5 décembre 2010

«La vie privée, un problème de vieux cons?», un livre sur la société de surveillance et ses remèdes

par Thierry Noisette

Le livre de Jean-Marc Manach, cofondateur des Big Brother Awards et journaliste spécialisé dans l’impact des technologies sur la société, les questions de surveillance, de libertés, de vie privée et de sécurité informatique, expose les ressorts de la société de surveillance, mais aussi comment se défendre, tout en combattant les peurs et les raccourcis.
Cofondateur des Big Brother Awards et spécialiste de l’impact des technologies sur la société (voir entre autres ses articles naguère dans feu Transfert et surtout son blog Bug Brother, sous-titré "Qui surveillera les surveillants?"), Jean-Marc Manach avait cosigné en 2008 «Big Brother Awards. Les surveillants surveillés» (éditions Zones – on peut le lire en ligne).
Il a récidivé cette année en signant, cette fois seul, «La vie privée, un problème de vieux cons?» (FYP Éditions). Le point d'interrogation du titre le dit d'entrée, ce livre refuse la dichotomie trop rapide entre «ceux qui montrent leurs fesses sur Facebook, et ceux qui les reluquent», ou entre la génération des parents et celle des transparents (jolie formule d'un éditorialiste canadien)La vie Privee, un problème de vieux cons? De Jean-Marc Manach


Le livre refuse les peurs recuites autour des TIC (ainsi l'assimilation «facile et démagogique» de Facebook au fichier Edvige), tout en rappellant que l'identité numérique est un processus, qu'il faut apprendre à maîtriser, et que la vie privée n'est pas «un droit fondamental parmi d'autres, elle est la condition nécessaire à l'exercice des autres droits et libertés fondamentaux» (Antoinette Rouvroy).
Comme le pointe Jean-Marc Manach, «les 'vieux cons', ce sont ceux qui ont peur de cette forme de libération et qui, tout en ayant peur de Facebook et de l'internet en général, se fichent en revanche d'être vidéosurveillés, dotés de puces RFID, ou de voir leurs fichiers interconnectés, puisqu'ils n'ont 'rien à cacher'.» Un chapitre du livre s'adresse d'ailleurs à «ceux qui n'ont rien à cacher».

Société de surveillance 

Un autre chapitre, particulièrement nourri, «La société de surveillance est une réalité», porte sur les Edvige, Cristina, Stic, Judex, Hadopi et autres joies du fichage et du flicage, en France et ailleurs. Les plus angoissés se remettront (un peu) à la lecture d'un autre chapitre sur le contournement de la cybersurveillance, qui présente des «couteaux suisses de la vie privée».
Des outils bienvenus dans un monde où "on ne peut nullement faire confiance aux prestataires de services informatiques, ce que reconnaissait d'ailleurs, en décembre 2009, le P-DG de Google, Eric Schmidt, dans une déclaration qui a fait scandale: 'Si vous souhaitez que personne ne soit au courant de certaines choses que vous faites, peut-être que vous ne devriez tout simplement pas les faire."

Vu du ciel - La Fin du Pétrole

 Direct Link

La fin du pétrole, c’est la fabuleuse histoire d’une matière première qui, en à peine un siècle, a révolutionné la vie des hommes. Mais aujourd’hui, les réserves de pétrole s’épuisent. Dans sa course folle à toujours plus de production, l’Homme n’a pas su préserver cette énergie précieuse que la Terre a mis des millions d’années à lui offrir.

Pour raconter l’aventure du pétrole, Yann Arthus-Bertrand et son équipe sont partis aux Etats-Unis, pays le plus dépendant à l’or noir. En ce début du XXIe siècle, il est urgent de prendre conscience que les ressources en pétrole sont limitées.

C’est aujourd’hui qu’il faut agir et s’organiser, pour préparer la nouvelle ère qui s’annonce. Alors que toutes nos économies sont basées sur le cours du baril, demain, dans 20, 30 ou 100 ans, il faudra vivre sans pétrole.
Quelles en seront les conséquences ?
Quelles sont les solutions qui s’offrent à nous ?

Ce nouvel épisode de Vu du Ciel tente de répondre à ces questions. De la Chine au Bénin, en passant par l’Azerbaïdjan, la Belgique et le Canada, «Vu du Ciel» nous entraîne dans un tour du monde inédit, à la rencontre de l’or noir.

États-Unis : les lobbyistes ont acheté le Congrès

par Lindsay Renick Mayer

Si d’un point de vue démocratique, le Congrès des Etats-Unis est l’institution la plus corrompue du monde, il n’en est rien au plan pénal. C’est en toute légalité que des groupes d’intérêt ont dépensé 32 523 dollars par jour de session et par parlementaire pour acheter leurs votes. Ce qui ailleurs est jugé comme une activité criminelle est admis comme un simple business dans un pays qui refuse la notion d’intérêt général et fonde la représentativité parlementaire sur des coalitions d’intérêts particuliers.


