15 avril 2011

ARTE Reportage - Israël , Sécurité nucléaire, un enjeu mondial

http://videos.arte.tv
(France, 2011, 42mn)
ARTE


Israël
Depuis 2010, Israël fait face à déferlement d'immigrants clandestins en provenance d’Afrique. Plus particulièrement des Africains d'Erythrée, du Soudan, du Nigeria ou de Côte d'Ivoire… Rien que le nombre de réfugiés érythréens tournerait autour de 17.000 personnes.
Dans un quartier pauvre du sud de Tel Aviv, le pasteur Jeremiah Dairo, originaire du Nigéria a réussi à créer une petite paroisse dans une ancienne usine. Tous les soirs, il recueille ici 70 à 80 sans papiers, Africains pour la plupart. Sans argent, sans permis de travail, sans assurance. Et aucune chance de faire valoir un quelconque droit d’asile.
En Israël, seul un sans papier sur 100 a l’espoir d’être régularisé. Tous les autres sont considérés comme des intrus. La population est à cran : le racisme est palpable. Les réactions extrêmes aussi. Les citoyens israéliens manifestent une colère proportionnelle à l’arrivée des immigrés. Ici, on veut clairement éviter les mariages entre Africains et femmes juives.
En embuscade, derrière ces citoyens en colère, le parti du Likoud de Benyamin Netanyahou… favorable à la construction de « camps d’internement » supplémentaires. C'est là que les soldats amènent tous ceux qui pénètrent illégalement en territoire israélien. Depuis plus d’un an, plus aucune caméra n’est autorisée à témoigner du quotidien de ces réfugiés politiques dont le nombre s'est multiplié par 10. Le camp est au bord de l'asphyxie.

Sécurité nucléaire, un enjeu mondial
Derrière l’émotion suscitée par l'accident de Fukushima, l'inquiétude sur la sûreté globale des centrales nucléaires du monde entier a rapidement surgi.
Quelle est la réalité du risque nucléaire dans le monde ?
Il existe de réels sujets d’inquiétude, au cœur d’un dispositif pour autant globalement sous contrôle. Quant aux risques en tant que tels, ce ne sont pas forcément ceux brandis par certains militants plus ou moins informés – et qui pourraient être surpris de découvrir les « failles » que nous avons pu déceler. Inversement, certaines menaces évoquées restent parfois fantasmatiques.
Un écheveau que l’équipe d’ARTE Reportage a choisi de démêler, grâce à l'intervention de tous les acteurs de la filière nucléaire. Experts indépendants, militants anti-nucléaires, responsables incontournables, en première ligne en période crise. Mais surtout, des interlocuteurs méconnus, mais qui jouent un rôle central dans la sûreté, telle que l’association WANO, - World Association of Nuclear Operators-, fondée après Tchernobyl, qui mène ses propres investigations en parallèles aux autorités de sûreté nationales, dans le monde entier.
Aux Etats-Unis, depuis des années, des opérateurs américains issus du Nuclear Energy Institute-, relayés par des experts, soulèvent les risques que font encourir des centrales identiques à Fukushima. La centrale de Diablo Canyon, construite sur la côte ouest, tout près de la célèbre et menaçante faille de San Andreas, exposée au double risque sismique et tsunami, présente d’inquiétantes similitudes… Et ce n’est pas la seule.
Qu'en est-il des autres nations, et notamment des pays de l'Est, équipés de vieux réacteurs russes RMBK, les mêmes que ceux de Tchernobyl ? Et que font les nouvelles puissances, comme la Chine et l'Inde ? Enfin, la France et l'Europe sont-elles à l'abri ? Parmi les nombreuses questions posées, celle de la technologie des réacteurs, mais aussi le facteur humain et les failles dans l'organisation, notamment dans l'acheminement des générateurs de secours... Pour se rendre compte de la sûreté au quotidien, notre équipe a pu pénétrer dans la plus grande centrale nucléaire d'Europe, au bord de la Mer du nord, et se rendre compte de la complexité de la gestion d'une telle installation au quotidien.

DIRECT LINK

14 avril 2011

Les gouvernements européens unis contre la société du savoir ?

Par http://www.laquadrature.net

Pour faire entendre votre voix et participer à la campagne sur la consultation IPRED, suivez ce lien.

Avec la révision prochaine de la directive IPRED de 2004 sur l'application des « droits de propriété intellectuelle », l'Union européenne s'apprête à durcir la guerre contre le partage de la culture dans l'environnement numérique. Les États Membres, réunis au Conseil de l'UE, ont créé un groupe de réflexion pour travailler sur la révision de la directive anti-partage de 2004 (IPRED)1, récemment engagée par la Commission. Un document interne datant du 2 février dernier indique clairement que le Conseil se range lui aussi du côté des lobbies des brevets, des marques et du droit d'auteur, qui cherchent à obtenir des mesures encore plus extrêmes face aux contrefaçons en ligne. Si rien n'est fait pour les arrêter, la liberté de communication sur Internet, le droit à la vie privée ainsi que l'accès à la culture seront durablement remis en cause au nom de politiques sans fondement.



Alors que la Commission prépare sa nouvelle offensive contre le partage avec la révision de la directive IPRED et le lancement de la consultation sur le rapport de son application, les États membres de l'UE se mettent également au travail. La présidence du Conseil de l'UE, actuellement assurée par la Hongrie, a envoyé un questionnaire aux États membres pour connaître leur position sur cette révision. La façon dont sont tournées les questions révèle un biais évident en faveur d'une approche encore plus extrême que celle déjà adoptée en 2004, qui est déjà largement critiquée pour ses effets néfastes sur la liberté d'expression, la vie privée, l'accès à la culture et l'innovation. De manière assez choquante, le document soutient qu'il est « plus utile que les discussions restent entre experts, dans la mesure où, les objectifs politiques dans ce domaine étant suffisamment clairs, il n'est pas nécessaire en l'état d'en revenir à des discussions politiques ».

Suite à l'adoption récente du rapport Gallo par le Parlement européen, la Commission et le Conseil poussent clairement en faveur d'un répression accrue, en dépit des nombreuses critiques déjà formulées contre ACTA (qui étend la guerre contre le partage au niveau international). Une nouvelle directive anti-partage pourrait aller bien plus loin que l'ACTA sur plusieurs aspects :

MENACES SUR LA LIBERTÉ D'EXPRESSION ET L'ACCÈS À LA CULTURE EN LIGNE

Le questionnaire demande si l'IPRED devrait inclure de nouvelles dispositions sur l'application de la loi dans le domaine numérique2. Clairement, l'approche privilégiée pourrait être la même que celle défendue par la Commission dans son rapport sur l'application d'IPRED : mettre une pression juridique sur les hébergeurs et les fournisseurs d'accès à Internet (FAI) pour les forcer à contrôler leurs réseaux, par exemple en déployant des dispositifs de filtrage3. Les questions montrent également un intérêt évident à poursuivre les services en ligne qui facilitent les infractions ou les publicitaires qui financent de tels services (moteurs de recherche, des trackers Bittorrent et autres sites Internet diffusant des créations culturelles sans l'autorisation des ayants droit)4. Dans la section sur les intermédiaires, la Présidence demande si l'IPRED doit autoriser les juges à prononcer des mesures préventives concernant les services en ligne et les FAI, y compris avant que l'activité ait été déclarée illégale.5

ATTAQUES SUR LA VIE PRIVÉE

Le document propose que le droit à la vie privée soit affaibli afin de faciliter les poursuites juridiques contre les contrevenants. La Commission avait quant à elle proposé que le soi-disant « droit à l'information » des ayants droit ait prévalence sur la vie privée des individus partageant des œuvres culturelles en ligne6. Et ceci bien que la Cour Européenne de Justice ait jugé que rien dans la loi européenne ne forçait les juges nationaux à révéler aux ayants droits les données personnelles des individus s'adonnant au partage d'œuvres culturelles (voir le jugement Promusicae).

