20 juin 2010

Eurosatory, la grande braderie

par Philippe Leymarie

L’armement terrestre et aéroterrestre ne connaît pas la crise. Ou pas trop – pour le moment – si l’on en juge par le nombre record d’exposants (1300) au salon Eurosatory, qui se tient à Paris-Villepinte du 14 au 18 juin. Le nouvel hélicoptère de combat EC645 d’Eurocopter doit y être dévoilé, de même que des nouveaux drones tactiques… Thalès, appuyé par Nexter et Safran, doit être désigné (de préférence à EADS) comme architecte de « Scorpion », le vaste plan de modernisation de l’armée de terre française (qui consommerait 20 milliards d’Euros sur vingt ans)… La présence israélienne à ce salon (58 exposants) est toujours aussi fournie, même si le déplacement à Paris du ministre de la Défense Ehud Barak a été annulé au dernier moment.
Dans le classement des exposants, la France – pays-hôte – figure naturellement en tête (400), devant les Américains (123), les Allemands (118), les Britanniques (88) et donc les Israéliens (58). Au total, plus de cinquante pays sont représentés, y compris la Chine qui dispose d’un pavillon national, tout comme le Brésil et l’Afrique du Sud, ainsi que des pays d’Europe de l’Est, traditionnellement très actifs dans l’armement terrestre (Russie, Ukraine, Bulgarie, Roumanie).
Mais sont présents également des Australiens, des Bosniaques, un groupe saoudien qui produit des blindés, une demi-douzaine d’exposants des Emirats arabes unis – le plus grand importateur d’armes (et d’avions civils) sur ces cinq dernières années… Une cinquantaine de milliers de professionnels sont attendus à Villepinte, transformé l’espace de quelques jours en un vaste centre d’affaires pour la discussion et parfois la signature de contrats d’armement.
En dépit de la crise, les dépenses militaires mondiales – toutes spécialités – ont atteint un nouveau record pour 2009, selon le rapport de l’Institut de recherche pour la Paix de Stockholm (SIPRI) publié le 2 juin dernier : 1531 milliards de dollars ont été consacrés au secteur militaire (+ 6 % par rapport à 2008, et + 49 % par rapport à l’année 2000), avec comme champions les Etats-Unis (661 milliards), la Chine populaire (une centaine de milliards), la France (63,9), etc. Les dépenses militaires ont été en hausse en 2009 dans les deux tiers des pays recensés par le SIPRI, la zone Asie-Océanie ayant été la plus active (+ 8,9 %).

Stocks dangereux

Déjà, en mars 2010, l’institut suédois s’était ému de la constitution de stocks d’armes – avions, navires, missiles, etc – jugés « dangereux », notamment dans certaines zones de l’ex-tiers-monde. Il a calculé que le total des transactions sur l’armement a atteint 116 milliards de dollars de 2005 à 2009 (contre 96 milliards sur les cinq ans précédents), donc une augmentation de 22 %. Avec toujours les mêmes grands vendeurs : Etats-Unis (35 milliards, + 17 %), Allemagne (12 milliards, + 100 %), France (9,2 milliards, + 30 %), à l’exception d’un recul sévère du Royaume-Uni (5milliards, - 11 %).
Et du côté des acheteurs, des surenchères régionales ruineuses : la Grèce, sous prétexte de tenir tête à la Turquie, s’équipe au rythme d’un milliard de dollars par an ; la Malaisie a multiplié par huit ses achats, et Singapour est devenu le septième importateur du monde, derrière la Chine, l’Inde, la Corée du Sud, les Emirats arabes unis, la Grèce et Israël. L’Algérie s’est hissée à la 9ème place mondiale, après avoir consacré 3,4 milliards à des achats d’équipements militaires. Sur des volumes plus modestes, le Qatar, la Syrie, Oman enregistrent des progressions plus fortes.
La France, qui a signé 7,95 milliards d’euros de commandes en 2009 pour des équipements de défense à l’export – grâce notamment au contrat sur la vente de sous-marins de type « Scorpene » au Brésil –, espère atteindre les 10 à 12 milliards de commandes en 2010, à condition qu’un au moins des contrats envisagés sur la vente de chasseurs Rafale aboutisse, de même que le projet de vente des Bâtiments de projection et de commandement (BPC) à la Russie. « Nous renouons avec les chiffres des années 2000 malgré la crise », s’était félicité en février dernier Laurent Collet-Billon, le délégué général de l’armement, qui espérait pouvoir devenir le troisième exportateur mondial du genre, derrière les USA, le Royaume-Uni, mais devant la Russie, la Chine ou Israël.

La « war room » de l’Elysée

Mais, en dépit de la mise en place d’une soit-disant « war room » à l’Elysée, pour booster les grands contrats d’armement ou assimilés (comme le nucléaire), et éviter les déconvenues (comme le choix des Marocains en 2007 en faveur du chasseur F16 américain au détriment du Rafale), on a assisté à une suite d’échecs ou de reports retentissants : les réacteurs EPR rejetés par la Corée du Sud ; les atermoiements de la Libye, de la Grèce, de l’Inde et du Brésil à propos du Rafale ; les complexités politiques de l’éventuel accord qui serait passé avec la Russie sur la vente des BPC… tout cela malgré des déclarations arrogantes, des signatures enthousiastes, etc.
Dans l’armement terrestre – la spécialité d’Eurosatory – les Français sont cependant optimistes, après plusieurs années de vaches maigres : croissance de 20 % du chiffre d’affaires en 2009 (5,26 milliards d’euros) par rapport à 2008 ; 2 milliards à l’export ; une forte progression dans les hélicoptères et les véhicules blindés. Le groupement des industries de défense terrestre (GICAT) – qui organise Eurosatory – s’inquiète cependant des conditions d’exécution de la Loi de programmation militaire (LPM) « dans un contexte de restriction budgétaire ».
Il a sans doute raison de s’inquiéter. Ce lundi, dans son discours inaugural du salon Eurosatory, le ministre français de la défense, Hervé Morin, a déclaré : « Nous devons encourager les industriels à nouer des partenariats, des regroupements, des coentreprises et il nous faut réfléchir aux complémentarités européennes, la contraction considérable des budgets nous impose d’être déterminés et d’avancer dans ce sens.
Nous devons, pour chaque pays européen, définir quelles sont les compétences et les technologies que nous voulons conserver au niveau national, celles sur lesquelles nous sommes prêts à nous mettre en commun, et enfin celles sur lesquelles nous sommes prêts à nous mettre en situation d’interdépendance. »

