par Igor Fiatti
pour http://blog.mondediplo.net
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Consciente de sa vulnérabilité après les différents épisodes de la « guerre du gaz » qui a opposé la Russie avec les pays de transit (principalement l’Ukraine), l’Union européenne a depuis quelque temps tourné les yeux vers le gaz et le pétrole de la mer Caspienne. Parmi les Etats riverains, l’Azerbaïdjan est sans doute le rouage le plus irremplaçable de la stratégie de diversification énergétique communautaire, autant comme fournisseur immédiat que futur pays de transit. Mais voilà : l’Europe appelle Bakou, et Bakou ne répond pas. Bakou le « voisin » traîne les pieds, feint d’ignorer les avances de Bruxelles pour faire monter les enchères et profiter à plein de sa position géostratégique clé.
L’Azerbaïdjan compte faire peser lourdement la question énergétique sur le fragile équilibre géopolitique du Caucase, ce qui risque de compliquer la stratégie de l’Union européenne dans la région. A la différence de la Géorgie où il est impossible de trouver un drapeau national qui ne soit accompagné du drapeau européen, Bakou, de son côté, ne montre pas vraiment d’intérêt pour le club des Vingt-Sept. Il suffit pour s’en convaincre — lorsqu’on est dans la capitale — d’un regard à 360°. On découvre une ville-chantier en pleine métamorphose, une modernisation tourbillonnante qui ferait presque pâlir le Berlin de l’après-guerre froide. Gratte-ciel et frises néo-mauresques se mélangent aux bâtiments soviétiques et aux édifices haussmanniens.
Dans cette course à la construction, les promoteurs turcs se taillent la part du lion. Les griffes de luxe se sont offert des vitrines hors de prix avec vue sur la mer Caspienne le long de la « Perspective des pétroliers » dont le style « art nouveau astiqué » rappelle les frères Nobel, les Rothschild et autres barons du boom pétrolier de la fin du XIXe siècle. Les dividendes du pétrole ne sont pas perdus pour tout le monde. Et l’on comprend, dans ces circonstances, que Bruxelles n’ait qu’une faible marge de manœuvre. « Que peut-on offrir aux Azéris ? » se demandent certains fonctionnaires européens. « Des programmes phytosanitaires et des échanges d’étudiants », ironise-t-on dans les couloirs de la Commission.
Enchâssé dans l’une des régions les plus instables de la planète, l’Azerbaïdjan est conscient de l’importance de sa position. Comme l’explique le ministre adjoint des affaires étrangères, Araz Azimov, « le meilleur partenaire de l’Azerbaïdjan est l’Azerbaïdjan lui-même. Nous devons compter sur nos ressources : sans doute non seulement sur le gaz et le pétrole, mais aussi sur nos ressources politiques. Nous sommes seuls, écrasés par la géographie et par les circonstances historiques ».
Cette position résume parfaitement les orientations qu’entendent poursuivre les autorités : « Nous rentrons dans la politique de voisinage de Bruxelles, mais nous ne faisons pas partie de l’Union européenne. De toute manière, même si l’on recevait une proposition concrète d’adhésion, il faut comprendre qu’elle pourrait difficilement s’enraciner dans un encadrement géographique si compliqué. Nous ne pouvons pas nous engager unilatéralement, c’est pour cette raison que nous ne sommes pas membres de l’OTAN : nous sommes un carrefour, nous devons avoir la même importance pour tout le monde. »
Le chef adjoint de la diplomatie azérie ne rate pas une occasion de souligner les contradictions européennes en matière de politique énergétique en exprimant ouvertement ses doutes sur le projet du gazoduc Nabucco qui, en acheminant le gaz caspien de la Turquie à l’Autriche, doit garantir à l’Europe une alternative réelle aux routes d’importation russes, actuelles et futures (dont les deux mégas-projets russes Nord Stream et South Stream). « Notre mot d’ordre est la diversification, poursuit-il. Nous avons le gaz, nous voulons en vendre le plus possible et en même temps nous voulons éviter de mettre tous nos œufs dans le même panier. » Dans cette perspective, parler de la construction de Nabucco n’est pas réaliste. Le rapprochement entre la Turquie et l’Arménie n’a pas manqué d’inquiéter les autorités azerbaïdjanaises qui ont vu dans la nouvelle ligne politique d’Ankara une trahison de leurs « frères » turcophones alors que le conflit dans la région du Haut-Karabakh – actuellement sous contrôle militaire arménien – est bien loin d’être réglé. Mais, depuis que les deux pays ont rendu publique en septembre 2009 la feuille de route pour l’établissement de relations diplomatiques, il ne s’est pratiquement rien passé !