UNE DÉFINITION ÉXAGÉREMENT VASTE DE L'ÉCHELLE COMMERCIALE

De même, alors que la version actuelle de l'IPRED ne prévoit de sanctions que pour les infractions commises à l'échelle commerciale, il semble que le Conseil et la Commission cherchent tous deux à abandonner ce critère pour accroître la répression contre le partage non commercial d'œuvres protégées par le droit d'auteur, des brevets ou des marques.7. L'idée serait de faire en sorte que la définition extrêmement large du critère d'échelle commerciale 8 s'impose à tous les États membres.

UN COUP D'ARRÊT À L'INNOVATION

Les dommages et intérêts dus aux ayants droits pourraient être augmentés dans la prochaine version de l'IPRED, ce qui aurait un effet désastreux sur l'innovation et la créativité. Renforcer les dommages et intérêts permettrait aux puissants ayants droits de menacer de poursuites les personnes qui utilisent les œuvres sous copyright ou les inventions brevetées. En effet, des dommages et intérêts importants impliquent des coûts juridiques élevés, et donc un risque accru pour l'innovation et la culture libre9.
Il sera intéressant de lire la réponse des États membres, afin de voir s'ils soutiennent ces politiques d'un autre âge qui entravent la société de la connaissance. Juste au moment où des alternatives constructives reçoivent un écho grandissant dans l'Union européenne, il est à espérer que les politiques de l'UE ne seront pas aussi aveugles que lors des premières phases du débat sur la révision de l'IPRED. Alors que se déroule la campagne de lutte contre la ratification de l'ACTA, les citoyens européens et les ONG doivent dénoncer dès à présent cette dangereuse dérive des pouvoirs publics européens. Contactez vos représentants nationaux et européens, bloguez, tweetez et faites entendre votre voix dans ce débat crucial.

Pour plus d'information, voir notre article (en anglais) sur l'historique de la consultation et RÉPONDEZ-Y !
  1. 1. « Intellectual Property Rights Enforcement Directive »
  2. 2. Traduction non officielle: 1.1. Considérez-vous que les violations au Droit de Propriété Intellectuelle sur Internet puissent poser un problème que l'actuelle « boîte à outils » de la Directive 2004/48/EC (directive d'application) ne soit pas entièrement capable de gérer ?
  3. 3. 1.3. Y a-t-il un besoin d'établir des règles concernant la responsabilité des fournisseurs de service en ligne (et les limites à celle-ci) dans la directive d'application au-delà de celles existant déjà dans la directive 2000/31/EC (Directive sur le commerce électronique) ? Si oui, y a-t-il besoin de définir le terme « fournisseur de service en ligne » dans le cadre légal de la propriété intellectuelle ?
  4. 4. 1.5. Prenant en compte la jurisprudence de la Cour Européenne de Justice, y a-t-il besoin d'amender le cadre légal existant en rapport avec la responsabilité ou les obligations légales des fournisseurs de service en ligne (y compris les moteurs de recherche et les plateformes de vente en ligne) dont les services sont utilisés directement dans le cadre d'activités contrevenantes (mais pas nécessairement à échelle commerciale) ? Si oui, quel outil légal devrait être modifié (la directive sur le commerce électronique, la directive d'application ou la directive sur les marques ?) 1.6. En cas de contrefaçon en ligne, votre loi prévoit-elle la possibilité de prendre des mesures à l'encontre des sites web facilitant de telles contrefaçons ou à l'encontre des annonceurs finançant de tels sites web ? La loi prévoit-elle des mesures juridiques spécifiques contre le partage de fichiers en P2P ? Est-il nécessaire d'inclure de telles mesures dans la directive d'application ?
  5. 5. Elle demande si les injonctions préliminaires doivent être faites à l'encontre des intermédiaires. Les injonctions préliminaires sont prononcées à l'occasion d'un procès pour maintenir le statu quo ou préserver l'objet du contentieux jusqu'à l'issue du procès.
  6. 6. À ce sujet, le Conseil pose les questions suivantes : 5.1. Y a-t-il des difficultés à appliquer les mesures de protection de la PI (en particulier les règles sur le droit à l'information) en accord avec les règles de protection des données ou du droit à la vie privée dans votre pays ? 5.2. Quelles sont les limites au droit à l'information dans votre pays, à la lumière des questions de vie privée ? Y a-t-il besoin d'amender la Directive d'application (ou d'autres instruments de la justice de l'UE) dans le but d'arranger ces conflits ?
  7. 7. 6.2. La définition d' « échelle commerciale » est-elle encore appropriée dans le CR 14 de la Directive d'application ? Y a-t-il même besoin d'une définition, et si oui, devrait-elle être déplacée aux articles de la directive ? Le lien entre le besoin d'échelle commerciale et le droit à l'information devrait-il rester intact ? 6.3. Le critère d' « échelle commerciale » (cf. CR 14 de la directive d'application) s'applique à un nombre limité de cas spécifiques : la communication de documents bancaires ou commerciaux [Article 6(2)], le droit à l'information à travers des intermédiaires [Article 8(1)], la confiscation de biens mobiliers et immobiliers, le blocage de comptes en banque comme mesure de précaution [Article 9(2)]. Pour chacune des trois situation ci-dessus, considérez-vous que les critères d'échelle commerciale sont nécessaires et utiles ? Quels risques voyez-vous dans le cas où ces critères seraient abolis ?
    6.4. Si vous avez soumis le droit à l'information au critère de l'échelle commerciale, comment allez-vous gérer le problème des professionnels du droit, qui ont besoin d'informations complémentaires de la part d'un intermédiaire, afin d'être capables de déterminer si une infraction a été commise à une échelle commerciale ?
  8. 8. Voir le considérant 14 de l'IPRED : Les actes perpétrés à une échelle commerciale sont ceux qui sont perpétrés dans l'intention d'un avantage commercial direct ou indirect ; ceci exclurait normalement les actes perpétrés de bonne foi par les consommateurs finaux
  9. 9. 7.1 Voyez-vous une déficience dans l'attribution de dommages et intérêts, i.e. dans la compensation des ayants droit pour les dommages subis (préjudice moral et manque à gagner compris) ? Cela aiderait-il si le recouvrement d'un enrichissement injuste était ordonné en tant que sanction objective (i.e. sans dépendre de la culpabilité de l'individu en infraction), ou l'enrichissement injuste de l'individu en infraction ainsi que les autres conséquences économiques devraient-ils avoir un plus grand rôle dans le calcul des dommages et intérêts ?

