28 juin 2012

LA RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE AUX MARGES DE L’AFRIQUE

Par http://ddc.arte.tv




DL : DF


Aujourd'hui, la République centrafricaine est une énigme géopolitique. Après une histoire coloniale violente, suivie par une instabilité politique et militaire chronique, ce pays enclavé est en proie à des mouvements armés multiples, à la fois internes et externes. Une situation à l'origine d'une catastrophe économique, mais surtout humanitaire.


Lectures

L'Afrique en face - le XXIe siècle en images - N° 3
Sous la direction de Laurent Beccaria, Patrick de Saint-Exupéry et Marie-Pierre Subtil Editions 6 mois
Avec ses deux parutions annuelles, ses 350 pages et ses centaines de photos, la revue 6 mois renoue le lien entre le journalisme et la photographie. Dans ce troisième numéro, sorti au printemps 2012, vous trouverez un dossier principal "L’Afrique en face" qui regroupe le travail de Christian Lutz sur le Nigeria ("Or noir, cols blanc"), de Martina Bacigalupo, photographe italienne installée au Burundi ("Je m’appelle Filda") et de Guillaume Bonn sur les personnels de maison qui veillent au confort des mieux lotis sur tout le continent africain ("Cuisines et dépendances"). www.6mois.fr/
République centrafricaine : une crise silencieuse
Médecins sans frontières (MSF)
Ce rapport est un appel à l’aide pour la République centrafricaine (RCA). La RCA se trouve aujourd’hui dans un état d’urgence médicale chronique. Au cours des dix-huit derniers mois, cinq enquêtes distinctes de mortalité rétrospective ont été menées en République centrafricaine dans les préfectures hébergeant la majorité de la population. Conduites par Médecins sans frontières et d’autres organismes de recherche, ces études révèlent un taux de mortalité supérieur au “seuil d’urgence“.
Le gouvernement et les bailleurs internationaux ont réduit leurs dépenses de santé tandis que les organismes humanitaires ne parviennent pas à répondre à l’ensemble des besoins. L’aide et les ressources médicales existantes sont totalement insuffisantes. Un plus grand nombre d’acteurs doit se mobiliser pour renforcer les activités médicales et couvrir l’ensemble de la population. À défaut, le pays risque fort de se retrouver dans l’impasse : une crise trop insidieuse pour mobiliser des secours d’urgence adaptés, dans un contexte trop instable pour miser sur une aide efficace au développement.
Ce document vise à partager l’expérience et les inquiétudes de MSF après quatorze années d’intervention en RCA. À partir des données collectées au cours des dix-huit derniers mois, il analyse les diverses causes de la mortalité avant de dresser un bilan de l’aide existante et de ses insuffisances. MSF conclut ce rapport en appelant à une plus forte mobilisation médicale en RCA, de la part du gouvernement centrafricain et de la communauté internationale dont MSF fait partie.
Congo-Océan - Un chemin de fer colonial controversé
Ieme Van Der Poel L'harmattan / Tomes 1 et 2
"Le chemin de fer Congo-Océan est un effroyable consommateur de vies humaines." (André Gide, "Voyage au Congo"). Cette anthologie commentée, qui propose un réexamen de l'histoire de cette grande œuvre coloniale (1921-1934) et de sa répercussion dans la presse et la littérature de l'entre-deux-guerres jusqu'à nos jours, nous fait découvrir nombre de textes d'auteurs connus et moins connus comme René Maran, Denise Moran, Albert Londres, Marcel Homet, Aimé Césaire et Emmanuel Dongala. À travers leurs écrits, on assiste à la démythification progressive du train colonial. En 2 tomes.
La version numérique est téléchargeable : www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=22100
Congo-Océan - De Brazzaville à Pointe-Noire 1873-1934
Blandine Sibille, Tuan Tran Minh avec une préface de Marc Gentilini et un avant-propos de Jacques Toubon Frison-Roche / Les Dépêches de Brazzaville / Histoire Autres Continents
À l'image de l'amitié scellée entre le roi Makoko et la France grâce à Savorgnan de Brazza, de grandes et nobles aventures humaines ont accompagné la découverte du Congo et de ses habitants tout au long du XIXe siècle et jusqu'au début du XXe siècle. Mais la mise en valeur et l'exploitation des innombrables richesses du pays ont vite dépassé l'idéalisme des premiers pionniers, et l'histoire du Congo-Océan, c'est-à-dire l'histoire de la construction d'un chemin de fer reliant Brazzaville à Pointe-Noire, est emblématique du fossé qui sépare un projet de sa réalisation.
Le projet Congo-Océan est en effet incontestable dans son principe et sa finalité mais il va se faire avec des moyens dérisoires et sans se soucier des souffrances et de la vie des hommes. Imaginez cinq cents kilomètres de rail et un terrible massif forestier à traverser : le Mayombe ; imaginez la nature du travail, l'absence de mécanisation, le manque de nourriture, les maladies. En face de cela une désorganisation et un manque de moyens pour saper définitivement le moral de ceux qui avaient été réquisitionnés, souvent par la force, sur le chantier, comme l'ont rapporté successivement André Gide et le grand reporter Albert Londres.
C'est cette douloureuse épopée que relate ce livre à travers les récits de ceux qui l'on écrite, enrichie de l'iconographie et des photographies de l'époque (195 illustrations).
Première partie L'Afrique avant 1880 : premières explorations - La découverte du Congo - Les premières années du Congo français puis de l'Afrique équatoriale française.
Deuxième partie Le premier projet d'un chemin fer - L'étude de différents tracés - Le tracé définitif de la ligne : les différentes sections et leurs difficultés.
Troisième partie L'organisation et le début des travaux - L'arrivée d'Antonetti : les années difficiles - Les chantiers du Mayombe - Le tunnel du Bamba et la fin des travaux.
Quatrième partie L'inauguration et les début de l'exploitation - L'épopée du CFCO (Chemin de fer Congo-Océan).

