28 janvier 2011

Bangladesh, Inde : Droits humains et tragédies de la frontière

Guatémala : Les défis qui attendent la première femme procureure du pays

Washington face à la colère du peuple tunisien

par Thierry Meyssan*
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Alors que les médias occidentaux célèbrent la « Jasmine Revolution », Thierry Meyssan dévoile le plan US pour tenter de stopper la colère du peuple tunisien et conserver cette discrète base arrière de la CIA et de l’OTAN. Selon lui, le phénomène insurrectionnel n’est pas fini et la vraie Révolution, tant redoutée par les Occidentaux, pourrait rapidement commencer.


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Le général William Ward —ancien responsable de la répression dans les Territoires palestiniens devenu commandant de l’Africom— lors d’une cérémonie en mai 2010. L’armée tunisienne a été réduite au minimum, mais le pays sert de base arrière aux opérations « anti-terroristes » régionales et dispose de ports indispensables au contrôle de la Méditerranée par l’OTAN.
Les grandes puissances n’aiment pas les bouleversements politiques qui leur échappent et contrecarrent leurs plans. Les événements qui ont fait vibrer la Tunisie depuis un mois n’échappent pas à cette règle, bien au contraire.
Il est donc pour le moins surprenant que les grands médias internationaux, suppôts indéfectibles du système de domination mondiale, s’enthousiasment soudainement pour la « Révolution du jasmin » et multiplient les enquêtes et reportages sur la fortune des Ben Ali qu’ils ignoraient jusque là malgré leur luxe tapageur. C’est que les Occidentaux courent après une situation qui leur a glissé des mains et qu’ils voudraient récupérer en la décrivant selon leurs souhaits.
Avant toute chose, il convient de rappeler que le régime de Ben Ali était soutenu par les Etats-Unis et Israël, la France et l’Italie.
Considéré par Washington comme un Etat d’importance mineure, la Tunisie était utilisée au plan sécuritaire, plus qu’économique. En 1987, un coup d’Etat soft est organisé pour déposer le président Habib Bourguiba au profit de son ministre de l’Intérieur, Zine el-Abidine Ben Ali. Celui-ci est un agent de la CIA formé à la Senior Intelligence School de Fort Holabird. Selon certains éléments récents, l’Italie et l’Algérie auraient été associés à cette prise de pouvoir [1].
Dès son arrivée au Palais de la République, il met en place une Commission militaire jointe avec le Pentagone. Elle se réunit annuellement, en mai. Ben Ali, qui se méfie de l’armée, la maintient dans un rôle marginal et la sous-équipe, à l’exception du Groupe des Forces spéciales qui s’entraîne avec les militaires US et participe au dispositif « anti-terroriste » régional. Les ports de Bizerte, Sfax, Sousse et Tunis sont ouverts aux navires de l’OTAN et, en 2004, la Tunisie s’insère dans le « Dialogue méditerranéen » de l’Alliance.
Washington n’attendant rien de spécial de ce pays au plan économique, il laisse donc les Ben Ali mettre la Tunisie en coupe réglée. Toute entreprise qui se développe est priée de céder 50 % de son capital et les dividendes qui vont avec. Cependant, les choses virent au vinaigre en 2009, lorsque la famille régnante, passée de la gourmandise à la cupidité, entend soumettre aussi les entrepreneurs états-uniens à son racket.
De son côté, le département d’Etat anticipe sur l’inévitable disparition du président. Le dictateur a soigneusement éliminé ses rivaux et ne dispose pas de successeur. Il faut donc imaginer une relève s’il vient à mourir. Une soixantaine de personnalités susceptibles de jouer un rôle politique ultérieur est recrutée. Chacune reçoit une formation de trois mois à Fort Bragg, puis un salaire mensuel [2]. Le temps passe…
Bien que le président Ben Ali poursuive la rhétorique anti-sioniste en vigueur dans le monde musulman, la Tunisie offre diverses facilités à la colonie juive de Palestine. Les Israéliens d’ascendance tunisienne sont autorisés à voyager et à commercer dans le pays. Ariel Sharon est même invité à Tunis.

