Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Ce proverbe illustre parfaitement le scandale qui se produit au Sri Lanka
Tout le monde se souvient du Tsunami qui a frappé cette région du globe, ainsi que de l’énorme élan de générosité qui a suivi. Pourtant tout n’est pas rose.
Deux ans auparavant, USAID, la banque mondiale et son antenne dans la région, la Banque asiatique de développement lorgnait avec convoitise sur ce petit pays, avec sa faune préservée, ses milliers d’éléphants sauvages, léopards, singes, plages vierges, montagnes parsemées de temples et de lieux sacrés hindous, boudhistes, ou musulmans.
Mais voilà, les pêcheurs installés au bord des plages ne voyaient pas çà d’un bon œil.
Ce programme « regaining Sri Lanka » ne faisait pas l’unanimité, loin s’en faut. Et le Tsunami arriva.
Le nouveau gouvernement devait emprunter des millards de dollars pour reconstruire, et les futurs créanciers avaient compris que c’était l’occasion révée pour reprendre la main.
La Présidente du Sri Lanka décida alors de retirer aux politiciens élus la gestion de la reconstruction du pays, et la confia à un groupe privé composé de chefs d’entreprises des plus puissants dans les secteurs de l’industrie et de la banque.
5 membres de ce groupe avaient des intérèts dans le tourisme balnéaire, et représentaient les plus grands hôtels du pays.
Washington soutint le groupe de travail au moyen d’une d’aide de 48 millions de dollars destinée à la reconstruction.
La seule aide directe que le gouvernement des Etats Unis destina aux pécheurs se montait à un seul million de dollars, et fut utilisée pour la réfection des baraques en toles, appelés abris temporaires, et destinés à devenir permanents sous la forme d’un immense bidonville, bien loin des plages qu’ils occupaient.
Mais en France, ou ailleurs, tous ceux qui ont fait des dons sont loin de penser que l’argent qu’ils ont généreusement versé à pris « d’autres directions ».
A lire avec intérèt et attention le magnifique livre de Naomi Klein, aux éditions acte sud, paru en mai 2008, (la stratégie du choc) qui décrit dans le détail ce que je viens de rédiger, avec bien d’autres découvertes éffarantes tout au long des 670 pages.
olivier cabanel
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olivier cabanel passé de l’architecture à la chanson, en gardant toujours un fort engagement dans la lutte pour (...) |
1 commentaire:
Bonjour,
On ne dit plus touriste mais plus précisément...terroriste. Ca fait un peu bizzare...mais après réflexion...ça colle très bien.
Bien à vous.
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