11 février 2012

L’anonymat n’est pas innocent

Par Alain Garrigou
Lundi 30Janvier 2012
pour  http://blog.mondediplo.net

L’anonymat est devenu si naturel dans les opérations de fabrication de l’opinion publique qu’on n’aperçoit plus sa fausse neutralité idéologique. En réalité, il n’est rien de si trompeur que cette condition qui permet d’obtenir des opinions. Parlant d’anonymat, il ne s’agit évidemment pas d’identité nominative mais de situation sociale. Sans doute, les sondages prennent-ils en considération les caractères sociologiques des sondés mais les oublient ensuite dans la publication de résultats réduits à leur plus simple expression en étant affectés à des Français selon la formule « X % des Français pensent que... ». Il n’est cependant pas de meilleure révélation à la fois de cet impensé de l’anonymat et de son orientation politique que les votes de paille. Formule d’interactivité, les médias lancent en effet des consultations auprès de leurs lecteurs selon cette vieille méthode. Les personnes qui répondent forment un échantillon spontané ne satisfaisant pas les critères de représentativité des sondages. C’est d’ailleurs contre eux qu’en 1936, George H. Gallup a imposé les sondages, selon l’histoire bien connue de la prouesse originelle. Un journal comme le Literary Digest en a fait les frais en disparaissant mais les votes de paille ont refait surface dans un statut hybride de jeu et de véritable consultation — les opinions sont d’ailleurs nommées « votes » et la valeur en est indiquée implicitement pas un compteur de leur nombre. Ils font souvent apparaître le biais de l’anonymat encore mal étudié par la critique des sondages.

Le 18 janvier 2012, L’Express.fr rebondissait sur la déclaration d’un ministre ayant jugé que la 5e semaine de congés payés est « payée à crédit » pour poser une question : « Supprimer la 5e semaine de congés payés comme l’a suggéré Luc Chatel, c’est... : indispensable ; inévitable, une sacré bourde ! ; impensable ; dégueulasse ! ; le cadet de mes soucis ». Un jour plus tard, il revenait au Figaro de lancer une autre question : « Accepteriez-vous une baisse temporaire de salaire pour garder votre emploi ? » proposant la simple alternative oui ou non. On pourrait discuter les items proposés. On pourrait suspecter aussi les véritables intentions. Moins s’informer que suggérer au public, changer les points de vue en les rendant dicibles, c’est le travail des spin doctors tel que l’énoncent certains d’entre eux : « L’opinion est d’abord préparée à l’idée même de la nécessité de changer de système — multiples rapports à l’appui. Puis le pouvoir soigne la mise en scène de la concertation avec les partenaires sociaux. Effet d’annonce après effet d’annonce. L’objectif, c’est que le sujet ne provoque plus de mobilisation au moment où le Parlement délibère sur la réforme elle-même [1] ».

L’anonymisation en est une condition. Ici, la réponse n’est pas dans la question mais dans la situation sociale des sondés. Dont nous ne savons rien. En d’autres termes, il est aisé de comprendre que ces questions n’ont pas le même sens pour tous, pour ceux qui bénéficient de la 5e semaine de congés payés et ceux qui n’en bénéficient pas, pour ceux qui sont salariés et ceux qui ne le sont pas, pour ceux qui sont actifs et ceux qui ne le sont pas, etc. Pour être concret et en connaissance des enquêtes où les clivages sont connus, il est clair que les intérêts ne sont pas les mêmes et que pour beaucoup de volontaires, il ne s’agit pas de réagir sur sa propre situation mais sur celle des autres, avec des points de vue qu’il est facile de s’imaginer : on approuvera d’autant mieux une réduction des congés payés que l’on n’en bénéficie pas soi-même, une diminution des salaires que l’on n’est pas soi-même salarié. De là à dire que les professions indépendantes de commerçants et artisans, libérales de médecins ou avocats, ou bien les retraités approuvent massivement, et que les salariés désapprouvent massivement sauf s’ils sont à l’abri, il suffit de se fier aux études scientifiques pour s’en convaincre. En ajoutant que le lectorat des médias organisateurs est politiquement orienté, on ne peut non plus douter de la perversité d’un vote de paille où la réponse est moins dans la question que dans l’échantillon. Que les spin doctors tentent ainsi de former l’opinion ne prouve ni l’inanité ni l’efficacité de ce type d’opérations. Il n’est simplement pas neutre d’anonymiser selon une conception idéologique qui tient à la fois de la philosophie du sujet, de la conception néolibérale de l’agent économique utilitariste et du paradigme politologique du choix électoral rationnel. L’opinion publique ? Une affaire d’êtres pensants, désincarnés, atomisés, isolés, seulement attachés à saisir le juste, le bon, le vrai dans un désintéressement vertueux de principe. Et pour saisir comment l’anonymat donne du crédit à l’opinion ainsi totalisée, il suffirait d’en éventer le secret en disant par exemple que le citoyen favorable à la diminution des salaires pour garder un emploi est un inactif bénéficiant d’une retraite élevée, d’un employeur se plaignant de la lourdeur des charges salariales, etc. En somme, ces questionnements s’appuient sur la lutte des classes, en suscitent les réactions, en lui enlevant sa réalité. Cette opération de transmutation idéologique est généralement qualifiée de « débat d’opinion ».