« Il y a des limites à ne pas dépasser. Nous ne menaçons personne, mais qu’est-ce que nous devrions faire dans ce contexte ? La Turquie et l’Arménie vont vers l’ouverture de leurs frontières alors qu’une grande partie de notre territoire est toujours occupé ! » a déclaré M. Azimov. Mais les pourparlers arméno-turcs étant au point mort, le pouvoir azerbaïdjanais en restera au simple niveau des déclarations. La position de Bakou reste la même depuis la fin de la guerre en 1994 : toutes ces questions sont étroitement liées les unes avec les autres, et rien ne pourra être réglé tant que les territoires occupés ne seront pas rendus. La société et l’opposition turques, comme les Azéris, sont très sensibles à ce sujet. Pour donner du corps et de la substance à ce discours, M. Azimov a ajouté que l’idée de contournement de la Turquie via la Mer Noire pour acheminer le gaz en Europe (à travers la Bulgarie) n’était plus une hypothèse mais un projet bien réel…
De son côté, la Russie ne reste pas inactive et entend mettre à profit son réseau de gazoducs hérité de la période soviétique. Elle a d’ores et déjà doublé la mise sur les ressources énergétiques de l’Azerbaïdjan en révisant un contrat signé en 2009 : au lieu des 500 millions de mètres cubes de gaz prévus dans l’accord initial, le géant russe Gazprom prévoit d’importer un milliard de mètres cubes en 2010 via le gazoduc Bakou-Novo Filya et plus de deux milliards en 2011 ! A Moscou, on minimise l’importance stratégique de l’accord en soulignant que ce gaz est destiné au marché intérieur, surtout à la région du Caucase Nord. « Pour nous c’est un volume négligeable, indique M. Azimov, mais de toutes façons, je ne vois pas pourquoi nous devrions exclure la Russie de notre stratégie de diversification. Quant à l’Iran, poursuit M. Azimov, la situation est pour nous très délicate. »
Bakou observe avec beaucoup d’appréhension le bras de fer qui oppose les Iraniens à la communauté internationale sur le dossier nucléaire, hésitant à prendre ouvertement partie. D’une part, une importante communauté azerbaïdjanaise vit dans le nord-ouest de l’Iran, et d’autre part, l’enclave azerbaïdjanaise du Nakhitchevan, qui, en raison des blocus, ne peut survivre que grâce aux approvisionnements iraniens et turcs.
Depuis quelques années déjà, le gaz et le pétrole azerbaïdjanais coulent à flot vers l’Occident à partir du terminal de Sangachal, centre énergétique vital du pays. Depuis Bakou, il faut rouler une cinquantaine de kilomètres vers le sud sur une autoroute en construction entre troupeaux, pâturages et vieux bâtiments soviétiques, avant d’apercevoir le terminal dont la silhouette tranche avec l’aridité de ce paysage côtier. Discret, mais fort bien protégé, c’est une sorte de « Fort Knox » de l’or noir et de l’or bleu. D’ici partent en parallèle le gazoduc sud-caucasien Bakou-Tbilissi-Erzurum (BTE), qui arrive en Turquie pour être raccordé au projet Nabucco, et l’oléoduc Bakou-Tbilisi-Ceyhan (BTC) pour acheminer le pétrole caspien jusque sur la côte turque de la Méditerranée. Le BTC a représenté un investissement d’environ 4 milliards de dollars, risqué par un consortium dirigé par la British Petroleum (BP). Par ces deux tubes transitent chaque jour 1,2 million de barils de pétrole et 50 millions de mètres cubes de gaz.
