29 septembre 2009

End Game (Bildenberg)

http://www.endgamethemovie.com/

For the New World Order, a world government is just the beginning. Once in place they can engage their plan to exterminate 80% of the world's population, while enabling the "elites" to live forever with the aid of advanced technology. For the first time, crusading filmmaker ALEX JONES reveals their secret plan for humanity's extermination: Operation ENDGAME.

Jones chronicles the history of the global elite's bloody rise to power and reveals how they have funded dictators and financed the bloodiest wars—creating order out of chaos to pave the way for the first true world empire.



Nucleaire Jusqu'ici tout va bien

http://videos.sortirdunucleaire.org/

Ce film documentaire informe des dangers et enjeux du développement du nucléaire, il a été produit par l'Ecole Supérieure d'Audiovisuel de Toulouse (ESAV) et du Réseau “Sortir Du Nucléaire”.

Eau et nanotechnologies : nouveaux risques pour l’environnement et la santé

vendredi 25 septembre 2009, par Marc Laimé

A l’horizon des toutes prochaines années, des centaines de milliers de nanoparticules, vecteurs d’une « nouvelle révolution industrielle », vont être disséminées dans l’environnement, et dans l’eau… Afin de répondre aux questionnements de la Direction générale de la Santé, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) a récemment publié deux rapports : l’un sur les nanoparticules manufacturées dans les eaux, en février 2008, et l’autre sur les nanoparticules dans l’alimentation humaine et animale, en mars 2009. Travaux dont les conclusions concordent avec ceux d’autres instances nationales et internationales, et appellent à la prudence.

Alors que la pollution des ressources en eau suscite déjà d’importants remous en France, la dissémination massive de nanoparticules dans l’environnement constitue un nouveau thème d’inquiétude, qui doit être pris au sérieux. Le gouvernement a demandé à la Commission nationale du débat public (CNDP) d’organiser une « grande consultation nationale », qui va se dérouler dans dix-sept villes françaises à partir du 15 octobre 2009. Une initiative que dénonce vivement l’association grenobloise « Pièces et main d’œuvre », qui pourfend les dangers des nanotechnologies depuis plusieurs années, n’y voyant qu’une pseudo-concertation destinée à légitimer une nouvelle fuite en avant de la technoscience. Le débat ne fait que commencer, mais les nanotechnologies pourraient conduire à revoir de fond en comble l’approche de la question de la pollution de l’eau.

L’Afssa avait été sollicitée par la Direction Générale de la Santé (DGS), afin de « faire le point sur les connaissances relatives aux nanotechnologies dans le domaine des eaux destinées à la consommation humaine ». Il lui avait notamment été demandé « d’identifier les produits concernés dans ce domaine, de quantifier leur utilisation et de procéder à une évaluation bénéfice/risque de l’utilisation de ces produits ».

En réponse, l’Agence a mené une expertise « basée sur une recherche bibliographique, complétée par l’audition de chercheurs spécialistes des nanotechnologies et d’industriels du domaine de l’eau, potentiels utilisateurs de ces technologies ». Les deux objectifs de ce travail étaient de « répertorier les traitements d’eau destinée à la consommation humaine mettant en œuvre des nanoparticules manufacturées, et de déterminer les capacités de ces nanoparticules à persister dans l’environnement et dans les filières de potabilisation d’eau ».

« Cette démarche a permis de réaliser un état des lieux des connaissances disponibles et des projets de recherche en cours dans ce domaine. Elle a également permis de formuler des recommandations quant à la mise sur le marché de produits issus de nanotechnologies et aux recherches à mener pour compléter les connaissances nécessaires à la réalisation d’une évaluation des risques sanitaires plus complète. »

Voir le rapport : « Eau et nanoparticules manufacturées ».

En mars 2009, l’Afssa publiait un second rapport intitulé « Nanotechnologies et nanoparticules dans l’alimentation humaine et animale. L’Afssa en appelle à la prudence ».

L’Agence s’interrogeait :

— Y a-t-il des produits contenant des nanoparticules dans les aliments ?

— De quels types de produits s’agit-il ?

— Quels risques et bénéfices engendrent-ils ?

(…)

« La problématique des nanotechnologies est large et peut concerner l’Afssa dans de multiples domaines : médicaments à usage vétérinaire, produits phytosanitaires, alimentation humaine et animale, emballages, procédés de traitement des eaux et exposition par voie orale (eau ou aliments) à des nanoparticules présentes dans l’environnement. Dans ces domaines, la majorité des applications seraient encore au stade de la recherche, et il n’y aurait pas véritablement de réalité commerciale. Seules certitudes, aucun procédé de traitement des eaux utilisant des nanoparticules n’a été mis sur le marché français et aucun médicament vétérinaire ou produit phytosanitaire relevant des nanotechnologies n’a été soumis à autorisation en Europe. »

Des connaissances encore insuffisantes Retour à la table des matières

« Bien que les perspectives technologiques ouvertes par les nanotechnologies semblent immenses, notamment dans le domaine de la santé, les connaissances sur la toxicité des nanoparticules manufacturées sont lacunaires.

En outre, de nombreuses questions restent à résoudre avant de pouvoir évaluer les risques et les bénéfices liés à ces composés. Ceci est notamment lié au fait qu’il n’existe pas de méthode permettant de mesurer et de suivre le devenir de nanoparticules manufacturées dans des matrices complexes (environnement, aliments, organisme, etc.). »

La prudence est de mise Retour à la table des matières

Considérant ces incertitudes, l’Afssa, de même que d’autres instances internationales, « a conclu à l’impossibilité d’évaluer l’exposition du consommateur et les risques sanitaires liés à l’ingestion de nanoparticules ».

En conséquence, l’Agence recommande « la prudence à l’égard de l’utilisation de nanotechnologies ou de nanoparticules en alimentation humaine et animale. Elle préconise également que la présence de ces substances dans l’alimentation fasse l’objet d’une déclaration systématique et d’une demande d’autorisation de mise sur le marché, dans le cadre d’une réglementation (à mettre en place) ».

Afin de compléter ses travaux, l’Afssa travaille à formaliser les besoins de recherche existants.

Consultation nationale sur les nanotechnologies Retour à la table des matières

Dans le cadre des engagements du Grenelle de l’environnement, le gouvernement a demandé à la Commission particulière du débat public d’organiser un débat public autour des nanotechnologies.

Ce débat va se dérouler sous la forme de réunions publiques organisées dans dix-sept villes de France du 15 octobre 2009 au 24 février 2010 (voir le site dédié à ce débat).

Appel au boycott Retour à la table des matières

Pièces et main d’œuvre, association grenobloise qui dénonce les dangers des nanotechnologies, vient d’appeler au boycott pur et simple des réunions organisées par la Commission particulière du débat public.

Il est vrai que les récentes consultations dédiées à l’EPR ou à la refonte de la station d’épuration d’Achères ont déjà suscité de nombreux remous…

Et Pièces et main d’œuvre d’enfoncer le clou :

« (…) Les nanotechnologies sont la prochaine révolution industrielle, après l’informatique, et la France ne négligerait pas un marché potentiel de mille milliards de dollars en 2015.