 (CC)BySa

Vérité, propagande et manipulation médiatique

Par Mondialisation.ca
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Les voix et les sources d’information honnêtes et indépendantes n’ont jamais eu autant d’importance. En tant que société, nous sommes inondés, submergés par un flot d’informations provenant d’une vaste panoplie de sources, lesquelles servent toutefois généralement de puissants intérêts, ainsi que les individus qui les possèdent. Les principales sources d’information, destinées à la consommation publique ou officielle, comprennent les médias dominants, les médias alternatifs, les universités et les boîtes de réflexion (think tanks).

Dans les médias dominants, la manipulation et la partialité qui leur sont inhérentes sont davantage évidentes. Ces médias appartiennent à de grandes multinationales et sont liés à une pléthore d’autres grandes entreprises mondiales et aux intérêts des élites par le biais de leurs conseils d’administration. Celui de Time Warner constitue un exemple de ces relations.
Time Warner possède Time Magazine, HBO, Warner Bros. et CNN, parmi tant d’autres. Le conseil d’administration comprend des personnes autrefois ou actuellement affiliées entre autres au Council on Foreign Relations, au FMI, au Rockefeller Brothers Fund, à Warburg Pincus, Phillip Morris et AMR Corporation.

Les deux sources d’information les plus « estimées » aux États-Unis sont le New York Times, (surnommé le « journal officiel ») et le Washington Post. Au conseil d’administration du
New York Times se trouvent des gens qui sont ou ont été associés à Schering-Plough International (pharmaceutique), à la John D. and Catherine T. MacArthur Foundation, à Chevron Corporation, Wesco Financial Corporation, Kohlberg & Company, The Charles Schwab Corporation, eBay Inc., Xerox, IBM, Ford Motor Company, Eli Lilly & Company et d’autres encore. Il ne s'agit guère d'un bastion d’impartialité.

L’on pourrait dire la même chose du
Washington Post, dont le conseil d’administration comprend Lee Bollinger, le président de l’Université Columbia et de la Federal Reserve Bank de New York; Warren Buffett, investisseur milliardaire, président et PDG de Berkshire Hathaway; ainsi que des personnes liées (actuellement ou autrefois) entre autres à la Coca-Cola Company, l’Université de New York, la Conservation International, au Council on Foreign Relations, à Xerox, Catalyst, Johnson & Johnson, Target Corporation, RAND Corporation, General Motors et au Business Council.
Il est également important d’aborder l’alliance, fréquemment clandestine, entre les médias dominants et le gouvernement étasunien. Carl Bernstein, l’un des deux reporters du Washington Post ayant couvert le scandale du Watergate, a révélé que plus de 400 journalistes étasuniens avaient « effectué des missions pour la Central Intelligence Agency [CIA] ». Fait intéressant, « l’emploi de journalistes fut l’un des moyens les plus productifs employés par la CIA pour la collecte de renseignements ». Parmi les organisations ayant coopéré avec la CIA figuraient « l’American Broadcasting Company, la National Broadcasting Company, Associated Press, United Press International, Reuters, Hearst Newspapers, Scripps-Howard, le magazine Newsweek, le Mutual Broadcasting System, le Miami Herald et les anciens Saturday Evening Post et New York Herald-Tribune ».
Selon des représentants de la CIA, les associations avec le New York Times, CBS et Time Inc ont été les plus précieuses. La CIA a même dirigé un programme d’entraînement « pour apprendre à ses agents comment être journaliste ». Ceux-ci étaient ensuite « placés dans d’importantes organisations médiatiques avec l’aide de leurs administrations. Durant les décennies suivantes, ce genre de relation a subsisté, quoique de manière plus clandestine et plus discrète. Par exemple, en 2000 on a révélé que durant le bombardement de l’OTAN au Kosovo, « plusieurs officiers de l'Armée des États-Unis membres du 4th Psychological Operations (PSYOPS) Group (Groupe des opérations psychologiques (OPSPSY)) à Fort Bragg ont travaillé dans le département des nouvelles au siège de CNN à Atlanta ». Le même groupe a « placé des articles appuyant les politiques de l’administration Reagan en Amérique centrale dans les médias étasuniens ». Le Miami Herald a décrit cela comme « une vaste opération de guerre psychologique semblable à celles effectuées par l’armée pour influencer une population en territoire ennemi ». Ces officiers militaires d’OPSPSY ont travaillé simultanément à la National Public Radio (NPR). Par ailleurs, l’Armée étasunienne a entretenu des liens étroits avec CNN.
En 2008, on rapportait que le Pentagone a dirigé une importante campagne de propagande en employant des généraux à la retraite et d’anciens représentants du Pentagone pour présenter une bonne image des politiques du gouvernement en temps de guerre. Le programme a débuté avant que la guerre ne commence en Irak en 2003 et s’est poursuivi jusqu’en 2009. Ces officiels, présentés comme des des « analystes militaires », ressortent des points de discussion gouvernementaux et, souvent, siègent aux conseils d’administration des entrepreneurs militaires. Par conséquent, ils ont un intérêt particulier dans les sujets qu’ils sont invités à « analyser ».
Les grandes fondations philanthropiques aux États-Unis ont pour leur part exploité couramment leur abondante richesse afin d’utiliser les voix des dissidents et des mouvements de résistance dans des réseaux sécuritaires pour les gens au pouvoir. Comme l’a déjà dit McGeorge Bundy, ancien président de la Ford Foundation : « Tout ce que fait la fondation est de rendre le monde sécuritaire pour le capitalisme. »
Par exemple, les fondations Rockefeller, Ford et John D. and Catherine T. MacArthur fournissent un immense soutien financier et organisationnel aux organisations non gouvernementales. De plus, les médias alternatifs sont souvent financés par ces mêmes fondations, ce qui a pour effet d’influencer l’orientation de la couverture médiatique, ainsi que de supprimer l’analyse critique.
Cela nous amène au Centre de recherche sur la mondialisation (CRM) et au site web Mondialisation.ca

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Ce texte a été écrit par Andrew Gavin Marshall, chercheur associé au Centre de recherche sur la Mondialisation (CRM)

Sénégal : Mouvement “Y’en a marre” : du web au palais présidentiel

Mexique: Une marche contre la violence ou contre le Gouvernement ?

12 avril 2011

Conservation des données sur Internet : l'Asic se fâche

par Pierrick Aubert
pour http://www.zdnet.fr

 Les grands noms de l’Internet s’associent derrière l’Asic pour demander l’annulation du décret qui impose aux sites web, aux réseaux sociaux, aux gestionnaires de boîtes mail de conserver un an durant les données de leurs utilisateurs.
 