Ailleurs sur le web

Discours et réalité : un fossé béant
C'est ici le premier rapport que l'on trouve sur le site de la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH), consacré à la situation de la République centrafricaine.
En juillet 2001, une mission de la FIDH composée de Me Eric Plouvier, avocat, Christian Mounzeo, journaliste et secrétaire général de l’Observatoire congolais des droits de l’Homme (OCDH), et de Massalbaye Tenebaye, secrétaire général de la Ligue tchadienne des droits de l’Homme (LTDH), faisait l'état des lieux de la situation. Le président de l'époque, Ange-Félix Patassé subira un coup d'État en 2003 organisé par François Bozizé.
Le dernier document, de 2010, concerne la mise en place du procès de Jean-Pierre Bemba devant la Cour pénale internationale (CPI)
C'est le rapport "Crimes de guerre en République centrafricaine : quand les éléphants se battent, c’est l’herbe qui souffre" qui a permis à la FIDH de se décider à saisir formellement la CPI: www.fidh.org/Crimes-de-Guerre-en-Republique
D’autres informations sur le site de la Cour pénale internationale (en anglais) : http://www.icc-cpi.int/menus/icc/situations%20and%20cases/situations/situation%20icc%200105/
Enfin, la FIDH rend hommage à l'un de ses grands avocats, Maître Nganatouwa Goungaye Wanfiyo, président de la Ligue centrafricaine des droits de l’Homme, décédé en décembre 2008 : www.fidh.org/Hommage-a-Maitre-Nganatouwa
Génération Bokassa
S’il y a bien un homme qu’on ne peut dissocier de l’histoire de la République centrafricaine, c’est bien Barthélemy Boganda. Il est considéré comme le père fondateur de la nation centrafricaine.
Le site propose une biographie détaillée de celui qui posa les bases de l'indépendance de la RCA. Une variante est proposée ici : www.grioo.com/info7957.html
Le site propose par ailleurs la biographie de Jean-Bedel Bokassa, ancien dirigeant de la RCA, passionné par l'Empereur Napoléon : rca-beafrica.com/index.php?option=com_content&view=article&id=111:jean-bedel-bokassa&catid=5:dossiers&Itemid=7
Le petit-fils de ce dernier, Jean-Barthélemy Bokassa, écrivain parisien et mondain, livre sur son site quelques extraits de son livre "Les diamants de la trahison" dans lequel est évoquée l'opération Barracuda,  : www.bokassa.info/jeanbarthelemy_bokassa/diamants_de_la_trahison_extraits/index.html
Enfin, vous pouvez retrouver ici une autre lecture de l’opération Barracuda : http://www.lulu.com/items/volume_1/138000/138067/1/print/138067.pdf
Bozizé
François Bozizé l'a décrété : "M. Bokassa, ancien président de la République, condamné, gracié et décédé [en 1996, ndlr], est réhabilité dans tous ses droits. Cette réhabilitation de droit (...) efface les condamnations pénales, notamment les amendes et les frais de justice, et fait cesser pour l'avenir toutes les incapacités qui en résultent", selon un article de Centrafrique-Presse du 1er décembre 2010 que reprend ce blog, en commentant son opportunisme électoral.
François Bozizé fut aide-de-camp de Bokassa.
Récemment, Juliette Abandokwe livrait sur son site les réactions de l'ancienne ministre de la Culture du Mali, Aminata Traoré, concernant les événements qui enflamment l'Afrique saharienne : juliette.abandokwe.over-blog.com/article-aminata-traore-les-degats-de-sarkozy-en-afrique-sont-incommensurables-104711156.html
Le Bureau intégré des Nations unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine
Pendant que l'attention du monde est tournée vers le Moyen-Orient, l'Afrique du Nord et de l'Ouest, une crise oubliée continue de faire des ravages en République centrafricaine”. Cette déclaration fut faite le jeudi 5 avril 2012 par le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon lors d'une réunion qui s’est tenue à New-York, en présence du Premier ministre de Centrafrique, Faustin Archange Touadéra, et des représentants du Bureau intégré de l’organisation des Nations unies en Centrafrique (BINUCA) : www.un.org/News/fr-press/docs/2012/SGSM14217.doc.htm
La rencontre de New-York avait pour but essentiel de présenter aux partenaires de la RCA un document global sur la poursuite des opérations de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) des ex-combattants ainsi que des réformes du secteur de sécurité (RSS) : des opérations mises en veilleuse, faute de financement.
Le lendemain, la chef du BINUCA, Margaret Vogt, exhortait la communauté internationale à financer le processus DDR, à soutenir les efforts en cours pour rétablir la stabilité en Centrafrique, affirmant que plus de 19 millions de dollars sont requis pour compléter son processus de DDR : http://www.operationspaix.net/27139-details-actualite-centrafrique.html
Lord’s Resistance Army
Human Rights Watch a produit de nombreux rapports clés (certains en français : www.hrw.org/fr/publications/reports?topic=All&region=91) sur les bouleversements violents de l'Afrique centrale provoqués par l’Armée de résistance du Seigneur (Lord’s Resistance Army, LRA) et son chef Joseph Kony.
Compte tenu de la récente recrudescence des violences, Human Rights Watch se fait le relais d'un appel récent (20/04/2012) à la solidarité avec les populations de l’Afrique centrale lancé par les seize organisations membres de la société civile de la République démocratique du Congo et de la République centrafricaine. Ces populations sont victimes depuis de longues années des exactions de la LRA.
Dans l'appel, il est expliqué la situation et les étapes à suivre pour mettre fin au problème de la LRA.
Ida Sawyer, avocate auprès de Human Rights Watch, commente la campagne américaine "Kony 2012" : www.hrw.org/news/2012/03/14/campaigning-action-joseph-kony-and-lra
L'Africom, les chinois et l'armée ougandaise.
Le journal en ligne All Africa commente la récente capture, en mai 2012, par les forces ougandaises, de l'un des principaux commandants de la LRA, Ceasar Acellam Otto. Celui-ci n'était pas sur la liste des recherchés par la Cour internationale de justice.
Les militaires ougandais sont formés à Stuttgart, quartier général de l'United States Africa Command, l'Africom : www.stripes.com/news/africa/marine-team-giving-specialized-training-to-uganda-forces-1.171670
Dans les archives d'All Africa, on peut lire un article de 2008 consacré à l'Africom, écrit par Daniel Volman, directeur de l'African Security Research Project (concernedafricascholars.org/african-security-research-project/?tag=central-africa), observatoire de la militarisation du continent africain. Y est cité le vice-amiral Moeller déclarant que l'un des principes qui guide les actions de l'Africom est la protection de la route acheminant les matières premières africaines vers le marché global ("the free flow of natural resources from Africa to the global market” ) : allafrica.com/stories/200908140153.html
Nile Bowie, journaliste et photographe indépendant, consacre une synthèse à cette militarisation qui est aussi une réponse à la montée en puissance chinoise sur le continent africain et rappelle les exactions du président et chef des forces armées de l'Ouganda, Yoweri Museveni : www.nilebowie.blogspot.fr/2012/03/africom-report-combating-chinese.html
Postcolonialisme
Les failles de l'universalisme européen, confronté en particulier à son histoire coloniale, ont nourri différents types de critiques de l'Occident. En quoi le courant "postcolonial" apparaît-il original ? Sa constitution d'emblée transnationale et éclectique lui permet d'associer la tradition anti-impérialiste, les nouvelles "subaltern studies" anglo-saxonnes et une lecture de la mondialisation.
L'historien Achille Mbembe, auteur de : "De la postcolonie. Essai sur l'imagination politique dans l'Afrique contemporaine" accorde un entretien à la revue "Esprit", reproduit ici par "Eurozine, magazine culturel européen".