Nouvel Angolagate ?

L’ONG Oxfam considère que, pour atteindre ses taux de croissance actuels, « la France brade ses engagements européens sur le contrôle du commerce des armes », continuant d’exporter en direction de pays comme le Tchad, la Colombie ou Israël, notoirement impliqués dans de graves violations des droits humains ou dans des crimes de guerre.
Car, si les ventes augmentent, le contrôle effectif, lui, ne progresse pas. Oxfam estime que, « sans régulation, le commerce des armes n’est rien d’autre qu’un business de la mort ». Le régime d’attribution des autorisations d’exporter du matériel de guerre a été plutôt allégé ces dernières années. L’association considère qu’en l’absence d’une loi sur le contrôle des intermédiaires, passée au Sénat en 2007 mais jamais présentée à l’Assemblée nationale, un « nouvel Angolagate est toujours possible » en France.


Tell a Friend

Quand Monsanto vient au secours d’Haïti

par Benjamin Fernandez

Jeudi 4 juin, entre 8 000 et 12 000 paysans haïtiens, soutenus par une vingtaine d’organisations locales et internationales, manifestaient dans la commune de Hinche, au centre de l’île, pour exprimer leur désaccord avec la politique d’« aide » au secteur agricole du gouvernement. En particulier sa décision d’accepter les semences offertes par le géant de l’industrie agronomique Monsanto. La transnationale vient de promettre un don de 475 tonnes de semences, avec leur arsenal de pesticides et d’engrais. Un premier arrivage a déjà été distribué dans des centres pilotes et vendus « à prix réduit » aux paysans. L’opération s’inscrit dans le cadre du projet Winner (Initiative bassins versants pour les ressources naturelles et environnementales) qui épaule près de 10 000 agriculteurs pour la reprise de leur activité. Lancé en 2009, le projet est supervisé par l’Agence américaine pour le développement international (USAID).
On ne présente plus Monsanto, qui fabriquait l’agent orange utilisé pendant la guerre du Vietnam ainsi que des produits à base de dioxine avant de se convertir aux biotechnologies agricoles. Bien représentée au sein de l’administration américaine (1), l’entreprise se trouve mise en cause dans plusieurs affaires liées à la contamination de l’environnement par des produits polluants, dont ses herbicides (2). Elle est par ailleurs dénoncée pour avoir contribué à ruiner des dizaines de milliers de paysans dans les pays les plus pauvres, comme l’Inde, où le surendettement des semeurs de coton a entraîné des vagues massives de suicide. De son côté, le directeur des opérations en Haïti du projet Winner n’est autre que M. Jean-Robert Estimé, qui fut ministre des affaires étrangères du « président à vie », M. Jean-Claude Duvalier.
M. Jean-Yves Urfié, père spiritain engagé depuis quarante ans auprès des paysans haïtiens, a, le premier, alerté quant à la nature de « l’aide généreuse », de Monsanto, craignant qu’il ne s’agisse d’organismes génétiquement modifiés (OGM). Le ministre de l’agriculture, M. Joanas Gué, s’en est immédiatement défendu, assurant avoir pris « toutes les précautions avant d’accepter l’offre de la multinationale Monsanto » (3).
On sait désormais que les semences offertes se composent de semences de maïs dites « hybrides », non transgéniques. La productivité attendue de ces graines nécessite une utilisation d’herbicides et d’engrais bien supérieure à celle nécessaire pour les semences traditionnelles ou autochtones. De plus, seule la première génération de ces semences est fertile. Si l’habitude est prise de les utiliser (à la place des semences tirées des récoltes précédentes), il faudra alors acheter semences, engrais et herbicides auprès de Monsanto.
On peut comprendre comment une semence « super productive » pourrait être la bienvenue dans un pays qui manque de nourriture. Toutefois, M. Jean-Pierre Ricot, économiste à la Plateforme haïtienne de plaidoyer pour un développement alternatif (PAPDA), estime qu’il s’agit de l’introduction d’une logique de marché qui ne correspond pas à la culture paysanne d’Haïti : « Les paysans haïtiens ont traditionnellement la capacité de produire et de reproduire leur propre semence, organique et locale, à destination de leur famille et du marché de proximité. Monsanto veut intégrer les agriculteurs sur un marché qu’ils ne contrôlent pas en matière de qualité de semence et de prix [et] faire du paysan haïtien un assisté plutôt qu’un producteur. (4)  »
Quelles que soient les motivations de la transnationale, le choix d’un tel partenariat soulève des interrogations quant à l’orientation de la politique d’aide et à l’avenir de l’agriculture haïtienne. La survie de la population paysanne, près de 70 % du total, dépend de ce secteur-clé déjà malmené par « l’aide américaine »… et que la reconstruction aurait pu aider à « remettre sur pied ».
Dès 1981, sous l’administration Reagan, l’USAID fait pression sur le gouvernement haïtien pour substituer des produits d’exportation (cacao, coton, huiles essentielles) aux cultures vivrières. L’opération sera facilitée par l’octroi d’une aide alimentaire américaine équivalente à 11 millions de dollars. En 1995, un accord passé entre l’ancien président, M. Jean-Bertrand Aristide, et le président américain William Clinton pour lever les barrières douanières, a autorisé le « dumping » des produits agricoles américains (subventionnés) sur le marché local.
