janvier 2010. 16h53. La république d’Haïti est frappée de plein fouet par un séisme d’ampleur catastrophique. L’épicentre se situe à seulement 25 kilomètres de la capitale Port-au-Prince. Riccardo Venturi montre ce qu’il peut : la population, la destruction et toute l’horreur de cet évènement. Six mois plus tard, il y retourne et découvre la ville de Port-au-Prince métamorphosée en camp de réfugiés. En novembre, lors de son troisième voyage en Haïti, Venturi assiste au coup de grâce : l’épidémie de choléra. En mars 2011, l’Organisation mondiale de la santé recense quelque 252 640 personnes infectées et 4 672 décès. Brian Skerry / National Geographic Ocean Soul Ocean Soul est une histoire d’amour. Une histoire de découverte et d’espoir. Avec Ocean Soul, le photographe primé Brian Skerry nous montre un monde fait de beauté et de mystère, un monde menacé mais aussi porteur d’espoir, qui pourra retrouver sa santé pourvu que les soins nécessaires lui soient accordés. Ocean Soul présente une incroyable variété de faune marine baleines géantes, requins, phoques et poissons minuscules et d’habitats, situés dans des récifs de corail aussi bien que sous la banquise. Alvaro Ybarra Zavala / Reportage by Getty Images Colombie, l’éternel déchirement Plus de quarante ans de guerre civile et de violence ont divisé la Colombie et ont coûté bien trop de vies humaines dans ce merveilleux pays. Aujourd’hui, la guerre est dictée par des intérêts stratégiques et économiques qui n’ont plus guère de lien avec les valeurs idéologiques à l’origine de la crise. Le trafic de drogue, l’huile de palme, l’eau, et maintenant le marché de la compensation carbone sont autant de facteurs qui régissent le conflit. La violation des droits humains est devenue monnaie courante. Le nombre de déplacés internes est le plus élevé au monde : plus de trois millions de personnes. Pourtant, officiellement, il n’y a pas de guerre en Colombie." www.livresphotos.com/evenements-de-la-photo/visa-pour-l-image-2011,2329.html - Les prix Des directeurs photos de réputation internationale sélectionnent parmi tous les sujets vus dans l'année (publiés ou non) quatre noms pour le Visa d'or News et quatre noms pour le Visa d'or Magazine. Un deuxième jury se réunit à Perpignan pour désigner les lauréats. Les trophées sont une création des ateliers Arthus-Bertrand. Visa d'or catégorie Magazine : Olivier Jobard / Sipa Press pour Paris Match pour son dossier : Zarzis-Lampedusa, l'odyssée de l'espoir". Visa d'or catégorie News – Lauréat 2011 : Yuri Kozyrev / NOOR pour Time pour "le printemps arabe, les chemins de la révolution". Visa d'or – Presse Quotidienne – Lauréat 2011 : Shiho Fukada pour International Herald Tribune pour :"Tsunami au Japon". Des directeurs photo de magazines internationaux ont élu fin juin le lauréat du Prix du Jeune Reporter de la Ville de Perpignan pour la sixième année consécutive. Ils ont voté pour le jeune photographe Ed Ou / Reportage by Getty Images pour The New York Times, pour son travail sur les enfants soldats en Somalie, exposé dans le cadre de Visa pour l’Image : "Enfants des hommes" . Selon des associations des droits de l'homme somaliennes et des responsables des Nations unies, le gouvernement fédéral de transition somalien, qui dépend de l'aide occidentale pour survivre, envoie des centaines d'enfants sur les lignes de front, pour certains âgés de seulement 9 ans, afin de combattre les insurgés islamistes. Les enfants-soldats sont une réalité partout dans le monde, mais les sources onusiennes soutiennent que le gouvernement somalien fait partie des « contrevenants les plus constants » aux droits de l'enfant, notamment en les envoyant à la guerre, ce qui vaut à la Somalie de figurer sur une liste qui comprend également des groupes rebelles notoires tels que l'Armée de résistance du Seigneur. Ed Ou a passé quelque temps à Mogadiscio … Le travail de Ed Ou est exposé à Visa pour l’Image - Perpignan 2011. www.reportagebygettyimages.com/ed-ou/ Getty Images propose son septième programme de bourses annuel à l’occasion de cette 23e édition du festival l’Image. Initié en 2005, ce programme de bourses vise à donner aux photographes les moyens d’attirer l’attention sur des questions sociales et culturelles d’importance ainsi qu’à soutenir les prochaines étapes de leur œuvre créative. Les 5 récipiendaires sont : Alvaro Ybarra Zavala pour "Colombia : in the Eternity of Sorrow", Joan Bardeletti pour "The Kill (African Gays) Bill", Liz Hingley, pour : "The Jones Family", Walter Astrada pour "Violence Against Women - Norway" et enfin le projet du photographe, co-fondateur de la fondation Noor et meilleur livre de photographie de la célébre "Pictures of the Year International" pour "Black Passport", avec un projet documentaire intitulé : "The E-Waste Trail – China/Pakistan/Nigeria". imagery.gettyimages.com/getty_images_grants/default.aspx?isource=direct-entry_grants Pour la troisième année, FRANCE 24 et RFI organisent le Prix du Webdocumentaire. Il a récompensé, parmi 8 finalistes, « La Zone, une exploration de la zone interdite de Tchernobyl » de Bruno Masi et Guillaume Herbaut produit par David Coujard, Arnaud Colinart et Nicolas Blanc pour Agat Films & Cie - Boris Razon pour lemonde.fr www.lemonde.fr/week-end/visuel/2011/04/22/la-zone-retour-a-tchernobyl_1505079_1477893.html Catalina Martin-Chico est la lauréate 2011 du Visa d'or humanitaire du CICR. Les 10 membres du Jury de la première édition du VISA d'OR HUMANITAIRE du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ont décerné, hier, à Paris et à l'unanimité, le prix à la photographe (Agence COSMOS) pour son photo-reportage intitulé « La révolution yéménite ».
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