Les membres de l'Association des Services Internet Communautaires (ASIC) déposeront ce mercredi, 6 avril, un recours en annulation devant le Conseil d'Etat.
Les acteurs de l'internet contestent massivement un décret paru au journal officiel le 1er mars dernier, visant à obliger les sites à conserver pendant un an: "les nom et prénoms" de leurs clients, "les adresses postales associées", "les pseudonymes utilisés", "les adresses de courrier électronique ou de compte associées", "les numéros de téléphone" ou encore "le mot de passe ainsi que les données permettant de le vérifier ou de le modifier". 

L'Asic veut se faire entendre. Lors d'une conférence de presse, son secrétaire général, Benoit Tabaka (également Directeur des affaires juridiques et réglementaires de PriceMinister), a déclaré engager « un recours devant le Conseil d'Etat contre le décret de conservation des données de connexion ».
Ce sont donc Facebook, Google, Dailymotion, Priceminister ou encore eBay qui s'expriment à travers ce lobby regroupant plus d'une vingtaine de sociétés présentes sur le réseau internet français. La procédure d'annulation réclamée par l'Asic pourrait prendre entre neuf mois et un an.

Durée de conservation trop longue

Depuis 2004, la loi pour la confiance dans l'économie numérique (LCEN) impose la sauvegarde des données d'identification des créateurs de contenus. Mais avec ce décret, l'Etat français fixe la durée de conservation des données à un an.
La loi précise que ces informations « peuvent leur être réclamées dans le cadre d'enquêtes de la police, de la gendarmerie, de la répression des fraudes, de la douane, du fisc ou encore de l'Urssaf ».

La décision irrite et provoque l'indignation des acteurs du net français. L'application de ce décret réclame d'après eux d'importants moyens, alors qu'en contrepartie aucune compensation financière n'est prévue.

Défense de la vie privée

Au-delà des raisons économiques, il est également question d'éthique. Le principe du mot de passe est censé verrouiller les contenus que l'on veut protéger. Or, en ayant accès à ce type de données personnelles, l'Asic estime qu'il y a atteinte au respect de la vie privée.

"C'est une mesure qui nous choque, cette obligation de conservation des mots de passe et leur transmission aux services de police", explique Benoit Tabaka. L'association se pose en chevalier blanc et prend donc la défense des internautes en précisant que le suivi à la trace comporte des risques.

Pour appuyer son recours devant le Conseil d'Etat, l'Asic reproche l'absence de consultation préalable de la Commission Européenne. De plus, l'association met en lumière un point potentiellement abusif, stipulant « qu'à chaque fois qu'une donnée est modifiée, cela prolonge d'un an la durée de sa conservation »

Écrire un email, un commentaire, un article, télécharger une photo, une vidéo, saisir une recherche par mots-clés... autant d'informations que les acteurs du Net ne veulent pas voir être enregistrées « ad vitam aeternam ».

Le Dessous Des Cartes - Qui contrôle le commerce international ?

 http://www.arte.tv/fr/Comprendre-le-monde/le-dessous-des-cartes
(France, 2010, 12mn)
ARTE F


Aujourd’hui deuxième volet, consacré aux institutions de l’économie internationale, je me suis installé au palais Brongniart, l’ancienne bourse de Paris.
Et aujourd’hui, je vais vous parler de l’OMC pour tenter de comprendre comment fonctionne l’Organisation Mondiale du Commerce.


  • Les 153 États membres début 2011
  • Le GATT en 1948
  • Du GATT à l’OMC en 1994
  • Le budget de l’OMC
  • L’Union européenne au sein de l’OMC
  • Les principales zones de libre-échange
  • L’Organe de Règlement des Différends
  • Les cours des céréales entre 2000 et 2010
  • Les émeutes de la faim en 2008
  • Le « cycle de Doha » : Etats-Unis et Union européenne
  • Le groupe de Cairns
  • Les Etats favorables au plafonnement des droits de douane
  • Le G90

Les 153 États membres début 2011

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Les 153 États membres début 2011
On voit sur cette carte du monde, les États membres de l’OMC début 2011, soit 153 pays.
La fonction première de cette organisation internationale qui siège à Genève, est à la fois de faciliter le commerce entre les pays, et de le réguler. Et comme aujourd’hui, environ 90 % des flux commerciaux mondiaux se font entre les États membres de cette organisation, on mesure à quel point l’OMC est un acteur international important.

Voilà, on mesure bien l’importance du rôle de l’OMC, la complexité des négociations qui sont des révélateurs de l’importance des enjeux et, finalement ce cycle de Doha a bien mis en lumière les tensions, les oppositions entre États sur ces questions agricoles.
Une date limite a été fixée à 2013 par l’OMC pour la suppression des subventions aux exportations agricoles, mais rien ne dit que cette date pourra être respectée, car on sait, l’OMC est parfois très critiquée.
Car de fait, tout n’est pas commercialisable, tout n’est pas libéralisable, certains services ne le sont pas et certains biens, qui sont des richesses culturelles ne doivent pas l’être.


L’Allemagne renonce au filtrage Internet des contenus pédopornographiques

par La rédaction
pour http://www.zdnet.fr

Malgré son adoption en 2009 par le Parlement, l’Allemagne a finalement décidé d’enterrer le filtrage des sites Internet dans le cadre de la lutte contre la pédopornographie, la suppression à la source étant considérée comme plus efficace et sans risque de censure ou de surblocage.
 
Selon la presse allemande, le gouvernement d'Angela Merkel a finalement renoncé à appliquer une loi votée en 2009 et prévoyant des mesures de filtrage des sites Internet dans le cadre de la lutte contre la pédopornographie.

Pendant plus d'un an, suppression à la source et filtrage ont été expérimentés. La coalition au pouvoir considère la suppression des contenus à la source comme plus efficace. Selon le site Deutsche Welle, le gouvernement a également tenu compte des risques de censure.

L'Allemagne rejoint les Pays-Bas

Comme le rappelle Numérama, l'Allemagne a été précédée par les Pays-Bas, autre pays à avoir abandonné le filtrage. Ce nouveau revirement pourrait peser sur les discussions à l'échelon européen où un projet de directive instaurant un blocage des sites doit être examiné en 2011.
En novembre 2010, le comité Libertés civiles de l'Europe émettait déjà des doutes quant à l'efficacité d'une telle mesure, purement cosmétique selon le membre et eurodéputé britannique Andrew Brons.

Aucun audit n'est prévu en France pour évaluer l'efficacité du filtrage

Plusieurs associations et acteurs de l'Internet, parmi lesquels les FAI, ont mis en garde les gouvernements sur les risques et les effets du filtrage, défendant les actions à la source. Un message qui n'a pas été entendu en France où la Loppsi 2 a été adoptée et promulguée le 15 mars.
Contrairement à l'Allemagne, le législateur et le gouvernement n'ont pas prévu de bilan d'étape du filtrage. Alors ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux s'était opposé durant les débats à l'Assemblée à ce que soit prévu par la loi un audit à deux échéances (un an et deux ans).
Il avait également bloqué la « mise en place d'un droit d'accès indirect de la CNIL afin de permettre aux responsables de sites placés sur la liste noire de disposer d'une voie de recours. » Quant à la liste noire des sites filtrés par décision administrative, elle sera tenue secrète.

