11 juin 2012

Brésil : L'expropriation des patrons esclavagistes enfin approuvée

Ecrit par Raphael Tsavkko Garcia · Traduit par Jean Saint-Dizier
Article écrit en collaboration avec Mariana Parra.
le 7 Juin 2012
pour http://fr.globalvoicesonline.org

Pour tenter de lutter contre l'exploitation des travailleurs réduits en quasi esclavage au Brésil, la proposition d'amendement constitutionnel portant le n° 438 (PEC 438) vient d'être approuvée au Congrès brésilien le 22 mai dernier.  La proposition approuvée garantit l'expropriation immédiate, sans droit à indemnisation,  des propriétés où “les agents du gouvernements attestent l'existence de conditions de travail semblables à l'esclavage ou des formes analogues d'exploitations de main-d’œuvre dans une propriété déterminée, que celle-ci soit rurale ou urbaine”.

Jusqu'alors, les terres confisquées allaient à la réforme agraire et, pour les cas en milieu urbain, servaient aux programmes constructions de logement sociaux. Ce fut précisément l'ajout d'immeubles urbains au projet de loi qui entraina ce retour devant la chambre des députés, retour qui s'est fait attendre durant 7 ans. Le vote de la PEC, qui  selon la députée  Rosinha, fut ajourné au moins 37 fois, a dû attendre cette approbation pendant 17 longues années, entre les diverses modifications, les rajouts, les votes au Sénat et à la Chambre des députés ainsi que les ajournements de la part du camp des  ”ruralistes” qui, lorsque s'approchait le moment des scrutins, oeuvraient pour  vider le Congrès des députés ainsi que diverses manœuvres politiques pour éviter à tous prix que le quorum nécessaire à l'approbation de la loi ne soit atteint.

Deputados comemoram a aprovação da PEC 438. Foto de Rogério Tomaz Jr, usada com permissão
Des députés fêtent l'approbation de la PEC 438. Photo de Rogério Tomaz Jr, utilisée avec permission


L'activiste Rogério Tomaz Jr précise :
Dois mil, oitocentos e quarenta e um dias. Sete anos, nove meses e onze dias.
Esse foi o tempo decorrido entre a aprovação em primeiro e segundo turnos da proposta de emenda à Constituição (PEC 438/2001) que expropria terras onde for constatada a prática do trabalho escravo.
Originalmente proposta em 1999 por um baiano – o senador Ademir Andrade (PSB-PA) – e aprovada numa sessão da Câmara conduzida por um gaúcho, o deputado Marco Maia (PT-RS), a PEC do Trabalho Escravo foi uma rara (e acachapante) derrota dos ruralistas num Congresso onde eles, via de regra, aprovam ou desaprovam tudo que querem.
Deux mille huit cent quarante et un jours. Sept ans, neuf mois et onze jours.
Ce fut le temps nécessaire à l'approbation, entre le premier et le deuxième tour, de cette proposition d'amendement de la constitution (PEC 438/2001) qui exproprie les terres où aura été constatée des pratiques d'esclavage envers les travailleurs.

Proposée à l'origine par un bahianais en 1999 - le sénateur Ademir Andrade (PSB-PA ou Parti Socialiste Brésilien de l'état du Pará ) - et approuvée lors d'une session de la Chambre des députés dirigée par un gaúcho (de la région sud du Brésil), le député Marco Maia (PT-RS ou Parti Travailliste de l'état de Rio Grande do Sul), la PEC sur l'esclavage représente une rare (et écrasante) défaite des ruralistes dans un Congrès où d'habitude, ils approuvent ou désapprouvent à leur gré tout ce qu'ils souhaitent.

Le projet initial de la PEC 438 date de 1995 - à la Chambre des députés -, lorsque le député Paulo Rocha, du Parti des Travailleurs de l'état de Bahia proposa un projet permettant la saisie de toute propriété rurale où serait constaté un recours à une main d’œuvre en conditions analogues à celles du travail esclave, et de 1999 - au Sénat - avec le sénateur Ademir de Andrade, du PSD de l'état du Pará, qui la modifia en  2001, pour la transformer PEC 438, destinant alors les terres confisquées à la réforme agraire. Depuis lors, la bataille pour son approbation était lancée.