Seul détail à régler : le risque d’opinion, au cas où celle-ci, après les OGM, entendrait les critiques de ceux qui, à Grenoble, enquêtent sur les nanotechnologies depuis huit ans pour en dénoncer les malfaisances.

L’opinion, il y a des experts pour ça. La Commission nationale du débat public a été chargée par huit ministres d’organiser une tournée “participative” - dix-sept réunions publiques en France entre octobre 2009 et février 2010 – afin d’épuiser les opposants dans de stériles échanges, dont les conclusions décoreront sans doute les futurs budgets de Nano-Innov.

Loin de servir un quelconque débat démocratique sur l’opportunité sociale et politique d’investir dans les nanotechnologies, cette campagne vise à leur acceptabilité par la population.

“Faire participer, c’est faire accepter”, disent les experts en acceptabilité de France Telecom. »

Voir aussi les débats sur le site « Aujourd’hui le nanomonde ».

Quoi qu’on en pense, l’impact des nanotechnologies sur la pollution de l’eau fait désormais figure d’enjeu majeur pour la préservation d’une ressource déjà bien mal en point.

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Duel au sommet entre Pékin et Washington

jeudi 24 septembre 2009, par Martine Bulard

Lors du précédent G20 , le 2 avril 2009 à Londres, la Chine avait marqué son retour sur la scène mondiale par une déclaration fracassante contre le dollar et pour une monnaie réellement internationale, « déconnectée des nations individuelles » (voir « Pékin, le dollar et le G20 », 31 mars 2009). Cette fois, alors que se tient le sommet de Pittsburgh, les 24 et 25 septembre, c’est l’Amérique qui pointe du doigt la Chine, accusée de pratiques commerciales déloyales. M. Barack Obama, accusant les firmes chinoises de dumping, a même décidé d’imposer des droits de douane de 35 % sur les pneus en provenance de Chine. Les syndicats des groupes américains concurrencés par les produits chinois le réclamaient à cors et à cris.

La guerre du pneu est donc déclarée, immédiatement étendue à l’ensemble de l’automobile. Pékin fait valoir qu’en matière de subventions, Washington s’est montré particulièrement prodigue à l’égard de sa propre industrie automobile. Les dirigeants chinois menacent donc à leur tour de taxer les véhicules américains, alors que leurs propres fabricants connaissent des déboires à l’exportation (- 22 % de janvier à août 2009). L’affaire se réglera devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC)…

Mais, pendant les escarmouches, les affaires continuent : Washington fait marcher la planche à billets pour financer ses énormes déficits, tandis que Pékin achète des dollars, une arme de dissuasion financière que les dirigeants veulent garder en main… en espérant qu’elle ne leur explose pas à la figure. Le billet vert peut en effet s’effondrer. Il a d’ailleurs (re)commencé à plonger, mais, pour l’heure, le yuan lui demeure arrimé. Du coup, ce sont les autres monnaies (euro, yen..) qui grimpent ; ce qui pénalise leurs exportations et leur croissance. Comme on l’a dit à plusieurs reprises, les deux géants se tiennent par la barbichette ; mais chacun mène sa barque en fonction de ses intérêts et de sa vision du monde. Ainsi, Pékin multiplie les accords financiers contournant le dollar et augmente ses réserves d’or, qui atteignent 1 054 tonnes actuellement contre 400 en 2003.

Au total, l’expression « Chimérique » inventée par l’historien Niall Ferguson est certainement plus appropriée pour décrire les relations entre les deux grands que la formule « Chinamérique », à la mode dans les rédactions, et supposée traduire une volonté commune de diriger le monde (lire « Le fantasme de la “Chinamérique” », 29 juillet 2009).

En tout cas, Pékin arrive au G20 avec des performances économiques à faire rêver les Occidentaux. Malgré une demande américaine et européenne en régression, l’empire du Milieu affiche une croissance avoisinant les 8,5 % au troisième trimestre, et devrait terminer l’année avec un taux de 8,2 %, selon la Banque asiatique de développement (BAD). C’est le seul pays à obtenir de tels résultats, même si l’Inde connaît elle aussi une croissance positive (+ 6 %), de même que l’Indonésie (+ 4, 3 %).

Certes, il faut toujours se montrer prudent avec les statistiques nationales. Il reste que l’énorme plan de relance (4 000 milliards de yuans — 465 milliards d’euros) décidé en novembre 2008 s’est avéré efficace. « Personne ici ne parle d’un “retour à la normale sans emploi” » , ironise Keith Bradsher, qui établit un parallèle entre le rebond chinois et les « embardées américaines » (« China speeds to recovery as US lurches », International Herald Tribune, 19-20 septembre 2009). Selon lui, si, en début d’année, « les firmes ont réduit de 20 à 30 % le nombre de leurs salariés, actuellement elles en réembauchent 10 % ». En fait, la plus grande partie des mingong touchés par la crise ont vu leur salaire diminuer plutôt que leur emploi rayé de la carte (Lire Tristan de Bourbon, « La crise vue de Chine », Le Monde diplomatique, juin 2009).

De toute évidence, une partie des mesures prises pour relever la consommation des biens d’équipement ménager (voitures, réfrigérateurs, etc…), notamment à la campagne, a porté ses fruits. Il faut également souligner les premiers efforts destinés à bâtir un système de protection sociale : indemnités chômage pour les mingongs dans certaines provinces, pension retraite de 55 yuans par mois (5,3 euros) pour les ruraux, revalorisation du système public de santé…

Pour autant, le moteur de la croissance chinoise demeure l’investissement (45 % du produit intérieur brut). Le pouvoir a mis le paquet sur les énergies propres, les nouvelles technologies, la recherche, etc. Toutefois, le risque est grand de voir se former de nouvelles bulles immobilières ou se multiplier les projets douteux et peu utiles. Inquiet devant la surchauffe du crédit, le gouvernement a légèrement refermé le robinet des prêts à la rentrée. Mais, lors de la réunion du dernier Comité central du parti communiste chinois, qui s’est tenue du 15 au 18 septembre, le gouvernement a assuré qu’il « maintiendrait une politique souple » afin de ne pas casser la croissance. « Le parti communiste, a reconnu le président chinois, est confronté à une tâche difficile consistant à sauvegarder et améliorer le niveau de vie de la population et à maintenir la stabilité sociale. »

A quelques jours des festivités du soixantième anniversaire de la proclamation de la République populaire de Chine (lire, dans le numéro d’octobre 2009 du Monde diplomatique, en kiosques le 30 septembre, « Retour sur la Chine de la Révolution culturelle », par Solange Brand), le pouvoir craint toujours la montée du mécontentement social. Il a lancé une grande campagne contre la corruption des dirigeants locaux, souvent à l’origine des manifestations populaires.

Fait significatif, selon South China Morning Post (« Beijing rains on provinces’ parades with ban on marking anniversary », 17 septembre 2009), une directive a été envoyée aux autorités provinciales pour les inviter, « compte tenu de la crise, à faire preuve de retenue » dans les dépenses engagées à l’occasion du soixantième anniversaire, à éviter « la prodigalité et le gaspillage ». A Pékin, le gouvernement a transformé la capitale en forteresse assiégée, tandis qu’il a quasiment interdit l’accès des étrangers au Tibet et au Xinjiang.