Une députée pro-Internet civilisé veut sanctionner plus sévèrement les attaques informatiques

Par Christophe Auffray
pour http://www.zdnet.fr

Muriel Marland-Militello veut "construire un monde numérique plus civilisé" en durcissant les sanctions prévues par le code pénal en cas d’attaque informatique, voire en suspendant l'abonnement Internet. Une opération d’intimidation dirigée contre les Anonymous et/ou contre les cybercriminels ?
 
Avec Franck Riester, député et membre de la Hadopi, Muriel Marland-Militello, elle aussi député de la majorité UMP, est une fervente partisane de l'Internet civilisé. L'élue des Alpes-Maritimes a déjà à plusieurs reprises fait usage de ce concept cher au président de la république.
Muriel Marland-Militello compte cette fois donner plus de corps à cette notion souvent abstraite en déposant une proposition de loi. La finalité : lutter contre les attaques informatiques en durcissant les sanctions existantes.

Doubler les sanctions lors d'attaques contre des institutions publiques
 
Selon la députée, cette nouvelle loi sécuritaire, après la Loppsi 2 votée en mars, doit permettre de « construire un monde numérique plus civilisé, et donc plus fort, ce que souhaite notre Président de la République Nicolas Sarkozy. »
Pour ériger cet Internet civilisé, l'élue propose donc de durcir et compléter le volet répressif de la législation française. Sont plus particulièrement visés, les auteurs d'attaques informatiques (intrusion, déni de service, défacement ?) contre des systèmes appartenant « à des institutions publiques ou à des personnes investies d'une mission de service public. »
Pour Muriel Marland-Militello, ces atteintes constitueraient « des agressions contre notre République et contre nos concitoyens. » En conséquence, elle prône le doublement des sanctions prévues par le code pénal.
Dans le cas d'intrusion informatique avec dommages, c'est l'article 323 du code pénal qui s'applique. « Lorsqu'il en résulte soit la suppression ou la modification de données contenues dans le système, soit une altération du fonctionnement de ce système, la peine est de deux ans d'emprisonnement et de 30.000 euros d'amende. »

Des coupures d'Internet pour sanctionner les auteurs

Le fait d'entraver ou de fausser le fonctionnement d'un système de traitement automatisé de données expose l'auteur des faits à une peine de trois ans de prison et de 45.000 euros d'amende. La sanction pourrait donc s'avérer lourde, en particulier par exemple pour des opérations telles que celles lancées par les Anonymous (dont les membres sont souvent mineurs).
Même si la députée UMP ne le précise pas, il est probable que sa proposition de loi soit en partie une réaction à la médiatisation des dénis de service orchestrés, sans secret, par les Anonymous.
Toutefois, ce sont principalement des sociétés privées qui ont été visées, dont le lobby américain du disque, la RIAA. Par ailleurs, les cas restent rares en France et ne légitiment probablement pas une nouvelle loi. D'après la division de lutte contre la cybercriminalité de la gendarmerie, une seule interpellation d'un membre des Anonymous a été réalisée en France.
« Les attaques des Anonymous en France ne sont pas un gros problème. Cela fait surtout du bruit. En décembre cependant, ils ont opéré des attaques depuis des serveurs hébergés en France [...] Dans le cas des attaques contre Bank of America fin décembre, nous avons ainsi déconnecté le serveur coordonnant l'attaque » confie un officier de la division.

Pour punir, il faut déjà appréhender les attaquants, souvent à l'étranger

Autre réponse à ces infractions proposée par Muriel Marland-Militello : offrir aux juges une nouvelle sanction : la suspension de l'abonnement Internet, « outil dont il dispose déjà, grâce aux lois HADOPI, en matière de lutte contre le piratage d'oeuvres culturelles » ajoute-t-elle.
Si cette sanction n'est pas inscrite dans la loi, elle a néanmoins déjà été prononcée en France dans certaines affaires. Ce fut notamment le cas en 2003. Un jeune pirate de 17 ans baptisé DkD, interpellé pour le défacement de sites gouvernementaux, s'était vu interdire de surfer sur Internet.
Les intrusions informatiques sophistiquées, comme par exemple celle conduite contre le ministère des finances, tomberaient elles aussi sous le coup de cette loi durcie. Toutefois l'application de la sanction se heurte à une difficulté majeure : identifier et appréhender les auteurs, notamment lorsque les attaques sont lancées depuis l'étranger, par exemple la Chine...

11 avril 2011

Ma Vie A poil sur le Web (Documentaire)

Documentaire d’Yves Eudes
Canal+ , 2010

PERMALINK
Crédits photo:  Clavier d'ordinateur (Flickr/Zigazou76)

Vidéos, blagues foireuses ou positionnement politique : les traces que nous laissons ne sont pas sans conséquences. Nuancé, Ma vie à poil sur le web en fait la démonstration.

Eric Schmidt, le pdg de Google, l’annonçait il y a quelques semaines : les gens devront bientôt changer de nom s’ils veulent, une fois adultes, échapper aux traces peu glorieuses qu’ils auront laissées sur les réseaux sociaux à l’adolescence. Ce n’était qu’une boutade, mais cela mérite pourtant réflexion.
Photos de beuverie sur Flickr, blog sarcastique sur ses profs, statuts irrévérencieux sur Facebook… Sur le net, ces amusements bon enfant sont indélébiles et peuvent suivre leur auteur toute sa vie. Dans son documentaire Ma vie à poil sur le net, le grand reporter du Monde Yves Eudes enquête sur le sujet et démarre avec des images qui font directement écho aux propos d’Eric Schmidt. Face à un public de jeunes, Barack Obama donne son premier conseil pour devenir président des Etats-Unis :
“Faites très attention à ce que vous publiez sur Facebook. Nous sommes à l’ère de YouTube, et tout ce que vous y mettez pourra être retrouvé un jour.”
Régulièrement reviennent dans l’actualité des cas de personnes dont la réputation a été brisée par des informations fausses ou obsolètes diffusées sur le net, ou de salariés licenciés à cause de propos tenus sur Facebook. Yves Eudes est parti à la rencontre de certaines d’entre elles, comme cette femme accusée d’abus de biens sociaux puis innocentée mais dont le web ne retient que l’accusation et qui depuis n’arrive pas à retrouver de travail.
Il a aussi interviewé un militant d’extrême gauche viré de son poste de surveillant de lycée pour avoir publié des vidéos humoristiques, et idéologiques, sur Dailymotion, ou encore un salarié licencié car son employeur l’a vu sur Facebook organisant un festival alors qu’il était en congé pour dépression.
Une chasseuse de têtes explique que les demandeurs d’emploi doivent se méfier : les recruteurs se servent des réseaux sociaux pour vérifier les profils et les capacités des candidats. Un récent sondage de Careerbuilder.com le confirme, puisque près de 35 % des employeurs auraient déjà refusé des candidats après avoir vu leur profil sur les réseaux sociaux.
Ma vie à poil sur le web s’abstient de jugements hâtifs ou de conclusions catastrophistes. Et même si ce n’est pas clairement dit, il ressort en filigrane de ces témoignages que ces personnes sont au moins autant victimes de la mémoire des réseaux sociaux que des préjugés et de l’étroitesse d’esprit de leurs interlocuteurs.
Yves Eudes s’est également interrogé sur la façon d’effacer ses traces sur le web et de se protéger. Il a rendu visite à de récentes start-up qui se chargent de refaire une virginité à leurs clients, comme ReputationDefender, un service qui coûte cher et qui n’est pas efficace à 100 %. Il a aussi rencontré les hackers de la communauté Tor, qui développe un réseau permettant de surfer anonymement, ce qui requiert cependant un minimum de compétences technologiques.
Pourtant, les blogueurs ou utilisateurs de services géolocalisés interrogés par Yves Eudes avouent être prêts à voir un jour ressurgir leur passé. Ils sont conscients (vraiment ?) des dangers mais sont prêts à en prendre le risque, préférant profiter de la liberté qu’offre le web et clamant leur refus de l’autocensure. “Je n’ai rien à cacher”, résume un jeune adepte de la communauté géolocalisée Aka Aki.
En France, Nathalie Kosciusko-Morizet a lancé en avril une consultation publique sur le droit à l’oubli et entend établir très prochainement une charte sur le sujet. Mais, comme conclut brutalement un hacker du Chaos Computer Club berlinois,
“la loi ne peut protéger les gens contre leur propre stupidité que jusqu’à un certain point”.