Notes

 

[1] Denis Pingaud, ex vice-président d’OpinionWay, Libération, 16 juillet 2010.

Live Japon : radioactivité, des techniques pour voir et savoir

Publiée par Karyn Poupée 

Les radiations sont incolores, inodores, invisibles, inaudibles, mais potentiellement dangereuses. Conscients de ce risque depuis l'accident de Fukushima, de plus en plus méfiants vis-à-vis des informations officielles, les Japonais veulent savoir dans quel environnement ils vivent et si ce qu'ils mangent est réellement sain, un besoin auquel répond une panoplie de plus en plus diversifiée d'outils de mesure et de services.

Nombre de particuliers s'équipent ainsi de compteurs Geiger, et découvrent ainsi des lieux insoupçonnés de radioactivité, une notion bien difficile à expliquer à des enfants même si ceux-ci voient parfois ce qu'ignorent des adultes, comme l'illustre le mangaka japonais Jean-Paul Nishi.

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« Quelqu'un sait-il si le niveau de radioactivité est élevé près de la gare de Shingoshigaya ? Mes parents habitent à côté... » La détection récente de zones à forte radioactivité dans plusieurs villes du Japon entraîne une psychose qui force les autorités nippones à réagir et les industriels et prestataires de services à imaginer de nouveaux appareils et services.

Depuis l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima déclenché le 11 mars par le séisme et le tsunami qui ont ravagé le nord-est de l'archipel, des particules radioactives se sont dispersées dans la région, avec des concentrations très variables. En certains endroits pourtant éloignés de dizaines de kilomètres du site, elle atteint plusieurs microsieverts ou dizaines de microsieverts par heure, contre moins de 0,20 en temps normal.

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« Le vent et la pluie ont transporté les éléments radioactifs. Cela dépend des lieux où les précipitations sont tombées. Des endroits relativement proches ont été épargnés et d'autres contaminés bien que très distants de la centrale », explique le professeur Tatsuhiko Kodama, spécialiste des effets de la radioactivité.

Alors que les mesures terrestres et aériennes effectuées par les autorités montrent les grandes zones de contamination, elles ne révèlent pas des « points chauds » extrêmement localisés, lesquels ont généralement été décelés par des particuliers. De plus en plus de Japonais se dotent en effet de dosimètres (compteurs Geiger), grâce au développement de modèles simples à bas prix. Beaucoup de sociétés proposent désormais des appareils au mode d'emploi aisé censés répondre aux besoins basiques des familles, à commencer par celles résidant dans la préfecture de Fukushima.

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« La précision des petits appareils de poche est sujette à caution pour les faibles niveaux, mais ils permettent néanmoins de repérer des lieux où les niveaux sont anormalement élevés », explique Tomohisa Kume, chercheur d'Idea Consultant, société mandatée par des entreprises et municipalités pour effectuer des contrôles.