L’Ecoterrorisme débarque en Europe

Par
le 26 Juin 2012
pour http://owni.fr

Aux États-Unis, la législation sur l'écoterrorisme condamne de simples activistes à des peines de prison lourdes souvent plus élevées que pour des meurtriers. Le récent rapport d'Europol et un certain nombre de procès sur le sol européen font craindre des dérives semblables malgré l'absence de législation claire sur le sujet.


Aujourd’hui, aux États-Unis, le simple fait de filmer, de photographier ou de faire un enregistrement dans une ferme ou une entreprise animale pour une utilisation politique peut constituer un délit relevant de l’écoterrorisme.

En 2001, Jeff Luers est condamné à 22 ans de prison  pour avoir brûlé  trois voitures de sport chez un concessionnaire automobile dans le but d’attirer l’attention sur la consommation excessive de pétrole. Il sera relâché au bout de 10 ans.

Mai 2008, Eric McDavid est condamné à 20 ans de prison pour complot visant à saboter les installations fédérales (antennes relais téléphoniques et autres) au nom de l’environnement.
Aucun mort dans ces actions. Les condamnations de ce type se comptent par dizaines. Michael Hough, directeur de la section justice criminelle et sécurité intérieure au FBI estime que les actions d’écoterrorisme ont entraîné plus de 200 millions de dollars de dégâts entre 2003 et 2008. Apparue au Royaume-Uni dans les années 70, la notion d’écoterrorisme est arrivée aux États-Unis dans les années 80. Elle est devenue, en l’espace de deux décennies, une expression utilitaire bâtarde, emblématique de l’Amérique sécuritaire post-11 septembre.

L’expression écoterrorisme était initialement utilisée pour désigner une minorité d’activistes environnementaux et de défense des animaux. Malgré leur caractère non violent revendiqué, ces derniers utilisaient des techniques de protestations potentiellement dangereuses pour la vie humaine: techniques de “tree spiking” pour empêcher les exploitants  de couper les arbres, incendies, bombes artisanales, etc.
Les États-Unis s’attaquent déjà aux activistes des droits des animaux en 1992 par le biais d’un Acte de protection des sociétés animales condamnant les militants à de lourdes amendes. Puis, c’est dans le contexte d’une Amérique meurtrie par les événements des tours jumelles et avec le vote du Patriot act, que l’expression écoterroriste va progressivement se généraliser jusqu’à concerner n’importe quel activiste environnemental causant des dégâts matériels.