La révolte

L’immolation par le feu d’un vendeur ambulant, Mohamed el-Bouzazi, le 17 décembre 2010, après que sa charrette et ses produits aient été saisis par la police, donne le signal des premières émeutes. Les habitants de Sidi Bouzid se reconnaissent dans ce drame personnel et se soulèvent. Les affrontements s’étendent à plusieurs régions, puis à la capitale. Le syndicat UGTT et un collectif d’avocats manifestent scellant sans en avoir conscience l’alliance entre classes populaire et bourgeoisie autour d’une organisation structurée.
Le 28 décembre, le président Ben Ali tente de reprendre les choses en main. Il se rend au chevet du jeune Mohamed el-Bouazizi et s’adresse le soir à la Nation. Mais son discours télévisé exprime son aveuglement. Il dénonce les manifestants comme des extrémistes et des agitateurs stipendiés et annonce une répression féroce. Loin de calmer le jeu, son intervention transforme la révolte populaire en insurrection. Le peuple tunisien ne conteste plus simplement l’injustice sociale, mais le pouvoir politique.
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Le producteur Tarak Ben Ammar, propriétaire de Nessma TV et associé de Silvio Berlusconi. Il est l’oncle de Yasmina Torjman, épouse du ministre français de l’Industrie, Eric Besson.
A Washington, on constate que « notre agent Ben Ali » ne maitrise plus rien. Le Conseil de sécurité nationale Jeffrey Feltman [3] et Colin Kahl [4] s’accordent à considérer que le moment est venu de lâcher ce dictateur usé et d’organiser sa succession avant que l’insurrection ne se transforme en authentique révolution, c’est-à-dire en contestation du système.
Il est décidé de mobiliser des médias, en Tunisie et dans le monde, pour circonscrire l’insurrection. On focalisera l’attention des Tunisiens sur les questions sociales, la corruption des Ben Ali, et la censure de la presse. Tout, pourvu qu’on ne débatte pas des raisons qui ont conduit Washington à installer le dictateur, 23 ans plus tôt, et à le protéger tandis qu’il s’accaparait l’économie nationale.
Le 30 décembre, la chaîne privée Nessma TV défie le régime en diffusant des reportages sur les émeutes et en organisant un débat sur la nécessaire transition démocratique. Nessma TV appartient au groupe italo-tunisien de Tarak Ben Ammar et Silvio Berlusconi. Le message est parfaitement compris par les indécis : le régime est fissuré.
Simultanément, des experts Etats-uniens (mais aussi Serbes et Allemands) sont envoyés en Tunisie pour canaliser l’insurrection. Ce sont eux qui, surfant sur les émotions collectives, tentent d’imposer des slogans dans les manifestations. Selon la technique des prétendues « révolutions » colorées, élaborée par l’Albert Einstein Institution de Gene Sharp [5], ils focalisent l’attention sur le dictateur pour éviter tout débat sur l’avenir politique du pays. C’est le mot d’ordre « Ben Ali dégage ! » [6].
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(Capture d’écran) Le 2 janvier 2010, le groupe Anonymous (un paravent de la CIA) hacke le site internet officiel du Premier ministre et place un message de menace en anglais sur la page d’accueil. Le logo est celui du Parti pirate international, dont le membre tunisien Slim Amanou sera propulsé par l’ambassade US secrétaire d’Etat à la Jeunesse et des Sports du « gouvernement d’union nationale ».
Masqué sous le pseudonyme Anonymous, le cyber-escadron de la CIA —déjà utilisé contre le Zimbabwe et l’Iran— hacke des sites officiels tunisiens et y installe un message de menace en anglais.