La firme nippone S.T, qui conçoit habituellement des produits d'entretien et hygiéniques, fut parmi les premières à se démener pour produire un premier dosimètre à très bas prix (moins de 100 euros), baptisé Air Counter, qui ressemble un peu à un « Tamagochi ». Le produit, accompagné d'un livret écrit pour public de profanes en matière de rayonnements ionisants, notamment des mères de famille, a d'abord été vendu dans la province de Fukushima et sur internet. Désormais, on le trouve même dans des supermarchés du centre de Tokyo, dont le Daimaru du quartier de Hamacho.

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S.T s'apprête en outre à mettre sur le marché un deuxième modèle, encore moins cher (environ 80 euros) en forme de thermomètre corporel, cette fois, et livré à 100 000 exemplaires au départ. Le groupe a également adjoint depuis ce mois-ci à sa gamme un service internet spécial permettant aux utilisateurs de poster les résultats géolocalisés de leurs mesures afin de constituer une carte, le tout en utilisant leur téléphone portable doté d'un module GPS. Ils peuvent en outre accompagner leur rapport de commentaires et de photos.

La société Nihon Seimitsu Sokki (Nissei), qui fabrique quant à elle entre autres des tensiomètres et appareils de mesure du rythme cardiaque, va elle aussi proposer en février un nouveau dosimètre, plus précis mais aussi plus cher (400 euros environ) tout en restant à la portée de particuliers.

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Le spécialiste des stylos, Sailor, a lui de même conçu avec des universitaires un dosimètre qui non seulement peut mesurer le débit de dose dans l'air mais mémorise aussi le cumul d'irradiation externe de son porteur. Cet instrument, surtout destiné aux personnes vivant dans des zones où la radioactivité ambiante est reconnue comme étant supérieure à la normale (ce qui est notamment la cas dans la ville de Fukushima, à 70 kilomètres du complexe atomique), où l'on mesure 1 microsievert par heure, contre 0,08 environ à Tokyo.

D'autres sociétés, qui avaient déjà une expérience dans le domaine se sont également mobilisées comme System Talks, avec un dosimètre de poche à 200 euros, ou Jujo Electronics, qui vise davantage des entreprises. Il existe aussi des modèles dotés d'un récepteur de localisation GPS et qui permettent de conserver des données cartographiques en transférant les relevés sur un ordinateur par prise USB.

La firme Sanwa a pour sa part commencé de proposer une sonde de mesure de radioactivité à connecter à un téléphone multifonctionnel de type iPhone d'Apple. Ce périphérique (vendu moins de 100 euros) se relie à l'iPhone sur l'écran duquel s'affiche le résultat des mesures, via une application spécifique. Ce produit a été développé grâce à l'initiative d'un jeune chercheur désireux de proposer des "compteurs Geiger" simples d'emploi et bon marché à ses concitoyens. Il a travaillé comme pour le développement de logiciels « open source » en réunissant les compétences de bénévoles puis in fine de la firme Sanwa. « Immédiatement après cette catastrophe déclenchée par le violent séisme et le tsunami du 11 mars dans le nord-est de l'archipel, les compteurs Geiger les moins chers coûtaient au bas mot 600 euros et étaient difficiles à trouver », explique sur son site Takuma Mori. Le produit est vendu via un site internet spécial. L'auteur de ces lignes en a commandé un il y a deux mois, mais ne l'a jamais reçu, ce qui saccage un peu cette généreuse initiative. Heureusement, le paiement était prévu à réception.

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Plusieurs collectivités locales proposent en outre des prêts gratuits de compteurs Geiger pour les personnes qui veulent juste effectuer une mesure dans leur jardin ou les lieux qu'elles fréquentent souvent. Généralement, il faut réserver des mois avant d'obtenir l'engin tant les demandes sont nombreuses. Enfin, la société de sécurité privée Alsok lancera mi-février pour les particuliers un service de mesures de radioactivité, d'abord à Tokyo et dans les préfectures alentours. Pour trois points dans une maison et à l'extérieur, la prestation sera facturée 30 euros environ.