Les « intérêts spéciaux » [1] ont versé plus de 3,2 milliards de dollars aux lobbyistes de Washington en 2008, plus que pour toute autre année ayant fait l’objet d’études, informe une ONG, le Center for Responsive Politics. [2] Ce chiffre représente une augmentation record de 13,7 % par rapport à 2007, où l’on avait déjà dépensé 7,7 % de plus qu’en 2006.
Le Centre calcule que les groupes d’intérêt ont dépensé en lobbying 17,4 millions de dollars par jour de travail parlementaire en 2008, soit en moyenne 32 523 dollars par jour et par législateur.
Sheila Krumholz, directrice du Centre, indique : « Le gouvernement fédéral distribue des milliards chaque jour ; cela représente un travail sûr pour les agents capables de décrocher une part du gâteau au profit des grandes sociétés et des secteurs d’activité. »
Les groupes d’intérêt des industries de la santé ont dépensé plus que tout autre secteur économique en lobbying fédéral. L’« investissement » de 478,5 millions de dollars leur vaut la palme pour la troisième année consécutive. Ils dépassent le secteur financier (avec compagnies d’assurances et immobilier), qui a déboursé 453,5 millions dans les activités de lobbying.
L’industrie des produits pharmaceutiques/santé a déboursé 230,9 millions de dollars, portant son total pour les onze dernières années à plus de 1,6 milliard. Elle est suivie, pour 2008, par le secteur très rentable des installations électriques, avec 156,7 millions ; puis les assurances, avec 153,2 millions, et enfin le pétrole et le gaz, avec 133,2 millions. Les groupes pro-israéliens, les entreprises de transformation d’aliments et l’industrie du pétrole et du gaz sont les secteurs qui ont le plus augmenté leur contribution au lobbying en 2008, en pourcentage par rapport à l’année précédente.
Le secteur financier, celui des assurances et les compagnies immobilières ont joué des coudes pour obtenir du Congrès une bonne part du paquet d’aide d’urgence de 700 milliards, approuvé fin 2008. La plupart des sociétés ayant réduit leur contribution au lobbying sont celles qui ont déposé leur bilan ou dont le contrôle est passé entre les mains du gouvernement fédéral, mettant un terme à leurs activités de lobbying.
« Bien que certains intérêts financiers, de compagnies d’assurances et de biens immobiliers, se soient retirés l’an dernier, ils ont encore distribué plus de 450 millions de dollars pour influencer les politiques de marché.
Cet argent peut acheter une bonne dose d’influence, c’est une fraction de ce que récolte en échange le secteur financier avec le programme gouvernemental d’aide d’urgence », fait remarquer Krumholz.
Les associations liées aux marchés financier et immobilier, ainsi que les regroupements de propriétaires immobiliers figurent parmi les organisations ayant le plus augmenté leurs dépenses de lobbying en 2008 : l’Association nationale des agents immobiliers de 25%, passant de 13,9 à 17,3 millions, l’Association américaine des banquiers quant à elle déboursé 9,1 millions de dollars en 2008, soit 47 % de plus qu’en 2007.
Parmi les autres groupes industriels ayant davantage fait circuler les pots de vin en 2008 figurent : le Conseil privé de l’équité ; l’Association des banquiers hypothécaires des États-Unis et la Table ronde des services financiers.
La Chambre de commerce des États-Unis reste le premier investisseur en lobbying pour l’année 2008, avec près de 92 millions, soit plus de 350 000 dollars par jour ouvrable, et une augmentation de 73 % par rapport à 2007. Les associations patronales dans leur ensemble ont augmenté leurs dépenses de lobbying de 47 % entre 2007 et 2008.
Certaines industries semblent avoir opéré des coupes sombres dans ce genre de dépenses, mais n’ont pas pour autant totalement renoncé à ces pratiques. La contribution des compagnies automobiles a diminué de 7,6 %, passant de 70,9 à 65,5 millions de dollars, un net changement par rapport aux années précédentes puisque les fabricants et distributeurs d’automobiles avaient augmenté ce type de dépenses de 21 % entre 2006 et 2007. Entre 2007 et 2008, l’Alliance des fabricants d’automobiles, qui avec les « trois grands de Détroit » (General Motors, Ford et Chrysler) a été auditionné par le Congrès pour demander de l’aide ; a rabaissé ses frais de lobbying de 43 %, soit un total passant de 12,8 à 7,3 millions de dollars. Seul Ford a légèrement accru ses dépenses, mais seulement de 8 % (de 7,1 à 7,7 millions).
Parmi les entreprises de lobby basées à Washington, Patton Boggs a fait état des revenus, en lobbying déclaré, les plus élevés pour la cinquième année consécutive : 41,9 millions de dollars, ce qui représente une augmentation de plus de 20 % par rapport à 2006. Parmi les clients les plus généreux de l’entreprise figurent Cerberus Capital Management, le fabricant de sucreries et d’aliments pour animaux Mars, le groupe de communications Verizon, les groupes pharmaceutiques Bristol-Myers Squibb et Roche, ainsi que l’Association américaine pour la justice (auparavant connue sous le nom d’Association des avocats plaideurs des Etats-Unis).

Mise à jour de Lindsay Renick Mayer (de Open Secrets.org)

On dirait une petite annonce : « Licencié et en quête d’emploi ? L’industrie du lobby a besoin de vous ! » Depuis que nous avons publié cet article sur OpenSecrets.org en janvier 2008, l’industrie du lobbying n’a cessé de croître, alors même que les autres entraient en récession, condamnant des centaines de milliers de citoyens états-uniens au chômage.
Cette croissance s’explique en partie, justement, par la récession économique : de nombreux cadres recherchent l’aide du gouvernement pour remettre leurs entreprises à flots. D’autres tirent simplement les avantages qu’offrent les nombreux parachutages de paquets gouvernementaux. Tant qu’il existera un gouvernement fédéral qui distribue des fonds, les agents du lobbying augmenteront leurs dépenses d’année en année pour gagner les faveurs de ceux qui fabriquent les lois.
Nous voyons ce genre de dépenses grimper d’année en année —plus de cent pour cent sur les dix dernières années—, et le regain d’activité qui a caractérisé le premier trimestre de 2009 indique que la tendance se maintiendra dans un avenir proche. Se basant sur les dossiers du Bureau des registres publics du Sénat, le Center for Responsive politics (CRP) a constaté, entre janvier et mars, une croissance du lobbying, par rapport à la même période de l’année précédente, de l’ordre de 2,4 millions de dollars.
Les syndicats professionnels, organisations et entreprises ont versé, pour le premier trimestre 2009, au moins 799,7 millions de dollars aux marchands d’influence au Congrès des États-Unis, contre 797,2 millions pour le même trimestre 2008. L’augmentation peut sembler dérisoire au regard des milliards investis chaque année dans cette activité, mais en cette époque de turbulences économiques, il est indéniable que cela représente un fort courant de revenus pour une seule industrie.
Ceci dit, les industries ayant fait les gros titres de la presse sur la question des fonds demandés ou reçus du gouvernement fédéral, ont diminué leurs frais de lobbying durant le premier trimestre 2009, par rapport à la même période en 2008.
Les bénéficiaires des liquidités distribuées en vertu du programme de sauvetage des actifs financiers du gouvernement fédéral (Troubled Asset Relief Program, TARP) ont distribué moins d’argent à leurs agents qu’au cours de tout autre trimestre en 2008, peut-être parce qu’ils ont dû faire face aux nouvelles règles restreignant leurs contacts avec les fonctionnaires publics en charge du programme d’aide urgente.
Le CRP a constaté que les bénéficiaires du TARP ont dépensé 13,9 millions de dollars au premier trimestre 2009, contre 20,2 millions de janvier à mars 2008 et 17,8 millions au dernier trimestre 2008. Tandis que le gouvernement distribue des milliards, ces sommes semblent dérisoires en comparaison des avantages que récoltent les corporations. [3]