La proposition avait été approuvée par le Sénat et à l'occasion d'un premier tour, à la Chambre des députés en août 2004, avec 326 voix pour, 10 contre, et 8 abstentions. Vu que les propositions de lois qui altèrent la Constitution requièrent un vote sur deux tours pour être approuvées, la PEC 438  attendait le deuxième et devait être approuvée par les trois cinquièmes du total des 513 député(e)s fédéraux, mais elle avait toujours été renvoyée aux calendes par les députés du fameux groupe des Ruralistes, fréquemment critiquée pour ses politiques “rétrogrades” dans le secteur agraire brésilien et dans l'agro-industrie. 

Elle a finalement été approuvée avec 360 voix pour, 29 contre et 25 abstention, totalisant ainsi 414 voix.

Levantamento da ONG Repórter Brasil com fotos e nomes dos deputados que votaram contra a PEC 438.
Résultat d'une enquête de l'ONG Reporter Brasil avec les photos et les noms des députés qui ont voté contre la PEC 438.


Sur Twitter, le mot-clé #PEC438 a connu un grand succès, surtout chez ceux qui soutenaient la proposition.

Le député du PSOL (Parti Socialisme et Liberté) de Rio de Janeiro, Chico Alencar (@DepChicoAlencar), a listé les partis qui ont voté contre la PEC, y compris ceux qui se sont abstenus ou ont déclaré leur intention de s'y opposer.
Des 55 voix CONTRE, ABSTENTION et OBSTRUCTION contre la PEC du travail esclave, 40% viennent du PSD, 30% do DEM, 25% PP, 24% PMDB, 18% PTB, 17% PR
Le journaliste George Silva (@George_wos) a quant à lui indiqué le nombre de voix contre dans chaque parti :
DEM (5), PDT (1), PHS (1), PMDB (7), PP (4), PR (1), PSC (1), PSD (7), PSDB (1) e PTB (1). Les 29 voix contre à ‪#PEC438http://bit.ly/JHwclW
Et le professeur Idelber Avelar a posté, sur Twitter, la liste complète des votes de la Chambre des Députés. Le site trabalhoescravo.org.br, créé par les ONG qui soutenaient l'approbation de la PEC 438 a aussi établi une liste des parlementaires qui ont voté et de ceux qui se sont absentés et a aussi publié les noms et les photos de chacun d'eux.

Parallèlement, les députés qui avaient soutenu l'approbation ont célébré la victoire, comme Jean Wyllys (@jeanwyllys_real), do PSOL, et Paulo Teixeira (@PauloTeixeira13), du PT:
#PEC438‬ aprovada! Vitória histórica! Vitória da democracia e do Brasil que deseja se desenvolver sem explorar a mão de obra escrava!
approuvée! Victoire historique! Victoire de la démocratie et du Brésil qui souhaite se développer sans exploiter une main d’œuvre esclave !
Le blogueur et activiste Leonardo Sakamoto commente en partie les raisons d'un vote si long et difficile :
Os ruralistas e contrários à proposta defendem a aprovação de uma lei que defina o conceito de trabalho escravo, diminuindo as situações possíveis de caracterizá-lo. Os favoráveis à proposta e o governo afirmam que não há necessidade e que o conceito de trabalho escravo já é claro no artigo 149 do Código Penal, defendendo a aprovação de legislação infraconstitucional apenas para regulamentar a expropriação, garantindo que ela ocorra após decisão judicial transitada em julgado.
Les ruralistes et les “contre” la proposition de loi défendent l'approbation d'une loi qui définisse le concept de travail esclave, diminuant ainsi les situations où il pourrait être caractérisé. Les “pour” ainsi que le gouvernement affirment qu'il n'y a pas de nécessité de revoir un concept (du travail esclave) déjà énoncé clairement dans l'article 149 du Code Pénal, ne défendant l'approbation de la législation infra-constitutionnelle que pour réglementer l'expropriation, en garantissant qu'elle ait lieu après décision judiciaire, prise lors d'un jugement en bonne et due forme.
 