En 2002, le FBI envoie un rapport au congrès américain intitulé “La menace de l’écoterrorisme” (The threat of ecoterrorism), stipulant qu’il s’agit de la plus grande menace terroriste aux États-Unis. Il définit l’écoterrorisme comme:
L’utilisation ou la menace d’utilisation de la violence de nature criminelle contre des personnes ou des biens par un groupe environnemental, infra-national pour des raisons politico-environnementales, ou destiné à un public au-delà de la cible visée, souvent de nature symbolique
Le glissement sémantique et symbolique élevant l’attaque contre des biens au rang du terrorisme est définitivement franchi en 2006, lorsque le Congrès américain vote sa première loi sur l’écoterrorisme. Il classifie dès lors certains actes de résistance passive tels que le blocus, la violation de frontières, l’atteinte à la propriété privée ou la libération d’animaux comme des actes “terroristes”, les mettant sur le même plan d’égalité que des attentats à la bombe, des agressions racistes ou encore des tueries à l’arme à feu.


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La loi annonce également que plus les dégâts matériels sont élevés, plus la peine de prison sera lourde. Jusqu’à 5 ans pour moins de 10 000 dollars, jusqu’à 20 ans si les pertes dépassent un million de dollars. Loin de rester lettre morte, les condamnations pour écoterrorisme vont alors tomber en cascade.
Will Potter, journaliste américain indépendant auteur d’un ouvrage consacré à la question, Green is the new red (“Les verts sont les nouveaux rouges”, allusion à l’ex-menace communiste) montre qu’il y a depuis une trentaine d’années un retour progressif de la rhétorique et des enquêtes relatives au terrorisme. C’est ce qu’on appelle désormais communément la “peur verte“.

Si ce type de langage était initialement réservé à des crimes contre des biens ou du harcèlement essentiellement effectués par le Front de libération des animaux et le Front de libération de la planète, cette législation a étendu sa classification du terrorisme.

Loin de n’être qu’une lubie sécuritaire américaine, l’écoterrorisme est devenu un appareil législatif hautement répressif qui semble avoir été repris pour la première fois dans des textes européens en 2003. C’est cependant depuis 2008 qu’Europol, le bureau de police criminelle intergouvernemental consacre une place à l’activisme environnemental dans son rapport sur le terrorisme.

Le terrorisme sauce Europol

 

Le rapport souligne qu’aucune attaque terroriste ou arrestation liée aux droits des animaux n’a été rapportée par les États membres en 2011 mais qu’un grand nombre d’incidents ont été signalés par la France, l’Italie, les Pays Bas, le Royaume-Uni et l’Irlande.


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Une étude scientifique révèle la pollution des rivières par l'industrie pharmaceutique. Démonstration dans le ...


Par ailleurs, une analyse des informations publiques mises à disposition par les États montre qu’un grand nombre d’incidents ne sont jamais signalés à l’Union Européenne.

L’office précise que les activités menées par les extrémistes des droits des animaux et de l’environnement utilisant la violence regroupent aussi bien “des actes de vandalisme de faible niveau (tags, détérioration de serrures, etc.) que des actes de destruction avec usage de matériel incendiaire et dispositifs explosifs improvisés”.

Si l’on en croit le rapport, l’industrie pharmaceutique a rapporté 262 incidents dans le monde en 2011. La majorité des attaques  visaient des laboratoires, des écoles et cliniques procédant à des tests sur les animaux pour des produits alimentaires, cosmétiques ou médicinaux.

Viennent ensuite des sociétés variées liées à ces enjeux : des institutions bancaires qui financent ces recherches, des sociétés qui développent des nanotechnologies, une compagnie aérienne ayant organisé des transports d’animaux entre différents labos, ou encore des fast foods…

En France, le rapport pointe du doigt des protestations contre la construction de deux aéroports qui ont tourné à une escalade de violences causant 8 blessés du côté des forces de l’ordre. Il relate également des protestations contre la construction de la ligne de train à grande vitesse Lyon_Turin. Les analystes avancent par ailleurs que l’utilisation de l’énergie nucléaire reste une question centrale pour les groupes écologistes extrémistes qui continuent les actions traditionnelles contre le transport des déchets radioactifs entre États membres.


Tarnac Production

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Tarnac dossier judiciaire scandaleux, dérive éloquente de l'antiterrorisme à la française. Certes. Mais aussi et surtout ...