La plupart des 600 000 personnes déplacées (depuis le début des années 1990) par le conflit du Haut-Karabakh vivent toujours dans des conditions précaires. Ici dans de vieux wagons de voyageurs désaffectés, là dans un immeuble insalubre où des dizaines de familles s’entassent dans des appartements à pièce unique avec pour unique revenu une allocation mensuelle de 20 euros. Ces réfugiés sont largement instrumentalisés par le pouvoir qui leur refuse une installation permanente et les montre volontiers à la télévision — de préférence en loques et racontant les mêmes histoires tragiques — espérant ainsi peser sur l’opinion publique nationale et internationale dans le conflit qui l’oppose à son ennemi arménien.
En quelques années, les revenus du pétrole et du gaz ont fourni à l’Azerbaïdjan un revenu conséquent qui a permis au pays un solide réarmement — les dépenses militaires représentent plus de trois milliards de dollars en 2011 —, lequel fait craindre une reprise du conflit gelé depuis 1994.
« Ainsi, si toutes les négociations et la diplomatie échouent, affirme le ministre-adjoint de l’intérieur, M.Vilayat Eyvazov, nous serons prêts à utiliser d’autres moyens. Et l’un de ces moyens pourrait être la guerre. » Les Azéris menacent de plus en plus ouvertement de reprendre le contrôle des territoires occupés par la force pendant que la communauté internationale multiplie en vain ses efforts de pacification : Les pourparlers se poursuivent dans le cadre des négociations menées sous l’égide de l’OSCE, mais aucun camp ne semble prêt à faire les concessions nécessaires pour la signature d’un accord de paix.
Les hésitations de l’Union européenne sur la question du Haut-Karabakh ont très largement entamée sa crédibilité auprès de Bakou, désormais tenté de se lancer dans un chantage économique pour ramener ses partenaires ouest-européens à de « meilleurs sentiments ». A Bakou, où l’on raille volontiers l’attitude de l’Europe et de l’Occident en général dans leur politique caucasienne, on raconte cette histoire : On demande à un chien : Pourquoi aboies-tu ? Parce que je veux faire peur, répond le chien. Et pourquoi remues-tu la queue ? Parce que moi aussi, j’ai peur.
Igor Fiatti est journaliste.
L’exploitation du pétrole aux portes de Bakou
Dans cette course à la construction, les promoteurs turcs se taillent la part du lion. Les griffes de luxe se sont offert des vitrines hors de prix avec vue sur la mer Caspienne le long de la « Perspective des pétroliers » dont le style « art nouveau astiqué » rappelle les frères Nobel, les Rothschild et autres barons du boom pétrolier de la fin du XIXe siècle. Les dividendes du pétrole ne sont pas perdus pour tout le monde. Et l’on comprend, dans ces circonstances, que Bruxelles n’ait qu’une faible marge de manœuvre. « Que peut-on offrir aux Azéris ? » se demandent certains fonctionnaires européens. « Des programmes phytosanitaires et des échanges d’étudiants », ironise-t-on dans les couloirs de la Commission.
Enchâssé dans l’une des régions les plus instables de la planète, l’Azerbaïdjan est conscient de l’importance de sa position. Comme l’explique le ministre adjoint des affaires étrangères, Araz Azimov, « le meilleur partenaire de l’Azerbaïdjan est l’Azerbaïdjan lui-même. Nous devons compter sur nos ressources : sans doute non seulement sur le gaz et le pétrole, mais aussi sur nos ressources politiques. Nous sommes seuls, écrasés par la géographie et par les circonstances historiques ».