Autosuffisante dans les années 1980, la production nationale haïtienne alimentaire satisfaisait moins de 40 % de la demande alimentaire locale à la veille du séisme. Le reste provenait des importations et de l’aide internationale (5). Une situation qui n’a fait qu’aggraver les conséquences de la catastrophe. Le nombre de personnes vivant en situation d’insécurité alimentaire sévère est passé de 500 000 avant le séisme à plus de 2 millions aujourd’hui. Le nombre de familles disposant de stocks de nourriture a chuté de 44 à 17 % et les prix des denrées alimentaires ont bondi de 25 % en moyenne.
La crise alimentaire sans précédant dont témoignèrent les émeutes de la faim en 2008, avait acculé les grands acteurs de l’aide internationale à reconnaître leur « erreur » et recommander de placer l’agriculture au centre des politiques de développement (6). Ainsi M. Clinton, aujourd’hui envoyé spécial pour Haïti à l’ONU, a-t-il présenté ses excuses au peuple haïtien pour les dommages causés par son administration (7). Plusieurs spécialistes, et même certains membres du Congrès américain, ont proposé que les Etats-Unis achètent les productions locales pour les distribuer aux populations plutôt que d’envoyer leurs propres produits agricoles. En vain. Dans l’état actuel, Haïti demeure l’un des tout premiers clients du riz américain.
Comme s’en est inquiété le président Haïtien M. René Préval lors de sa rencontre avec son homologue américain le 10 mars dernier : « si on continue à envoyer de la nourriture et de l’eau de l’étranger, cela va concurrencer la production nationale d’Haïti et le commerce haïtien ». Selon M. Gérald Maturin, ancien ministre de l’agriculture aujourd’hui à la tête de la Coordination régionale des organisations du Sud-Est (CROSE), la reconstruction dépend « de l’inclusion de la paysannerie dans l’économie nationale et dans la vie de la nation » (8). Celle-ci réclame aujourd’hui de ne plus être ignorée dans la définition de l’aide et la mise en place des projets de reconstruction.
Dans le contexte d’urgence alimentaire, et à l’approche de la saison cyclonique, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) promet l’envoi de 345 000 tonnes de semences d’ici la fin de l’année. Le cahier des charges de l’institution prévoit l’achat de semences locales ainsi que l’appui technique aux paysans. Alors que le principal acteur public de l’aide d’urgence affiche une stratégie d’ampleur cohérente avec les besoins agricoles et alimentaires de la population haïtienne, pourquoi faire appel à Monsanto pour la fourniture de 0,13 % du total des semences dont Haïti a besoin cette année ?
La décision d’introduire des semences hybrides, stériles, se justifie-t-elle entièrement par l’urgence alimentaire ? N’ouvre-t-elle pas la voie à la conquête progressive du marché haïtien des semences pour une transnationale en quête de nouveaux marchés ? Au final, cette goutte d’eau qui pourrait passer inaperçue – et qui vient à point nommé pour redorer le blason d’une société critiquée et aux résultats décevants (9) – ne menace-t-elle pas de se transformer en déluge d’ici quelques années ?
Benjamin Fernandez
(1) Les cooptations entre la firme et l’administration publique américaine sont nombreuses. Citons l’ancienne dirigeante de Monsanto, Linda Fischer, qui a été nommée directrice adjointe de l’agence de protection de l’environnement (EPA) en 2003, ou Michael R. Taylor, vice président pour les politiques publiques à Monsanto, qui a été propulsé au lendemain du séisme en Haïti commissaire député à la Food and Drug Administration (FDA).
(2) La multinationale a été condamnée pour pollution des sols, des nappes phréatiques et du sang des populations avec les polychlorobiphényles (PCB) aux Etats-Unis et au Royaume-Uni (Pays de Galles), et pour publicité mensongère quant à la nature soi-disant biodégradable de son désherbant Roundup aux Etats-Unis et en France (condamnée à New York en 1996 et à Lyon en 2008).
(3) « Pas de semences OGM en Haiti, selon le ministre de l’agriculture », Alterpresse, 1er mai 2010.
(4) « Le futur agricole d’Haïti selon l’américain Monsanto », Rue89, 28 mai 2010.
(5) « Aide alimentaire et production nationale : nécessité d’une adéquation », Agropresse, 1er mars 2010. http://www.agropressehaiti.org/public/voir_article.php ?id=55
(6) « L’agriculture au service du développement », Rapport 2008 sur le développement dans le monde, publié en octobre 2007.
(7) Discours du 10 mars 2010 devant la Commission des affaires étrangères du Sénat américain.
(8) RFI, 12 mai 2010. Ministre de l’agriculture en 1997, pendant le premier mandat de M. Préval, M. Maturin tenta une réforme agraire en faveur de la paysannerie, effritée par des alternances dans le gouvernement.
(9) Les bénéfices de la firme au premier trimestre 2010 ont accusé une perte de 19 millions de dollars par rapport à la même période l’an passé, marquant un recul de 19% en un an (AFP, 7 avril 2010).