Vers une « communauté de l’Asie de l’Est » ? Retour à la table des matières

Le nouveau premier ministre japonais Hatoyama Yukio entend redéfinir ses relations internationales (lire l’article d’Odaira Namihei dans Le Monde diplomatique d’octobre) pour que le Japon soit moins dépendant des Etats-Unis et plus serein dans ses rapports avec la Chine. Lors de sa rencontre avec M. Hu Jintao, les deux dirigeants sont convenus de « transformer les eaux troubles de la mer de Chine en une mer de fraternité », comme l’indique The Japan TimesHatoyama Proposes creating an Asian EU », 23 septembre 2009.) Il y a évidemment loin de la coupe au lèvres… Mais l’intention mérite d’être notée.

De plus, le leader japonais a proposé que les deux géants asiatiques soient les promoteurs d’une « Communauté est-asiatique sur le modèle de l’Union européeenne ». Le dynamisme de l’économie chinoise, qui tire la croissance asiatique et celle du Japon, explique, pour partie, cette nouvelle orientation à Tokyo.

Turkménistan : Ruhnama : Le livre sacré

Catherine Berthillier, grand reporter, est la première journaliste à avoir ramené des images non officielles du Turkmenistan, une des dictatures les plus dures au monde. Son carnet de route produit par Galaxy Press est diffusé ce soir dans Envoyé Spécial.
Entretien :


Il est très difficile d'avoir un visa pour le Turkmenistan, comment avez vous procédé ?
J'avais très peu de chance d'avoir un visa de journaliste et même un visa de touriste implique d'être accompagné par un "guide". J'ai donc choisi le visa de transit en expliquant que je voulais aller en Ouzbekistan. J'ai filmé en camera cachée, 22 h sur 24 durant les 5 jours que durait mon séjour.

Comment fonctionne la dictature de Niazov ?
C'est comme une secte. Le culte de la personnalité est incroyable : Saparmourad Niazov est en permanence à la télé,contrôle tout, il n'y a aucun media d'opposition. Au Turkmenistan, un tiers de la population a déjà été en prison où 20% des détenus meurent. L'endoctrinement est total, les jeunes turkmènes croient que Niazov est aussi puissant que Bush ou Poutine.

La situation sanitaire y est donc dramatique
Oui pas qu'en prison. Parmi les 200 000 Russes qui ont quitté le Turkmenistan après la prise de pourvoir de Niazov, 30 OOO étaient médecins. On voit réapparaitre des maladies comme la peste, le choléra mais les médecins n'ont pas le droit d'effectuer les vrais diagnostics.

Votre informateur sur place à qui vous avez laissé une camera a été arrêté. Ne craignez vous pas qu'il subisse le même sort qu'Ogoulsapar Mouradova (journaliste turkmène morte en prison il y a quinze jours)
C'est le risque mais j'espère que la diffusion de ce reportage fera pression sur le régime. Nous essayons par tous les moyens de faire libérer Annakurban Amanklytchev avec notamment RSF, Françoise Joly et Guilaine Chenu se sont associées à cette action.

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Microsoft SenseCam: bientôt tous des petits "Big Brothers" ?

Publié le 9 septembre 2009

Un des thèmes fondamentaux du "Web Squared" (nouvelle génération de l'Internet) est "l'ombre informationnelle" projetée par chaque composant du monde physique (y.c. les êtres vivants) sur son dual virtuel qu'est l'Internet. Cette "ombre informationelle" est composée des "empreintes numériques" (photos, textes, tags, etc...) que ces composants capturent puis déposent (i.e téléchargent) progressivement sur le réseau des réseaux, dans ses parties publiques ou privées, grâce à leurs senseurs toujours connectés.



Le projet de recherche Sensecam de Microsoft (que je découvre par cet article de Business Week) s'annonce comme un magnifique contributeur à cette "traçabilité parfaite"; en effet, on pourra tous dans quelques années porter ce petit pendentif en permanence autour du cou (cf. ci-dessus) afin qu'il puisse prendre des photos (très proches de ce que nous voyons avec nos propres yeux) à intervalles très réguliers ou lors d'évenements importants détectés par des senseurs sonores ou infra-rouges. Ces photos sont géo-localisées et situées dans l'espace puisque le gadget contient un GPS, un accéléromètre, etc.


Ensuite, les interfaces de communication idoines permettent le téléchargement de ces éléments pour mettre en sécurité .... ou publier le journal de sa vie.

Conclusion possible: dans 10 ans, nous portons tous autour du cou ... et notre vie privée n'existe plus!

Vous pensez: "il délire, Durand ... c'est impossible". Impossible, pourquoi ?

  • La taille du "bignou": laissez quelques générations de loi de Moore passer et vous pourrez l'avoir en piercing sur la partie du corps de votre choix (...) alors qu'il ne capturera plus seulement des photos mais de la vidéo HD...
  • Parce que tout le monde va penser "Moi, jamais! Je tiens trop à ma vie privée..."
Vous êtes bien sûr de ce deuxième point ? Qui aurait dit il y a dix ans que plus de 250 millions de personnes iraient étaler une bonne partie de leur vie privée à leurs "amis" sur Facebook ou leur signaler leur position géographique précise en temps réel via Google Latitude.... Nous publions tous une partie toujours plus importante de notre vie privée en échange de la valeur ajoutée que nous y percevons ou, du moins, croyons y percevoir.

D'ailleurs, ce genre de SenseCam est déjà en action dans le milieu professionnel: les policiers de Londres en sont par exemple déjà équipés depuis 2 ans.... Et puis, il y a eu la célèbre expérience de Justin Kan qui a diffusé sa vie en live pendant plusieurs mois, une caméra accrochée sur le front avant de lancer sa boîte Justin.tv sur ce thème du "Lifecasting"....


Donc, je délire... On en reparle dans 10 ans? D'ici là, coupez votre téléphone portable: comme "buvard" numérique de de votre empreinte géographique auprès de votre opérateur mobile, il n'y a franchement pas mieux.

La justice américaine se penche sur Windows Genuine Advantage

par Olivier Chicheportiche, ZDNet France. Publié le 7 septembre 2009

Une class-action contre Microsoft a été déposée dans un tribunal de Washington. Le 'passage en force' de l'outil anti-piratage en tant que mise à jour prioritaire n'est pas du goût des utilisateurs.

Encore des problèmes en perspective pour Windows Genuine Advantage (WGA), le dispositif en ligne de Microsoft visant à réduire le piratage massif de Windows XP. Rappelons que cet outil vérifie la légalité de la licence de l'OS en obligeant l'utilisateur à valider sa copie via une connexion Internet.

S'il ne le fait pas, Microsoft considère qu'il s'agit d'une copie illégale et bride alors certaines fonctions du système d'exploitation tout en multipliant les messages d'alerte sur le poste de l'utilisateur.