L’insurrection

Les Tunisiens continuent spontanément à braver le régime, à descendre en masse dans les rues, et à brûler commissariats de police et magasins appartenant aux Ben Ali. Avec courage, certains d’entre eux payent le prix du sang. Pathétique, le dictateur dépassé se crispe sans comprendre.
Le 13 janvier, il ordonne à l’armée de tirer sur la foule, mais le chef d’état-major de l’armée de terre s’y refuse. Le général Rachid Ammar, qui a été contacté par le commandant de l’Africom, le général William Ward, annonce lui-même au président que Washington lui ordonne de fuir.
En France, le gouvernement Sarkozy n’a pas été prévenu de la décision états-unienne et n’a pas analysé les divers retournements de veste. La ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, se propose de sauver le dictateur en lui dépêchant des conseillers en maintien de l’ordre et du matériel pour qu’il se maintienne au pouvoir par des procédés plus propres [7]. Un avion cargo est affrété le vendredi 14. Lorsque les formalités de dédouanement sont finies à Paris, il est trop tard : Ben Ali n’a plus besoin d’aide, il a déjà pris la fuite.
Ses amis d’hier, à Washington et Tel-Aviv, Paris et Rome, lui refusent l’asile. Il échoue à Riyad. Il aurait emporté avec lui 1,5 tonne d’or volée au Trésor public, ce que démentent les autorités encore en place.
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Marketing : le logo de la « Jasmine Revolution » apparaît au moment exact de la fuite de Ben Ali. Au centre, on reconnaît le poing levé, symbole ex-communiste utilisé dans toutes les « révolutions » colorées depuis Otpor en Serbie. Vu de Washington, l’important est d’affirmer que les événements sont finis et qu’ils s’inscrivent dans une dynamique internationale libérale. Aussi, le titre est-il inscrit en anglais et le drapeau tunisien est-il réduit à une simple fioriture sur la lettre R.

Du jasmin pour calmer les Tunisiens

Les conseillers en communication stratégique US tentent alors de siffler la fin de la partie, tandis que le Premier ministre sortant compose un gouvernement de continuité. C’est là que les agences de presse lancent l’appellation « Jasmine Revolution » (en anglais s’il vous plaît). Les Tunisiens assurent-elles viennent de réaliser leur « révolution colorée ». Un gouvernement d’union nationale est constitué. Tout est bien qui finit bien.
L’expression « Jasmine Revolution » laisse un goût amer aux Tunisiens les plus âgés : c’est celle que la CIA avait déjà utilisée pour communiquer lors du coup d’Etat de 1987 qui plaça Ben Ali au pouvoir.
La presse occidentale —désormais mieux contrôlée par l’Empire que la presse tunisienne— découvre la fortune mal acquise des Ben Ali quelle ignorait jusque là. On oublie le satisfecit accordé par le directeur du FMI, Dominique Strauss-Kahn aux gestionnaires du pays quelques mois après les émeutes de la faim [8]. Et on oublie le dernier rapport de Transparency International qui affirmait que la Tunisie était moins corrompue que des Etats de l’Union européenne comme l’Italie, la Roumanie et la Grèce [9].
Les miliciens du régime, qui avaient semé la terreur parmi les civils durant les émeutes les obligeant à s’organiser en comités d’auto-défense, disparaissent dans la nuit.
Les Tunisiens que l’on pense dépolitisés et manipulables après des années de dictature s’avèrent fort matures. Ils constatent que le gouvernement de Mohammed Ghannouchi, c’est « du benalisme sans Ben Ali ». Malgré quelques ravalements de façade, les caciques du parti unique (RCD) conservent les ministères régaliens. Les syndicalistes de l’UGTT, refusent de s’associer à la manip états-unienne et démissionnent des postes qu’on leur a attribués.
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Ahmed Néjib Chebbi, un opposant « Made in USA ».
Outre les inamovibles membres du RCD, il reste des gadgets médiatiques et des agents de la CIA. Par la grâce du producteur Tarak Ben Amar (le patron de Nessma TV), la réalisatrice Moufida Tlati devient ministre de la Culture. Moins show-bizz, plus significatif, Ahmed Néjib Chebbi, un pion de la National Endowment for Democracy, devient ministre du Développement régional. Ou encore, l’obscur Slim Amanou, un bloggeur rompu aux méthodes de l’Albert Einstein Institute, devient secrétaire d’Etat à la Jeunesse et des Sports au nom du fantomatique Parti pirate relié à l’auto-proclamé groupe Anonymous.
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Le vrai siège du pouvoir n’est plus au Palais de la République, mais à l’ambassade des Etats-Unis. C’est ici que l’on a composé le gouvernement Ghannouchi. Située hors de Tunis, dans un vaste campus barricadé, l’ambassade est un gigantesque blockhaus hautement sécurisé qui abrite les postes centraux de la CIA et du MEPI pour l’Afrique du Nord et une partie du Levant.
Bien entendu, l’ambassade des Etats-Unis n’a pas sollicité le Parti communiste pour faire partie de ce soi-disant « gouvernement d’union nationale ».
A l’inverse, on prépare le retour de Londres, où il avait obtenu l’asile politique, du leader historique du Parti de la Renaissance (Ennahda), Rached Ghannouchi. Islamiste ex-salafiste, il prêche la compatibilité de l’islam et de la démocratie et prépare depuis longtemps un rapprochement avec le Parti démocrate progressiste de son ami Ahmed Néjib Chebbi, un social-démocrate ex-marxiste. Dans le cas d’un échec du « gouvernement d’union nationale », ce tandem pro-US pourrait fournir une illusion de rechange.
Une nouvelle fois, les Tunisiens se soulèvent, élargissant eux-mêmes le mot d’ordre qu’on leur avait soufflé : « RCD dégage ! ». Dans les communes et les entreprises, ils chassent eux-mêmes les collaborateurs du régime déchu.