Malgré le faible nombre d’incidents majeurs dont le rapport rend compte, c’est bien l’argument économique qui est souligné pour justifier la lutte contre ces groupes ainsi que leur potentiel rapprochement avec des groupes d’extrême gauche. On peut en effet lire que ces incidents causent des millions d’euros de dommage aux compagnies et institutions impliquées dans ces activités. Le rapport précisant que “des individus liés à ces entreprises, ou parfois même des personnes aléatoires sont ciblées comme victimes”
D’après Europol et malgré l’absence  de prototype de groupes ou d’acteurs extrémistes liés à une cause politique environnementale, certaines caractéristiques générales permettent de dégager un “portrait” de l’écoterroriste européen:
La majorité sont relativement jeunes et peuvent être trouvés dans des groupes idéalistes, souvent relativement défavorisés, des jeunes qui ne sont pas d’accord avec certaines tendances à l’oeuvre dans la société et qui, par

Libérer des visons est un acte terroriste

 

Le 22 juin 2011, la police espagnole arrêtait 12 activistes membres des organisations Igualdad animal, Animalequality et Equanimal dans une série de raids simultanément organisés dans différentes régions du pays. Le coup de filet avait été commandité par le juge du tribunal de première instance de Santiago de Compostela, suite à la libération de 20 000 visons d’une ferme d’élevage pour fournir le marché de la fourrure.

Les activistes ont été accusés d’atteinte à l’ordre public, de conspiration et de crime contre l’environnement (on estime alors que relâcher les visons dans la nature cause des dommages à l’environnement).
Dans des déclarations faites à l’agence d’information Europa Press, le 23 Juin, le juge avançait que les actes des militants arrêtés relevaient de “l’écoterrorisme” et non de l’écologie. Il ajoutait qu’ils provoquaient la terreur et que certaines fermes avaient été contraintes de fermer à la suite de ces actions.

D’après les inculpés, la procédure a échappé à de nombreuses règles de droits fondamentaux notamment durant l’investigation. A titre d’exemple, le maintien en détention des militants (plus de 20 jours pour trois d’entre eux) après leur arrestation était anticonstitutionnel.

C’est un cas similaire encore plus grave qui s’est déroulé en Finlande en 2009. En décembre, de nombreux médias finlandais divulguaient des vidéos et des photos prises légalement pendant deux mois par Justice for Animals ,le principal groupe de défense des droits des animaux du pays, lors de visites dans 30 fermes d’élevage porcin.

Les vidéos (voir ci-dessous, attention la vidéo peut choquer) rendent compte de porcs malades, blessés et en piteux état.





Si diverses autorités du pays liées à l’agriculture avaient promis d’enquêter sur ces révélations, l’affaire prit un tournant improbable deux ans plus tard. En octobre 2011, alors que les fermiers étaient mis hors de cause, deux activistes qui avaient pris part au tournage des vidéos étaient inculpés pour 10 cas d’entrave à la paix et 12 cas de diffamation aggravée.

Les accusations ne s’arrêtaient pas là puisque le bureau du procureur réclamait à l’époque une peine de détention ferme pour le premier militant et une condamnation avec sursis pour la deuxième. En outre, on exigeait des deux activistes ainsi que de deux membres d’une association de soutien à l’organisation Oikeutta eläimille, 180 000 euros de dommages et intérêts. Cette association avait eu le malheur de proposer sur son site le lien vers les vidéos filmées dans les fermes, comme la majorité des sites de médias finlandais à l’époque…

Après une forte mobilisation de soutien et une large couverture médiatique, les activistes ont finalement été acquittés.

Incarcérés pour activisme suspect

 

Enfin c’est sans doute l’Autriche qui a connu l’un des pires épisodes en matière de procès écoterroriste.
Malgré sa réputation de pays progressiste en matière de droits des animaux, (voir la loi de 2004 sur le sujet) le pays a connu de 2008 à 2011 une affaire judiciaire visant des activistes environnementaux accusés de “terrorisme”.


Une planète antiterroriste

Une planète antiterroriste

OWNI a développé avec RFI une application qui recense les législations antiterroristes dans le monde. Justice d'exception, ...


En 2007, suite à de nombreux rassemblements et actes de vandalisme sur des magasins de fourrure, deux responsables de la société concernée rencontrent des haut cadres de la police ainsi que le ministre de l’Intérieur. La réunion acte la création d’une unité spéciale d’investigation visant à infiltrer les organisations de défense des animaux pour mieux les connaître.

Durant l’année suivante, les membres de ces organisations sont ainsi espionnés : écoutes téléphoniques, interceptions d’e-mails, traceurs dans leurs voitures, leurs bureaux et jusque dans leur propre domicile. Des agents en civil infiltrent également les ONG pour observer leurs pratiques.

L’affaire prend corps le 21 Mai 2008, lors d’une opération de police organisée à l’échelle nationale. 23 locaux sont perquisitionnés et dix personnes liées à la protection animale (personnes travaillant dans des refuges, enseignants du bien-être animal et organisateurs de campagnes de sensibilisation publiques) sont arrêtées. Les forces de l’ordre défoncent les portes des appartements et locaux visés et rentrent armes au poing.

Les activistes, parmi lesquels figure Martin Balluch, ancien assistant de recherche à l’Université de Cambridge, sont mis en détention provisoire. Quatre d’entre eux y resteront trois mois sans parvenir à savoir précisément les chefs d’accusation pour lesquels ils sont détenus.


Les vilains terroristes se rebellent

Les vilains terroristes se rebellent

Les affaires de Tarnac et d'Adlène Hicheur, ce physicien du Cern accusé d'être un terroriste islamiste, ont un point ...


