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Fukushima : les révoltés du nucléaire
De David Zavaglia, Pierre Grillot, Roger Walch et Valérie Mérie – Scientifilms – ARTE GEIE – France 2011
Alors que la France prononce vingt cinq ans plus tard un non lieu général sur Tchernobyl – et les supposés mensonges sur le nuage radioactif - les Japonais décident de prendre leur destin en main. Malgré une discrétion et un fatalisme farouches, ils n'acceptent plus les mensonges d'Etat.
Tandis que les autorités nippones bloquent l'importation de tous les outils de détection de la radioactivité pour empêcher que la population s'en équipe, une poignée de Japonais se rebelle et passe à l'action.
Parmi eux, Wataru Iwata, musicien. Il n'a aucune compétence scientifique. Cet été, il est pourtant venu en France et en Allemagne se former en urgence pour apprendre à mesurer la radioactivité. Il est reparti avec plusieurs détecteurs.
Notre équipe l'a suivi dans son pays alors qu’il mène avec de nombreux autres Japonais, une campagne inédite de mesure réelle de la radioactivité tout autour de la zone d'exclusion de la centrale de Fukushima. Les résultats sont édifiants : la radioactivité est bien plus élevée que ce qu'affirment les autorités.
Les Japonais se mobilisent, interpellent le gouvernement, se rassemblent, multiplient les campagnes de mesure, et décident de dénoncer les mensonges de leurs gouvernants.
Ce reportage, aux allures de road movie dans des zones dévastées, montre que des milliers de Japonais sont exposés chaque jour à des doses radioactives très nocives.
Par ailleurs, la France, avec ses organismes indépendants comme la CRIIRAD et l'ACRO, est l'un des premiers pays à venir en aide à ces "Erin Brokovitch" du nucléaire, et réalise pour eux des analyses à distance.De Michel Dumont, Eric Bergeron et Isabelle Nommay – ARTE GEIE – France 2011
Les Palestiniens de Gaza n’attendent rien de positif de l’Assemblée générale de l’ONU. A quoi bon la reconnaissance d’un Etat qui, pour l’heure se compose de deux bouts de terre qui s’ignorent et de deux gouvernements qui ne se parlent pas.
Depuis juin 2006, la bande de Gaza est aux mains des islamistes du Hamas. L’ordre règne mais le million et demi de Gazaouis supportent de plus en plus mal un régime qui fait des affaires avec le commerce des tunnels, qui s’enrichit mais sans que le quotidien du petit peuple s’améliore.
« Fuck Israel, fuck Fatah, fuck Hamas » ainsi commence le manifeste diffusé sur les réseaux sociaux par une petite bande d’internautes pour lesquels l’important aujourd’hui n’est pas la proclamation d’un Etat mais la réconciliation entre les différentes factions palestiniennes.
Photos : Martina Bacigalupo / Agence Vu
Réalisation : Serge Challon / Vu de la Terre
Béatrice Augereau, Anne Mangin et Marc Gigoux – ARTE GEIE – France 2011
Chaque mois, retrouvez dans ARTE Reportage la rubrique "Temps de pose". Une série de photos exclusives, sobrement commentées par l’auteur.
Martina Bacigalupo, jeune photographe italienne de 33 ans, primée par le Prix Canon de la Femme Photojournaliste en 2010, vit et travaille depuis 4 ans au Burundi dans la région des Grands Lacs.
Martina Bacigalupo collabore avec l’agence VU. Son travail s’inscrit dans la tradition des photographes engagés dans une relation de grande proximité avec ses sujets, à la recherche de la bonne distance, souvent face à des femmes rencontrées à tous les moments de leur vie dans une région du monde où se succèdent les tragédies, guerres, conflits ethniques, sécheresse, famine, épidémies.
Le 6 août 2011 à Mogadiscio, le groupe armé islamiste Al-Shabaab quitte la ville marquée par des décennies de guerre : d’un côté plusieurs quartiers désertiques où les gens ont encore trop peur des snipers pour aller retrouver leurs maisons et de l’autre, des camps de déplacés éparpillés partout où des centaines de personnes arrivent chaque jour pour fuir la famine qui dévaste le pays.
Les forces du Gouvernement Transitionnel (TFG), censées protéger la population, sont parfois responsables de graves violations à toutes les problématiques du pays. La population est prise entre un pouvoir incompétent et un groupe armé qui interdit aux ONG d’apporter l’aide nécessaire pour limiter les séquelles de la sécheresse. Ceux qui essaient de quitter le pays se retrouvent, après des journées de marche, dans le camp de réfugiés le plus grand du monde, Dadaab, au Kenya. Une catastrophe humanitaire, selon certains.
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