Ecrit par Robert Valencia · Traduit par Noele Belluard-Blondel
Traduction publiée le 7 Octobre 2011
pour http://fr.globalvoicesonline.org
Traduction publiée le 7 Octobre 2011
pour http://fr.globalvoicesonline.org
Le 29 septembre dernier, l'Etat d'Alabama a approuvé la loi anti-immigration la plus stricte des Etats-Unis, à savoir la loi HB56, emboîtant le pas à la loi S.B. 1070 de l'Etat d'Arizona, également controversée, qui criminalise l'immigration illégale. La mesure, approuvée par la juge Sharon Blackburn de la Cour fédérale de Birmingham en Alabama, permet aux représentants de la loi, tant d'Etat que municipaux, d'arrêter ceux qu'ils suspectent de ne pas avoir de papiers légaux. Les professeurs et les autorités scolaires se voient même dans l'obligation de rapporter l'existence des étudiants sans papiers se trouvant dans leurs salles de classe.
Cependant, le gouverneur de cet Etat, le républicain Robert Bentley, espère [en anglais] que seront inclues d'autres propositions renforçant encore la loi, comme l'interdiction d'héberger ou de transporter des immigrants sans papiers et empêcher que les étudiants sans statut légal s'inscrivent ou étudient dans des universités publiques. Dans le cas où celles-ci ne seraient pas intégrées à cette loi, le gouverneur a promis de faire appel. Comme il fallait s'y attendre, l'administration Obama a déposé un recours fédéral pour empêcher la mise en oeuvre de la loi anti-immigration devant la Cour d'appel fédérale d'Atlanta (le 11ème circuit).
[Note de la traductrice: le 11ème circuit représente les Etats de l'Alabama, de la Floride et de la Géorgie. Le siège de cette cour d'appel fédérale se trouvant à Atlanta en Géorgie ]
Pendant ce temps, les effets de la loi HB56 se font déjà sentir. Selon le journal San Francisco Chronicle [en anglais], les élèves latinos ont commencé à disparaître des salles de classe suite à la décision de la Cour. Selon les sources officielles, beaucoup de familles d'immigrants ont enlevé leurs enfants de l'école par peur de représailles ou de possibles arrestations. Des groupes de protection des droits civils, des entreprises agricoles et des lresponsables religieux ont également exprimé leur mécontentement face à cette mesure car beaucoup d'entre eux assurent qu'ils ne pourront pas remplir leurs obligations.
Les réactions ne se sont pas fait attendre dans la blogosphère. Verónica Morales du blog Matt [en anglais] signale que la loi HB56 aura des effets dévastateurs sur les communautés qui vivent dans cet Etat :
Latino Rebels (@latinorebels) [en anglais] laisse entendre que les emplois occupés par les Latinos sont dont ne veut pas l'Américain moyen:
Cependant, le gouverneur de cet Etat, le républicain Robert Bentley, espère [en anglais] que seront inclues d'autres propositions renforçant encore la loi, comme l'interdiction d'héberger ou de transporter des immigrants sans papiers et empêcher que les étudiants sans statut légal s'inscrivent ou étudient dans des universités publiques. Dans le cas où celles-ci ne seraient pas intégrées à cette loi, le gouverneur a promis de faire appel. Comme il fallait s'y attendre, l'administration Obama a déposé un recours fédéral pour empêcher la mise en oeuvre de la loi anti-immigration devant la Cour d'appel fédérale d'Atlanta (le 11ème circuit).
[Note de la traductrice: le 11ème circuit représente les Etats de l'Alabama, de la Floride et de la Géorgie. Le siège de cette cour d'appel fédérale se trouvant à Atlanta en Géorgie ]
Pendant ce temps, les effets de la loi HB56 se font déjà sentir. Selon le journal San Francisco Chronicle [en anglais], les élèves latinos ont commencé à disparaître des salles de classe suite à la décision de la Cour. Selon les sources officielles, beaucoup de familles d'immigrants ont enlevé leurs enfants de l'école par peur de représailles ou de possibles arrestations. Des groupes de protection des droits civils, des entreprises agricoles et des lresponsables religieux ont également exprimé leur mécontentement face à cette mesure car beaucoup d'entre eux assurent qu'ils ne pourront pas remplir leurs obligations.