Critiqué depuis sa mise en oeuvre, WGA est aujourd'hui au centre d'une plainte collective aux Etats-Unis. Pour les plaignants, Microsoft est en tort car il fait passer WGA comme une mise à jour prioritaire sans expliquer précisément de quoi il s'agit. Est également visé, le composant programmé pour collecter des informations afin de les retourner vers Redmond.

Collecte d'informations

Si Microsoft souligne que ces informations sont anonymes, les plaignants en doutent. Ils estiment que WGA collecte et transmet une masse importante 'informations sensibles vers Microsoft, notamment l'adresse IP de l'utilisateur.

"Microsoft ne recueille et n'envoie aucune information qui pourrait être utilisée pour identifier ou contacter un utilisateur", rétorque la firme.

Les plaignants réclament la bagatelle de 5 millions de dollars de dommages et intérêts.Reste à savoir si les juges jugent cette plainte recevable.

Au centre de la contestation, WGA a également beaucoup fait parler de lui pour ses pannes. En août 2007, près de 12 000 utilisateurs de Windows, détenteurs pourtant d'une copie légale du système d'exploitation de Microsoft, ne sont pas parvenus à faire valider leur licence par le service de l'éditeur.

L'erreur était humaine, mais a laissé des traces dans les esprits...

Au Sud comme au Nord, de la grande transformation des années 1980 à la crise actuelle

par Éric Toussaint*
9 septembre 2009 , Liège (Belgique)

Les excès de quelques banquiers sans scrupules sont-ils responsables de la crise financière mondiale, comme le prétend le président Obama ou l’arbre cache-t-il la forêt ? Les données réunies par l’économiste Éric Toussaint montrent qu’au contraire la crise est l’aboutissement d’un long processus de transformation des règles économiques depuis les années 80. Le capital est toujours mieux rémunéré, le travail toujours moins. Après avoir dévasté les pays du Sud, cette logique détruit à leur tour les pays du Nord. La crise est donc systémique. Qu’on le veuille ou non, elle marque un paroxysme dans la lutte des classes. Faute de changer les règles de répartition des richesses, de vastes affrontements sociaux deviennent inévitables.

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Après s’être développée dans le tiers-monde, la pauvreté frappe désormais aussi l’Europe.

Après la Seconde Guerre mondiale, les années 1950-60 sont marquées, au Nord, par une période de forte croissante économique (les « Trente glorieuses ») qui permet aux travailleurs d’obtenir par la lutte des avancées sociales importantes : nette augmentation du pouvoir d’achat, consolidation du système de sécurité sociale, amélioration des services publics en particulier dans l’éducation et la santé… L’État procède aussi à bon nombre de nationalisations, ce qui renforce son pouvoir d’intervention économique. Les populations profitent davantage de la richesse créée à l’échelle nationale et la part des salaires dans le revenu national augmente.

Dans le même temps, au Sud, alors que les pays latino-américains sont en phase d’industrialisation rapide, l’indépendance —au moins officielle— de la plupart des pays asiatiques et africains est proclamée. Certains d’entre eux ébauchent une véritable autonomie politique et économique : les uns, comme l’Inde, l’Indonésie et l’Égypte, tout en respectant le système capitaliste ; les autres, comme la Chine, Cuba et le Vietnam, optaient pour la rupture avec celui-ci. Mais la majorité des pays nouvellement indépendants sont en fait encore largement soumis aux autorités d’une grande puissance, souvent l’ancienne puissance coloniale.

La dette est l’un des plus puissants vecteurs de cette soumission : au moment où l’administration et l’armée des pays colonisateurs doivent quitter physiquement les pays ayant acquis leur indépendance, les gouvernements de ces derniers sont fortement incités à s’endetter massivement, les créanciers ignorant —voire encourageant— les détournements d’argent par les classes dirigeantes locales. Les pays du Sud, de plus en plus endettés, doivent produire de plus en plus pour exporter et récupérer les devises destinées aux remboursements. Ce faisant, ils se font concurrence entre eux en mettant sur le marché des biens primaires (coton, café, cacao, bananes, sucre, arachide, minerais…) dont a besoin l’économie des pays du Nord. Cette surproduction va se révéler dramatique quant à l’évolution des cours, d’autant que les pays du Nord connaissent à partir de 1973 la première grande récession depuis la Seconde Guerre mondiale.

Les années 1980 ont marqué un bouleversement des rapports de force, tant entre pays les plus industrialisés et pays de la périphérie qu’entre capitalistes et salariés. C’est le résultat de la combinaison de plusieurs facteurs :
- 1. le coup de Paul Volcker, actuel conseiller économique de Barack Obama, qui augmenta brutalement les taux d’intérêt à partir de la fin de l’année 1979 quand il était directeur de la Réserve fédérale des États-Unis ;
- 2. le contre-choc pétrolier de 1981 qui mit fin à une politique de prix élevés des matières premières favorable aux pays de la périphérie qui en sont exportateurs (tous les prix des matières premières et des produits agricoles connurent une tendance durable à la baisse de 1981 jusqu’au début des années 2000) ;
- 3. l’offensive généralisée des gouvernements de Margaret Thatcher et Ronald Reagan contre les salariés, le tout dans un contexte de crise économique généralisée en 1980-1982.
Les rapports de force se sont nettement détériorés pour les pays de la périphérie ainsi que pour les salariés.

Acculé à rembourser de plus en plus avec des recettes en baisse, le Mexique, suivi plus tard par d’autres pays d’Amérique latine, doit stopper momentanément le paiement de la dette en août 1982 [1] : c’est la « crise de la dette », qui va toucher tous les pays du Sud au fil des ans. Le nœud coulant se referme autour du cou des peuples du tiers-monde. Par la suite, le stock de la dette extérieure publique des PED s’accroît rapidement.

Des transferts massifs s’opérèrent des pays de la périphérie vers les pays les plus industrialisés, notamment via le remboursement de la dette. De positif, le transfert net sur la dette devint négatif au milieu des années 1980 : les pouvoirs publics des pays en développement (PED) durent rembourser beaucoup plus chaque année que ce qu’ils recevaient comme nouveaux prêts de la part des créanciers, sans réussir pour autant à se désendetter. Au contraire, le stock de la dette ne fit que s’accroître.

C’est ce que montrent les deux graphiques ci-dessous pour l’ensemble des PED.