Vers la Révolution ?

Contrairement à ce qui a été dit par la presse occidentale, l’insurrection n’est pas encore terminée et la Révolution n’a pas encore commencé. Force est de constater que Washington n’a rien canalisé du tout, hormis les journalistes occidentaux. Plus encore aujourd’hui que fin décembre, la situation est hors de contrôle.
 


 Thierry Meyssan
Analyste politique français, président-fondateur du Réseau Voltaire et de la conférence Axis for Peace. Il publie chaque semaine des chroniques de politique étrangère dans la presse arabe et russe. Dernier ouvrage publié : L’Effroyable imposture 2, éd. JP Bertand (2007).


[1] Déclarations de l’amiral Fulvio Martini, alors chef des services secrets italiens (SISMI).
[2] Témoignage direct recueilli par l’auteur.
[3] Assistant de la Secrétaire d’Etat pour les Affaires proche-orientales.
[4] Assistant adjoint du secrétaire à la Défense pour le Proche-Orient.
[5] « L’Albert Einstein Institution : la non-violence version CIA », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 4 juin 2007.
[6] « La technique du coup d’État coloré », par John Laughland, Réseau Voltaire, 4 janvier 2010.
[7] « Proposition française de soutenir la répression en Tunisie », par Michelle Alliot-Marie, Réseau Voltaire, 12 janvier 2011.
[8] Vidéo.
[9] « Corruption perception index 2010 », Transparency International.

26 janvier 2011

ARTE Reportage - Haïti , Irak , Centrafrique

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Haïti : les oubliés des Mornes
A Petit Goave, au sud de Port au Prince, 80 % des 180.000 habitants de la commune vivent dans les Mornes, l'intérieur des terres. 27 ONG sont présentes en ville mais une seule, l'ONG française Solidarités International, intervient auprès des populations rurales des Mornes.
Il faut plusieurs heures de 4x4 ou de motos tout terrain pour accéder dans ces vallons pentus où la terre ne cesse de s'éroder suite aux multiples cyclones, aux pluies diluviennes et à une
déforestation dramatique. Et le tremblement de terre du 12 janvier 2010 est venu aggraver encore la situation des habitants des Mornes.
Relancer l'agriculture en fournissant des semences et construire des points d'eau propre, telles sont les missions menées par les équipes de Solidarités International. Avec une dernière urgence, le choléra, qui maintenant gagne l'intérieur des terres.