« Le fait que les citoyens aient eux-mêmes découvert des points chauds de radioactivité grâce à la possession de compteurs Geiger individuels force les municipalités à prendre des mesures particulières afin de rassurer les habitants », confirme So Kasahara, responsable des lieux de verdure de l'arrondissement de Setagaya à Tokyo. Ici ont été passés au crible les bacs à sable où s'amusent les enfants ainsi que quelques points à proximité d'arbres, à des hauteurs de 5 centimètres, 50 cm et 1 mètre. Les résultats sont présentés sur le site internet de l'arrondissement le lendemain de chaque journée de mesures. La mairie de Setagaya a été plus que tout autre poussée à prendre des dispositions particulières, après avoir fait la une des journaux nationaux à cause de la détection de points présentant une radioactivité ahurissante, de plus de 100 voire 150 microsieverts par heure.

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Au grand soulagement des autorités locales et nationales, elle était due à des fioles de radium 226 abandonnées sous le plancher d'une maison ou enterrée sous l'asphalte depuis des années. Cette substance était autrefois utilisée pour la fabrication de peintures phosphorescentes ou autres produits chimiques.

A Kashiwa, dans la préfecture voisine de Chiba, à quelque 200 km de Fukushima, les près de 60 microsieverts par heure détectés en un lieu très cerné étaient quant à eux bien dus à des rejets du complexe atomique. Cette extrême hétérogénéité de la dispersion de césium 134 et 137, comme la difficulté de localiser tous les points fortement radioactifs, est un des facteurs d'angoisse s'ajoutant à celui du risque d'absorption de nourriture contaminée, puisqu'il est techniquement impossible de la contrôler en intégralité.

C'est à Kashiwa justement qu'a été mis en place le premier « Bekumiru » (voir les becquerels), un lieu où les particuliers peuvent venir mesurer la radioactivité de la terre de leur jardin, de légumes ou riz cultivés ou achetés, ou de divers aliments et boissons. Les tests se font sur rendez-vous, le matin pour le jour-même ou le lendemain. En une demi-heure, tous les créneaux sont pris. Il suffit de placer un échantillon dans un récipient que l'on introduit ensuite dans un appareil muni d'un capteur, puis d'appuyer sur le bouton « start » d'un instrument qui ressemble à une caisse enregistreuse. Vingt minutes plus tard, le résultat s'affiche. Le coût d'une consultation varie de 9 à 37 euros. Un document placé à côté de chaque machine renseigne sur les limites légales de becquerels par kilogramme pour les légumes, condiments et autres matières les plus courantes. Face au succès rencontré, Bekumiru a ouvert un deuxième point de présence à Tokyo et fait des émules dans le reste du Japon. « Il faudra surveiller les aliments pendant des années », prévient le professeur Kodama.

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Volant au secours des autorités locales, des groupes comme Toshiba, Hitachi ou NEC ont également mis les bouchées doubles pour concevoir de nouveaux dispositifs plus efficaces pour mesurer un maximum de lieux en un minimum de temps et en informer le public. Toshiba a par exemple mis au point une caméra portable sensible aux rayonnements et qui permet de réaliser des mesures sur de longues distances pour détecter les foyers à haut niveau (hot-spots). La couleur affichée sur l'écran relié à la caméra change en fonction des doses. L'appareil, qui vaut 20 millions de yens (200 000 euros) devrait être proposé aux municipalités en location avec le personnel et la prestation de mesure pour 5 000 euros par jour. Hitachi pousse pour sa part le développement de semi-conducteurs sensibles aux rayonnements, type de composants qui a justement permis de fabriquer des compteurs à moindres coûts.

Quant à NEC, il a imaginé un système qui associe des dosimètres installés dans des points fixes (écoles, jardins, hôpitaux, etc.) qui transmettent en temps réel leurs relevés via un réseau cellulaire de troisième génération (3G) à un serveur central auquel il est possible d'accéder depuis des ordinateurs ou téléphones portables.

La firme Ubiteq, elle, a conçu un outil de recueil de mesures à partir d'un véhicule équipé d'un système de localisation GPS couplé à des sondes pour tracer des cartes consultables sur internet, via un service d'informatique mutualisée en nuages (« cloud computing »). Des localités ont eu l'idée d'utiliser ce système avec leurs bus municipaux pour effectuer des relevés.