Sources :

Project Censored / Red Voltaire / Center for Responsive Politics.
Traduction Réseau Voltaire.
Nous remercions les contributions de :
Étudiants chercheurs : Alan Grady et Leora Johnson.
Tuteur : John Kramer, Ph.D., Sonoma State University.


 Lindsay Renick Mayer
Les articles de cet auteur



Sur le même sujet, lire : « Ces intérêts privés qui gouvernent les États-Unis », par Arthur Lepic, Réseau Voltaire, 28 avril 2004.


[1] Note du traducteur : un euphémisme qui désigne les groupes de pression qui exercent leur influence sur les pouvoirs publics : le Congrès, la Maison-Blanche et les tribunaux.
[2] Open Secrets.org, “Washington Lobbying Grew to $3.2 Billion Last Year, Despite Economy”, par Lindsay Renick Mayer Center for Responsive Politics.
[3] Pour en savoir plus long sur le fonctionnement du lobbying aux États-Unis et le trafic d’influences, consultez le blog du CRP, sur : http://www.opensecrets.org/news/

Hanoï, Vientiane, le retour des rois

par Xavier Monthéard

Au Laos, novembre a donné lieu à des réjouissances doubles : le festival annuel de Vientiane – boun that luang – s’est coulé dans la célébration des 450 ans de la capitale. L’anniversaire n’a guère attiré l’attention : petit Etat et petites ressources impliquent petite considération médiatique. L’événement n’est pourtant pas dépourvu de signification ; il est même le premier à inscrire l’ancien protectorat français (1893-1954) dans le « temps long » de l’histoire universelle.
Le Vietnam, pays frère avec lequel le Laos est lié par un accord d’amitié et de coopération signé en juillet 1977, a montré la voie : difficile de ne pas rapprocher les 450 ans de Vientiane des 1 000 ans de Hanoï, célébrés en octobre. On se souvient des temps forts de cet anniversaire, orchestrés dans la classique tradition communiste : une cérémonie d’ouverture tracée au cordeau, le 1er octobre, sur l’esplanade Lý Thái Tô ; le meeting et le défilé militaire rassemblant trente mille participants, le matin du 10, pour la procession vers le mausolée de Hô Chi Minh, suivie du salut au drapeau ainsi que du lâcher de ballons et de colombes ; la cérémonie de clôture, le soir même, au stade My Dình, avec spectacle son et lumière et feux d’artifice grandioses. Des foules énormes, dans le centre-ville, congestionnaient chaque soir un trafic déjà saturé en temps ordinaire. C’est peu dire que l’iconographie et les thèmes de cette manifestation, planifiée de longue date, jurent avec certaines des valeurs du régime.
Il peut paraître étrange, en effet, dans la capitale de la République socialiste du Vietnam, « Etat de droit socialiste du peuple, par le peuple et pour le peuple (...) dont la base est constituée par l’alliance de la classe ouvrière avec le paysannat et l’intelligentsia » (article 2 de la Constitution), de voir partout des portraits stylisés, rouges, de l’empereur Lý Thái Tô, lequel, dit-on, transféra en 1010 la capitale sur son site actuel, et la nomma Thang Long, « ville du dragon qui s’élève ». Imagine-t-on, en République française, Paris envahi d’affiches d’un Louis quelconque, ces Louis dont tout écolier apprend que la préoccupation n’était pas précisément de régner « par le peuple et pour le peuple » ?
Pareille contradiction n’a pas cours dans le Vietnam contemporain. La statue de Lý Thái Tô a été érigée en 2004, en bordure du très populaire lac Hoàn Kiêm. Elle est régulièrement fleurie et encensée, les Hanoïens lui vouant un culte similaire à celui de leurs génies nationaux. A ce fonds de croyances populaires, le Parti n’objecte pas que se greffent des résistants et héros patriotes. Il peut ainsi faire édifier en même temps deux statues, l’une représentant Hô Chi Minh et l’ancien président Tôn Dúc Tháng, et l’autre dédiée à Gióng, une figure légendaire – des bronzes de plusieurs mètres et dizaines de tonnes.