Tell a Friend

Traité de Lisbonne, article 123 : le coup d’état de la finance

par Zevengeur (son site)

Comme chacun sait, la Grèce est actuellement en première ligne des pays attaqués par la finance sur son point faible : la dette souveraine.
Cette situation est cependant valable pour la plupart des pays occidentaux endettés, y compris la France, la seule différence étant que les plus vulnérables subissent en premiers les coups de boutoir de ladite finance. Les suivants sur la liste commencent d’ailleurs également à être touchés (Portugal, Espagne) à travers les agences de notation.

Cet article va évoquer une question fondamentale que personne ou presque ne se pose, à savoir pourquoi les états en sont arrivés à se financer sur le marché privé.
Cette question en apparence anodine est en fait lourde de conséquences sur les finances publiques et surtout pour les contribuables que nous sommes tous.
C’est bien la finance qui coule la Grèce : démonstration
La dette d’un état
Comme tous les pays en déficit, la Grèce doit lever régulièrement sur le marché mondial des fonds pour financer son déficit.
A ce niveau, on doit bien distinguer le déficit annuel de l’état (du à un niveau de dépenses supérieur aux recettes) de la dette qui est grosso modo le cumul du solde des déficits annuels passés.
Qu’un prêt corresponde à une création monétaire ou pas reste une question philosophique, dans tous les cas un prêt correspond à une avance de fonds devant être remboursée à l’aide d’argent qui sera en principe obtenu dans le futur, il y a donc un risque associé lors de l’émission d’un prêt.
Toute dette comprend 2 parties :
  • cumul des déficits antérieurs ou capital
  • charge de la dette ou intérêts financiers
La situation de la Grèce
En 2009, la situation de la Grèce est la suivante :

- dette = environ 100% du PNB

- déficit = 13% du PNB incluant les intérêts annuels de la dette.

En 2010, la dette sera donc au moins égale à 113% du PNB, les intérêts de cette dette si les taux restaient à 3% devraient donc passer à 113*3% = 3.39%.
Directement de votre poche dans celle des banquiers
Cette partie des dépenses de l’état ne correspond à aucun investissement collectif, ces intérêts prélevés sur les impôts directs ou indirects des citoyens correspondent donc à une partie du fruit de leur travail qui va directement dans la poche des banquiers sans aucun service en échange.
Une question que peu de gens se posent est de savoir s’il est normal que les banquiers privés s’enrichissent sur le dos des états.
Réponse : cette question est éludée car les médias nous parlent sans cesse des taux d’intérêts « du marché » et de leurs variations comme si cela représentait une vérité universelle, le battage médiatico/politique nous a habitué à cet état de fait depuis une trentaine d’années.

Endettement court terme
Le plus grave problème de la Grèce est que cette dernière est endettée à partir de prêts courts termes de l’ordre de 2 ans, cela revient à dire que la majeure partie de sa dette [100% du PIB] doit être renouvelée sur les marchés financiers grosso modo tous les 2 ans.
Et si jamais les taux d’intérêts consentis varient, alors le déficit vient mécaniquement augmenter également.
Un taux qui passe de 3 à 7% associé à un renouvellement des emprunts obligataires sur 2 ans environ vient mécaniquement augmenter les dépenses de l’état de +4% de la dette au bout de ces 2 ans.
Cela augmente très vite et devient donc également très rapidement insupportable.
La finance a lancé une guerre aux états
Comme vu dans l’article "La spéculation attaque notre (R)UE" les spéculateurs attaquent la Grèce à l’aide du marché opaque des CDS dits à "nue position", c’est-à-dire achetés par des gens qui n’ont pas prêté un euro à la Grèce.
C’est le principe du "Je prends une assurance incendie sur la maison de mon voisin".
La finance joue avec les taux d’intérêts
Puisque le nombre de CDS pris sur la Grèce augmente fortement, les agences de notation en déduisent que "le marché" croit de plus en plus à un défaut de paiement de la Grèce et baissent leur note.
Du coup les taux d’intérêts consentis à la Grèce explosent, ils sont de l’ordre de 6/7% pour les taux courts termes contre 3/3.5% pour les pays en dont la note est AAA. Le temps que je termine cet article, ils pourraient facilement dépasser les 10% ou bien plus si rien n’est fait pour enrayer cette spéculation.
Les taux d’intérêts sont donc une redoutable arme de destruction massive.
Un cercle vicieux
La séquence de guerre lancée par la finance sur la Grèce est donc :
  1. Achats massifs de CDS « nus » sur la Grèce
  2. Prise en considération de ces achats par les acteurs économiques en particulier les agences de notation
  3. Les agences baissent leurs notes de confiance sur l’état attaqué
  4. Conséquence : les taux d’intérêts augmentent pour compenser le risque de défaut de paiement
  5. L’augmentation des taux enfonce encore plus la Grèce dans le marasme
  6. Retour à 1.
Une Europe elle-même au bord du gouffre va-t-elle pouvoir stopper la finance avec son plan d’aide à la Grèce de 80 Milliards auxquels s’ajoutent les 30 Milliards du FMI ? Car derrière la Grèce, il faudra bientôt sauver le Portugal, l’Espagne, L’Italie, etc…
Revenons maintenant sur la question posée précédemment.
L’article 123 du traité de Lisbonne
L’article 123 du Traité de Lisbonne stipule que : « 1. Il est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées « banques centrales nationales », d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l’Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres ; l’acquisition directe, auprès d’eux, par la Banque centrale européenne ou les banques centrales nationales des instruments de leur dette est également interdite »
En clair les états signataires s’interdisent de se financer directement à taux zéro auprès de leur banque centrale ou de la BCE. Ils sont obligés de s’adresser aux banques privées qui leur proposent les taux qu’elles décident tout en se finançant actuellement elles mêmes à un taux quasi nul auprès de la BCE.
Cette situation est identique pour tous les pays du monde occidental et dure en France depuis 1973.
Il s’agit d’un véritable coup d’état.
Un coup d’état financier et politique en 4 actes
1ier acte : La France privatise la création monétaire
En 1973, le ministre des finances Valery Giscard D’Estaing (sous la Présidence de Pompidou, ancien directeur général de la banque Rothschild) modifie les statuts de la Banque de France à travers la loi 73-7 pour lui interdire de faire des avance ou des prêts à l’Etat.
2ième acte : On Européanise cette règle
En 1992, l’article 104 du traité de Maastricht interdit à la BCE et aux Banques Centrales Nationales de consentir des avances ou des prêts aux États ou aux Collectivités Publiques.
Cette loi s’étend donc à toute l’Europe.
3ième acte : La règle passe dans la proposition de constitution Européenne
L’article 123 du traité de Lisbonne reprend mot pour mot le libellé de l’article 104 de traité de Maastricht.
4ième acte : Sarkozy bafoue 200 ans de démocratie Française
Le traité de Lisbonne a été adopté en France par Mr Sarkozy le 04 février 2008 alors que le référendum sur la constitution européenne avait été rejeté en 2005 par 53% des Français.
Et la France dans tout ça ?
Avant la loi de 1973, comme le montre le schéma ci-dessous la dette n’existait pas en France :