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D'autres, comme l'entreprise Kaine, ont installé des compteurs Geiger accompagnés de grands écrans et alimentés par un panneau solaire et une batterie, installations qui affichent en temps réel 24 heures sur 24 la mesure dans des lieux publics pour que « la radioactivité devienne visible ».

Les coupeurs de tête modernes

Par Manlio Dinucci
Le 11 février 2012 
pour  http://www.mondialisation.ca

Comme don emblématique de l’"amitié italo-libyenne" rénovée, par l’opération des nouveaux gouvernements des deux pays, le premier ministre Mario Monti a rapporté en Libye la tête de Domitille, que quelqu’un avait volé il y a vingt ans en décapitant une statue antique. En matière de têtes coupées, Mario Monti en effet s’y entend.  Avant de recevoir du président Napolitano la charge de chef de gouvernement, il a fait partie pendant des années de la banque étasunienne Goldman Sachs, une des plus grandes banques du monde, dont les spéculations (parmi lesquelles l’arnaque des crédits subprime) ont provoqué des coupes dans les postes de travail et les vies humaines (à la suite de l’augmentation des prix internationaux des céréales).

En tant que consultant international, il était, selon Le Monde,  « "ouvreur de portes", chargé de pénétrer au coeur du pouvoir européen pour défendre les intérêts de la banque d'affaires » [1]. Intérêts non seulement économiques mais politiques : les plus grands actionnaires de cette banque font partie de l’omnipotente élite financière, organisée en véritable gouvernement ombre transnational, dans les salons duquel se décident non seulement les grandes opérations spéculatives, comme l’attaque contre l’euro, mais aussi celles visant à substituer un gouvernement par un autre plus utile.

C’est dans ces salons secrets qu’il a été décidé de faire tomber politiquement la tête de Berlusconi : un affairiste très utile pour le démantèlement de la chose publique et les « libéralisations », qui s’est cependant fait mal voir à cause de ses accords économiques avec la Libye de Kadhafi et la Russie de Poutine. Devenu encore plus incommode quand, comme le révèle le Washington Post, il s’est mis dans une grande colère à cause du coup joué par la France le 19 mars, d’attaquer la Libye, la première : Berlusconi menaçant alors d’enlever aux alliés l’usage des bases italiennes. Rappelé par H. Clinton, il est rentré dans les rangs et l’Italie, une fois le traité de non-agression avec la Libye déchiré, a joué son rôle dans la guerre « avec honneur ». Ceci n’a cependant pas sauvé Berlusconi : abandonné et tourné en dérision par les alliés, il a dû lui-même mettre la tête sur la guillotine quand, sous la gestion du gouvernement ombre transnational, les « marchés » ont menacé de faire écrouler son empire économique.

Et c’est dans ces salons secrets qu’on a décidé de faire tomber la tête de Kadhafi, matériellement, en démolissant l’état qu’il avait construit et en l’assassinant. Ce n’est pas par hasard que la guerre a commencé par l’assaut aux fonds souverains, au moins 170 milliards de dollars que l’État libyen avait  investi à l’étranger, grâce aux revenus de l’export pétrolier qui affluaient pour leur plus grande part dans les caisses de l’État, en laissant des marges restreintes aux compagnies étrangères. Fonds de plus en plus investis en Afrique, pour développer les organismes financiers de l’Union africaine (la Banque d’investissement, le Fonds monétaire et la Banque centrale) et créer le dinar d’or en concurrence au dollar. Projet démantelé avec la guerre décidée, avant les gouvernements officiels, par le gouvernement ombre dont fait partie Goldman Sachs, dans laquelle aujourd’hui n’a formellement plus aucune charge ce Mario Monti qui, en habit de chef du gouvernement italien, a débarqué à Tripoli, accompagné par l’amiral Di Paola, aujourd’hui ministre italien de la défense, lequel, comme président du Comité militaire de l’OTAN, a joué un rôle fondamental dans la guerre contre la Libye.

Ils ont apporté en cadeau la tête de Domitille à un « gouvernement » créé artificiellement par l’OTAN, avec le devoir de couper (matériellement) les têtes de ceux qui veulent une Libye indépendante du nouveau colonialisme.