Vers l’eau technologique ?

Par Riccardo Petrella
pour http://blog.mondediplo.net

Du concept de gestion intégrée des ressources en eau à celui de rareté, puis à l’affirmation que le salut réside dans « l’eau technologique », les tenants de la marchandisation de ce bien commun essentiel livrent depuis trente ans une bataille idéologique. Avec succès, puisque leurs thèses font désormais figure de doxa pour tous les pouvoirs en place. Pourtant, elles ne résistent pas à l’épreuve des faits.
On veut nous faire croire que l’eau n’est plus ce qu’elle est. La rupture a commencé autour de 1992. Pour la première fois, les pouvoirs économiques et politiques des « pays du Nord » ont affirmé — et fait admettre par la communauté internationale — que l’eau devait être considérée essentiellement comme un « bien économique » d’après les principes de l’économie capitaliste de marché [1].

Sur cette base, la Banque mondiale — l’un des inspirateurs et promoteurs de ce changement — a élaboré et imposé à travers le monde, à partir de 1993, le modèle qui devait permettre, selon elle, de « gérer » de manière optimale les ressources hydriques de la planète. Référence est faite à la Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) [2] dont le postulat fondateur est la fixation d’un prix basé sur la « récupération des coûts totaux » (full cost recovery principle) — y compris la rémunération du capital investi, assurant ainsi aux investisseurs un rendement financier raisonnable.

Sous l’impulsion notamment du Partenariat mondial de l’eau (Global Water Partnership, GWP), les principes de la GIRE sont devenus la ligne directrice de la plupart des gouvernements des cinq continents [3]. De nombreux syndicats du « Nord » ne s’y sont pas opposés. Le monde académique, en général, s’est aligné. Ainsi, la « récupération des coûts totaux » a été adoptée par toutes les agences spécialisées de l’ONU. Il est l’épine dorsale de la Directive cadre européenne sur l’eau (DCE) de l’an 2000. Au dire des auteurs, il a également inspiré la première « grande » loi sur l’eau italienne, la loi « Galli » de 1994.

L’argument-clé, qui a contribué à rendre la rupture crédible et justifiée — alors qu’elle ne l’était pas —, a été la raréfaction croissante de l’eau de qualité destinée à la consommation humaine. Ces groupes ont fait croire que les phénomènes de raréfaction étaient inévitables car dus à l’augmentation de la population mondiale et au développement économique permanent, nécessitant de plus en plus d’eau. Or les principales causes de la raréfaction qualitative de l’eau — qui est réelle — sont réparables et réversibles, car liées aux mauvais usages de l’eau (prélèvements non respectueux du taux naturel de renouvellement des corps hydriques, contaminations massives et pollutions dévastatrices des eaux, absence et/ou faiblesse des règles de gestion partagée et solidaire des eaux, notamment transnationales…).

Manipulant les faits, les groupes dominants ont imposé l’idée que la crise mondiale de l’eau est essentiellement une crise de rareté ; que cette rareté va rester, voire augmenter à l’avenir à cause du changement climatique et que, par conséquent, la gestion de l’eau se doit d’être une gestion efficace d’une ressource économique rare, de plus en plus stratégiquement importante pour la sécurité économique de chaque pays.
Cette thèse n’est pas l’apanage exclusif des grandes entreprises multinationales privées de l’eau et des grandes organisations internationales publiques [4]. Elle est clairement le support central de la politique de l’eau de la Commission européenne [5].

En vogue auprès des classes dirigeantes depuis désormais plus de vingt ans, ces choix idéologiques ont contribué à forger et à diffuser d’autres « thèses sur l’eau » dont le pouvoir d’influence sur l’opinion publique est grandissant.

Trois d’entre elles méritent d’être combattues avec force et persévérance.

Eau et valeur économique 

 

La première porte sur la nécessité d’attribuer une valeur économique à l’eau. Valuing water est l’une des prescriptions ayant un potentiel de rupture idéologique (politique, culturelle, sociale et humaine) des plus « puissants » pour l’avenir des sociétés humaines et pour la vie sur la planète.

Définir et mesurer la valeur de l’eau est le cheval de bataille préféré de tous ceux qui pensent l’eau et sa gestion en termes de « bien économique » [6]. Ils disent qu’en l’absence de cette « monétisation » de l’eau, les capitaux privés du monde entier ne seront jamais suffisamment intéressés à investir les gigantesques sommes d’argent (plusieurs dizaines de milliers de milliards d’euros au cours des trente prochaines années)  [7] nécessaires pour lutter contre la rareté et les effets du changement climatique sur l’eau.
Valuing water signifie surtout que la rentabilité des biens et services des activités hydriques, déterminée par les transactions financières sur ces biens et services en fonction de leurs « prix mondiaux » (le plus souvent sujets aux mouvements spéculatifs), établira la valeur de l’eau. Celle-ci, donc, variera dans le temps et dans l’espace en fonction de la contribution des entreprises gestionnaires de l’eau à la création de valeur pour les détenteurs et propriétaires des capitaux investis.