Irak : les pétrodollars de la discorde
Du gaz, du pétrole, des phosphates, du souffre… Les sous sols de la région d’Anbar, au Sud-Ouest de Bagdad, sont les plus riches d’Irak en ressources naturelles. La région, en grande majorité sunnite et longtemps contrôlée par Al-Qaïda est aujourd’hui l’objet de nombreuses convoitises.
Au-delà de la compétition internationale que se livrent les compagnies d’exploitation pétrolières internationales - Total a perdu le marché au profit de compagnies Sud-Coréenne et Kazakh -, la remise en exploitation de la nappe de gaz d’Akkas, pourrait mettre le feu aux poudres du conflit qui oppose le gouvernement central et le gouvernorat local.
Bagdad souhaite exporter le gaz d’Akkas vers l’Union Européenne et prévient « Le gouvernement a l’armée avec lui pour faire respecter et honorer les contrats que nous avons passés » . « Nous couperons la main de celui qui viendra voler notre bien » rétorquent les autorités de la province d’Anbar, soutenues par les chefs des tribus sunnites de la région. Pour être entendus, ils ont mobilisé les anciens combattants de la fameuse « Armée du Réveil d’Al Anbar », - levée pour chasser les militants d’Al-Qaïda de Ramadi et de Falluja en 2006 -, et affirment qu’ils ne laisseront pas Bagdad s’emparer des ressources dont ils ont besoin pour développer l’économie locale et créer des emplois.

Naître en Centrafrique
Elles ont 13, 14 ans et donnent naissance à leur premier enfant. Une situation tristement banale en République Centrafricaine. Plus d'une adolescente sur six met au monde un enfant chaque année. Un enfant sur sept meurt avant d'avoir atteint l'âge d'un an, soit 85 enfants pour 1000 naissances.
Quand elle ne travaille pas aux champs, Marie-Claude, exerce le métier de sage-femme. Elle met au monde environ 60 naissances par semaine. Avec les moyens du bord… Par manque de d’infrastructures, de nombreuses jeunes filles mettent leur enfant au monde sans soins, seules ou assistées d’autres femmes du village. Celles qui se présentent à l’hôpital de Bangui ont les moyens de se payer les soins, autour de 15 euros pour une naissance : le prix de deux sacs de riz…
Selon l’évaluation de l’Unicef, environ une femme sur 16 décède lors de l’accouchement en Afrique Centrale. En Europe, ce risque est évalué à 1 sur 8.000 naissances.
(France, 2010, 42mn)
ARTE

iPhone : Facebook récolterait les numéros de mobile des contacts de l'utilisateur

par Olivier Chicheportiche
PERMALINK 

L'éditeur de sécurité Fortinet indique que le réseau social récupère sur ses serveurs tous les numéros de téléphone des contacts présents dans l'iPhone de l'utilisateur.
En matière de protection des données personnelles, les jours se suivent et se ressemblent pour Facebook. Après le scandale suscité par l'autorisation faite aux  développeurs de demander la permission de collecter adresse et numéro de téléphone des membres au moment de l'installation d'une application (autorisation finalement retirée), le géant est confronté à un nouveau problème.
Selon une information de l'éditeur de sécurité Fortinet relayée par Les Echos, les données personnelles des utilisateurs iPhone du réseau social sont particulièrement exposées.
Base piratée
Explication : si l'utilisateur autorise la synchronisation des contacts entre l'application et le smartphone, Facebook récupèrerait sur ses serveurs tous les numéros de téléphone des contacts présents dans l'iPhone de l'utilisateur.
"Au lieu de télécharger tous les contacts Facebook, ce qui serait visiblement contraire à la politique de vie privée de la société, la synchronisation effectue l'inverse", explique au quotidien Guillaume Lovet, expert en sécurité chez Fortinet. "Elle uploade les contacts de l'iPhone vers les serveurs de Facebook puis réalise la synchronisation."
Comment sont exploités ces numéros ? Mystère. Sont-ils cédés à des entreprises tierces ? Facebook assure que ces données peuvent être effacées. Mais Fortinet estime que le processus est "lent et rien ne dit au bout de combien de temps elles disparaissent réellement des serveurs".
Et de prévenir : "Outre les possibilités d'utilisation commerciale par Facebook, ces données pourraient très bien tomber aux mains de pirates. Toute base de données peut être piratée."