Edition de mardi 24 janvier 2012 de il manifesto
Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

Note

Manlio Dinucci est un collaborateur régulier de Mondialisation.ca.  Articles de Manlio Dinucci publiés par Mondialisation.ca

LA MONDIALISATION DES MALADIES


LA MONDIALISATION DES MALADIES

Direct Link : DF , MF , BF


En modifiant de nombreux paramètres dans l’économie, l’urbanisation, les transports et l’alimentation, la mondialisation affecte également la santé. Au début du XXIe siècle, de nouvelles problématiques sanitaires se répandent dans le monde, brouillant les frontières que l’on croyait nettes entre pays riches et pays en développement.



Lectures

Santé internationale - Les enjeux de santé au Sud
Sous la direction de Dominique Kerouedan Presses de Sciences Po
La santé est désormais un sujet éminemment politique, abordé au plus haut niveau des instances nationales, européennes et internationales, publiques, parlementaires et privées.
Qu'ils œuvrent à l'échelle mondiale dans le domaine de la politique économique, du droit, de la sécurité, du développement, de l'environnement, ou du secteur privé industriel et commercial, les dirigeants de demain seront confrontés à des défis majeurs en lien avec la santé.
Sensibiliser tous ces acteurs, partager les connaissances dont ils auront besoin pour travailler de manière légitime et crédible avec les professionnels de santé sur le terrain, quels que soient leurs métiers, tel est l'objectif de ce premier opus de "Santé internationale".
"Santé internationale" dresse un panorama des enjeux de santé au Sud en quatre volets :
- les considérables enjeux contemporains de la santé dans les pays en développement ;
- l'évolution historique des systèmes de santé tels qu'ils se sont construits ces trente dernières années, en Afrique notamment ;
- l'état des connaissances sur l'efficacité des politiques, des stratégies et des instruments de financement de l'aide au développement ;
- les contributions de la recherche en sciences sociales au service de décisions solidement fondées, adaptées et pertinentes.
Son ambition est de devenir à la fois :
- un support pédagogique aux enseignements de la santé mondiale dans les universités ;
- un outil de connaissance sur les grands enjeux auxquels les pays en développement sont confrontés, utile aux milieux universitaires autant que professionnels, administratifs et politiques.
Pourront s'en emparer les étudiants comme les enseignants des IEP, des grandes écoles, des universités de sciences humaines et sociales, des écoles de management, tout autant que des écoles de médecine et des écoles de santé publique.
Dominique Kerouedan est docteur en médecine, en épidémiologie et santé publique, licenciée en droit. Elle travaille dans les domaines de l'aide au développement sanitaire des pays du Sud et de l'évaluation des politiques et des stratégies de santé mondiale. Elle est maître de conférences et coordonne les enseignements de la mineure "Global Health" à la Paris School of International Affairs de Sciences Po.
CARTO N°8
Areion
"Carto n°8" est consacré à Séoul, avec un sujet sur la géo-économie des médicaments.
Décrite comme une petite localité paysanne au début du XXe siècle, Séoul est aujourd’hui la métropole émergente d’Asie par excellence, symbole de la mondialisation dans laquelle s’est inscrit le développement sud-coréen. S’il s’agit d’expliquer la géographie sociale, économique et humaine d’une mégapole, parler de Séoul oblige également à réfléchir sur le développement urbain des villes.
Quel rôle jouent-elles dans le monde ?
Ont-elles dépassé les États et deviennent-elles des actrices à part entière des relations internationales ?
Dans le cas de Séoul, il ne faut pas oublier la proche DMZ, zone démilitarisée qui sépare depuis 1953 les deux Corée et depuis laquelle deux systèmes, l’un démocratique, l’autre dictatorial, s’observent tout en s’ignorant.
Cet avenir encore incertain qui domine la péninsule coréenne, plus d’un demi-siècle après la fin de la guerre froide, se retrouve dans plusieurs sujets d’actualité traités dans ce numéro de Carto, dossier mené par Valérie Gelézeau.
Et aussi au sommaire :
l’actualité vue par les cartes dont la rubrique "Enjeux internationaux" propose une carte détachable avec pour thème "Médicaments : entre santé et trafics" ; « L’œil du cartographe » proposé par Cécile Marin ; la rubrique "Histoire", dans laquelle notamment Jean-Yves Sarazin nous invite à un "Retour sur les crues de la Seine à Paris, entre inquiétudes et vrais risques".
Éléments pour une éthique de la vulnérabilité - Les hommes, les animaux, la nature
Corine Pelluchon Cerf - Collection : humanités
Si nous ne voulons pas que l'écologie se réduise à des déclarations d'intention, des changements dans nos styles de vie sont nécessaires.
La question est de savoir quelle éthique et quelles transformations de la démocratie peuvent rendre possible la prise en compte de l'écologie dans notre vie.
Reliant des champs de l'éthique appliquée, qui d'ordinaire sont étudiés séparément – la culture et l'agriculture, le rapport aux animaux, l'organisation du travail et l'intégration des personnes en situation de handicap –, cette enquête élabore un concept rigoureux de responsabilité susceptible de promouvoir une autre manière de penser le sujet et une autre organisation politique.
Loin de fonder la politique sur l'écologie, il s'agit de montrer que celle-ci ne peut être prise au sérieux qu'au sein d'un humanisme rénové.
Cet ouvrage fait suite à "L'autonomie brisée. Bioéthique et philosophie" édité chez PUF, en 2009.