Deputados comemoram e cantam o hino nacional com a bandeira brasileira. Foto de Thiago Skárnio sob licença CC
Des députés célèbrent la victoire en chantant l'hymne national avec le drapeau brésilien. Photo de Thiago Skárnio sous licence CC


Le journaliste conservateur Políbio Braga a applaudi les députés qui ont voté contre la PEC, en affirmant que:
O artigo 149 do Código Penal, fala em condições “exaustivas”, ”degradantes” e “análogas”, mas não conceitua nada. Para efeitos de expropriação da propriedade rural ou urbana, tudo ficará submetido ao arbítrio do fiscal da DRT.
L'article 149 du Code Pénal parle de conditions “éreintantes”, “dégradantes” et “analogues”, mais ne conceptualise rien. Quant à l'expropriation de la propriété rurale ou urbaine, elle restera soumise à l'arbitraire de la décision du contrôleur de la DRT (Delegacia Regional do Trabalho ou l'Observatoire Régional du Travail).
 
De tels arguments sont fortement contestés par les organismes gouvernementaux et les membres de le société civile qui œuvrent dans la lutte contre le travail d'esclave au Brésil, qui ajoutent que les lois qui conceptualisent le travail esclave et prévoient les mécanismes de contrôle et de punitions sont claires et comptabilisent déjà une importante jurisprudence. Cette clarté a encore été  renforcée par la rapporteure des Nations Unies sur les formes contemporaines de l'esclavage, l'Arménienne Gulnara Shahinian.

La PEC poursuit désormais son chemin avec le vote au Sénat, où les ruralistes espèrent provoquer un débat afin de discuter et de redéfinir le concept de “travail esclave”, malgré le fait que celui-ci soit déjà bien défini dans le Code Pénal, en ayant pour objectif de restreindre la définition pour les cas extrêmes excluant ainsi les situations de dégradations et de violations des droits de l'homme, qu'ils considèrent  “moins graves”.
 

L’Europe fermée de l’intérieur

Par
le 6 Juin 2012
pour http://owni.fr

Deux chercheurs mettent en évidence les graves dérives des contrôles aux frontières de l'Union européenne, dans une étude à paraître le 26 juin prochain. Pour lutter contre l'afflux de migrants provoqué par le Printemps arabe, la Commission européenne met en oeuvre un renforcement sécuritaire débridé. Avec de drôles de technologies de surveillance.
Barrière frontalière entre L'Espagne et le Maroc à Ceuta. De l'autre coté des barbelés, c'est le Maroc. Ceuta, Espagne, 2002 - Photographie par ©Bruno Arbesu via Picture Tank
Pour gérer les flux migratoires et surveiller ses frontières, l’Europe s’érige en forteresse. C’est la conclusion de deux chercheurs qui rendront publique le 26 juin une étude sur les frontières de l’Union Européenne, réalisée pour le Heinrich Böll Stiftung, un institut allemand proche du parti des Verts. Dans une première version du rapport que s’est procuré OwniMathias Vermeulen et Ben Hayes, mettent en évidence la politique du tout sécuritaire vers laquelle s’oriente l’UE en matière de flux migratoires, et, surtout, la surenchère technologique qui l’accompagne.
Depuis 2005, l’Europe s’est dotée d’une force d’intervention spécialement dédiée à ces missions : l’agence Frontex. Basée à Varsovie, elle peut compter sur le soutien financier de l’UE, qui intervient à hauteur de 676 millions d’euros pour la période 2008-2013. Organe majeur dans la régulation de l’immigration,  l’agence agit à travers tout le continent grâce à des moyens matériels considérables. En février 2010, l’agence comptait 113 navires, 25 hélicoptères et pas moins de 22 avions.
Depuis plus d’un an, les révoltes arabes font craindre aux dirigeants du vieux continent un afflux massif de migrants, en provenance notamment du Maghreb. Très sollicitée en Méditerranée, où elle effectue une surveillance maritime permanente, l’agence Frontex tente de contrôler l’arrivée des migrants. Mais son action se concentre également à l’est de l’Europe. L’un des exemples le plus frappant concerne la frontière slovaco-ukrainienne où sur une centaine de kilomètres, ce sont près de 500 caméras qui sont déployées. Elles viennent épauler les 850 policiers qui guettent l’entrée des migrants vers l’espace Schengen. L’investissement est colossal : sécuriser un kilomètre de frontière représente ici un million d’euros.
L'agence Frontex et ses points d'attache en Europe et au Maghreb (illustration tirée du rapport "Borderline"
Pourtant, la Commission européenne ne souhaite pas s’arrêter là. En septembre 2011, elle a renforcé les moyens de Frontex, qui peut désormais investir dans des équipements à sa seule disposition et déployer ses propres équipes de gardes-frontières. Pour tenter d’endiguer l’immigration illégale, l’agence peut aussi mobiliser une partie de ses forces au delà des frontières européennes. Des accords de coopération sont passés avec différents pays africains : les bateaux de Frontex sont ainsi autorisés  à arpenter les côtes sénégalaises ou mauritaniennes.
Pour compléter les dispositifs existants, le projet Eurosur est dans les cartons de la Commission depuis 2008, avec l’objectif de “limiter le volume de ressortissants de pays tiers pénétrant illégalement sur le territoire de l’UE.” Pour Matias Vermeulen et Ben Hayes qui l’ont étudié en détail, les conclusions sont sévères.
Le système Eurosur et le développement de “frontières intelligentes” représente la réponse cynique de l’Union européenne au Printemps arabe. Il s’agit là de deux nouvelles formes de contrôle européen des frontières [...] pour stopper l’afflux de migrants et de réfugiés (complétés par des contrôles à l’intérieur même de l’espace Schengen). Pour y parvenir, les ministres de l’Intérieur d’un certain nombre de pays sont même prêts à accepter la violation de droits fondamentaux.