 Du 1er janvier 1976 au 31 décembre 2006, la dette de la France s’élève à 1142,7 milliards d’euros après les remboursements déjà effectués. Mais cette dette entraîne des intérêts composés qui la font augmenter à chaque seconde.
Les intérêts totaux de la dette du 1er janvier 1976 au 31 décembre 2006 s’élèvent à la somme de 1142,2 milliards !
Dit autrement, l’Etat doit pour la période du 1er janvier 1976 au 31 décembre 2006, 0,5 milliard au titre du capital et 1142, 2 milliards au titre des intérêts cumulés de la dette. Ces intérêts dus continuent à générer des intérêts.
C’est-à-dire que 99,95 % de la dette sont constitués uniquement des intérêts cumulés de 1976 à 2006 et que la France a été incapable de rembourser malgré le taux élevé des impôts durant toute cette longue période (30 ans).
Si la France avait pu continuer à se financer à taux 0 à la Banque de France ou à la BCE, la dette serait…quasi nulle !

A la lumière de ce qui précède, on prend conscience que la finance a opéré un véritable coup d’état en substituant avec la complicité de dirigeants politiques le droit régalien des états de frapper leur propre monnaie.
Cela ne s’est d’ailleurs pas fait en un jour, mais c’est une autre histoire.
La gestion des finances publiques
Pour être complets, notons que la gestion des finances publiques Françaises a toujours été plus ou moins désastreuse.
Emprunts à taux zéros ou pas, le budget de l’état a pratiquement toujours été en déficit. Avant 1973 certains disaient qu’emprunter à taux zéro revenait à faire tourner la planche à billets.
Il est exact que cela générait de l’inflation qui réduisait la confiance dans la monnaie.
Cependant entre la situation inflationniste précédente et celle d’aujourd’hui, quelle est la plus catastrophique ?
La finance est devenue le cancer de notre société
Comme le cancer,
la finance créée à l’origine pour irriguer le corps économique fonctionne maintenant quasiment exclusivement pour son propre compte.
Comme le cancer,
les mécanismes de régulations ont été supprimés grâce au libéralisme.
Comme le cancer,
la finance épuise les ressources de la société pour se développer.
Comme le cancer,
le seul objectif de la finance est de croitre sans limite.
Comme le cancer,
la maladie s’est généralisée à travers la mondialisation (métastases).
Comme le cancer,
la finance est en train de tuer l’organisme qu’elle parasite.
Comme le cancer,
lorsque la finance aura tué le système, elle sera emportée avec lui en enfer !
Peut-on encore s’en sortir ?
La solution pour commencer à se sortir de cette situation serait de rendre à la Banque de France le droit de faire des avances ou des prêts sans intérêts à l’Etat et aux collectivités publiques.
Bien sûr cela impliquerait la sortie de la constitution Européenne et donc induirait un aveu d’erreur de la part de celui qui nous y a fait entrer d’une manière que l’on ne peut qualifier autrement que de totalitaire.
Sachant que le temps joue contre nous et que depuis 2 ans l’immobilisme et la discorde règnent en Europe, je vous laisse conclure par vous même.
Pour finir, regardez ce petit compteur : http://www.nirgal.com/wakeup/dette

Liens
http://www.societal.org/docs/dette-publique.htm
http://www.voltairenet.org/article154208.html
http://www.consultations-europeennes-des-citoyens.eu/fr/proposal/2581
http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=7791
http://www.chevenement.fr/Quelques-liens-autour-du-traite-de-Lisbonne,-abusivement-dit-simplifie_a453.html
http://www.letransmuteur.net/creation-monetaire-l-article-123-du-traite-de-lisbonne/
http://forums.france3.fr/ce-soir-ou-jamais/Participez-aux-debats/economique-crise-sujet_1441_1.htm
http://www.pauljorion.com/blog/?p=10797#more-10797
http://www.pauljorion.com/blog/?p=10822


 