Guatemala : Le travail des enfants dans les champs de cannes à sucre

Ecrit par Juliana Rincón Parra · Traduit par Valentin Bomski



L'enquête récente faite par des journalistes de Plaza Publica au Guatemala a révélée comment les autorités gouvernementales,bien qu'elles aient juridiquement interdit le travail des enfants, autorisent les enfants de moins de 14 ans à travailler dans des champs de cannes à sucre, un travail physiquement exigeant et dangereux.

Morceaux de canne à sucre photo de Chris McBrien CCBy
Dans l'article Travail infantil et exploitation du sucre au Guatemalala, Alberto Arce et Martín Rodríguez Pellecer expliquent comment les enfants travaillent dans les champs de cannes à sucre où ils sont payés à la quantité coupée. Alors que la plupart des travailleurs adultes coupent deux à trois tonnes, ils n'atteignent même pas le salaire minimum,(équivalent à environ 7,50 USD en monnaie locale) par jour. Une des familles interrogées,où le père travaille avec ses deux fils, l'un de 12 ans et l'autre de 13, ne gagne pas le salaire minimum à eux trois.
Para llegar al salario mínimo, con un salario de Q20 por tonelada es necesario superar las tres toneladas diarias. Para el finquero, la media normal que un cortador puede extraer es de seis toneladas. Los cortadores dicen que a partir de dos o tres es inhumano.
Pour atteindre le salaire minimum, avec un salaire de 20 Q  par tonne, il est nécessaire de couper plus de trois tonnes par jour. Pour le propriétaire de la plantation, la quantité ‘normale' qu'un coupeur peut extraire est de 6 tonnes. Les coupeurs disent qu'a plus de 2 ou 3 tonnes, c'est inhumain.