Mainmise des fonds d'investissement sur les actifs de la musique

par Philippe Astor
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De plus en plus de fonds d'investissement jètent leur dévolu sur les actifs d'une industrie musicale exsangue après dix ans de crise du disque. Tous les fonds de catalogue prestigieux, qui promettent de se transformer en vaches à lait, suscitent désormais leur convoitise. Mais ils goûtent moins la prise de risque que constitue l'investissement dans la production et le développement de nouveaux talents, ce qui n'est pas très bon signe.
A quelques jours du Midem 2011, ce n'est plus qu'un secret de polichinelle : le second semestre 2010 s'est révélé beaucoup moins bon en terme de ventes de musique que le premier, au point que le SNEP pourrait annoncer, lors de sa conférence de presse annuelle à Cannes, un recul du marché de gros de l'ordre de 4 %. A noter que l'embellie des ventes de gros de fin 2009 et des six premiers mois de 2010 ne s'est jamais traduite par une embellie des ventes de détail.
Dans un contexte économique qui n'est toujours pas reluisant, certains acteurs du marché parviennent cependant à tirer leur épingle du jeu, au point même de susciter l'intérêt d'investisseurs en capital risque. C'est par exemple le cas de X5 Music Group en Suède. Ce n'est pas une start-up de musique en ligne mais un label au profil atypique, qui vient de lever 7 millions d'euros auprès du fonds de capital risque NorthZone Ventures, principal actionnaire de Spotify..
X5 Music Group ne produit pas de phonogrammes et n'investit pas dans le développement de nouveaux talents, mais s'est spécialisé dans l'acquisition de droits "masters" sur des compilations de fond de catalogue qu'il licencie à différentes plateformes de musique en ligne et à des agrégateurs pour les exploiter en ligne.
Des « Early Years » de Roy Orbisson aux « #1 Hits » d'Elvis Presley, en passant par « The Very Best » de Stan Getz, le « 75 Year Anniversary » de Gene Vincent ou « The Complete B » de Billie Hollidays, X5 Music fait son marché dans les vieilleries de fond de catalogue et les compilations de tout acabit : de rock, de jazz, de country, de blues, de classique, etc.
Et ça marche ! Le label se présente ainsi comme le premier partenaire, en Europe, de plateformes de téléchargement comme iTunes ou Amazon MP3, avec quelques 70 millions de ventes en téléchargement au compteur. Avec les fonds levés auprès de NorthZone Ventures, la compagnie s'apprête désormais à pénétrer sur le marché américain, où cet argent lui permettra d'acquérir de nouveaux droits masters, afin de les exploiter sur Internet.
Mauvaise pioche
Passons sur la mauvaise pioche du fonds d'investissement britannique Terra Firma, qui a racheté en 2007 la maison de disques EMI (et ses prestigieux catalogues d'édition et de masters), au prix fort, par effet de levier, c'est à dire en s'endettant lourdement au plus mauvais moment, avant que n'éclate la crise des subprimes. Entre temps, EMI a enregistré des résultats plus qu'honorables, mais pas au point de pouvoir faire face aux échéances de sa dette et d'éviter que la banque américaine Citigroup, qui a financé son rachat, ne mette à plus ou moins brève échéance la main sur l'ensemble de ses actifs, avant d'en organiser la vente par appartements.
Or derrière les repreneurs potentiels, supputés ou déclarés, des actifs d'EMI, se cachent d'autres fonds d'investissement, qui semblent décidément très séduits par un marché de la musique pourtant réputé exsangue. Il en va ainsi de ceux (dont l'américain Bain Capital) qui ont financé le rachat de Warner Music à AOL Time Warner aux côtés d'Edgar Bronfman, et qui ont d'ailleurs très vite récupéré leurs billes à l'issue de cette opération, ou encore du fonds KKR (Kohlberg Kravis Roberts & Co), actionnaire de BMG Rights Management à hauteur de 51 % aux côtés du groupe de médias allemand Bertelsmann.