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Évolution des transferts nets sur la dette extérieure publique des PED
Source : Banque mondiale, Global Development Finance, 2008. Graphique réalisé avec l’aide de Sébastien Dibling et Damien Millet. La dette extérieure publique inclut la dette extérieure publique à long terme et les crédits du FMI.
Le transfert net sur la dette est la différence entre les prêts accordés et les montants remboursés pendant une année donnée.
Si le montant est positif, cela signifie que le montant emprunté par les autorités du pays a été supérieur au montant total des remboursements. Si le montant est négatif, cela signifie que le montant remboursé a été supérieur au montant total reçu sous forme de prêts.
Le graphique montre qu’entre 1985 et 2007, exception faite de 1993 et 1998, le transfert net fut négatif : tous comptes faits, les gouvernements des PED ont remboursé beaucoup plus que ce qu’ils ont reçu sans pour autant réussir à se désendetter, au contraire (voir plus bas).
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Evolution du stock total de la dette extérieure publique des PED (1970-2008)
Source : Banque mondiale, Global Development Finance, 2008. Graphique réalisé avec l’aide de Sébastien Dibling et Damien Millet.
Les PED ont transféré vers leurs créanciers l’équivalent de 7,5 plans Marshall (en milliards de dollars).
Plan Marshall pour l’Europe après la Seconde Guerre mondiale : 100 Mds $
Transfert net sur la dette extérieure publique pour la période 1985-2007 : -759 Mds $

L’augmentation du volume de la dette publique et des montants à rembourser affecta aussi durablement les pays les plus industrialisés, ce qui entraîna au Nord un transfert massif des revenus des salariés au bénéfice des capitalistes. En effet, les gouvernements remboursent les dettes qu’ils ont contractées auprès des banques privées et des autres investisseurs institutionnels (assurances, fonds de pension privés, « mutual funds ») en prélevant une part de plus en plus importante sur les impôts qui sont principalement payés par les salariés. Depuis les années 1980 jusqu’à aujourd’hui, les gouvernants néo- ou social-libéraux ont constamment réduit les impôts payés par les capitalistes, ce qui augmenta la part des impôts provenant des travailleurs dans l’ensemble des recettes fiscales servant à payer la dette.

Dans les pays les plus industrialisés (c’est vrai également dans les pays du Sud), le patronat multiplia les agressions contre les salariés afin de faire remonter substantiellement leurs bénéfices et, relayé par les gouvernements, il réussit à atteindre son objectif. C’est ce que montre très bien le tableau suivant. Le taux de profit, qui avait connu une tendance baissière au cours des années 1960 et 1970, recommença à augmenter de manière durable à partir de 1981-1982.

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Évolution du taux de profit aux États-Unis et en Europe entre 1960 et 2007
Le taux de profit en Europe est composé par le taux moyen de profit en Allemagne, en France et au Royaume Uni.
Le taux de profit est calculé selon le quotient entre l’excédent net d’exploitation nationale et le stock de capital net du pays.
Source : Elaboré par Nacho Alvarez et Bibiana Medialdea à partir de AMECO Commission européenne

De son côté, la part des salaires dans le produit intérieur brut connut une chute accentuée également à partir de 1981-1982 (la tendance baissière qui avait commencé en Europe avec la grande récession de 1974-1975 s’approfondit à partir de 1981). Inversement, la part des revenus empochés par les capitalistes augmenta.

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Évolution de la part des salaires en % du PIB aux États-Unis et dans l’Union européenne à 15, de 1960 à 2008
Source : Élaboré par Michel Husson à partir de Ameco, Commission européenne

Si on ajoute le Japon et les quelques autres pays industrialisés aux États-Unis et à l’Europe occidentale, on constate grosso modo le même type d’évolution. La masse des salaires en proportion du PIB commença à baisser à partir de 1974-1975. La baisse s’accentua brutalement à partir de 1982.

Comme le montre la courbe de Saez (voir graphique 5), la part du revenu national des États-Unis qui revient aux 10 % les plus riches a crû de manière impressionnante. L’accroissement est particulièrement brutal à partir du début des années 1980. Alors que le décile le plus riche s’accaparait 35 % du revenu national en 1982, sa part explose et atteint 50 % vingt-cinq ans plus tard, revenant ainsi à la situation qui précéda le krach boursier de Wall Street en 1929.

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Évolution de la part du revenu total allant aux 10 % les plus riches aux États-Unis entre 1917 et 2006
Source : Saez E. (2008), “Striking it Richer : The Evolution of Top Incomes in the United States”.

La grande transformation des années 1980 se manifesta également par la distance croissante qui sépare le taux de profit (qui augmente) du taux d’accumulation (qui baisse). Exprimé de manière simple : à partir de 1980, une part croissante des profits n’est pas investie dans la production, elle est consommée par les capitalistes ou est déviée vers la sphère financière en lien avec un comportement de rentier.

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Taux de profit et taux d’accumulation États-Unis + Union européenne + Japon
Taux d’accumulation = taux de croissance du volume de capital net
Taux de profit = profit/capital (base 100 en 2000)
Sources et données des graphiques : [Michel Husson->http://hussonet.free.fr/toxicap.xls°.

Une autre évolution complète la grande transformation : aux États-Unis, alors que la part des salaires diminue dans le produit intérieur brut, la consommation privée augmente fortement à partir de 1981-1982. Cela signifie deux choses :
- 1. les salariés financent de plus en plus leur consommation en s’endettant. Ce sont les 20 % de ménages les plus pauvres qui ont le plus augmenté leur endettement (de 90 % entre 2000 et 2007) : c’était le maillon faible du dispositif, le public naturel des subprimes ;
- 2. les capitalistes consomment de plus en plus en utilisant une part croissante de leurs profits dans des dépenses somptuaires. Mais ils s’endettent aussi. En effet, en masse de crédit, les 20 % les plus riches ont contribué à eux seuls à la moitié de la progression de la dette des ménages enregistrée entre 2000 et 2007. Les riches se sont endettés pour spéculer en Bourse ou dans d’autres secteurs comme l’immobilier tant que les prix étaient à la hausse.

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Part des salaires et de la consommation privée dans le PIB aux États-Unis
Sources et données : Michel Husson.
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Part des salaires et de la consommation privée dans le PIB dans l’Union européenne
Sources et données : Michel Husson.

Ainsi que le montrent les deux graphiques ci-dessus , aux États-Unis, la consommation s’est fortement accrue alors que la masse salariale a baissé. Au sein de l’Union européenne, la part des salaires a baissé de manière plus importante tandis que la consommation s’est maintenue. La différence entre les États-Unis et l’Union européenne en ce qui concerne l’évolution de la consommation tient au fait que si l’on excepte la Grande-Bretagne, l’Espagne et l’Irlande, l’endettement des ménages est resté nettement inférieur à celui des États-Uniens (même s’il progresse également). Donc il a financé la consommation dans une moindre proportion.

Le graphique suivant montre qu’aux États-Unis, ce sont les banques, les assurances et les autres investisseurs institutionnels qui ont connu une forte croissance de rentabilité tandis que le taux de profit du secteur industriel a moins progressé.

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Taux de profit des sociétés financières et non-financières aux États-Unis
Le taux de profit des sociétés non financières est calculé selon le rapport entre leurs bénéfices et le stock net de capital fixe de ces sociétés. Le taux de profit des sociétés financières se calcule de manière analogue.
Source : Elaboré par Nacho Alvarez et Bibiana Medialdea à partir de US Department of Commerce, BEA, National Economic Accounts.

En résumé, la grande transformation qui a commencé dans les années 1980 suite à l’offensive lancée par le Capital contre le Travail supposait une croissance économique dont les résultats étaient répartis de manière de plus en plus inéquitable. La croissance était soutenue par une accumulation de dettes dans le cadre d’une financiarisation de plus en plus poussée de l’économie. Tôt au tard, ce modèle d’accumulation devait entrer en crise lorsque le maillon le plus faible de la chaîne d’endettement cèderait (le marché des subprimes). Ce fut le cas à partir de la mi-2007.