Plantation Flamenco, photo de Alberto Arce, CC BY
Voici la courte vidéo qu'ils ont tournée quand ils sont allés dans une plantation de cannes à sucre pour prendre des photos à l'aide d'une antique caméra en bois. Extrait de l'article:
Plaza Pública ingresó sin pedir permiso a la propiedad privada de Kuhsiek para hacer unas fotografías artísticas sobre trabajadores de la caña. En ese momento, no se sabía quién era el dueño de la finca. Ya dentro se descubrió el trabajo infantil. Allí, en una conversación informal entre el empresario agrícola, uno de los reporteros que escriben esta nota y el fotógrafo Rodrigo Abd, se acordó una entrevista formal en su oficina de la capital.
Plaza Pública s'est rendue dans la plantation sans demander l'autorisation à l’administration de la propriété privée des Kuhsiek, pour prendre quelques photographies artistiques des coupeurs de canne. A ce moment, on ne savait pas qui était le propriétaire de la plantation. Une fois dedans, le travail des enfants a été découvert. Là, au cours d'un entretien informel avec l'entrepreneur agricole, l'un des journalistes qui a écrit cet article et le photographe Rodrigo Abd ont convenu d'une entrevue officielle dans le bureau dont il dispose dans la capitale.
La plus grande ironie est peut-être que le propriétaire de la plantation de Flamenco n'est autre que Otto Kuhsiek, le président de la Chambre d'Agriculture du Guatemala. Dans l'interview, il n'a pas nié que les enfants peuvent aller dans les champs, mais a affirmé qu'ils ne travaillent pas réellement là :
El presidente de la Cámara del Agro se define como una persona que trata de cumplir con la Ley: “No conozco las edades de los niños que se encontraban en mi finca, que estaban, en todo caso, en su período vacacional. Usted vio que había una escuela en frente de donde estaban. Y esos niños no son trabajadores, sino que vienen acompañando a sus padres. Son sus ayudantes (…) .



Le président de la Chambre d'Agriculture se définit comme une personne respectueuse des lois : “Je ne connais pas l'âge des enfants rencontrés dans ma ferme, en tout cas pas celui des enfants pendant la saison des vacances.Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais il y a une école en face d'où ils étaient. Et ces enfants ne sont pas là en tant que travailleurs, ils accompagnent leurs parents,ils les aident.”
Il a poursuivi en expliquant que les travailleurs ne sont pas exploités parce qu'ils sont libres de partir quand ils sont fatigués. Cependant, les journalistes soulignent que les travailleurs peuvent encore être vus dans les champs après à 5 h  parce qu'ils sont payés pour ce qu'ils peuvent couper, ils peuvent être forcés a choisir entre nourrir leurs familles ou se reposer.
Sur Twitter, sous le hashtag #11deazucar, la journaliste guatémaltèque Alejandra Gutierrez essaye d'attirer l'attention sur leurs responsabilités dans le sort des enfants :
¿Los cañeros? ¿los azucareros? ¿los compradores? ¿los padres? ¿el Estado? La tragedia es que esos niños tengan que trabajar. #11deazucar
Les coupeurs de canne à sucre ? les travailleurs du sucre ? les acheteurs ? les parents ? l'Etat ? La tragédie est que ces enfants doivent travailler. #11deazucar
Le travail infantile dans les champs de cannes a sucre n'est pas nouveau : en 2007 , cette vidéo montrant des images de travailleurs de canne à sucre au Guatemala, dont des enfants, a été envoyée sur YouTube.
L'industrie du sucre au Guatemala a l'une des plus fortes croissances et remporte l'un des plus gros succès économique du pays mais cette croissance et cette richesse ne profite pas à la population plus loin dans la chaîne. En fait, Asazgua, la fédération du sucre, qui réunit les 13 usines de transformation du sucre au Guatemala, , garantit un salaire minimum uniquement à ceux qui travaillent dans la transformation du sucre, et non pas à ceux qui le coupe, et estime que les problèmes exposés par les travailleurs de la canne ne sont ni des des problèmes de travail des enfants ni leur problème tout court car ils sont que des coupeurs, et pas des travailleurs du sucre : Ils ne font pas partie d'Asazgua, ce n'est pas à eux d'empêcher ce qui se passe.

A Flamenco,Photo de Alberto Arce, CC BY
Dans l'article de Plaza Publica, Arce et Rodrguez racontent comment les propriétaires de plantations et Asazgua se présentent comme des victimes, affirment que le travail des enfants dans les plantations est le choix des agriculteurs, et que ne pas autoriser les enfants à travailler dans les champs pourrait conduire des agriculteurs ou leurs enfants à brûler les récoltes et à saboter la production.
L'article et l'enquête ont eu des résultats, mais malheureusement, pas ceux espérés. Le journaliste Alberto Arce a posté sur  twitter que, bien que l'exploitation Finca Flamenco ait cessé ses activités à la suite de l'article sur le sucre dans @ PlazaPublicaGT, des coupeurs de canne ont perdu leur emploi à Retalhuleu.

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