Revisiter l’histoire

Depuis la victoire des communistes en 1975, l’épopée historique du Vietnam ne commençait vraiment qu’avec la critique des errements féodaux au XIXe siècle. Puis elle se concentrait sur la lutte contre les colonisateurs français et les impérialistes américains, au XXe. Elle s’étoffe à présent de plusieurs siècles. Les dynastes des temps jadis sont présentés comme des modèles ayant garanti au pays son indépendance et sa continuité.
Les spécialistes sont quelque peu sceptiques devant les contorsions qu’un tel discours nécessite. Dans un colloque sur l’avenir de la ville tenu début octobre, l’historien Duong Trung Quôc y rappelait que Hanoï ne porte ce nom que depuis 1831. Supplantée comme capitale par Huê au XVIIIe siècle, périclitant au XIXe, elle ne doit qu’aux Français de recouvrer son ancien lustre, à partir de 1888. C’est même l’architecte Ernest Hébrard, ses plans d’urbanisme des années 1920 et son style indochinois qui enfantent le Hanoï contemporain. Olivier Tessier, maître de conférences à l’Ecole française d’Extrême-Orient (EFEO), tout en soulignant que « la réintroduction du passé impérial n’est pas la moindre des figures de style du pouvoir », indique un point de levier dans le renouveau idéologique en cours : « Hanoï fut toujours une capitale essentiellement politique, car il n’y a pas de tradition urbaine vietnamienne : contrairement à la Chine, le pays n’a jamais disposé d’un réseau de villes. De son balcon, l’empereur voit les rizières, en quelque sorte. Du fait de l’absence de structures intermédiaires, l’empereur est censément perçu comme proche du peuple. L’image que le pouvoir vietnamien actuel veut renvoyer, défalquée du dogme communiste, est celle de la proximité : l’oncle Hô, comme jadis l’empereur, sont des gens simples, des hommes ordinaires, des passeurs. Le dirigeant est un individu normal. Selon le canon de la tradition méritocratique confucéenne, n’importe qui peut accéder aux fonctions les plus élevées. Une conception où le mérite produit du mérite, du moins en théorie. »

Identité au Laos, puissance au Vietnam

Différences de taille, d’histoire et d’ambitions obligent, les voisins frères ne revisitent pas leur passé de la même façon. Pour asseoir l’identité du Laos dans le temps long, il est nécessaire de surmonter une difficulté : la République démocratique populaire lao (RDPL) exalte depuis sa création – là encore, en 1975 – la lutte de libération nationale, qui légitime les anciens combattants-camarades et, par ricochet, le parti unique au pouvoir. Mais c’est le colonisateur français qui a soustrait ce qui deviendra le Laos à l’impérialisme siamois (thaïlandais) : pour des raisons militaires, culturelles et linguistiques, les Siamois considéraient les territoires situés à l’est du Mékong comme une dépendance. Les officiels laotiens d’aujourd’hui semblent donc vouloir démêler les multiples lignages royaux du pays pour retisser le lien ténu qui les attache au royaume du Lan Xang, indépendant des Siamois et puissant jusqu’au XVIIe siècle, et dont ils se présentent comme les héritiers. La manœuvre se heurte à quelques difficultés, que résume le chercheur danois Søren Ivarsson : « En termes de structures étatiques, la perception d’une histoire continue du Laos – s’étendant du royaume du Lan Xang jusqu’à l’Etat moderne – est perturbée par un problème majeur de discontinuité. D’abord, la division du Lan Xang en trois royaumes au début du XVIIIe siècle a marqué la fin d’une structure politique unifiée. Ensuite, de ces trois royaumes, seul celui de Luang Prabang a survécu en tant qu’entité politique avant d’être incorporé dans le Laos français [1].
Dans ces conditions, que les autorités insistent sur l’année 1560 comme date du transfert de la capitale à Vientiane, par le roi Setthatirat, prend tout son sens idéologique : le « problème majeur de discontinuité » est gommé ; à l’histoire récente est surimposée l’histoire ancienne. Pour cet anniversaire des 450 ans, la Banque centrale met en circulation un billet de 100 000 kips – nouvelle plus grosse coupure laotienne (environ 9 euros) – où figure en bonne place le roi Setthatirat. Jusqu’à présent, sur les billets de banque figurait en grand Kaysone Phomvihane, secrétaire général du Parti de 1955 à sa mort en 1992, dans un style iconographique propre aux régimes communistes. Le chercheur allemand Oliver Tappe, du Max Planck Institute for Social Anthropology, peut en conclure que « le nouveau billet de 100 000 kips illustre les tendances récentes des politiques d’identité nationale au Laos : une recherche d’ancêtres (banphabulut) dans le royaume historique du Lan Xang et un usage croissant de la royauté bouddhiste. (...) On y voit d’autres motifs : le dok champa, la « fleur nationale » du Laos, et le naga, divinité protectrice dans la tradition bouddhiste laotienne. Ce billet de banque présente une image allégorique de la nation laotienne, fondée sur le patrimoine culturel et politique d’une civilisation ethniquement lao et bouddhiste ».
Des coups de brosse ont également été donnés à la figure de Chao Anouvong, qui régnait au moment du sac de Vientiane par les Siamois en 1828. Le roi possédait une rue à son nom. Il a maintenant un parc. Le gouvernement lui a érigé une statue, puis a organisé une cérémonie mi-bouddhiste, mi-animiste à l’occasion du moulage de la tête, en présence du président de la République, M. Choummaly Sayasone. Si personne ne s’étonne que le Laos affirme de plus en plus sa bouddhéité (une imposante statue du Maître est en cours d’édification près du That Luang, le monument symbole du pays), le retour des rois s’opère sans que le sort du dernier monarque, Savang Vatthana, mort dans un camp d’internement en 1978, puisse encore être évoqué.
Beaucoup mieux assuré de sa continuité, en dépit des divisions Nord-Sud qui l’ont régulièrement marqué, le Vietnam, on l’a vu, retravaille lui aussi son histoire longue. Le faste des 1 000 ans de Hanoï témoigne d’une assurance nouvelle. Fort de succès diplomatiques récents, et notamment d’une présidence annuelle de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (en anglais, Asean) qui l’a placé au centre de l’attention des experts militaires en juillet et octobre ; encouragé par son dynamisme économique et les investissements étrangers massifs ; soutenu par une démographie favorable (43,3 % des 86 millions d’habitants ont moins de 25 ans), le gouvernement donne de la voix. Il a par exemple obtenu de la Thaïlande, pour la première fois, qu’elle annule la tenue sur son sol d’une conférence sur la violation des droits humains au Vietnam ; ou encore, à l’occasion du millénaire de la capitale, et grâce à un acharné travail de lobbying, il a acquis l’inscription d’une citadelle édifiée en 1805 sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco, célébrée en grande pompe le matin du 1er octobre. L’édifice peine pourtant à impressionner. Mais il faut se laisser convaincre que les fouilles menées depuis 2002 par l’Institut d’archéologie de l’Académie des sciences sociales du Vietnam ont mis au jour des vestiges d’une importance cruciale... Olivier Tessier les présente ainsi : « Du point de vue vietnamien, ces découvertes représentent, enfin !, si j’ose dire, les témoignages matériels irréfutables de la grandeur de l’histoire précoloniale, d’une histoire nationale produite et maîtrisée par les Vietnamiens eux-mêmes. Plus de mille ans d’histoire compressés dans cinq mètres d’épaisseur de terre. Les preuves matérielles de l’existence de Hanoï comme capitale politique et centre culturel du pays, d’un pays exclusivement rural. »
Ces festivités, voulues, organisées et vantées par le pouvoir, ont connu quelques couacs montant d’en bas. Ainsi à Hanoï, des débats sur les coûts des célébrations – 60 millions de dollars ? –, sur un accident pyrotechnique – vite étouffé – qui a coûté la vie à plusieurs personnes, sur le nombre décevant de visiteurs, en dépit des chiffres officiels constamment réaffirmés... mais peut-être plus encore sur la ségrégation de fait qui s’est opérée entre des officiels escortés et les gens ordinaires, privés d’accès aux endroits symboliques : car, pour le peuple, il y a la télévision. A Vientiane, où les voix critiques s’élèvent pourtant rarement, les travaux de la nouvelle porte d’entrée et l’aménagement d’un parc autour du That Luang ont été suspendus après des protestations de riverains. On ne touche qu’avec des pincettes au monument bouddhiste national.
Mais, si la fête pouvait sembler quelque peu forcée, on ne lui contestera ni l’adhésion populaire, ni les moyens d’imposer son discours : aucune proposition alternative ne concurrence ces affirmations identitaires, effectuées dans un contexte économique porteur. Le produit intérieur brut (PIB) de Hanoï croît de 11% en moyenne depuis dix ans ; le PIB par habitant y est passé de 900 dollars en 2000 à 1 760 dollars en 2010. La ville, dont la superficie a triplé en 2008 et qui compte à présent plus de 6 millions d’habitants, contribue à 18% du PIB national et à 20% du budget. Vientiane, quant à elle, s’enorgueillit d’avoir accueilli en 2009 les Jeux de l’Asie du Sud-Est (SEA Games) et d’être la capitale d’un pays à forte croissance économique, qui planifie 8 % de hausse par an jusqu’en 2015...
N’assiste-t-on pas à la (re)naissance d’entités politiques proprement asiatiques ? Qui s’étonnerait si, bientôt, le poète célébrait la ville aimée, Hanoï, avec les accents du Psalmiste : « Mille ans devant tes yeux sont comme le jour d’hier, qui a passé » ?