Loin d’être un accident économique ou la conséquence des errements de quelques-uns [2], il s’agit de la suite naturelle de la logique qui prévaut dans le système capitaliste. De plus, comme le dit Michel Husson : « La finance n’est pas un parasite sur un corps sain. Elle se nourrit du profit non investi mais, avec le temps, elle acquiert un degré d’autonomie qui renforce ce mécanisme. Les capitaux libres circulent à la recherche d’une rentabilité maximale (la fameuse norme de 15 %) et ils réussissent, au moins temporairement, à l’obtenir sur certains segments. Les banques elles-mêmes captent une partie croissante des profits. Cette concurrence pour un rendement maximal élève la norme de rentabilité et raréfie un peu plus les lieux d’investissement jugés rentables, dégageant ainsi de nouveaux capitaux libres qui vont à leur tour partir à la recherche d’une hyper-rentabilité financière. Ce cercle vicieux repose encore une fois sur une répartition des revenus défavorable aux travailleurs et à la reconnaissance de leurs besoins sociaux [3]. »

Pour comprendre la crise qui a éclaté en 2007, il convient de ne pas s’arrêter à son détonateur. La cascade de faillites financières, si elle en est la partie visible, ne constitue pas la cause fondamentale de la crise.

Il y a 160 ans, Karl Marx a mis en garde contre une interprétation superficielle des crises capitalistes : « Les années 1843-1845 furent celles de la prospérité industrielle et commerciale, conséquences nécessaires de la dépression presque permanente de l’industrie dans la période de 1837 à 1842. Comme toujours, la prospérité lança bientôt la spéculation. Celle-ci surgit régulièrement dans les périodes où la surproduction bat déjà son plein. Elle fournit à la surproduction des débouchés momentanés. Elle hâte en même temps l’irruption de la crise et en augmente la violence. La crise elle-même éclate d’abord là où sévit la spéculation et ce n’est que plus tard qu’elle gagne la production. L’observateur superficiel ne voit pas la cause de la crise dans la surproduction. La désorganisation consécutive de la production n’apparaît pas comme le résultat nécessaire de sa propre exubérance antérieure mais comme une simple réaction de la spéculation qui se dégonfle [4]. »

La conclusion s’impose : la crise en cours trouve ses racines dans le système capitaliste en tant que tel, et pas simplement dans sa phase néolibérale.

Alors, comment en sortir ? Il y a plusieurs issues capitalistes à la crise car ce système ne s’effondrera pas de lui-même. L’issue recherchée aujourd’hui par les gouvernements en place implique un approfondissement de l’offensive du capital contre le travail : austérité ou baisse salariale, augmentation du taux d’exploitation des travailleurs et des petits producteurs, utilisation d’une plus grande part des recettes fiscales pour le sauvetage des capitalistes et pour le remboursement d’une dette publique qui a explosé depuis 2007-2008. Parallèlement à cette offensive en cours, certains mécanismes légers de réglementation des marchés financiers sont en cours d’adoption et une mise sous statut public de quelques entreprises financières a été réalisée (principalement aux États-Unis et en Grande-Bretagne).

Des mobilisations populaires massives pourraient déboucher sur une inflexion de la politique gouvernementale plus ou moins comparable à ce que fut la politique du New Deal initiée par Franklin Roosevelt à partir de 1933, près de quatre ans après le krach de Wall Street, suivi par différents gouvernements d’Europe occidentale (Grande-Bretagne, France) [5]. En sera-t-il de même cette fois-ci ? Rien ne le garantit. Tout va dépendre de la vigueur des résistances de celles et ceux qui sont victimes de la crise. C’est la lutte des classes, cette réalité que la pensée unique veut faire disparaître, qui décidera de l’issue.

Pour leur part, les peuples des PED sont aussi directement confrontés à un retour en force de l’offensive du capital contre le travail. En effet, les années 2004-2007 avaient signifié dans de nombreux pays, notamment les pays émergents, une légère amélioration des conditions de vie, due principalement au niveau élevé des prix des matières premières (y compris le pétrole) qui généraient des revenus importants pour les pays exportateurs. Dans le cas de la Chine, c’est l’augmentation permanente des exportations de produits manufacturés vers les marchés internationaux qui en était la cause. Les travailleurs chinois et russes avaient obtenu des augmentations de salaires. Les gouvernements de pays comme le Venezuela, l’Équateur, la Bolivie, l’Algérie, l’Argentine, le Brésil, l’Inde augmentaient les dépenses sociales. Les entreprises embauchaient et concédaient des augmentations de salaires.

La crise alimentaire du premier semestre 2008, suivie des retombées des crises financières et économiques, a modifié radicalement la situation, même si tous les pays ne sont pas affectés de la même manière. Dans l’ensemble des pays touchés, les luttes populaires seront déterminantes. Car sans attendre l’issue que les capitalistes et les gouvernements à leur service veulent imposer, il faut mettre en avant une sortie anti-capitaliste à cette crise et lutter au plus vite pour avoir une chance d’y parvenir.

 Éric Toussaint

Président du CADTM Belgique (Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde). Dernier livre publié : Banque du Sud et nouvelle crise internationale, CADTM/Syllepse, 2008.

[1] Voir Eric Toussaint, Banque mondiale, le Coup d’Etat permanent, coédition CADTM-Syllepse-Cétim, 2006, chapitre 14, « La crise de la dette mexicaine et la Banque mondiale ».

[2] Barack Obama a déclaré lors du G8 en Italie en juillet 2009 : "Les actions irresponsables de quelques-uns ont engendré une récession qui a balayé le globe" (voir Le Monde du 11 juillet 2009). Comme si ce n’était pas le système capitaliste et la déréglementation financière décidée par le gouvernement des USA et par les autres membres du G7 qui étaient responsables de la débâcle actuelle.

[3] " Le capitalisme toxique ", Inprecor n° 541-542, septembre-octobre 2008

[4] « Crise, prospérité et révolutions », Marx-Engels, Revue de mai à octobre 1850 in Marx-Engels, La crise, 10-18, 1978, p. 94.

[5] Voir Eric Toussaint « Un coup d’œil dans le rétroviseur pour comprendre le présent » (3/6) « L’éclipse libérale des années 1930 aux années 1970 », 9 juin 2009 et « Révolution keynésienne et contre-révolution néo-libérale », 11 juin 2009,

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« Espaces métropolitains » : une stratégie vers une « gouvernance mondiale »

par Pierre Hillard*
31 août 2009 ,Paris (France)

Les partisans d’une « gouvernance mondiale » manipulent la classique rivalité entre pouvoirs locaux et nationaux pour affaiblir les États-nations. Pierre Hillard dénonce l’agenda caché de « Cités et gouvernements locaux unis », une association mondiale inter-communale présidée par le maire (PS) de Paris Bertrand Delanoë assisté du président (PS) de la région Île-de-France Jean-Paul Huchon.

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Le maire (PS) de Paris Bertrand delanoë est élu président de « Cités et gouvernements locaux unis » (CGLU), lors du second congrès mondial de l’organisation (Corée du Sud, 1er novembre 2007).