Il faudra trois ans et deux requêtes rejetées par la police avant que la juge en charge du dossier ne rende publique la non conformité des procédures policières et l’absence de preuves avérées quant à la construction ou le soutien à une organisation criminelle.
La raison pour laquelle les dix activistes ont été inculpés sans preuves réside dans un certain nombre de rapprochements établis entre eux et des coupables non identifiés, suspectés d’avoir commis des dommages matériels, des attaques au gaz et une menace à la bombe.
C’est sur cette base, et par un tour de force juridique, que les membres sont suspectés d’être liés à une organisation criminelle. C’est également par ce biais que des activités qui rentrent normalement dans le cadre d’actions d’ONG légales (filmer les conditions des animaux dans les fermes, organiser des manifestations, conférences et ateliers, stocker des tracts contre la chasse ou discuter des stratégies de campagne de communication) sont devenues des preuves, relevant du terrorisme.


Photo par JDHancok [CC-by]

Coup d’Etat au Paraguay

Pour http://www.monde-diplomatique.fr
Samedi 23 Juin 2012

Le 22 juin, le Sénat paraguayen a destitué le président Fernando Lugo à la suite d’une procédure prévue par la Constitution, mais dont le déroulement s’est avéré plus que litigieux. M. Lugo a néanmoins accepté de se retirer tout en dénonçant un « coup d’Etat » qui « meurtrit le Paraguay et sa démocratie » (1).

Elu en 2008 à la tête d’une large coalition, M. Lugo n’a jamais bénéficié d’une majorité dans les assemblées du pays, son ancien allié, le Parti libéral radical authentique (PLRA, droite), se retournant très vite contre lui. Si, conformément à la Constitution, le Parlement paraguayen a nommé le vice-président Federico Franco (membre du PLRA) au sommet de l’Etat, sa décision a fait l’objet de vives critiques dans la région.

« Voici donc comment on procède désormais pour réaliser un coup d’Etat », a déclaré le ministre des affaires étrangères du Venezuela, M. Nicolas Maduro, le 22 juin. La présidente argentine Cristina Fernández a précisé le même jour que Buenos Aires « n’accepterait pas le coup d’Etat au Paraguay », promettant « des mesures appropriées » du sommet du Marché commun du Sud (Mercosur (2)) de la semaine prochaine (3). Son homologue brésilienne, Mme Dilma Rousseff, a suggéré que le Paraguay pourrait être expulsé du Mercosur et de l’Union des nations sud-américaines (Unasur). Le président équatorien Rafael Correa a, pour sa part, souligné que son gouvernement « ne reconnaîtrait aucun autre président paraguayen que Fernando Lugo » (4). Plus modéré, le président péruvien Ollanta Humala a qualifié la destitution de M. Lugo de « revers pour la démocratie qui oblige nos pays à se montrer vigilants » (5).

Mais, à l’image de l’épisode hondurien de juin 2009, la situation paraguayenne révèle la division de la région. Si une délégation de ministres des affaires étrangères des pays de l’Unasur s’est rendue à Asunción pour tenter de faire respecter l’ordre constitutionnel, ce ne fut qu’après que le Brésil ait « tapé du poing sur la table » pour surmonter la résistance du Chili et de la Colombie, deux pays gouvernés par la droite. Forts de ce soutien implicite, les députés paraguayens ne réservèrent que « silence et indifférence » à la délégation, comme le rapporte M. Maduro (6). Certes, M. Juan Manuel Santos, le président colombien, a regretté le départ de M. Lugo. Il a toutefois indiqué que, selon lui, « d’un point de vue formel, il n’y a pas eu de rupture de l’ordre démocratique » (7).

Venezuela, 2002. Bolivie, 2008. Honduras, 2009. Equateur, 2010. Paraguay, 2012... Avortées ou réussies, les tentatives de coup d’Etat ne sont plus rares en Amérique latine. Les classes dominantes de la région peineraient-elles à accepter la transition démocratique ?

(2) Créé par l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay en 1991.
(4) Ibid.
(6) «  Cancilleres de Unasur no reconocen a Federico Franco como sucesor de Lugo  », América Economía, 22 juin 2012.
(7) «  Santos lamenta “remoción” de Lugo  », ABC Color, 22 juin 2012.

Supprimer la bombe ?

Par Philippe Leymarie
mercredi 27 juin 2012
pour http://blog.mondediplo.net

Tollé et débat aussitôt refermé sur le nucléaire militaire français, après la proposition volontairement provocatrice de l’ancien premier ministre Michel Rocard de « supprimer la force de dissuasion française — 16 milliards d’euros par an qui ne servent absolument à rien ». Il est vrai que le vieux cacique socialiste avait un peu chargé la barque : la « force de frappe », comme on disait au temps du général de Gaulle, engloutit environ 3,4 milliards par an — ce qui est déjà beaucoup trop lourd pour les « abolitionnistes », mais considéré par les défenseurs du statu quo comme raisonnable, pour le prix d’une « assurance-vie ».
En dépit de sa bourde sur les chiffres — il répondait à la volée (sur BFM-TV, le 19 juin 2012) à une question sur les recettes nouvelles pouvant être mobilisées pour ramener le déficit des finances publiques à 3 % du produit intérieur brut (PIB) en 2013 —, Michel Rocard a reçu quelques soutiens :