Des drones

La mise en place d’Eurosur – qui devrait, selon les chercheurs, être actée dans l’année par le Parlement européen – doit permettre d’exercer un contrôle accru aux frontières, mais également à l’intérieur de l’espace Schengen. Sont visés les migrants illégaux et ceux entrés en situation régulière mais avec un visa expiré, communément appelés ”over-stayers“. Prévu pour agir en complément et en collaboration avec Frontex, Eurosur devrait être doté de moyens technologiques de pointe dans la surveillance, avec notamment des drones qui survoleront les eaux de la Méditerranée. En février 2008,  le message porté devant l’Union par Franco Frattini, commissaire en charge de la Justice et des Affaires Intérieures résumait à lui seul les orientations politiques à venir concernant l’immigration, comme la souligne la Cimade dans un de ses rapports.
Recourir aux technologies les plus avancées pour atteindre un niveau de sécurité maximal.
Parmi ces avancées technologiques figure par exemple la biométrie. Le concept de “frontière intelligente” présenté par la Commission européenne met en avant la reconnaissance de toute personne transitant à l’intérieur des frontières de l’UE, de manière à pouvoir vérifier si sa présence sur le territoire européen est légale.
Les eurodéputés ont la biométrique

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Une dizaine d'eurodéputés demandent à la Commission européenne d'apporter les preuves de l'efficacité des passeports ...

À ce titre, le rapport des deux chercheurs pointe du doigt ce qui pourrait devenir “l’une des plus vastes bases de données pour les empreintes digitales à travers le monde.” Ce fichier global et centralisé se cache derrière l’acronyme RTP, pour “registered traveller programme” (littéralement “programme d’enregistrement des voyageurs“).
Derrière cette volonté incessante de renforcer la sécurité et la surveillance, l’ombre de sociétés privées se dessine. Via les projets de recherche et développement et la mise en place des différents systèmes évoqués ci-dessus, les instances européennes financent de nouveaux marchés, promis aux industries de l’armement. Ces investissements portent en majorité sur du matériel dont les fonctions premières sont d’ordre militaires (drones, caméras thermiques très haute définition…). En 2008 par exemple, le Commissariat à l’énergie atomique a reçu 2,8 millions d’euros pour développer des “outils pour l’inspection non destructive d’objets immergés grâce, principalement, à des capteurs de neutrons”.  C’est ainsi qu’est né le projet Uncoss, dont on peut lire sur le site qui lui est dédié qu’il oeuvre à la protection des voies d’eau,  jugées “très exposées aux attaques terroristes”.
De grands groupes industriels profitent eux aussi des fonds européens dans le cadre de projets de recherche. Thalès a entre autres touché 1,6 millions d’euros pour mettre en place le système Simtisys, chargé du “contrôle de la pêche, de la protection de l’environnement et du suivi des petits bateaux”.  Autre grand groupe français, Sagem a de son côté reçu 10 millions d’euros pour le lancement d’Effisec, un programme de renforcement des postes frontières. Parmi les objectifs affichés, “améliorer la sécurité et l’efficacité des points de contrôle” et “améliorer les conditions de travail des surveillants aux frontières”.
En se basant sur les dépenses déjà engagées, les deux chercheurs estiment le coût global de ces frontières intelligentes à 2 milliards d’euros au minimum, soit le double du montant prévu par la Commission européenne. Ils soulignent a contrario les moyens réduits dont dispose le Bureau européen d’appui en matière d’asile. Son budget est en effet neuf fois inférieur à celui de l’agence Frontex.
Tel qu’il est développé actuellement, le cadre législatif et financier du projet Eurosur revient à donner un chèque en blanc à l’agence Frontex. La Commission européenne continue elle à financer la recherche et le développement grâce aux fonds de l’UE, en attendant de trouver quelque chose qui fonctionne.