Les villes et les collectivités locales sont un enjeu incontournable pour la stratégie des mondialistes. L’objectif étant d’aboutir à une gouvernance mondiale, ils planifient de décomposer à tous les niveaux les États-nations en prétendant renforcer les communes [institutions locales]. Ainsi, un véritable maillage sur le terrain permet l’instauration de nouvelles structures au plus bas niveau (le local) qui s’emboîteront dans des organismes politiques régionaux, puis continentaux, pour enfin aboutir à un « sas » unique, un gouvernement mondial (le global). Cette architecture a pour objectif de contourner l’autorité politique des États. C’est tout l’enjeu de l’institut « Cités et gouvernements locaux unis » —CGLU— (en anglais : United Cities and Local Governments — UCLG) [1].

En fait, le CGLU résulte de la fusion de trois instituts mondialistes traitant des problèmes locaux : l’Union internationale des autorités locales (sigle anglais IULA), la Fédération mondiale des cités unies (FMCU) et Métropolis. L’IULA est la plus ancienne organisation mondiale d’autorités locales puisque sa fondation remonte à 1913. La mission de l’IULA consiste à favoriser le renforcement des institutions locales et la représentation des gouvernements locaux dans les domaines de l’urbanisation. La FMCU, créée en 1957, réunit plus de 1400 villes dans plus de 80 pays afin de développer des réseaux thématiques et des programmes de coopération sur des sujets comme l’environnement, la gestion urbaine ou encore le soutien apporté à des actions internationales. Enfin, Métropolis, créé en 1985, regroupe plus de cent villes de plus d’un million d’habitants. Cet institut est chargé de répondre aux problèmes spécifiques des grandes zones métropolitaines.

L’« autonomie » locale contrôlée par Bruxelles

Tout en perdurant, ces trois organismes ont donné naissance à CGLU en 2004 à Paris et dont le siège est à Barcelone. Cet institut planétaire dirigé par le maire de Paris, Bertrand Delanoë, couronne une multitude de subdivisions. Dans le cas européen, une véritable organisation pyramidale s’appuyant sur la Charte européenne de l’autonomie locale élaborée en 1981 par le rapporteur allemand Galette régit l’ensemble du vieux continent. Cette charte s’inspire du modèle politique allemand. Ainsi, chaque pays européen est doté d’un institut chargé des affaires locales traitant de plus en plus avec les instances supranationales bruxelloises aux dépens de l’autorité nationale. Nous pouvons citer le cas français (AFCCRE : Association française du conseil des communes et régions d’Europe) ou le cas suisse (ASCCRE : Association suisse pour le conseil des communes et régions d’Europe). Ces différents instituts sont réunis au sein d’une instance européenne le Conseil des communes et régions d’Europe (CCRE créé en 1951) et dirigé en 2009 par le maire de Vienne, Michael Häupl. Durant les années 1990, son président s’appelait Valéry Giscard d’Estaing, le père du Traité établissant une Constitution pour l’Europe qui à été refusé en 2005 par les citoyens français et néerlandais et qui a, suite à cela, été remplacé par le Traité de Lisbonne.

Dictat d’un « institut planétaire »

Le CCRE ne constitue qu’une section de CGLU. Nous trouvons l’équivalent européen sur tous les continents. En fait, cet institut planétaire est constitué de sept sections régionales : CCRE (siège à Bruxelles), Afrique (pas de siège officiel), Asie-Pacifique (siège à Jakarta), Euro-Asie (siège à Kazan), Amérique latine (siège à Quito), Moyen-Orient et Asie de l’Ouest (siège à Istanbul) et Amérique du Nord (siège à Washington). Afin que l’ensemble de cette mécanique fonctionne au même rythme, une Charte mondiale de l’autonomie locale1 a été élaborée. S’inspirant de la Charte européenne, ce document chargé de régenter toutes les collectivités locales mondiales a pris forme grâce à l’action d’Heinrich Hoffschulte président d’un groupe de travail dans le cadre de l’ONU. En fait, la collusion entre les instances onusiennes et européennes a été totale puisque qu’Heinrich Hoffschulte a été aussi le vice-président du CCRE dans les années 1990 sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing.

Nous nous sommes efforcés de présenter le « squelette » de la gouvernance locale du plus bas au plus haut niveau. Une véritable ligne de conduite commune doit régir l’ensemble de cette immense structure aux dépens des États dont l’existence n’est plus nécessaire. Toute cette organisation accompagne les bouleversements politico-financiers en cours en vue d’instaurer une gouvernance mondiale dotée d’un système monétaire, bancaire, juridique etc. en voie d’unification. L’ouvrage d’Aldous Huxley, Le meilleur des mondes, est sur le point de se concrétiser.

 Pierre Hillard

[1] Site officiel de l’UCLG.

Mon beau Rafale…

mercredi 9 septembre 2009, par Philippe Leymarie

Dassault est la vedette, en cette fin de semaine, de « l’Université d’été de la défense », qui se tient cette année à Saumur, capitale de la cavalerie à l’ancienne (le Cadre noir…) comme moderne (les régiments blindés). La promesse du président brésilien Lula Da Silva de privilégier l’offre du constructeur français, pour le renouvellement d’une partie de son aviation de chasse, ouvre enfin au chasseur Rafale les portes de l’export, après une série de déboires face aux constructeurs américains ou européens. Mais ce déblocage s’est payé… plutôt cher !

L’appareil, conçu dans les années 80, n’est vraiment opérationnel que depuis deux ans sur deux bases de l’armée de l’air et dans l’aéronavale françaises. Il a été engagé à plusieurs reprises en Afghanistan. Mais les commandes de l’unique client, l’armée française – 180 exemplaires fermes, dont 69 déjà livrés – n’ont cessé d’être étalées, en raison du coût élevé de la machine (entre 53 et 70 millions d’Euros, hors développement).

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Dassault Rafale
Photographie par stee

La vente de 36 chasseurs Rafale au Brésil, qui sera une première, est évaluée entre 4 et 5 milliards d’Euros, selon les équipements et standards retenus. Et selon la pugnacité des discussions à venir : la déclaration commune France-Brésil ne fait état que de « l’annonce par le président Lula de la décision de la partie brésilienne d’engager des négociations ». Les montants et les modalités restent donc à débattre : il faudra plusieurs mois avant de déboucher sur un contrat en bonne et due forme. Les premières livraisons ne sont pas attendues avant 2013. Seuls les six premiers appareils de la commande sortiraient des chaînes Dassault, à Mérignac, les autres machines devant être construites par le partenaire brésilien.

Plus flexible Retour à la table des matières

« La France s’est montrée le pays le plus flexible pour le transfert de technologie et, évidemment, cela est un avantage comparatif exceptionnel », a indiqué le président Lula, pour expliquer son choix : « Pour nous, ce qui est important, c’est d’avoir accès à la technologie pour produire cet avion au Brésil : c’est ce que nous négocions maintenant ». Les transferts de technologie exigés par le Brésil – et auxquels n’a pas voulu consentir le gouvernement américain, qui proposait les chasseurs F18-E/F « Super Hornet » de Boeing, pourtant moins chers – donneraient même la possibilité, à terme, à l‘industrie brésilienne, de livrer des Rafale à d’autres pays latino-américains.