L’intérêt pour cette prescription est lié au fait que si la gestion optimale intégrée passe par un prix de l’eau reflétant les coûts réels, il devient indispensable d’appliquer au cycle économique de l’eau et à chacune des fonctions du cycle le calcul de la « chaîne de la valeur » typique de l’économie capitaliste de marché.
Cela permettrait, au dire des groupes dominants, de bien mesurer la contribution de chaque fonction à la création de valeur pour le capital et décider si, quand et sur quelles bases, il est préférable de segmenter ou spécialiser la gestion des différentes fonctions, une tendance aujourd’hui manifeste.
Ceci ne signifie pas la dispersion des entreprises. Au contraire, segmentation et spécialisation ne doivent pas empêcher l’intégration des fonctions dans le cadre de la formation de grands groupes industriels et financiers « multi-utilities » multinationaux actifs sur les marchés boursiers.

Emblématique à cet égard est le cas des grands groupes français Veolia et Suez dont le secteur de l’eau, d’une part, est un des « métiers » (avec les transports, les déchets, l’énergie, l’ingénierie conseil… qui sont aussi, sinon plus, importants que l’eau) et, d’autre part, comporte en leur sein l’existence de différentes entreprises actives respectivement dans la protection de l’environnement, le captage et la potabilisation, la distribution de l’eau potable, l’assainissement, le recyclage des eaux usées, le dessalement de l’eau, les services technologiques, la gestion informatisée des services hydriques, la gestion des pertes…

Le mythe de l’entreprise incontournable 

 

La deuxième thèse (aussi mystificatrice que la première) en découle : les entreprises privées ont le savoir, les connaissances, les compétences, et… l’argent. Il revient aux pouvoirs publics de valoriser et donner libre action aux entreprises privées par des mesures législatives, administratives et financières appropriées, et cela dans le cadre d’un Partenariat public privé (PPP), et de la gouvernance multi-acteurs (« stakeholders »). Un Etat « fort », convaincu de son rôle de facilitateur de l’initiative privée, au service de la liberté des consommateurs et des investisseurs.

Jamais la culture antiétatique, oligarchique et antisociale n’avait été aussi explicite et brutale dans le domaine de l’eau. Et jamais, en cas d’acceptation de cette thèse de la part des pouvoirs publics, l’abdication des pouvoirs publics et leur soumission aux intérêts des groupes privés n’auront été aussi profondes.
Quoiqu’elle puisse paraître impossible, l’idée que l’Etat et les collectivités locales ne possèdent plus les ressources financières nécessaires pour faire face aux besoins en investissements dans les infrastructures, les biens et les services indispensables pour le droit à la vie de tout être humain et au vivre ensemble, est aujourd’hui partagée par la grande majorité des classes dirigeantes politiques. Elle est même entrée dans la tête des gens !

L’eau « technologique », salvatrice de l’humanité 

 

La troisième thèse est la plus « nouvelle », avant-gardiste et, en ce sens, la plus chargée d’inconnus et de dangers : « l’eau technologique », salvatrice de l’humanité.
Pour répondre à l’impératif de l’offre croissante d’une eau destinée à la consommation humaine, les groupes dominants comptent sur trois moyens technologiques, déjà en œuvre mais qui sont destinés, à leur avis, à garantir la sécurité et le développement économique dans les temps à venir.

Il s’agit :

— d’une plus grande productivité de l’eau, à savoir produire davantage de biens et de services, et continuer à créer de la valeur pour le capital, avec moins d’eau. Appliquée à l’agriculture, par exemple, cette prescription se traduit par « more crops per water drop » : grâce à la technologie, on aura, dit-on, moins besoin de l’eau de pluie pour irriguer les champs agricoles ;

— le traitement des eaux usées sales et leur recyclage pour usages domestiques, dans l’agriculture… etc. Depuis peu, Singapour est alimentée en eau recyclée. De plus en plus nombreuses sont les villes qui cherchent à assurer par le traitement/recyclage leur approvisionnement hydrique, même partiel, pour les activités industrielles, ou les usages collectifs (lutte contre les incendies, nettoyage des rues et arrosage des parcs et jardins publics…) ;

— le dessalement de l’eau de mer. Après sa récente crise de pénurie, Barcelone s’est dotée de la deuxième plus grande station de dessalement européenne. Israël et la plupart des Etats de la péninsule arabique, ainsi que l’Espagne et les Etats-Unis, sont les principaux producteurs et utilisateurs d’eau dessalée au monde. La Chine vient d’ouvrir quatre stations de dessalement pour des villes de plus de 250 000 habitants, et il semblerait qu’elle ait décidé d’opter en faveur d’une grande et massive expansion de la production d’eau dessalée au cours des décennies à venir pour satisfaire la soif de dizaines de millions de ses citoyens.

Personne ne saurait prendre ombrage de ces développements. En soi, ils sont à encourager. Les questions et les préoccupations surgissent au cas où ces développements devaient se faire – pour les raisons soutenues par les deux premières thèses et tout ce qui les précède – sous l’égide et la maîtrise des capitaux privés, par des entreprises privées, selon les mécanismes de marché.
Si tel devait être le cas, il est évident que l’eau deviendra définitivement dans nos sociétés un produit industriel ou financier, une marchandise.

L’eau dessalée dans le cadre d’une logique marchande, industrielle et financière privée ne sera plus, ni ne pourra être considérée comme un don de la vie, un bien naturel universel, l’exemple de la « gratuité de la vie » (c’est-à-dire la prise en charge par la collectivité de la responsabilité globale de l’eau, financière comprise), un bien commun accessible et appartenant à l’humanité et à toutes les espèces vivante, un droit humain.
L’eau technologique, comme j’ai proposé de l’appeler, sera un bien essentiel et insubstituable pour la vie, made by Veolia, American Water ou Blue Techno Corporation. Elle ne sera plus un « don du Ciel » (comme disent les musulmans ou les chrétiens), ni un don de Pacha Mama (comme le croient les populations amérindiennes), mais le produit commercial de NEWater, Suez, Agua de Barcelona — voire de Coca-Cola, Nestlé et Pepsi-Cola (producteurs de la soi disant « Purified Water » commercialisée sous les noms de Dasani, Aquafina et Pure Life respectivement).

Toute eau sera « marchandise », vendue et achetée, au même titre que le pétrole ou le blé. Les marchés de l’eau font déjà partie intégrante de nos modes de vie. En février dernier, le Commissaire européen en charge de la politique régionale a affirmé qu’il ne voyait aucun inconvénient à ce que l’eau d’une région européenne soit exportée au Proche-Orient en échange de gaz naturel. Aucune eau n’échappera à un prix de marché, chaque eau devra créer de la valeur pour le capital investi.

Face à cette réalité, on mesure l’indécence intellectuelle et la mystification idéologique contenues dans l’affirmation encore toute récente du président de la Fédération professionnelle des entreprises de l’eau (FP2E) française répétant la litanie désabusée qui veut faire croire que « le débat sur le mode de gestion entre public et privé est un faux débat. (…) La collectivité organisatrice a un rôle d’autorité et de gouvernance. (…) Ce qui compte pour le citoyen utilisateur de l’eau, c’est le niveau de service, le prix et la transparence » [8].