Cette position résume parfaitement les orientations qu’entendent poursuivre les autorités : « Nous rentrons dans la politique de voisinage de Bruxelles, mais nous ne faisons pas partie de l’Union européenne. De toute manière, même si l’on recevait une proposition concrète d’adhésion, il faut comprendre qu’elle pourrait difficilement s’enraciner dans un encadrement géographique si compliqué. Nous ne pouvons pas nous engager unilatéralement, c’est pour cette raison que nous ne sommes pas membres de l’OTAN : nous sommes un carrefour, nous devons avoir la même importance pour tout le monde. »
Le chef adjoint de la diplomatie azérie ne rate pas une occasion de souligner les contradictions européennes en matière de politique énergétique en exprimant ouvertement ses doutes sur le projet du gazoduc Nabucco qui, en acheminant le gaz caspien de la Turquie à l’Autriche, doit garantir à l’Europe une alternative réelle aux routes d’importation russes, actuelles et futures (dont les deux mégas-projets russes Nord Stream et South Stream). « Notre mot d’ordre est la diversification, poursuit-il. Nous avons le gaz, nous voulons en vendre le plus possible et en même temps nous voulons éviter de mettre tous nos œufs dans le même panier. » Dans cette perspective, parler de la construction de Nabucco n’est pas réaliste. Le rapprochement entre la Turquie et l’Arménie n’a pas manqué d’inquiéter les autorités azerbaïdjanaises qui ont vu dans la nouvelle ligne politique d’Ankara une trahison de leurs « frères » turcophones alors que le conflit dans la région du Haut-Karabakh – actuellement sous contrôle militaire arménien – est bien loin d’être réglé. Mais, depuis que les deux pays ont rendu publique en septembre 2009 la feuille de route pour l’établissement de relations diplomatiques, il ne s’est pratiquement rien passé !
« Il y a des limites à ne pas dépasser. Nous ne menaçons personne, mais qu’est-ce que nous devrions faire dans ce contexte ? La Turquie et l’Arménie vont vers l’ouverture de leurs frontières alors qu’une grande partie de notre territoire est toujours occupé ! » a déclaré M. Azimov. Mais les pourparlers arméno-turcs étant au point mort, le pouvoir azerbaïdjanais en restera au simple niveau des déclarations. La position de Bakou reste la même depuis la fin de la guerre en 1994 : toutes ces questions sont étroitement liées les unes avec les autres, et rien ne pourra être réglé tant que les territoires occupés ne seront pas rendus. La société et l’opposition turques, comme les Azéris, sont très sensibles à ce sujet. Pour donner du corps et de la substance à ce discours, M. Azimov a ajouté que l’idée de contournement de la Turquie via la Mer Noire pour acheminer le gaz en Europe (à travers la Bulgarie) n’était plus une hypothèse mais un projet bien réel…
De son côté, la Russie ne reste pas inactive et entend mettre à profit son réseau de gazoducs hérité de la période soviétique. Elle a d’ores et déjà doublé la mise sur les ressources énergétiques de l’Azerbaïdjan en révisant un contrat signé en 2009 : au lieu des 500 millions de mètres cubes de gaz prévus dans l’accord initial, le géant russe Gazprom prévoit d’importer un milliard de mètres cubes en 2010 via le gazoduc Bakou-Novo Filya et plus de deux milliards en 2011 ! A Moscou, on minimise l’importance stratégique de l’accord en soulignant que ce gaz est destiné au marché intérieur, surtout à la région du Caucase Nord. « Pour nous c’est un volume négligeable, indique M. Azimov, mais de toutes façons, je ne vois pas pourquoi nous devrions exclure la Russie de notre stratégie de diversification. Quant à l’Iran, poursuit M. Azimov, la situation est pour nous très délicate. »
Bakou observe avec beaucoup d’appréhension le bras de fer qui oppose les Iraniens à la communauté internationale sur le dossier nucléaire, hésitant à prendre ouvertement partie. D’une part, une importante communauté azerbaïdjanaise vit dans le nord-ouest de l’Iran, et d’autre part, l’enclave azerbaïdjanaise du Nakhitchevan, qui, en raison des blocus, ne peut survivre que grâce aux approvisionnements iraniens et turcs.