Des deux côtés, il s’agit donc d’un engagement profond et à long terme. Les avions de combat de dernière génération, outre qu’ils sont faits pour faire évoluer significativement le rapport local des forces, ne peuvent fonctionner sans un soutien constant du vendeur, à la fois pour la mise en œuvre des machines (formation, entraînement, interfaces à terre), leur maintenance (pièces, réparations), et l’évolution vers des standards modernisés – surtout si, comme dans ce cas, le transfert de technologie fait partie du contrat dès l’origine.

Partenariat stratégique Retour à la table des matières

Cet accord s’est conclu dans le cadre d’un « partenariat stratégique » noué l’an dernier : « Entre le Brésil et la France, il ne s’agit pas d’une relation de fournisseur à client », a fait valoir le président Nicolas Sarkozy lors d’un entretien dans le quotidien O Globo. « Et si nous voulons le faire ensemble, c’est parce que nous partageons les mêmes valeurs et une même vision des grands enjeux internationaux ». Dans ce cadre, une série d’autres contrats sont sur la table :

- au titre des « compensations » ou du partenariat, une dizaine d’avions de transport tactique et de ravitaillement en vol KC 390 – un biréacteur moyen-lourd à ailes hautes, à long rayon d’action – seront achetés par la France au constructeur brésilien Embraer, qui bénéficiera d’une aide française pour le développement de cet appareil (attendu pour 2015) ;

- par l’entremise de la France, 51 hélicoptères de transport Cougar (Eurocopter) ont été vendus au Brésil, qui les construira sur place ;

- quatre sous-marins d’attaque conventionnels Scorpène sont vendus à la marine brésilienne (dont trois construits au Brésil) ; une aide sera fournie pour la construction de la coque du sous-marin d’attaque à propulsion nucléaire dont elle souhaite se doter à l’horizon 2020 [1] ;

- DCNS, le concepteur français des sous-marins, apportera également son assistance et son expertise technique pour la réalisation d’une base et d’un chantier naval, signale le site Mer et Marine ;

- des perspectives seraient ouvertes pour la suite du renouvellement de la flotte de combat (108 appareils au total), et par celle de l’aéronautique navale (une campagne d’appontage avait été menée par des Rafale sur l’ancien porte-avions Foch, cédé au Brésil, et devenu le Sao Paulo).

Opération sauvetage Retour à la table des matières

Outre cette avancée sur le Rafale, le chef d’Etat français a donc formalisé, au cours de cette brève visite au Brésil, des contrats militaires conclus en décembre (hélicoptères, sous-marins) lors d’un précédent séjour, d’un montant total estimé à 8,5 milliards d’euros – le « plus gros contrat militaire » jamais signé par le Brésil, titre le quotidien Folha de Sao Paulo. Pour le Diario do Nordeste, l’accord militaire avec la France « montre l’intérêt du Brésil pour une politique sans hégémonie américaine » et « vise à réorienter les priorités des forces armées pour les trente prochaines années ». A ceux qui s’étonnent de cette priorité aux contrats d’armement, on répond à l’Elysée que ce partenariat est « à deux jambes, l’une civile, l’autre militaire. Le militaire a progressé plus vite, mais le civil l’emportera à terme ».

L’ampleur des transferts de technologie annoncés a déjà commencé à susciter des interrogations, notamment côté syndical, où on s’inquiète de la pérennité des emplois dans l’Hexagone. Le président Sarkozy, fortement impliqué dans la défense des marchés français d’armement, a assuré qu’il « ne fallait pas avoir peur des transferts », semblant parier sur la conviction que les pays à très haute technologie garderont toujours une longueur d’avance. Mais, dans certains milieux politiques, on l’accuse de « brader la défense nationale » pour une poignée de milliards d’Euros.

Pour Dassault, unique constructeur privé d’avions de combat en France, mais entièrement dépendant de la commande publique, et adossé politiquement à la Vème république et à la droite, c’est un peu l’opération sauvetage. Le groupe – propriétaire par ailleurs du quotidien Le Figaro – est l’objet de toutes les sollicitudes du président Nicolas Sarkozy qui l’a aidé l’an dernier à prendre le contrôle de l’électronicien Thalès, et cherche donc avec constance à lui ouvrir les marchés militaires à l’export, notamment dans le Golfe.

Eléphant blanc Retour à la table des matières

Ainsi, les Emirats arabes unis avaient fait savoir en juin 2008 qu’ils envisageaient « sérieusement » de remplacer à partir de 2013 leurs Mirage par des chasseurs Rafale : les discussions en cours ont connu une nouvelle impulsion, après l’inauguration par le numéro un français d’une nouvelle base militaire à Abou Dhabi, en mai dernier. Mais elles butent sur les exigences techniques et financières des EAU : ils souhaitent que Paris rachète les Mirage, et que les futurs Rafale émiratis soient dotés d’une avionique et d’un armement dernier cri, qui n’est pas encore en service sur les appareils destinés à l’armée française.

Le constructeur, qui avait préféré rester à l’écart des grands groupes français et européens, se retrouvait dans un isolement devenu dangereux pour sa survie : les commandes nationales, en régression, ne peuvent suffire à maintenir un savoir-faire militaire que trois ou quatre pays dans le monde possèdent actuellement. L’appareil a déjà perdu des compétitions internationales en Arabie Saoudite (72 avions), au Maroc (18), en Corée du Sud, aux Pays-Bas, à Singapour, en Grèce et au Koweit, et ne paraît pas en bonne position pour décrocher l’énorme marché indien.

Le Rafale, multi-rôle, capable d’évolutions ultérieures , mais invendable, était menacé de finir comme le Concorde : une belle réalisation... en forme d’éléphant blanc. Ses premiers succès à l’export au Brésil ou aux Emirats, vingt-trois ans après le début de sa conception, seraient un signal pour une seconde carrière de cet appareil , ouvrant la voie à d’éventuels autres acquéreurs (Suisse, Libye, par exemple).

Reste l’habituel dilemme, particulièrement aigu lorsqu’il s’agit – comme dans le cas du Rafale – du fleuron de tout un secteur industriel, mais aussi d’une des machines de mort les plus perfectionnées du marché : faut-il « défendre » l’industrie française de l’armement, génératrice d’emplois, de savoir-faire, et garante d’une certaine souveraineté en matière stratégique ? Ou s’en tenir au caractère inacceptable, immoral, etc. des ventes d’armes qui attisent les conflits autant qu’elles contribuent à les prévenir, qui engraissent le lobby militaro-industriel, etc. ? Mais au risque de ne plus être maître de tous ses choix, et de laisser la concurrence – ouest, est, sud – remplir le vide ainsi créé. Et suffit-il, pour échapper à ce débat en apparence insoluble, de passer à l’échelle européenne, de « mutualiser » ou concentrer certaines activités et fabrications, et d’adopter un code de « bonne conduite » des exportations, comme c’est la tendance actuellement ?

Notes

[1] Le Brésil compte ainsi assurer la protection et la défense de ses 8500 kilomètres de côtes.

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