Dans un article publié sur Electronlibre.info, je retrace la génèse de BMG Rights Managemment, structure dédiée à la gestion de droits masters et d'édition dans le secteur de la musique, dont la création et la montée en puissance ces deux dernières années marquent un retour en force de BMG (l'une des cinq majors du disque au début des années 2000, qui avait complètement disparu des radars de l'industrie musicale en 2008) sur le devant de la scène.
Cette nouvelle structure s’est lancée depuis fin 2008 dans une politique d’acquisition tous azimuts de catalogues d’édition prestigieux. Après avoir acquis l'éditeur Crosstown Song America en juillet 2009, BMG Rights Management a entre autre mis la main sur Cherry Lane Music Publishing en mars dernier, l’un des plus gros éditeurs indépendants américains, avant de racheter le célèbre éditeur britannique Chrysalis, au mois de novembre 2010.
En quête de vaches à lait
Les éditeurs de musique, qui représentent les droits des auteurs-compositeurs (partitions et paroles), ont beaucoup moins souffert de la crise du disque que les producteurs de phonogrammes, au point que dans leur globalité, leurs revenus ont légèrement progressé au cours des dix dernières années à l'échelle mondiale, la multiplication des canaux de diffusion (à l'origine d'une augmentation des droits d'exécution publique qu'ils perçoivent) et le développement du placement de musique à l'image (synchro), qui peut être très rémunérateur, ayant compensé la baisse des revenus qu'ils tirent des ventes de disques (droits de reproduction mécanique).
Aussi certains catalogues d'édition constituent-ils de véritables vaches à lait et ont-ils suscité la convoitise ces dernières années. Le secteur a connu une véritable redistribution des cartes, au cours de laquelle Universal Music, en rachetant le catalogue de BMG Music Publishing, s'est hissé à la place de numéro un mondial. Mais cette convoitise s'oriente clairement, désormais, vers les droits sur les masters de fond de catalogue, qui retrouvent une seconde jeunesse sur Internet, en particulier avec le développement du streaming (1).
Ainsi BMG Rights Management se dit-il beaucoup plus intéressé, aujourd'hui, par l'acquisition des droits masters d'EMI que par celle de ses droits d'édition, beaucoup plus chers à acquérir, et beaucoup moins rémunérateurs sur Internet, qu'il s'agisse de streaming ou de téléchargement. S'agissant d'un fond de catalogue prestigieux, qui a toutes les chances de se transformer en vache à lait, cela n'a rien d'étonnant. D'autant que son exploitation ne revêt aucune prise de risque.
Par contre, ni BMG Rights, ni X5 Music, à une moindre échelle, ne manifestent de velléités d'investir dans la production ou le développement de nouveaux talents, ce qui n'est pas très bon signe. D'un industrie essentiellement axée sur la production de nouveautés, appelées à constituer les fonds de catalogue de demain, l'industrie de la musique risque fort de se transformer de plus en plus en machine à exploiter des standards dont la production a déjà été largement amortie et à resservir essentiellement des plats réchauffés.
A moins que ne se crée un cercle vertueux qui verrait les revenus générés par les fonds de catalogue être réinvestis dans la production. Mais il faudrait pour cela que ceux qui mettent aujourd'hui la main sur ces fonds de catalogue, d'édition comme de masters, soit plus animés par l'amour de la musique que par l'appât du gain, ce qui, s'agissant de fonds d'investissement, est loin d'être gagné.