Depuis quelques années déjà, le gaz et le pétrole azerbaïdjanais coulent à flot vers l’Occident à partir du terminal de Sangachal, centre énergétique vital du pays. Depuis Bakou, il faut rouler une cinquantaine de kilomètres vers le sud sur une autoroute en construction entre troupeaux, pâturages et vieux bâtiments soviétiques, avant d’apercevoir le terminal dont la silhouette tranche avec l’aridité de ce paysage côtier. Discret, mais fort bien protégé, c’est une sorte de « Fort Knox » de l’or noir et de l’or bleu. D’ici partent en parallèle le gazoduc sud-caucasien Bakou-Tbilissi-Erzurum (BTE), qui arrive en Turquie pour être raccordé au projet Nabucco, et l’oléoduc Bakou-Tbilisi-Ceyhan (BTC) pour acheminer le pétrole caspien jusque sur la côte turque de la Méditerranée. Le BTC a représenté un investissement d’environ 4 milliards de dollars, risqué par un consortium dirigé par la British Petroleum (BP). Par ces deux tubes transitent chaque jour 1,2 million de barils de pétrole et 50 millions de mètres cubes de gaz.
- Réalisme soviétique : dans la campagne azerbaïdjanaise
- Artiste inconnu, photo prise dans un grand hôtel de Bakou en 2004
La plupart des 600 000 personnes déplacées (depuis le début des années 1990) par le conflit du Haut-Karabakh vivent toujours dans des conditions précaires. Ici dans de vieux wagons de voyageurs désaffectés, là dans un immeuble insalubre où des dizaines de familles s’entassent dans des appartements à pièce unique avec pour unique revenu une allocation mensuelle de 20 euros. Ces réfugiés sont largement instrumentalisés par le pouvoir qui leur refuse une installation permanente et les montre volontiers à la télévision — de préférence en loques et racontant les mêmes histoires tragiques — espérant ainsi peser sur l’opinion publique nationale et internationale dans le conflit qui l’oppose à son ennemi arménien.
- Un territoire marqué par un lourd héritage soviétique et amputé de 13 % de sa surface
- Carte : Philippe Rekacewicz, 2005. D’après des enquêtes de terrains et des consultations nationales menées en 2003 et 2004.
En quelques années, les revenus du pétrole et du gaz ont fourni à l’Azerbaïdjan un revenu conséquent qui a permis au pays un solide réarmement — les dépenses militaires représentent plus de trois milliards de dollars en 2011 —, lequel fait craindre une reprise du conflit gelé depuis 1994.
« Ainsi, si toutes les négociations et la diplomatie échouent, affirme le ministre-adjoint de l’intérieur, M.Vilayat Eyvazov, nous serons prêts à utiliser d’autres moyens. Et l’un de ces moyens pourrait être la guerre. » Les Azéris menacent de plus en plus ouvertement de reprendre le contrôle des territoires occupés par la force pendant que la communauté internationale multiplie en vain ses efforts de pacification : Les pourparlers se poursuivent dans le cadre des négociations menées sous l’égide de l’OSCE, mais aucun camp ne semble prêt à faire les concessions nécessaires pour la signature d’un accord de paix.
Les hésitations de l’Union européenne sur la question du Haut-Karabakh ont très largement entamée sa crédibilité auprès de Bakou, désormais tenté de se lancer dans un chantage économique pour ramener ses partenaires ouest-européens à de « meilleurs sentiments ». A Bakou, où l’on raille volontiers l’attitude de l’Europe et de l’Occident en général dans leur politique caucasienne, on raconte cette histoire : On demande à un chien : Pourquoi aboies-tu ? Parce que je veux faire peur, répond le chien. Et pourquoi remues-tu la queue ? Parce que moi aussi, j’ai peur.
Igor Fiatti est journaliste.
L’exploitation du pétrole aux portes de Bakou
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