Tell a Friend

Libellés

Politique (381) social (341) actualité (279) corporation (265) loi (227) Corruption (208) geopolitique (201) Documentaire (155) documentary (143) Propaganda (129) Etats (128) Guerre (126) France (124) Internet (98) Reflexion (95) Pollution (94) crise (94) USA (93) Economie (89) Europe (85) Nouvelles Technologies (82) Santé (75) Arté (59) Argent (57) Etats-Unis (53) environnement (53) reportage (53) administration US (52) Nucléaire (51) Armement (48) Surveillance (46) Nucleaire (45) Chine (44) Armées (43) Mort (42) histoire (42) Japon (40) Japan (36) Police (34) le dessous des cartes (34) rapport (33) Banque (30) Petrole (30) censure (30) Energie (29) Agriculture (27) Eau (27) Afrique (25) Conflits (24) Fukushima (24) LOBBYS (24) Russie (22) gouvernements (22) Medias (21) Sécurité (21) Frontières (20) International (20) Agro Alimentaire (19) Catastrophe (19) Revolution (19) Armes (18) Pauvreté (18) Repression (18) geographie (18) China (17) OTAN (17) Libye (16) cybersécurité (16) gouvernance (16) Army (15) Carte (15) cyberspace (15) ARTE Reportage (14) Allemagne (14) Facebook (14) Inde (14) Moyen Orient (14) Cyber-activisme (13) FMI (13) Google (13) Royaume-Uni (13) cyberespionnage (13) sciences (13) Mali (12) Manipulations (12) commerce (12) enfant (12) philosophie (12) Israël (11) Violence (11) Web 2.0 (11) capitalisme (11) Afghanistan (10) CIA (10) Immigration (10) Journaliste (10) Livres (10) Syrie (10) finance (10) religion (10) traité (10) Bresil (9) Dictature (9) Drones (9) Pakistan (9) Radioactif (9) US (9) Vietnam (9) business (9) desinformation (9) election (9) militaires (9) secret (9) travail (9) 2011 (8) Climat (8) Droit de l'Homme (8) Démocratie (8) Gaz (8) Informations (8) Irak (8) Mexique (8) Reflextion (8) Somalie (8) conspiration (8) exploitation (8) mondialisation (8) terrorisme (8) Bolivie (7) Canada (7) Democratie (7) Discrimination (7) Filtrage (7) Presse (7) controle (7) crimes (7) manifestations (7) multinationales (7) trafic (7) 2012 (6) ACTA (6) Areva (6) Asie (6) Crise sociale (6) Droit (6) Gaza (6) Grande Bretagne (6) Haïti (6) Italie (6) Madagascar (6) Netizen Report (6) Nigeria (6) O.N.U (6) Oligarchie (6) RDC (6) Société (6) UE (6) changement climatique (6) danger (6) justice (6) mines (6) ocean (6) pirates (6) projet (6) Africa (5) Algerie (5) Arabie Saoudite (5) Bahreïn (5) Brésil (5) Chimique (5) Chomsky (5) Colonisation (5) Congo (5) Crise politique (5) Debat (5) Egypte (5) Indigènes (5) Inégalités (5) Liberté (5) Loppsi (5) NSA (5) ONG (5) Palestine (5) Pharmaceutique (5) Tunisie (5) Union Européene (5) Veolia (5) agrocarburants (5) big brother (5) contamination (5) ecologie (5) emploi (5) esclavage (5) hadopi (5) informatique (5) interview (5) menace (5) prison (5) AIEA (4) Accident (4) Agent (4) Bombes (4) Chili (4) Colombie (4) Contaminés (4) Grèce (4) Honduras (4) Iran (4) Microsoft (4) Migration (4) OMC (4) Occident (4) Perou (4) Racisme (4) Tchernobyl (4) Venezuela (4) Webdocumentaire (4) Wikileaks (4) brevet (4) dette (4) fichage (4) frontex (4) industrie (4) maladie (4) nanotechnologies (4) plastic (4) plastique (4) privatisation (4) privée (4) public (4) réfugiés (4) 2013 (3) Apple (3) Australie (3) Azerbaïdjan (3) Bangkok (3) Banque mondiale (3) Banques (3) Bosnie (3) Corée (3) Dechets (3) Espagne (3) Faim (3) Islande (3) Kazakhstan (3) Kenya (3) Liban (3) Maroc (3) Monde (3) NATO (3) Nature (3) Niger (3) OGM (3) OMS (3) Politics (3) Proche-Orient (3) Riz (3) Roms (3) Sahel (3) Sarkozy (3) Totalitaire (3) Turquie (3) Twitter (3) Ukraine (3) Uranium (3) Urbanisation (3) accords (3) art (3) cancers (3) charbon (3) culture (3) cyber-censure (3) drogue (3) ethnie (3) extreme droite (3) futur (3) gouvernement (3) minerais (3) piraterie (3) ressources (3) réseau (3) sondage (3) stratégie (3) télévision (3) écologie (3) 2014 (2) 2030 (2) Abus (2) Affaire (2) Africom (2) Afrique du Sud (2) Agent Orange (2) Amerique du Sud (2) Arabes (2) Argentine (2) Arménie (2) Articque (2) Atlas (2) Attentat (2) Australia (2) Balkans (2) Bangladesh (2) Belgique (2) Bio Carburants (2) Bioethique (2) Birmanie (2) Biélorussie (2) CRIIRAD (2) Cambodge (2) Cancer (2) Caucase (2) Centrafrique (2) Cloud (2) Coltan (2) Correa (2) Corée du nord (2) Coup d’Etat (2) Crise financière (2) Côte d'Ivoire (2) DARPA (2) Defense (2) Drone (2) Défense (2) EDF (2) EFSA (2) Emirats (2) Equateur (2) Espace (2) G8 (2) Gaz de Schiste (2) Gazoduc (2) Genocide (2) Germany (2) Ghana (2) Goldman Sachs (2) Guatemala (2) Géorgie (2) IKEA (2) India (2) Indiens (2) Irlande (2) Kirghizistan (2) Kosovo (2) Les infos dont on parle peu (2) Liberté d'expression (2) Mafia (2) Maghreb (2) Mosanto (2) Médias (2) Nation (2) Nouvel Ordre Mondial (2) Obama (2) Oppression (2) Paragay (2) Parlement (2) Patriot Act (2) Petropolis (2) Quatar (2) RFID (2) Retraites (2) Royaume Uni (2) Rwanda (2) Révolte (2) Sahara (2) Science (2) Serbie (2) Sexe (2) Space (2) Swift (2) Taiwan (2) Taïwan (2) Tepco (2) Thailande (2) U.R.S.S (2) Video (2) Viol (2) WTO (2) Yemen (2) aide alimentaire (2) aluminium (2) animaux (2) bilan (2) biotechnologie (2) chimie (2) civil (2) coup d’État (2) debt (2) dessous des cartes (2) developpement (2) diaspora (2) diplomatie (2) débat (2) délation (2) education (2) ex-Yougoslavie (2) famine (2) fonds d'investissement (2) graphisme (2) hack (2) humain (2) loi Internet et Création loi Hadopi (2) medecine (2) metal (2) misère (2) mondial (2) mur (2) news (2) paradis fiscaux (2) pesticides (2) piratage (2) poison (2) populisme (2) previsions (2) prostitution (2) président (2) sensure (2) telephonie (2) terre rare (2) territoire (2) textile (2) transport (2) villes (2) war (2) 11/9 (1) 1918 (1) 1945 (1) 2 (1) 2009 (1) 2010 (1) 23andMe (1) 9/11 (1) A TelecomTV Campaign (1) AFP (1) ALENA (1) APT (1) ASN (1) Abidjan (1) Agences de notation (1) Alimentarius (1) Almentaire (1) Amazonie (1) Amérindiens (1) Angola (1) Anonymous (1) ArmeFrance (1) Asile (1) Autodialogue à propos de New Babylon (1) Awards (1) B.R.I.C (1) BASM Conférence de Dublin Le texte du futur Traité adopté (1) BCE (1) Babylon District (1) Bayer (1) Berlin 1885 la ruée sur l'Afrique (1) Berlusconi (1) Bhoutan (1) Bilderberg 2008 (1) Bill Gates Rockefeller Svalbard (1) Black Hat (1) Blackwater (1) Botnet (1) Brazil (1) Burkina Faso (1) CEA (1) CETA (1) CFR (1) CNT (1) COMMENT) SUPREMATIE DE L'INFORMATION (1) CONSPIRATION - LE BRESIL DE LULA (1) CONTROLE TOTAL (1) CPI (1) CRU (1) CUG (1) Cachemire (1) Camera City (1) Child miners (1) Chypre (1) Cisjordanie (1) Citoyenneté (1) City (1) Clearstream (1) Club de Paris (1) Cnil (1) Codex (1) Collapse (1) Colombia (1) Combattre les mines et les BASM (1) Commission (1) Contrôle maximum sur tout le spectre électromagnétique (1) Corruption des syndicats l’enquête qui dérange (1) Costa Rica (1) Criminalité (1) Crise à la Banque mondiale et au FMI (1) Cuba (1) Côte d’Ivoire (1) C’est quoi une bonne nouvelle (1) Dadaab (1) Darfour (1) Davos (1) De l’explosion urbaine au bidonville global (1) Destabilisation (1) Documentaire : No es un Joc ( Ce n'est pas un Jeu ) (1) Doha (1) Dubaï (1) Déchets (1) EADS (1) ELENA (1) Ecole (1) Ecoterrorisme (1) Ecuador - The Rumble in the Jungle (1) Eglise (1) Embargo (1) End (1) Enquête en forêt tropicale (1) Erreurs statistiques de la Banque mondiale en Chine : 200 millions de pauvres en plus (1) Eurosatory (1) Exposé sur le nouveau mode actuel de répression politique en France (1) F.M.I Finances Mondiale Immorale (1) FAO (1) FARC (1) FEMA (1) FSC (1) Finlande (1) Foret (1) Forum social mondial FSM Belém (1) Foxconn (1) Franc Maçon (1) France-Afrique (1) Fujitsu (1) G20 (1) Gabon (1) Game (1) Gasland (1) Gazprom (1) Golfe Du Mexique (1) Google Cisco HP Ericsson et Verizon (1) Greenpeace (1) Gréce (1) Guantánamo (1) Guaraní (1) Guerre d’Algérie 1954-1962 (1) Guinée (1) Génocide (1) Génome (1) Géographies des alimentations (1) Géoingénierie (1) H1N1 (1) H2Oil (1) HAARP (1) HP (1) Hackers ni dieu ni maître (1) High-Tech (1) Hiroshima (1) Hollande (1) Hotel Sahara (1) I Am The Media (1) IBM (1) IMF (1) INTERNET (QUI (1) IPRED (1) Iceland (1) Icesave (1) Imiter (1) Indonesia (1) Indonesie (1) Insertion (1) Island (1) Italia (1) J.O (1) Jean Ziegler (1) Jesus Camp (1) KYSEA (1) Karachi (1) Kurdistan (1) L'Or bleu (1) LE HOLD-UP DU SIÈCLE (1) La Commission européenne lance un programme de propagande radio (1) La Démocratie en France 2008 (1) La Fin du Pétrole (1) La Paz (1) La Stratégie du choc (1) La Trahison des médias le dessous des cartes (1) La fin de la propriété de soi (1) La guerre de l'information utilise des opérations