(1) Alors qu'à peine 20 % des titres de musique référencés sur iTunes se vendent, 70 % de ceux qui figurent dans le catalogue de Spotify sont écoutés

Le dessous des cartes - Le basculement de la richesse

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Le dessous des cartes

Le basculement de la richesse

Aujourd’hui, il n’existe pas de consensus sur la définition de « pays émergents » alors que l’écart de richesse entre ces pays et ceux de l’OCDE se réduit depuis dix ans. Le Dessous des Cartes propose de comprendre en quoi le poids croissant de ces nouvelles puissances impose la redéfinition des alliances et des enceintes de décision pour la gouvernance économique et la lutte contre le réchauffement climatique.



(France, 2010, 12mn)
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25 janvier 2011

Depuis la plus grande poubelle chimique d’Amérique latine

par Jean Ortiz   
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Au Chili, pour parler de la compagnie minière Los Pelambres, la multinationale Luksic à capitaux japonais et chiliens, on dit « la Minera ». Comme on disait jadis « la Frutera », au Guatemala ou au Costa Rica, pour la United Fruit Company.
La Minera, donc, a installé la plus grande poubelle chimique d’Amérique latine (douze bassins de décantation) entre deux massifs de la Cordillère des Andes, dans la zone étroite de la « ceinture du Chili », sur la commune de Los Vilos, province de Choapa, région de Coquimbo. Le site – sans doute classé à haut risque – apparaît masqué sur Google Earth.
La décharge, qui finira par mesurer 240 mètres de haut, a été construite – selon la multinationale – « en toute légalité »… De cette légalité – qui lui permet de ne pas payer d’impôts –, les populations ont appris à se méfier. D’ores et déjà, le tranque de relave (le dépotoir) de El Mauro assoiffe les habitants de la vallée du Choapa, située à 8 km en contrebas. Elle empoisonne les nappes phréatiques, les quelques filets d’eau fraîche restants, l’air, les animaux, les oiseaux… Nous avons vu des cultures mortes, des plantations de noyers rachitiques.
La Minera a acheté populations, médias et élus. Le maire de Salamanca la décrit comme « un bon citoyen de sa commune », selon le bimensuel El Ciudadano (2e quinzaine de décembre 2010). Pour laver son image, elle multiplie les « gestes » : elle a versé 130 millions de pesos de dons au Téléthon, fait apporter l’eau par conteneurs dans diverses communes. Elle a aussi déstructuré les communautés et, toujours d’après El Ciudadano, détruit plus de 500 sites archéologiques et dévasté 70 hectares de canelo (arbre à cannelle).
Selon les habitants de la communauté de Caimanes – mille six cent personnes en lutte depuis dix ans, drapeau noir sur les toits des maisons –, une décision du Tribunal suprême déclare le site géologique impropre à cette installation (sol trop friable, risques sismiques, pluies abondantes, inadaptation du rideau de sable qui ne prend pas en compte la pression, etc.). La Minera nie.
Dans ce bout du bout du monde, onze membres de la communauté, dont trois femmes, viennent d’accomplir 81 jours de grève de la faim, du 27 septembre au 17 décembre 2010 : la société refuse toujours de discuter. Pire, elle les accuse de « vouloir obtenir des avantages économiques en mettant en danger leur vie ». Plusieurs grévistes souffrent de graves séquelles oculaires. Ils n’en ont pas moins été condamnés au silence politique et médiatique – alors que se déroulait le « show » du sauvetage des trente-trois mineurs de San José de Atacama, devenus de véritables stars (dont une société privée se charge aujourd’hui de gérer l’image).
Juan Villalobos et Juan Ruiz, porte-parole du Comité de défense de Caimanes, nous indiquent que « mille huit cents tonnes de déchets sont déversés chaque jour. L’eau que nous buvons est jaune, et les récipients qui la font bouillir deviennent verts. C’est à cause de l’arsenic, du plomb, et des autres métaux lourds qu’utilise la société. La Minera joue avec nos vies. Un jour, en quelques secondes, le village de Caimanes sera rayé de la carte ».
Le maire « piñeriste » (du nom du président chilien, Sebastián Piñera) de Los Vilos – ville à laquelle est rattachée Los Caimanes –, M. Juan Jorquera Nino de Cépeda, nous reçoit sans langue de bois : « Je n’ai pas de faculté légale pour intervenir face à la Minera. Je ne peux même pas accéder au site. » L’Etat ayant décidé que les normes légales avaient été remplies, « nous sommes des municipalités “mendiantes”. Pendant les 81 jours de la grève, jamais la presse n’a dit un mot. La Minera est au-dessus de nos lois ».
Le ministre de l’industrie minière considère, toute honte bue, qu’il s’agit d’une « affaire privée ». Le président du Sénat, M. Jorge Pizarro, reconnaît devant nous « la faiblesse des normes de 1994, lorsque la Minera s’est installée, l’inexistence d’un cadre légal environnemental. Notre pays, et plus particulièrement la région minière d’Illapel, est semé de nombreux relaves, sans aucun contrôle, sans cadastre pour les recenser ». Et de conclure : « Nous sommes face à un grave problème et nous commençons à prendre des mesures, mais les multinationales ont beaucoup d’argent et de force de persuasion. »

A voir : « Les damnés de l’eau », un documentaire de Jean Ortiz et Dominique Gautier :

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