Violences

[APP] Mémorial des morts aux frontières de l’Europe

[APP] Mémorial des morts aux frontières de l’Europe

Plus de 14 000 réfugiés sont "morts aux frontières" de l'Europe depuis 1988. Afin de mesurer l'ampleur de cette "guerre ...

 
Le durcissement de la politique migratoire européenne intervient également dans un contexte de drames à répétitions. Porte d’entrée vers l’Europe, l’île italienne de Lampedusa a été le théâtre de nombreux accidents lors des derniers mois. Parmi les milliers de migrants qui prennent la mer, tous n’ont pas la chance d’arriver sains et saufs. Depuis 1988, plus de 18 000 personnes seraient mortes en tentant de rallier l’Europe. Développés pour améliorer le contrôle des frontières, Frontex et le futur Eurosur visent aussi à protéger les migrants. Dans les faits pourtant, ces politiques sécuritaires semblent ne pas tenir compte de la dimension humaine de telles opérations. Des violences sont souvent à déplorer, décrites par le réseau d’associations Migreurop dans une étude datée de novembre 2010.
Ces opérations – visant à renvoyer dans leur pays d’origine des personnes contre leur gré– sont souvent sources de violences. Il est rare de pouvoir recouper des informations sur leur déroulement, puisque les personnes sont éloignées de force et qu’on ne connaît généralement pas le sort qui leur est réservé à l’arrivée. Il est donc difficile d’établir ou de maintenir avec elles un contact. Cependant, régulièrement, certains témoignages d’expulsés font état de violences se traduisant par des humiliations, des insultes, de l’agressivité, des coups jusqu’au tabassage durant les tentatives d’embarquement.
Par ailleurs, le respect du droit d’asile pose lui aussi problème. Suite à leur interception, il n’existe pas aujourd’hui de distinction claire entre les migrants pour raisons économiques et ceux qui fuient des violences. Catherine Teule souhaiterait que les migrants “puissent bénéficier d’un entretien individuel à leur arrivée afin de comprendre leur situation”.  La vice-présidente de l’Association européenne pour la défense des droits de l’homme nous a en effet expliqué que le droit d’asile n’est pas suffisamment respecté à l’échelle européenne, et réclame un contrôle plus strict.
Les problème que posent ces opérations, c’est le manque total de transparence, aucun observateur extérieur n’intervient.

Jurisprudence américaine


“La liberté de circulation s’impose comme une évidence”

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Pour Claire Rodier, juriste au Gisti et présidente du réseau, la liberté de circulation s’impose comme une évidence au ...

Ces orientations ne sont pas sans rappeler l’exemple américain. Lancé en 2006, le SBI-net (pour Secure Border Initiative Network) a coûté 3,7 milliards de dollars, avant d’être annulé en 2010. Ce projet piloté par l’entreprise Boeing devait permettre un contrôle intensifié aux frontières canadiennes et surtout mexicaines.
Avec la construction d’un réseau de 1800 tours, équipées de capteurs, caméras, détecteurs de chaleur et de mouvement. Pour justifier ce retour en arrière du gouvernement américain, la secrétaire américaine à la Sécurité intérieure Janet Napolitano a avancé le manque d’efficacité du système.
Ce projet a dépassé les budget prévus et pris du retard. Il n’a pas fourni un retour sur investissement qui permette de le justifier. Nous allons désormais réorienter ces ressources vers des technologies déjà éprouvées et adaptées à chaque région frontalière, pour mieux répondre aux besoins des patrouilles sur place.
Les failles soulevées outre-atlantique ne semblent pas infléchir les politiques européennes. La question des frontières a resurgi ces derniers mois au sein de l’UE, avec une remise en cause récurrente de l’espace Schengen. Aux Pays-Bas, le projet @MIGO-BORAS actuellement en préparation va se concentrer sur les frontières avec l’Allemagne et la Belgique. Des caméras de surveillance placées à une quinzaine de points stratégiques auront pour mission de faciliter le repérage des “illégaux”.
Ces sujets ont aussi animé la campagne présidentielle française : le 11 mars à Villepinte, Nicolas Sarkozy s’en est pris aux accords de Schengen qu’il a appelé à réformer.
Il y a urgence, car il n’est pas question que nous acceptions de subir les insuffisances de contrôle aux frontières extérieures de l’Europe.