— « Nous ne pouvons plus asseoir notre défense comme dans les années 1960. on n’a pas changé de doctrine depuis lors, et on a une dissuasion nucléaire en réalité faiblement dissuasive » (Jean-Vincent Placé, président du groupe écologiste au Sénat, Le Parisien, 22 juin 2012) ;
— « Abandonner la dissuasion nucléaire permettrait d’accélérer la sortie du nucléaire civil qui n’est que le prolongement du nucléaire militaire » (Noël Mamère, député EELV, 20 juin 2012) ;
— « La dissuasion nucléaire n’a jamais protégé des groupes terroristes… Ce n’est pas une assurance-vie, mais une assurance-mort… Si la dissuasion nous protège, pourquoi vouloir construire un bouclier ? » (Paul Quilès, ancien ministre de la défense, puis président de la commission de défense à l’Assemblée nationale, sur le site Atlantico, le 22 juin 2012). Le même Paul Quilès dans L’Express, le 4 janvier 2011, avait estimé que « la question de sa pertinence aurait dû se poser dès lors que la confrontation des blocs a pris fin, à partir de la chute du mur de Berlin, en novembre 1989 ».

Destruction ponctuelle 

 

L’ancien premier ministre — fils du physicien Yves Rocard, un des pères de la bombe atomique française — n’en est pas à son coup d’essai à propos de la dissuasion, et ne s’en tient pas aux seuls arguments financiers. En juin 2008, par exemple, il affirmait que « le nucléaire n’est d’aucune utilité devant les menaces d’aujourd’hui : il est clair que la destruction de populations entières n’est pas la bonne réponse », alors qu’il faut plutôt privilégier « la destruction ponctuelle et précise d’installations et d’engins, voire de personnes ».

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« Donner une chance à la paix »
Des écoliers écrivent des prières pour la paix sur des bâtonnets. Mémorial de la paix, Hiroshima, Japan. Photo d’isado
 
Camille Grand, directeur de la Fondation pour la recherche stratégique, regrette que ces propos (de Michel Rocard) « donnent de la crédibilité à des positions qui sont marginales dans la majorité présidentielle ». Ils ont en tout cas été soumis à un feu nourri, et d’abord venant de la gauche :
— La dissuasion est « un élément qui contribue à la paix », confère en outre à la France son statut de grande puissance et justifie son siège de membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU » (le président François Hollande, le 20 juin, depuis le sommet de Rio de Janeiro) ;

— « Renoncer à la dissuasion nucléaire pour des raisons d’économie budgétaire n’est pas aujourd’hui la position de la France » (idem) ;
— « On ne fait pas d’économies sur son assurance vie » (Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense, sur RTL, le 20 juin) ;
— « L’abandon de la dissuasion nucléaire serait une fausse piste, dans un monde aussi instable, s’il n’y a pas un renforcement de l’Europe en ce qui concerne la défense » (Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale) ;
— la dissuasion « permet de prévenir l’irruption des guerres ou d’éviter que des conflits régionaux ne dégénèrent en conflits mondiaux » (Jean-Claude Mallet, conseiller du ministre de la défense).

Modèle britannique 

 

On trouve des réactions de tonalité comparable du côté de la droite :
— « Ce qui fait que la France pèse sur la scène internationale, c’est qu’elle a la force de dissuasion » (Christian Jacob, chef du groupe UMP à l’Assemblée nationale) ;
— « Il y a d’autres façons de trouver des milliards », et « ce serait une très grave erreur stratégique que de baisser la garde de la défense française aujourd’hui », (Alain Juppé, Europe 1) ;
— « Tant que cette menace subsistera, il n’est pas temps d’aller plus loin dans le démantèlement de notre capacité de dissuasion » (Alain Juppé, alors ministre de la défense, dans la revue Défense-IHEDN, 2010).

Les défenseurs de la dissuasion font valoir que son coût (3,4 milliards d’euros en 2012, soit un cinquième du budget d’investissement et d’équipement, ou un dixième du budget global de la défense) n’est pas si élevé. Cette estimation comprend les surcoûts induits par la production, l’entretien et le stockage de 300 têtes nucléaires, des quatre sous-marins lanceurs d’engins (SNLE) de la Force océanique stratégique, et des deux escadrilles des Forces aériennes stratégiques, auxquelles peuvent se joindre les Rafale du porte-avions Charles de Gaulle, quand ce dernier est disponible.

Une dissuasion avec 30 % de dépenses en moins serait à la rigueur concevable sur le plan opérationnel, mais la France rejoindrait alors un modèle de dissuasion de type britannique (30 % moins chère) au prix d’une dépendance à l’égard d’un « parrain » extérieur (dans les vecteurs, la recherche).

Culture de la dissuasion 

 

Culturellement, la gauche est traditionnellement plutôt favorable à un allègement du dispositif de défense : ainsi, Martine Aubry, première secrétaire du PS, a évoqué récemment la possibilité de « réduire l’armée avec l’accord de l’armée » (!). De « grandes consciences » comme Michel Rocard ou Stéphane Hessel ont fait campagne contre la dissuasion, mais n’ont pas entraîné de mouvement significatif. La génération des « quadra » post Est-Ouest, qui arrive aux affaires, semble moins sensibilisée aux questions de défense, et ne possède pas la « culture de la dissuasion » de la génération grandie sous De Gaulle, l’Union soviétique, etc. — ce qui, finalement, pourrait renforcer à terme le courant abolitionniste.