Notes

[1] Søren Ivarsson, Creating Laos. The Making of a Lao Space Between Indochina and Siam, 1860-1945, NIAS (Nordic Institute of Asian Studies) Press, Copenhague, 2008.

Taïwan : succès économiques et corruption, un cocktail explosif !

par Philippe Vassé
Taïwan, qui devient avec le temps et avec son rythme rapide de développement, une puissance économique, financière et industrielle qui compte de plus en plus dans l’économie mondiale, vit aussi une situation qui ne cesse d’inquiéter de plus en plus de ses citoyens.
Lorsque le parti KMT (parti nationaliste chinois) est revenu au pouvoir après 8 ans passés dans l’opposition, nombreux étaient les citoyens du pays à estimer que ce parti qui avait perdu le pouvoir du fait de sa formidable corruption interne et des scandales répétés de 1949 à 2000, avait pu en tirer des leçons et changer.
L’actualité taïwanaise de ces dernières années, de 2008 à 2010, tend à démontrer que ce parti qui dirige le gouvernement du pays a été incapable de se transformer en parti vraiment démocratique et intègre, ce que la multiplication des « affaires » mettant en cause ses élus locaux et nationaux prouve largement.
Les clignotants d’alerte à la corruption s’allument partout
 
Taïwan est devenu le pays du paradoxe : d’un côté, indiscutablement, les récents accords commerciaux signés avec la Chine ont eu un effet bénéfique pour l’expansion de l’économie taïwanaise.
 
Les chiffres sont là et les analystes en conviennent. Même si beaucoup de spécialistes tempèrent cette appréciation en indiquant que les effets positifs des accords ratifiés ne devraient pas dépasser les 3 prochaines années.
 
De l’autre, le pays connaît, à l’évidence, une forme de retour en arrière qui commence à franchement inquiéter, voire révolter l’opinion publique qui se retourne de plus en plus contre le gouvernement et les autorités locales du parti dirigeant.
 
Curieusement, le pouvoir taïwanais semble être repris par les vieux démons qui ont fait de l’histoire du vieux parti nationaliste chinois ; le KMT, un cauchemar réel où coexistent depuis 1924 tendances dictatoriales et corruption quasi-institutionnelle, les deux plaies purulentes de la Chine depuis ses origines jusqu’à nos jours.
 
Ce qui frappe l’observateur, qu’il soit taïwanais ou étranger, est que la corruption, mal importé sur l’île avec les premières autorités représentant l’empereur chinois, a changé de nature et de forme par rapport au gouvernement DPP (parti indépendantiste taïwanais), qui a exercé le pouvoir de 2000 à 2008.
 
Sous le DPP, la corruption touchait exclusivement les biens de l’Etat, les entreprises étatisées et le budget du pays. Mais, les secteurs de l’immobilier, de l’urbanisme, du logement et du tourisme, les achats de terrains publics, avaient été, à quelques rares exceptions près, épargnés.
 