Au cours des cinquante dernières années, la mobilisation citoyenne pour l’eau a subi des mutations importantes. Au départ, la lutte pour le droit à l’eau pour tous et contre les dévastations des ressources hydriques (construction de grands barrages, pollutions des fleuves, contaminations des nappes, déforestation…) a été au cœur de la mobilisation. Puis, à partir des années 1980 la bataille contre le démantèlement des services publics et leur privatisation ainsi que contre la marchandisation de l’eau est venue élargir, au nom de l’eau bien commun de l’humanité, les champs de la mobilisation et des enjeux.

Finalement en 2010, les citoyens ont obtenu la reconnaissance de l’accès à l’eau en tant que droit humain, cela grâce surtout à l’engagement des gouvernements de certains pays d’Amérique latine. Des progrès marquants, mais locaux, ont été enregistrés un peu partout à travers le monde au cours des dix dernières années, sur le plan de la défense du caractère public de la gestion des services hydriques. Un énorme travail reste à faire concernant la réalisation concrète du droit à l’eau pour tous et la valorisation de l’eau en tant que bien commun public.

Aujourd’hui, à la lumière de ce qui précède, la mobilisation citoyenne doit porter sur le « cœur idéologique » de la civilisation capitaliste techno-marchande et financière portée à ses expressions outrancières au cours des trente à quarante dernières années.

Cette mobilisation, dont l’essentiel réside dans l’opposition à la prétention du capital privé mondial d’être propriétaire de la vie et, donc de l’eau, doit se faire avant tout au plan idéologique (culturel, politique, scientifique) et à trois niveaux d’espaces sociétaux :
— le local, ce qui signifie, en Europe, la ville. D’où l’importance des Etats généraux de l’eau à Bruxelles (EGEB) et sa portée européenne, liée à sa rente de localisation dans la capitale de l’Europe ;
— le national/transnational. La politique de l’eau des Etats n’est plus dissociable du contexte transnational et continental. Et ce, non seulement en raison de la transnationalité des bassins hydrographiques dont tout Etat dépend à divers degrés, mais aussi de la forte inter-dépendance croissante, transnationale, entre les pays et leurs conditions économiques, politiques et sociales ;

— le mondial, car comme le démontrent tous les problèmes de nature planétaire qui déterminent aujourd’hui directement la vie quotidienne des sept milliards d’habitants de la Terre, il n’y a pas de solution « soutenable » et juste à tous points de vue si elle ne porte pas sur ses tenants et aboutissants mondiaux.
Riccardo Petrella est professeur émérite de l’Université catholique de Louvain et président de l’Institut européen de recherche sur la politique de l’eau (IERPE, à Bruxelles).

Notes

 

[1] Troisième principe de la déclaration finale de la conférence des Nations Unies sur l’eau à Dublin (PDF), en préparation du premier Sommet mondial sur environnement et développement de Rio de Janeiro.
[2] En anglais IWRM (Integrated Water Ressources management). On peut parler d’imposition du modèle car, entre autres, l’adoption de la GIRE a été utilisée comme une conditionnalité à satisfaire par les pays demandeurs pour obtenir des crédits de la Banque Mondiale dans le domaine de la gestion de l’eau.
[3] Pour mieux réussir dans la diffusion et l’application des nouvelles conceptions, ses promoteurs – le Groupe de la Banque mondiale en tête – ont procédé en 1995-1996 à la création du Conseil mondial de l’eau, organisme privé sous le contrôle des multinationales de l’eau françaises et anglaises, et, dans le cadre du Conseil, du Forum Mondial de l’Eau ainsi que du GWP. Alors que le Forum mondial de l’eau s’est vu assigner la tâche de devenir le lieu « mondial » des débats pour la définition d’une politique mondiale de l’eau selon les principes inspirateurs de la GIRE, au GWP a été assigné l’objectif de promouvoir concrètement dans chaque pays l’adoption de la GIRE, en particulier les partenariats public-privé. A cette fin ont été créés les Technical Advisory Committees (TAC) au plan national et régional. Voir, à titre d’exemple, le « TAC Background Paper » n° 3 (PDF), Miguel Solanes and Fernando Gonzales Villarreal, The Dublin Princiles for Water as Reflected in a Comparative Assessment of Institutional and Legal Arrangements for Integrate Water Resources Management, Global Water partnership/Swedish International Development Agency, Stockholm, 1999.
[4] Si l’on fait la lecture des dizaines et dizaines de rapports annuels et ad hoc produits par les principales agences des Nations unies actives dans le domaine de l’eau (Unesco, FAO, OMS, UN-Habitat, PNUE…) à partir des années 1990 (il s’agit d’un patrimoine de connaissances et d’analyses extraordinaire, dans la quasi totalité de très haute qualité et peu ou mal utilisé par les classes dirigeantes — je l’ai appelé « la bibliothèque mondiale de l’eau »), la thèse sur la centralité de la rareté de l’eau est omniprésente et fondatrice des choix proposés ensuite par « la machine ONU ». Voir à ce sujet le « Mémorandum pour un Protocole Mondial de l’eau » (disponible aussi en anglais) sur le site de l’Institut européen de recherche sur la politique de l’eau (IERPE).
[5] La rareté est devenue, depuis quatre ou cinq ans, après celui de la qualité de l’eau, le leitmotiv de la vision politique de la Commission européenne en matière d’eau. La mise en lumière de la rareté comme principal défi de la politique de l’eau européenne a été formalisée en 2007 par la Communication de la Commission du 18 juillet 2007 : « Faire face aux problèmes de rareté de la ressource en eau et de sécheresse dans l’Union européenne ». La Commission vient de publier, le 21 mars 2011, le troisième rapport sur les progrès dans la lutte contre la pénurie d’eau et les sécheresses en Europe ; les deux précédents rapports ont été publiés en décembre 2008 et mai 2010.
[6] L’un des thèmes principaux de la conférence « Future of European Waters. How should policies be adapted » (« Le futur des eaux européennes. Comment adapter les politiques »), organisée à Budapest les 24 et 25 mars 2011 par la présidence hongroise de l’Union européenne, a été « Valuing Water. The new paradigm for a ressource efficient Europe » (« Valoriser l’eau. Le nouveau paradigme d’une Europe qui gère les ressources efficacement »). La responsabilité d’introduire le thème est revenue à D. Hacket, membre de l’Office for Water (OFWAT) – l’Autorité de l’eau de la Grande Bretagne, dont la tâche est de sauvegarder le caractère concurrentiel du marché des services hydriques du pays, entièrement privatisés en 1989.
[7] The 2030 Water Resources Group, Charting our Water Future, 2009. The 2030 Water Resources Group se compose des entreprises The Barilla Group, Coca-Cola, International Finance Corporation, McKinsey & Company, Nestlé, New Holland Agriculture, SAB Miller, Standard Chartered Bank, Syngenta.
[8] Entretien accordé à l’AFP, 26 mars 2011, par M. Marc Reneaume, responsable des relations institutionnelles de Veolia Eau, et président de la Fédération professionnelle des entreprises de l’eau.

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