Crise grecque
Le quotidien britannique The Guardian (Londres) éclaire certaines des pressions financières que subissent les banques grecques à l’heure actuelle.
A Londres, lieu de résidence traditionnel de la communauté des riches armateurs grecs, l’immobilier haut de gamme est racheté à une vitesse sans précédent par les Grecs fortunés, anxieux de transférer leurs dépôts bancaires. Cette ruée sur la pierre surprend les agents immobiliers, dont beaucoup se réfèrent à ces nouveaux acquéreurs en parlant de « Grecs sonnants et trébuchants » (…). La semaine dernière, le ministre grec des finances (...) a annoncé que quatre des plus grandes banques du pays avaient sollicité le soutien du gouvernement pour compenser cette fuite massive de capitaux.
(« Greek wealth finds a home in London », The Guardian, 13 avril 2010.)
Australie
En collaboration avec le Centre australien pour le journalisme indépendant (ACIJ), le site Internet australien Crikey.com.au a étudié les rapports entre les médias et les services de relations publiques. Il livre ses conclusions :
Après avoir analysé les publications de dix journaux papier sur une semaine type de cinq jours ouvrés, l’étude d’ACIJ et de Crikey a montré que près de 55 % des articles avaient, peu ou prou, été motivés par l’industrie des relations publiques. (...) Le rédacteur en chef de The Australian a déclaré (...) : « Comme les ressources sont passées du journalisme aux relations publiques, il est très difficile de s’en libérer. » (...) Notre enquête confirme bien qu’en Australie, aujourd’hui, le journalisme est à la fois influencé par des intérêts commerciaux qui cherchent à vendre leurs produits et entravé par des politiciens, par la police et par d’autres personnes encore qui contrôlent ce que disent les médias.
(« Over half your news is spin », Crikey.com.au, 15 mars 2010.)
Royaume-Uni
Revenant, sous la forme d’un bilan (très) critique, sur la politique étrangère des néotravaillistes britanniques Anthony Blair et Gordon Brown, la New Left Review(Londres) écrit :
Loin d’être un moindre mal, le parti travailliste a été responsable d’un nombre de massacres plus important que ses prédécesseurs. Les guerres coloniales de Macmillan [premier ministre conservateur de 1957 à 1963] au Kenya et à Aden ont peut-être occasionné vingt mille victimes ; l’apothéose de Thatcher dans les îles Malouines [guerre avec l’Argentine en 1982] a provoqué un peu moins de mille morts ; la première guerre du Golfe à laquelle John Major a pris sa part a entraîné le décès de vingt-cinq mille Irakiens. Les guerres du New Labour — Sierra Leone, Yougoslavie, Afghanistan, Irak — rendent de tels chiffres très modestes. Le nombre total de victimes civiles ne sera jamais connu, mais on n’est sans doute pas loin de sept cent cinquante mille. Voilà une raison qui suffirait à vouloir se débarrasser des travaillistes.
(« Good riddance to New Labour », New Left Review, n° 62, mars-avril 2010.)
Internet
Une étude de la Columbia Journalism Review (New York, mars 2010) a comparé le traitement de l’information dans la presse magazine papier et sur les sites Internet. On y apprend ceci :
Plus de la moitié (51 %) du contenu original publié sur Internet n’est pas relu du tout, ou moins rigoureusement que pour les publications papier. De plus, un peu moins de la moitié (43 %) des personnes interrogées reconnaissent que la vérification des faits est moins rigoureuse (35 %) ou inexistante (8 %) pour Internet. (...) Les sites Web qui dégagent des bénéfices sont plus susceptibles d’avoir une politique de correction moins rigoureuse sur Internet que les autres. (...) La raison la plus courante pour la publication de contenus sur Internet est le « recyclage » de textes tirés de l’édition papier. (...) La publicité est, de loin, la plus importante source de revenus pour les sites Internet des magazines.
Guerre bactériologique
Deux éminents chercheurs du programme soviétique d’armement biologique Biopreparat — Guennady Lepioshkin, ex-directeur de l’usine de production du bacille du charbon à Stepnogorsk (Kazakhstan), et le professeur Sergey Popov, qui dirigea l’institut Vector (Russie) – ont raconté le 29 mars leur expérience. Allen Dodson en rend compte dans « Soviet Bioweapon Researchers Discuss Past, Future » sur le blog « Sécurité stratégique » de la Fédération des chercheurs scientifiques américains (FAS) :
Lepioshkin obtint son diplôme de microbiologiste militaire en 1969. A cette époque, la discipline était présentée comme un outil pour soigner les blessés et désinfecter les zones contaminées. (…) Ce n’était qu’une des trois légendes de Biopreparat, qui continua à travailler sur le volet offensif après la ratification [en 1975] de la Convention sur l’interdiction des armes biologiques. On livrait au public les avancées médicales et en biotechnologie, tandis qu’à la plupart des scientifiques, on racontait une autre histoire : celle de la nécessité d’étudier les pathogènes pour préparer des contre-mesures. En vérité, le programme soviétique cherchait activement à augmenter la virulence des pathogènes et à les fabriquer en grande quantité. (…) La nature fermée de ce travail incitait à la fraude et à la corruption. (…) Il y eut d’inévitables accidents. (…) [Après la chute de l’Union soviétique] les chercheurs dotés de cette expertise dangereuse se trouvèrent dans une situation difficile ; le docteur Popov ironisa : dès 1993, chacun, pour gagner sa vie, était devenu soit un criminel soit un commerçant.
1 commentaire:
La Résistance s'organise ! Campagne contre l'Europe Totalitaire, Pour la Liberté et la Démocratie en Europe !
http://europe-totalitaire.com
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