Sous le régime KMT actuel, outre une nette volonté de se soumettre une Justice qui avait pris depuis 8 ans une relative et réelle indépendance, le pouvoir connaît des dérives graves : attaques réitérées contre l’Internet, critiques récurrentes contre les médias indépendants, le tout dans un contexte où fleurissent parallèlement de véritables scandales financiers qui menacent, par leur multiplication, la stabilité du pays, ceci assaisonné d’injustices flagrantes de traitement des citoyens du pays.
 
La terre appartient au peuple et l’argent public doit d’abord servir aux citoyens
 
Depuis quelques temps, deux gros dossiers rassemblent une opinion publique de plus en plus furieuse contre le pouvoir.
 
La première est relative aux projets d’implantation de grands complexes hôteliers de luxe, visant à accueillir de riches touristes chinois, sur la côte Est de Taïwan, une zone naturelle protégée et préservée jusqu’ici, d’autant que ces terres sont publiques, dont une partie est allouée aux tribus aborigènes du pays (400.000 personnes).
 
En quelques mois, ces projets aux budgets gigantesques, mais polluants et interdits par la législation concernant la protection de l’environnement et des droits des tribus aborigènes, se sont concrétisés.
 
 
A l’évidence, les autorités locales (toutes KMT) essaient de contourner les lois et les règlements afin de permettre la réalisation de ces grandioses constructions qui détruisent totalement le paysage, ne respectent aucune règle de salubrité publique (notamment via le rejet des eaux usées directement dans l’Océan Pacifique) et méprisent les droits élémentaires des populations locales.
 
Quand la Justice entend faire appliquer la loi, les autorités réagissent immédiatement afin de reprendre les autorisations accordées en infraction à cette loi et violent ouvertement l’état de droit dont Taïwan avait fait une des fiertés essentielles depuis 1989.
 
Deux gouvernement provinciaux sont au centre de ces scandales affairistes qui provoquent manifestations et colère violente des habitants : celui de Hualien Hsien* et de Taïtung Hsien, en charge pourtant de la plus belle et naturelle côte maritime du pays !
 
Pour compléter ce pitoyable et révoltant tableau, le gouvernement veut à marche forcée faire voter des crédits pour construire une voie routière plus rapide accédant à cette côté Est, projet appelé la nouvelle Suhua (abréviation pour les deux villes à relier, Suao et Hualien).
 
Or, le projet retenu, outre son coût exorbitant, présente d’autres difficultés : les géologues estiment que la nature des roches dans lesquelles il faudrait creuser de longs tunnels, à proximité d’un Océan Pacifique agitée, aux courants marins puissants, ne peut permettre de garantir la sécurité pérenne des voyageurs éventuels. Pire encore, le tracé de cette voie rapide pourrait détruire un site classé au patrimoine naturel mondial de l’UNESCO, les merveilleuses et sauvages gorges de Taroko.
 
Les opposant aux projets en cours indiquent de leur côté que la terre vendue aux promoteurs immobiliers irrespectueux de leur nature appartient au peuple et ne peut être ainsi bradé en contradiction aux lois du pays et au mépris des décisions de Justice. Ils soulignent que les autorités sont en passe de détruire le patrimoine naturel public du pays et de violer les droits constitutionnels des tribus aborigènes de cette zone.
 
L’autre dossier est tout aussi explosif, mais politiquement plus dangereux pour le gouvernement.
 
Récemment, il a été découvert par des médias indépendants que des étudiants chinois venant étudier à Taïwan recevaient de l’Etat une allocation d’études de 1000 US$, soit 30000 NT$ (dollars de Taïwan).
 
 
Cette information a créé une onde de colère dans tout le pays. Et d’abord dans la jeunesse scolarisée taïwanaise qui ne perçoit presque rien du gouvernement pour des études souvent très onéreuses. Ensuite, chez les parents qui exigent que l’argent du peuple (les impôts des citoyens de Taïwan) serve d’abord aux enfants du peuple.
 
Le gouvernement a géré ce dossier d’une manière particulièrement maladroite et provocatrice. Non content d’expliquer que ces allocations pour des étudiants chinois allaient continuer tandis que pas un dollar n’irait aux étudiants taïwanais, il s’en est pris à un intervenant lors d’une émission de télévision publique qui, sur ce sujet, a qualifié le Président de la République de « fils de p..... ».
 
Or, la campagne du gouvernement contre ce citoyen en colère, au lieu de servir sa cause, s’est brutalement retournée contre lui : des centaines de milliers de Taïwanais ont fait savoir que cet intervenant au langage quelque peu rude avait dit tout haut ce que l’immense majorité du pays pensait du Président et de sa politique d’ostracisme envers la jeunesse taïwanaise.
 
D’un coup, la jeunesse taïwanaise qu’on présentait comme « dépolitisée » se révèle choquée, révoltée et indignée par ces allocations discriminatoires qui placent des étudiants chinois issus des sphères privilégiées du pouvoir en place à Pékin en priorité nationale alors que des centaines de milliers d’étudiants taïwanais ont besoin d’une aide financière pour achever et réussir leurs études. Sur ce dossier, les enquêtes d’opinion sont nettes et sans appel : le gouvernement est totalement en porte à faux avec le pays !
 
Gestion politique de l’affaire des frégates dites de Taïwan
 
A tout cela vient s’ajouter un jugement sur un dossier d’une grande sensibilité à Taïwan aussi : plusieurs anciens officiers de la Marine de guerre taïwanaise ont été innocentés, ou plus exactement, reconnus non-coupables de corruption dans le contrat des frégates françaises de type Lafayette.
 
Les observateurs ont noté que la relaxe de ces accusés depuis 2001 s suivi un parcours assez particulier : alors que les juges avaient rendu leur verdict en juin 2010, il avait été décidé de ne pas rendre l’information publique avant le 31 octobre 2010.
 
Certains estiment ici que le gouvernement taïwanais voulait sauvegarder les apparences morales et juridiques jusqu’à la décision de la Cour d’Arbitrage International qui a alloué près d’un milliard d’euros à Taïwan dans cette affaire, pour non-respect des clauses du contrat.
 