Réplique

La politique migratoire menée au sein de l’UE suscite de vives réactions à travers l’Europe. Les associations d’aide aux migrants déplorent des mesures qui constituent à leurs yeux une entrave aux libertés humaines. C’est le cas de Migreurop qui pointe dans ses travaux la violation de la convention de Genève, laquelle est censée garantir le principe de non refoulement des migrants. Face à ses collègues eurodéputés, Daniel Cohn-Bendit s’en est pris violemment aux déclarations de Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi, qui ont signé une lettre commune pour la révision de Schengen.
En acceptant ce débat sur Schengen, en acceptant les pressions populistes, en acceptant le racisme, vous savez ce que va être un contrôle de frontières, si on le fait ? Ca va être un contrôle facial. [...] Tous ceux qui seront bronzés, qui seront différents, eux ils vont se faire contrôler. Et on va faire une Europe à la carte: les blancs ça rentre, les bronzés ça rentre pas.

Les opposants à Frontex tentent eux-aussi de faire porter leur voix : une opération “Anti-Frontex days” (journées anti-Frontex) s’est tenue du 18 au 23 mai à Varsovie, où est situé le siège de l’agence. Les militants mobilisés souhaitaient alerter l’opinion publique et faire part de leur colère face aux expulsions de migrants qui se poursuivent à travers l’Europe. Cette année, ils se sont servis de l’euro de football -organisé conjointement par la Pologne et l’Ukraine- comme d’une tribune.
L’avenir des frontières européennes est désormais entre les mains du Parlement européen. Si le projet Eurosur est appliqué en l’état, l’Europe pourrait bien se condamner à vivre enfermée.

Photographie par Bruno Arbesu via Picture Tank © tous droits réservés Barrière frontalière entre L’Espagne et le Maroc à Ceuta. De l’autre coté des barbelés, c’est le Maroc. Ceuta, Espagne, 2002



LA CARTOGRAPHIE DES ABYSSES : L’EXPLOITATION


LA CARTOGRAPHIE DES ABYSSES : L’EXPLOITATION

DL : DF

Les grands fonds marins recèlent une grande richesse biologique et minière, que les progrès techniques mettent désormais à la portée de l’exploitation humaine. Pollution, surpêche... Comment concilier les intérêts économiques stratégiques avec la protection d’un milieu fragile peu connu ?