psychologiques agressives (1) La guerre invisible (1) La guerre pétrolière oubliée du Soudan (1) La menace iranienne (1) La quatrième révolution (1) Lakmi et Boomy (1) Laos (1) Le Secret des Sept Soeurs (1) Le club des incorruptibles (1) Le grand Monopoly du gaz (1) Le grand marché des cobayes humains (1) Le nuage (1) Le temps des mensonges (1) Le ventre de Tokyo (1) Les Armées Privées dans la Cible (1) Les Occidentaux dénient que la Géorgie a procédé à un génocide (1) Les enfants des rues de Mumbai (1) Les insurgés de la terre (1) Les nouveaux chiens de gardes (1) Les secrets de la forteresse Europe (1) Leviev (1) Littérature (1) Livre (1) Londres (1) MSF (1) Malaisie (1) Malediction (1) Manille (1) Mauritanie (1) Mayotte (1) Medcament (1) Mexico (1) Minorité nationale (1) Mogadiscio (1) Money (1) Mongolie (1) Monsanto (1) Moving forward (1) Mozambique (1) Mururoa (1) Music (1) Musique (1) Médias citoyens (1) NED (1) Nazis (1) Nazisme (1) Neo Conservateurs (1) Nepal (1) Nes (1) Nestlé (1) Nicaragua (1) Nigéria (1) Noam (1) Norvège (1) Notre poison quotidien (1) Nouvelle Zelande (1) Nuage Mortel (1) O.G.M ?? Vous avez dit O.G.M : Organisation Générale du Mensonge (1) O.M.S (1) OFCE (1) Oil (1) Oman (1) Orange (1) Ormuz (1) Ouganda (1) Ouïgours (1) P2 (1) PIPA (1) PRISM (1) Pacifique (1) Papouasie (1) Paraguay (1) Pays Bas (1) Paysans (1) Pentagone (1) Pentagone: Nous devons combattre le Net (1) Perhttp://www.blogger.com/img/blank.gifte (1) Perte (1) Philippines (1) Phtographe (1) Planète à vendre (1) Pologne (1) Polynésie (1) Portugal (1) President (1) Prison Valley (1) Prix agricoles les véritables raisons de l’inflation (1) Prévisions (1) Prêt à jeter (1) Publicité (1) Pêche (1) QUOI (1) Quelle devrait être la politique européenne de l'immigration (1) RATP (1) Rapport Angelides (1) Reflection sur : Le monde de l'image (1) Regis Debray (1) Ruhnama (1) Révolution (1) SOPA (1) STIC (1) Samsung (1) Sans lutte pas de victoire possible (1) Savoir (1) Schiste (1) Scoop (1) Senegal (1) Shanghaï (1) Singapour (1) Skype (1) Sociologie (1) Soudan (1) Sri Lanka Tsunami tourisme banque mondiale (1) Station (1) Stratfor (1) Suisse (1) Sénégal (1) TAFTA (1) TPP (1) TSCG (1) TTIP (1) Tchad (1) The Shock Doctrine (1) Tibet (1) Tienanmen (1) Tokyo Freeters (1) Total (1) Touaregs (1) Turkménistan (1) U.A (1) U.S.A (1) UMP (1) Une livraison de Nouvelles questions féministes (1) Union Africaine (1) Union Européenne (1) United Kingdom (1) Vaccin (1) Vatican (1) Vie Privée (1) Viellesse (1) Viêtnam (1) VoIP (1) Voies de navigations (1) Volcan (1) Vu du ciel (1) Wackenhut (1) Water makes money (1) Windows (1) Yahoo (1) Yakutsk (1) Yaoundé by night (1) Zambie (1) Zeitgeist (1) accord (1) activisme (1) alex (1) anonymat (1) archives (1) article (1) assassinat (1) avocat (1) bactériologique (1) barrage (1) bauxite (1) bildenberg (1) biomimétisme (1) biotech (1) blocus (1) bourse (1) boycott (1) caméra (1) centrale (1) change (1) citizen berlusconi (1) coke (1) congrès (1) contamine (1) crime (1) c’est innover (1) dead (1) discours (1) domination (1) droits de l'homme (1) déchets toxiques (1) démographie (1) département (1) désinformation (1) d’Amnesty (1) e (1) electronique (1) enseignement (1) entreprises (1) estonie (1) etude (1) européen (1) eurosur (1) experience (1) explosifs (1) falsifiabilité et modèle standard de l'évolution stellaire (1) fanatism (1) femmes (1) fiscal (1) fête (1) grève (1) hackers (1) harmaceutique (1) hydrates de méthane (1) iPhone (1) information (1) ingérance (1) inondations (1) irradiés (1) jeu (1) jeux video (1) jones (1) journalisme (1) jugement (1) l'Oreal (1) la tyrannie du cool (1) lithium (1) main basse sur le riz (1) mandat (1) mer (1) methane (1) meu (1) monarchie (1) monnaie (1) obsolescence (1) opinion (1) or (1) parti de droite (1) patriotisme (1) protection des viols de brevets Google Cisco HP Ericsson Verizon (1) psychologie (1) rafale (1) rebellion (1) recherche (1) ressources naturelles (1) réunions secrètes UE OGM (1) sables bitumineux (1) salaires (1) saumon (1) sous-marin (1) speculation (1) structure (1) sureté (1) taxe (1) tourisme (1) toxique (1) transgenic (1) tribunal (1) victimes (1) vidéo (1) virus (1) vote (1) vêtements (1) ÉVASION FISCALE (1) Élections (1) États-Unis (affaires extérieures) (1) Étienne Chouard (1)