D’autres soulignent que les relaxés sont, par un hasard portant chance à leur destin judiciaire, tous membres du KMT, et que ce parti est revenu au pouvoir en 2008, ce qui pourrait avoir influé sur leur jugement dans un contexte où les gens du KMT essaient de remettre la Justice du pays sous leur contrôle et d’en faire une alliée politique, voire un bras répressif au service exclusif de la politique du KMT.
 
Des commentateurs analysent ce jugement comme un jeu politico-judiciaire : pour eux, le gouvernement KMT veut protéger ses membres impliqués dans le scandale, tout en agissant de sorte à gagner ses dossiers juridiques et à récupérer les 600 millions de US$ gelés dans les banques suisses.
 
La marge de manoeuvre du gouvernement taïwanais actuel est étroite et dangereuse : il lui faut à la fois donner l’impression de vouloir poursuivre les assassins et donneurs d’ordre qui ont tué le capitaine de marine Yin en décembre 1993 alors que nul n’ignore que des militaires haut placés liés au KMT ont été, de près ou de loin, liés à ce meurtre et à ses causes profondes (protection du réseau de corruption via les rétro-commissions).
 
Sur ce dossier aussi, les autorités du KMT sont accusées de revenir au passé et de protéger des personnes malhonnêtes, voire les meurtriers d’un officier taïwanais. Cela n’est pas innocent, mais doit aussi être réintégré dans un contexte plus global pour être mieux décrypté.
 
Taïwan : l’apparente prospérité qui cache la menace de l’instabilité
 
En toute hypothèse, Taïwan est aujourd’hui un pays d’apparente prospérité qui peut s’enflammer à tout moment d’une crise politique et sociale grave puisque tous les ingrédients nécessaires à une telle situation sont rassemblés : une jeunesse révoltée par une injustice flagrante autant que cynique, des adultes en colère que leurs impôts servent à payer des études à des enfants de parvenus chinois plutôt qu’à leurs filles et fils, les Aborigènes qui se mobilisent pour leurs droits élémentaires, les paysans pour l’environnement et les classes moyennes qui refusent de voir leur pays défigurée par des projets immobiliers au parfum odieux de corruption manifeste des élus et des autorités.
 
C’est dans ce contexte explosif que vont se tenir fin novembre 5 élections municipales dans les plus grandes villes du pays. Comme en France lors de scrutins récents, le parti au pouvoir risque bien de voir ses candidats laminés par une vague de fond, traduction sur le plan électoral d’un rejet populaire qui croît en force et en détermination.
 
Déjà en 2006, des millions de citoyens taïwanais avaient manifesté dans les rues du pays contre la corruption du Président de la République de l’époque. Celui-ci dort dorénavant en prison, avec son épouse, pour des délits de corruption, et au moins pour 11 ans.
 
Un enseignement de l’histoire taïwanaise récente que l’actuel Président et ses ministres feraient bien de méditer : le peuple taïwanais a appris à défendre ses droits, sa démocratie, sa Justice, ses médias libres. Comme en France......
 
PS : un Hsien* est une unité administrative taïwanaise territoriale qui peut se comparer avec un département ou une région en France.
 

Devoir d’histoire : Le scandale du Franc CFA dévoilé par Nicolas Agbohou

Nicolas AGBOHOU dévoile le scandale et la face cachée du Franc CFA à l’occasion de la réédition de son ouvrage"Le Franc CFA et l’Euro contre l’Afrique"La Véritable histoire du Franc CFA (Franc des Colonies Françaises d’Afrique).

Livre : Eloge des frontières par Regis Debray

Regis Debray vient faire l’éloge des frontières sur le plateau de l’émission Ce soir ou Jamais du 29 novembre 2010.


Livre: éloge des frontières de Régis Debray CSOJ 29/11/2010
envoyé par MinuitMoinsUne.

13 novembre 2010

Conflit frontalier entre le Costa Rica et le Nicaragua

Un oeil sur la planète : Doit-on imiter les Suédois ?

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Au moment où la France connaît une crise économique, sociale et morale, Un œil sur la planète a choisi de braquer ses projecteurs sur la Suède. Examiner le modèle suédois pourrait nous être bien utile.
Surendettée au début des années 90, la Suède possède aujourd’hui les finances les plus saines d’Europe. Ce pays est sorti de la crise avec une croissance proche des 4 %, la plus importante du Vieux continent. Et la Suède caracole en tête dans presque tous les classements internationaux, qu’ils mesurent le bonheur, la qualité de vie, la santé, la compétitivité, l’attractivité économique ou l’accueil des immigrés...
La Suède semble avoir trouvé le secret de la bonne gouvernance. C’est l’une des démocraties les plus avancées du monde. Elle conjugue Etat-providence et performance économique. Alors, comment font les Suédois ? Pourrait-on appliquer leurs recettes dans l’Hexagone ? Quel est le prix à payer pour de tels résultats ?
"Doit-on imiter les Suédois ?", c’est le 30e numéro d’Un œil sur la planète.

Solutions locales pour un désordre global

 Par Coline Serreau  OFFICIAL SITE

« Les films d'alertes et catastrophistes ont été tournés, ils ont eu leur utilité, mais maintenant il faut montrer qu'il existe des solutions, faire entendre les réflexions des paysans, des philosophes et économistes qui, tout en expliquant pourquoi notre modèle de société s'est embourbé dans la crise écologique, financière et politique que nous connaissons, inventent et expérimentent des alternatives. »
Coline Serreau

Dépassant la simple dénonciation d'un système agricole perverti par une volonté de croissance irraisonnée, Coline Serreau nous invite dans « Solutions locales pour un désordre global » à découvrir de nouveaux systèmes de production agricole, des pratiques qui fonctionnent, réparent les dégâts et proposent une vie et une santé améliorées en garantissant une sécurité alimentaire pérenne.