Lectures

Les trésors des abysses
Daniel Desbruyères avec une préface de Gilles Boeuf QUAE éditions / Collection Carnets de sciences
Le domaine profond est un monde sans soleil et sans vie végétale. C'est l'immense majorité des eaux océaniques et plus de 90 % de notre biosphère, un vaste "continent" sombre où, selon Monod, « tout communique ». Débutée dans la seconde moitié du XIXe siècle, l'étude de ce milieu a progressé au rythme des innovations technologiques puis du développement des engins submersibles, habités, télé-opérés ou autonomes, à partir de la moitié du XXe siècle. Durant les trente dernières années, une petite communauté de scientifiques a montré que ce milieu, loin d'être un immense désert hostile, peuplé de rares organismes, peut parfois se révéler riche de vie et receler d'importantes ressources minérales et énergétiques. Les limites de la vie ont été bousculées, de nouvelles théories sur son origine ont été proposées et des voies biologiques originales ont été décrites. Ce livre invite le lecteur à plonger parmi ces "peuples de la nuit" : les très étranges organismes luminescents qui migrent dans la colonne d'eau, les peuplements luxuriants des sources hydrothermales et des sources froides, les jardins d'éponges et les récifs de coraux profonds, les cadavres de grands cétacés qui, en se décomposant, attirent une vie exubérante. Bonne exploration ! Daniel Desbruyères a été, durant plus de trois décennies, chercheur à l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer), dont il a longtemps dirigé le département "Étude des écosystèmes profonds". Auteur de plus de quatre-vingt-dix articles et ouvrages scientifiques, il a été l'un des acteurs d'une des découvertes majeures de l'océanographie du XXe siècle : les sources hydrothermales profondes et les peuplements d'organismes qui y sont associés.
À la conquête des grands fonds - Techniques d'étude de la géologie marine
Christine Laverne, Jacques Kornprobst avec une préface de Jean-François Minster QUAE Éditions
Une odyssée dans les grandes profondeurs... À quoi ressemble le sous-sol des abysses ? Quelles sont la nature et la structure des matériaux qui le composent ? Quels engins ont été inventés pour observer cet immense territoire longtemps inaccessible aux géologues et aux géographes ? Cette Terra incognita sous-marine recouvre les deux tiers de la surface de la Terre. Il y a de quoi stimuler l'inventivité et l'ingéniosité des scientifiques ! L'étude de la croûte océanique est essentielle pour comprendre la dynamique de la planète et pour exploiter les ressources encore cachées sous la mer. Alors, les ingénieurs et les chercheurs vont mettre au point des techniques et de drôles d'engins pour explorer ce qui était jusque-là "insondable". Ce livre propose de découvrir les fonds marins d'une façon plutôt originale. C'est un voyage dans l'histoire des techniques qui ont permis l'observation du fond de la mer depuis la surface et avec les submersibles. Les auteurs exposent les principales méthodes et les résultats majeurs obtenus à chaque étape de cette exploration. Le lecteur est entraîné dans une aventure étonnante, illustrée par une centaine d'aquarelles qui mettent en scène les instruments de mesure, les navires anciens ou récents, les submersibles, les marins et les scientifiques au travail ainsi que des cartes bathymétriques et géologiques. Jacques Kornprobst est directeur honoraire de l'Observatoire de physique du globe de Clermont-Ferrand, ancien président de la Société française de minéralogie et cristallographie et de la Société géologique de France, officier de marine de réserve. Il est président du conseil scientifique de Vulcania depuis 1995. Christine Laverne est enseignant-chercheur à l'université Paul Cézanne Aix Marseille III. Depuis près de trente ans, elle consacre ses recherches aux conséquences de l'hydrothermalisme sur les roches de la croûte océanique. Elle a participé à de nombreuses campagnes océanographiques. Elle est l'auteur de divers livres d'aquarelles et la principale responsable des illustrations de cet ouvrage.
Les nodules polymétalliques - Une extraordinaire aventure minière et scientifique sous-marine
Michel Hoffert Vuibert / Ifremer
À plusieurs milliers de mètres de profondeur, certaines plaines abyssales sont abondamment recouvertes d'étranges corps géologiques : les nodules polymétalliques. Renfermant des métaux parmi les plus recherchés – manganèse, cuivre, nickel et cobalt – ces centaines de milliards de tonnes de minerai sont devenues, vers 1970, l'enjeu d'une intense compétition scientifique et économique internationale. Pour participer à ce nouvel Eldorado minier, plusieurs nations, dont la France, investirent alors des sommes colossales dans la prospection, la recherche scientifique et la conception d'engins de ramassage capables d'opérer à de grandes profondeurs tandis qu'une intense activité diplomatique se déroulait par ailleurs pour déterminer l'appartenance de ces richesses, presque toutes situées dans les eaux internationales. Michel Hoffert fait le récit d'une aventure passionnante dont certaines péripéties sont dignes des plus beaux films d'espionnage ! On verra par exemple comment Russes, Américains, Allemands, Japonais et Français adoptèrent des stratégies très différentes. Après 1980, une chute du cours des métaux ajoutée aux difficultés d'exploitation ont entraîné le retrait progressif des premiers investisseurs. Néanmoins les explorations n'ont jamais cessé : grâce au sous-marin Nautile, les chercheurs français réalisèrent, en décembre 1988, les premières observations directes des nodules dans le Pacifique Nord. Plus de trente ans après, l'exploitation des nodules est de nouveau d'actualité. La Convention internationale des droits de la mer de 1982 a fait des nodules un "patrimoine commun de l'humanité" ; des nations comme la Chine, l'Inde ou la Corée du Sud intensifient leurs recherches dans la perspective d'une éventuelle pénurie de certains métaux et, sous l'égide des Nations unies, une Autorité internationale des fonds marins vient d'être créée pour arbitrer la répartition de ces richesses sous-marines. Dans cet ouvrage de synthèse, Michel Hoffert fait aussi le point sur les connaissances scientifiques et propose une explication pour comprendre la formation des nodules et leur répartition. Professeur à l'École et observatoire des sciences de la terre et de l'université Louis Pasteur à Strasbourg, Michel Hoffert a participé dès 1972 aux recherches sur les nodules et, en particulier, à la première mission française de plongée. Il est aujourd'hui un des experts de l'Autorité internationale des fonds marins.
Les océans - Le nouveau monde de la chimie durable
Nombreuses contributions avec un éditorial de Loïc Mangin Pour la science / Collection Dossier pour la science - N°73
Pour explorer les fonds marins, la chimie est le guide indispensable : comprendre les langages chimiques qui régulent les écosystèmes ou la vie qui foisonne autour des sources hydrothermales des abysses ; exploiter la richesse des océans de façon raisonnée (biocarburants, ressources minérales, polysaccharides...) ; découvrir et produire des médicaments nouveaux ; protéger les mers contre les pollutions des marées noires ou des déchets plastiques... La chimie est désormais au centre d’une alliance durable entre les hommes et les océans.