Les réactions ne se sont pas fait attendre dans la blogosphère. Verónica Morales du blog Matt [en anglais] signale que la loi HB56 aura des effets dévastateurs sur les communautés qui vivent dans cet Etat :
Cette loi peut porter préjudice aux communautés de chaque minorité. Elle affecte tous les commerces, rendant plus difficile et coûteux l'embauche de nouveaux employés. Elle porte préjudice à tout le système scolaire — la peur et l'intimidation n'offrent pas un environnement favorable à l'apprentissage et elle fait peser une charge supplémentaire sur les districts scolaires et leurs administrateurs, lesquels essaient d'enseigner. En d'autres mots, cette loi affecte la vie quotidienne de tous les habitants de l'Alabama.Un blog mis en place par Al.com [en anglais] contient un billet dans lequel un utilisateur anonyme a exprimé son désaccord avec les professeurs qui se refusent probablement à dénoncer les étudiants:
Lorsque je vois et écoute un professeur dire : “Ce n'est pas notre travail de dénoncer nos étudiants et de déterminer s'ils sont ici légalement, nous sommes des éducateurs” ou un surintendant dire ”notre principale préoccupation c'est l'éducation de nos étudiants et de fait, nous n'interviendrons pas quant à leur présence, légale ou non, ils n'ont donc pas à s'inquiéter”, je suis abasourdi.Maureen Costello du blog Teaching Tolerance [en anglais] catalogue la loi anti-immigration de l'Alabama comme “Le nouveau Jim Crow” en référence à la loi qui a séparé les Afro-Américains des blancs à la fin du 19ème siècle jusqu'au milieu du 20ème :
La nouvelle loi de l'Alabama—qui contient des mesures contre l'embauche, l'hébergement et le transport des immigrants sans papiers, est assez préjudiciable pour les adultes, mais est potentiellement désastreuse pour les enfants… De toutes apparences, la loi HB 56 semble être modelée sur la loi tristement célèbre de l'Arizona, la loi S.B. 1070, mais le vrai modèle ne se trouve pas si loin. Regardez bien. Cette loi a été inspirée par quelque chose de plus proche de chez nous : Jim Crow.Pour sa part, Cully Stimson et Hans von Spakovsky du blog The Foundry [en anglais] se réjouissent de l'approbation de la loi :
Les bonnes nouvelles continuent d'affluer concernant la lutte contre l'immigration illégale au niveau de l'Etat (ainsi que les mauvaises nouvelles avec la politique de l'Administration Obama contre l'application des lois migratoires)… L'administration peut faire appel de la décision [de la juge] Blackburn, mais la nouvelle loi en Alabama est déjà pour une grande part entrée en application.Sur Facebook, il y a des groupes qui, outre s'opposer à la loi, fournissent des informations, comme “Estoy en Contra de la Ley HB56/”Je suis contre la loi HB56 ”. Par contre, un autre groupe dénommé “Apoyo a Alabama (Contra la Inmigración Ilegal)/”Je soutiens l'Alabama (contre l'immigration illégale)” [en anglais] se réjouit de l'approbation de la loi HB56.
Latino Rebels (@latinorebels) [en anglais] laisse entendre que les emplois occupés par les Latinos sont dont ne veut pas l'Américain moyen:
Ainsi donc, les familles latinos fuient l'#Alabama pour que les travailleurs américains travaillent dans des fermes avicoles ? Ce sont les emplois qu'ils leur ont “volés”.D'autres comme ResistTyranny (@ResistTyranny) [en anglais] notent que la loi a atteint son objectif :
La loi rigoureuse sur l'#immigration de l'Alabama a EXACTEMENT l'effet voulu : les illégaux S'EN VONT : http://is.gd/Q1oYlh #NoAmnistia
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