jeudi 28 janvier 2010
Militant politique puis universitaire militant, Howard Zinn n’a jamais redouté de s’engager au service des Américains, dont il a écrit l’histoire « par en bas », mémoire du peuple plutôt que mémoire des Etats. Radical, pacifiste, Zinn voyait « dans les plus infimes actes de protestation les racines invisibles du changement social ». Pour lui, les héros des Etats-Unis n’étaient ni les Pères fondateurs, ni les présidents, ni les juges à la Cour Suprême, ni les grands patrons, mais les paysans en révolte, les militants des droits civiques, les syndicalistes, tous ceux qui s’étaient battus, parfois victorieux, parfois non, pour l’égalité. Son Histoire populaire des Etats-Unis, publiée en 1980, a été lue par des millions d’Américains et traduite presque partout dans le monde, y compris tardivement en France (éditions Agone). Elle constitue une lecture irremplaçable.
Ses articles dans Le Monde diplomatique :
- « Que faisons-nous en Irak ? »
par Howard Zinn, août 2005. Pas un jour, en Irak, sans que l’on annonce des morts : des militaires de la coalition, mais aussi des diplomates et surtout des civils innocents. Cette guerre apporte le chaos dans la région ; elle est aussi une guerre contre le peuple américain.
- « L’ultime trahison » (H. Z.), avril 2004.
L’envoi de jeunes hommes et femmes à l’autre bout du monde, en plein cœur d’un pays étranger [l’Irak], et bardés des armes les plus terrifiantes ne les mettant pourtant pas à l’abri d’actes de guérilla qui les laisseront aveugles ou infirmes, ne constitue-t-il pas l’ultime trahison commise par le gouvernement américain à l’encontre de la jeunesse ?
- « “Un pouvoir que nul ne peut réprimer” » (H. Z.), janvier 2004.
Le Prix des amis du « Monde diplomatique » a été remis, le 1er décembre 2003, à Howard Zinn pour son livre « Une histoire populaire des Etats-Unis », diffusé à plus d’un million d’exemplaires outre-Atlantique. Dans le discours prononcé à cette occasion, l’auteur a détaillé son projet intellectuel.
- « Au temps des “barons voleurs” » (H. Z.), septembre 2002.
Les nombreux scandales financiers en 2002 aux Etats-Unis ont rappelé à certains Américains la période de la fin du XIXe siècle marquée par la dictature économique et sociale des « barons voleurs ». Dans un livre majeur alors traduit en France et dont Le Monde diplomatique a publié des bonnes feuilles, Howard Zinn consacre un chapitre à cette période.
- « La légalisation de l’injustice » (H. Z.), juillet 1976.
Il est communément admis aux Etats-Unis que pouvoir politique et richesse sont inégalement répartis entre les citoyens. Par contre, la conviction y est largement répandue que l’égalité devant la loi constitue l’un des principes fondamentaux du système américain. Mais la richesse et le pouvoir étant inégalement répartis, la justice peut-elle prétendre assurer l’égalité alors que les autres composantes sociales ne l’assurent pas ?
Sur notre site
- « Une histoire du peuple des Etats-Unis »
par Pierre Dommergues, avril 1980. A People’s History of the United States est une histoire du peuple, par le peuple, pour le peuple. C’est aussi la première synthèse qui propose, à partir des centaines d’études spécialisées, une vision d’ensemble de la politique intérieure et étrangère des Etats-Unis, du débarquement de Christophe Colomb en 1492 à l’embarquement dans l’austérité de l’année 1980.
Dans notre boutique :
- L’impossible neutralité. Autobiographie d’un historien et militant, un livre de Howard Zinn (à commander sur notre boutique en ligne).
Howard Zinn a été de toutes les luttes depuis les années 1950. Son Histoire populaire des Etats-Unis (Agone) a été un immense succès. Ici, l’objectif reste le même : remettre le plus grand nombre, le peuple, avec son quotidien et ses idéaux, à sa place d’acteur principal de l’histoire.
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