Bruno Tertrais, un connaisseur et défenseur de la dissuasion, considère comme « dommage » que le débat sur le nucléaire militaire ait toujours été « activement découragé par l’exécutif » (Séminaire-sandwich à l’IFRI, 10 mai 2012). Il estime qu’il n’y a pas de décisions urgentes à prendre dans ce domaine, mais qu’au milieu du quinquennat, l’exécutif devra prendre position sur la future génération de la dissuasion, qui devrait voir le jour à l’échéance 2020-30.

A plus court terme, le gouvernement devra cependant décider s’il commande une douzaine d’avions-ravitailleurs de type MRTT, pour remplacer l’actuelle flotte de C-135, à bout de course : la composante aérienne de la dissuasion ne peut se passer de ces « nounous », qui allongent le rayon d’action des appareils. Il reste aussi, côté doctrine, à lever des ambiguïtés sur la nature et le périmètre des « intérêts vitaux » invoqués pour agiter la menace nucléaire (sont-ils étendus aux lignes de ravitaillement, à l’accès aux sources d’énergie, à l’outre-mer, à la base française d’Abou Dhabi, sur le Golfe ?).

Dégâts incommensurables 

 

Le désarmement nucléaire n’en est pas moins un horizon théorique pris en compte par les politiques des deux bords. François Hollande, en marge du sommet Rio+20, a rappelé qu’il s’est « engagé devant les Français pour préserver la dissuasion nucléaire parce que c’est un élément qui contribue à la paix. Il y a des négociations et une discussion sur le désarmement nucléaire, la France doit y prendre toute sa part et nous le ferons ».

Quant à Michel Rocard, il avait cosigné avec Alain Juppé (avec qui il a présidé la commission du Grand emprunt), Alain Richard et le général Norlain, une tribune publiée à l’automne 2009 par le quotidien Le Monde, où il plaidait pour un désarmement nucléaire mondial, en engageant « un processus conduisant de manière planifiée au désarmement complet », en y associant « pleinement les trois puissances nucléaires de fait » [Israël, Inde et Pakistan], en écartant « tout projet de développement d’arme nouvelle », et en prenant « plus d’initiatives et de risques politiques pour surmonter les crises régionales majeures ».
Paul Quilès, dans une note à sa tribune du 4 janvier 2011 dans L’Express, rappelait que la force principale de la dissuasion française consiste en quatre SNLE (sous-marins nucléaires lanceur d’engins). Cette composante océanique permet à la France de frapper en premier un adversaire étatique comme de répondre avec certitude à son attaque. Ces SNLE, en cours de modernisation, seront dotés chacun à l’horizon 2015 de seize nouveaux missiles M51 (d’une portée de 9 000 km) et de nouvelles ogives nucléaires (TNO) d’une puissance de 100 kt. De quoi dissuader tout adversaire situé sur n’importe quel point du globe. Une frappe d’un seul missile (avec 6 ogives au maximum) provoquerait des dégâts incommensurables, si l’on se souvient des 200 000 morts d’Hiroshima consécutifs à l’explosion d’une bombe... de 15 kt. Dans le même tribune, Quilès conteste l’utilité de la composante aérienne de la dissuasion.

Stricte suffisance ? 

 

Sur ce blog, en mars 2011, nous demandions « A quand le débat sur le nucléaire ? ». Les partisans de la dissuasion rappellent qu’il n’y a pas eu de guerre entre grandes puissances depuis soixante-cinq ans : l’arme nucléaire, une sorte d’assurance tous risques, conçue pour ne pas avoir à être utilisée, y a, selon eux, largement contribué. Ils font remarquer que l’arsenal français actuel — qui a été réduit par étapes depuis vingt ans, au point d’être ramené à ce que les spécialistes appellent une « stricte suffisance » — n’est pas surdimensionné : un SNLE en moins, par exemple, et il n’y aura plus la possibilité d’assurer en permanence une patrouille à la mer. D’autant que les 3,5 milliards d’euros annuels qui seraient libérés par une sortie du nucléaire militaire iraient au remboursement de la dette publique, et non à l’équipement des armées.
En janvier dernier, nous rappelions que la France est, avec la Grande-Bretagne (mais cette dernière reste fortement dépendante du cousin américain), le seul pays européen à posséder un arsenal de dissuasion nucléaire. Ce dispositif, qui avait fait ses preuves aux débuts de la Ve République dans un contexte de distance prise avec l’OTAN et de conflit Est-Ouest, donnant à la France les moyens de son autonomie stratégique, doit être réexaminé aujourd’hui, sur :
— son efficacité technique (compte tenu de son échelle actuellement très réduite) ;
— ses justifications stratégiques (en l’absence de son challenger historique, l’ex-Union soviétique) ;
— son coût (qui absorbe en gros un cinquième des crédits d’équipement de la défense).
Les Etats et les opinions européennes ont considéré ce parapluie nucléaire français à la fois comme un fait imposé et comme une prestation gratuite — qui s’ajoute au dispositif de dissuasion de l’OTAN, dans le cadre du grand parrainage américain. Mais son positionnement n’a jamais fait l’objet de concertation internationale.

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