Caméra au poing, Coline Serreau a parcouru le monde pendant près de trois ans à la rencontre de femmes et d'hommes de terrain, penseurs et économistes, qui expérimentent localement, avec succès, des solutions pour panser les plaies d'une terre trop longtemps maltraitée.
Pierre Rabhi, Claude et Lydia Bourguignon, les paysans sans terre du Brésil, Kokopelli en Inde, M. Antoniets en Ukraine... tour à tour drôles et émouvants, combatifs et inspirés, ils sont ces résistants, ces amoureux de la terre, dont  le documentaire de Coline Serreau porte la voix.

Cette série d'entretiens d'une incroyable concordance prouve un autre possible : une réponse concrète aux défis écologiques et plus largement à la crise de civilisation que nous traversons.


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envoyé par Wakeup

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Wikileaks enfonce des portes ouvertes



Le site Wikileaks, qui avait publié 72 000 documents de l’armée de terre US en Afghanistan, vient de publier près de 391 832 télégrammes de rapports d’incidents de l’armée de terre US en Irak datés de la période 2004-2009.
Les documents ont été présentés dix semaines avant publication à quatre médias atlantistes, le New York Times, le Guardian, Le Monde et Der Spiegel afin qu’ils les analysent.
La presse dominante réagit principalement en s’étonnant de l’ampleur des violences de toutes sortes dont ces documents attestent. Elle en tire également des conclusions sur le rôle des mercenaires ou sur la faiblesse du gouvernement irakien.
Cette opération spectaculaire permet à la presse dominante de rattraper son retard en matière d’information. Les documents divulgués rapportent des événements dont la presse irakienne et la Résistance se sont fait l’écho au fur et à mesure au cours des dernières années et que la presse dominante s’est efforcée d’ignorer et de cacher à ses lecteurs.
Le Réseau Voltaire s’était étonné en son temps de cet aveuglement. Il avait alors, à titre d’exemple et pendant une période limitée à un mois, publié une sélection des principales informations connues, sous la forme d’une publication séparée : Janvier en Irak. Cette expérience, réalisée il y a plus de 5 ans, montre que tout était déjà disponible pour qui voulait le savoir.
Il s’en suit également que nos analyses des 5 dernières années sur ce sujet se trouvent aujourd’hui confirmées, alors que les analyses de la presse dominante sont désormais infirmées par elle-même. Notez, que le New York Times, le Guardian, Le Monde et Der Spiegel présentent leur remise à niveau comme un exploit journalistique, un scoop de très grande ampleur, au lieu de s’excuser auprès de leurs lecteurs pour leur avoir si longtemps menti.
===
« Gates : les "fuites" de Wikileaks sont sans conséquences », Réseau Voltaire, 19 octobre 2010.
- « Communiqué du Réseau Voltaire - Wikileaks : une diversion politique », Réseau Voltaire, 28 juillet 2010.
- « Something Stinks About Wikileaks Release of "Secret" Documents », par F. William Engdahl, Voltaire Network, 20 août 2010.

21 octobre 2010

Irlande : de plus en plus de pauvres

par ARTE Journal



Après 15 ans d'essor économique exemplaire, l'Irlande va-t-elle connaître un scénario à la grecque ? Les chiffres donnent le vertige : le déficit irlandais culmine à 32% du PIB - du jamais vu depuis la création de l'Euro. Une conséquence directe de la crise bancaire.
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Pour sauver leurs banques, les contribuables irlandais vont devoir payer 50 milliards d'Euros- une somme astronomique qui va engloutir un tiers des richesses du pays ! Pour conserver sa place dans la zone Euro et abaisser le déficit à 3% de son PIB d'ici 2014, le gouvernement irlandais s'est engagé à imposer un régime d'austérité sans précédent. Une véritable catastrophe pour la population qui fait déjà face à un taux de chômage de près de 14% - un taux qui a triplé en 2 ans. Une fois encore, ce sont les plus démunis qui sont le plus durement touchés. Pour ARTE Journal, Hervé Amoric et Stephen O'Reilly ont mené l'enquête à Dublin.

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Kirghizistan : difficile de former un gouvernement

 Par Arte Journal

"Des élections libres de toute pression, de toute manipulation" voilà comment la Présidente Kirghize par interim, Roza Otounbaïeva, au lendemain des élections législatives de dimanche. Un scrutin sans fraude et sans incident : une lueur d'espoir après la vague de violences inter-ethniques qui avait fait plus de 400 morts en juin dernier.
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57 % des électeurs inscrits ont participé au scrutin. Le taux de participation était supérieur de 9 points dans le sud du pays et notamment à Och, la deuxième ville du Kirghizistan et fief du président autoritaire déchu, Kourmanbek Bakiev. C'est là qu'avaient débuté, l'été dernier, les émeutes entre entre Kirghizes et Ouzbeks de souche.

5 partis décrochent des sièges au parlement
Ces élections étaient censées restaurer la stabilité au Kirghizistan. Mais la formation du nouveau gouvernement sera difficile car aucun parti politique n'a obtenu la majorité. Sur les 29 partis en lice, seules 5 formations ont obtenu plus des 5 % requis pour pouvoir siéger au parlement. Selon la Commission électorale kirghize, la parti nationaliste Ata Jourt - très proche de l'ex président Bakiev, arriverait légèrement en tête. Une percée relative toutefois car selon les premiers résultats, Ata Yourt n'a obtenu qu'environ 9 % des suffrages ! Mais pour la la chef de l'Etat par intérim, Roza Otounbaïeva, le fait qu'aucun parti ne se distingue de manière massive est un bon signe pour la démocratie. Les deux formations qui soutiennent le gouvernement, dont le Parti social-démocrate du Kirghizistan, n'arrivent qu'en deuxième et troisième position. L'heure est aux négociations en vue de former un nouveau gouvernement. Mais elles promettent d'être âpres dans un pays qui n'a pas tourné la page de la haine et où tous les politiques sont loin de soutenir une démocratie parlementaire. La répartition des votes à l'issue de ces législatives est telle qu'elle menace le fonctionnement même du parlement...
(CS avec AFP)

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