Agenda

Océan, climat et nous
Cité des sciences et de l’industrie (Paris), en partenariat avec Ifremer du 6 avril 2011 au 30 juin 2012
C’est un fait : un changement climatique dû aux activités humaines est en cours. Or ce changement affecte l’océan qui occupe 70 % de notre planète : un régulateur primordial du climat. Les effets s’observent déjà à l’échelle du monde : fonte des glaces continentales et océaniques, montée des eaux, acidification de l’océan... Des incertitudes demeurent sur l’ampleur de ces phénomènes mais une chose est sûre : leur impact sur les sociétés humaines s’accentuera dans le demi-siècle à venir. Il nous faut anticiper et, pour nous adapter, mieux connaître l’océan et son rôle dans le climat, trouver des solutions applicables et acceptables par les populations. C’est à cette relation étroite et fragile entre le climat, l’océan et nous que cette exposition s’intéresse à travers trois thèmes en trois parcours : - l’océan agit sur le climat ; - l’océan se modifie ; - l’adaptation de l’homme. 1. Comment L’océan agit-il sur le climat ? Vénéré pour sa beauté, craint pour ses tempêtes mais largement exploité, l’océan reste encore mal connu. Il joue pourtant un rôle primordial dans la régulation du climat. Il absorbe 1/3 du CO2 que nous rejetons, stocke et transporte d’énormes quantités de chaleur, réfléchit les rayons solaires grâce à la banquise. Mieux connaître les interactions entre l’océan et l’atmosphère est essentiel pour éviter l’emballement du changement climatique. Que savons-nous des mécanismes intimes de l’océan au sein de cette machinerie complexe qu’est le climat ? Que nous apprennent les climats du passé ? Que pouvons-nous savoir de l’avenir ? 2. Comment l’océan se modifie-t-il aujourd’hui ? Tous les océans communiquent pour former un seul océan mondial de 361 millions de km2, soit 97 % du volume d’eau de la Terre. Aujourd’hui encore, nous en savons moins sur lui que sur la Lune. Notre connaissance des reliefs océaniques n’a progressé que récemment, avec les observations des satellites qui complètent les mesures in situ. Ces observations montrent aussi que malgré son énorme inertie, l’océan est perturbé par les modifications du climat : les eaux se réchauffent, le niveau des mers monte, les eaux s’acidifient, la vie marine est affectée. Ces symptômes s’ajoutent aux effets déjà néfastes de la pollution et de la surpêche. Jusqu’où iront ces perturbations ? 3. Comment l’homme s’adapte-t-il à ces modifications ? Même si nous parvenons à limiter les émissions de gaz à effet de serre, le changement climatique est en cours. D’ici 2100, selon les scénarios, les eaux pourraient monter de 20 cm à 1 m, touchant les 40 % de la population mondiale qui vivent à moins de 60 km des côtes. Exposition au risque climatique et niveau de développement économique ne sont pas les seuls facteurs de vulnérabilité. Aucune région du monde n’est a priori à l’abri. Les États devront s’adapter et le monde se trouve devant la nécessité de mener conjointement deux stratégies complémentaires : réduire les émissions de gaz à effet de serre et s’adapter aux changements inévitables. Universcience, le nouvel établissement public associant la Cité des sciences et le Palais de la découverte nous propose le site de l'exposition : www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/expositions/ocean-climat-et-nous/


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