30 décembre 2011

Brésil : Combien de vies valent les terres des indiens guaraní ?

Ecrit par Yohana de Andrade · Traduit par Octavie Anne Perlembou



[Liens en portugais, sauf mention contraire] En quelques dizaines d’années, le Brésil s’est hissé au rang des principaux exportateurs mondiaux de denrées agricoles et d'agrocarburants. le Mato Grosso do Sul, un des plus vastes états brésiliens, est le leader national de la production de soja et de canne à sucre.

Ce n’est certainement pas par hasard que dans le même état, le nombre des disparitions d'indiens guaranis kaiowá augmente chaque jour. Près de 250 indigènes sont morts en Mato grosso do sul ces dernières années, faisant de cet état l’endroit le plus dangereux pour les indiens.
En novembre dernier, 42 hommes armés ont envahi le camp de Amambaí à Mato Grosso do Sul, pour assassiner Nisio Gomes, 59 ans, chef des indigènes Guarani Kaiowá. Après avoir assassiné Nisio et d'autres membres du village, ils ont emporté le corps du chef, vraisemblablement pour ne laisser aucune preuve.
Screenshot do documentário À Sombra de Um Delírio Verde
Capture d'écran du documentaire À Sombra de Um Delírio Verde

Après le massacre, les étudiants guarani kaiowá de l'université fédérale du Mato Grosso do Sul (UFMS) ont écrit une lettre ouverte dans laquelle ils décrivent la situation à laquelle nous sommes confrontés aujourd’hui :
Parece que o nazismo está presente aqui. Parece que o Mato Grosso do Sul se tornou um campo de fuzilamento dos povos indígenas. (…) Nós podemos dizer que o estado, os políticos e a sociedade são cúmplices dessa violência quando eles não falam nada, quando não fazem nada para isso mudar. Os índios se tornaram os novos judeus.
Il semble que le nazisme existe ici. Il semble que Mato Grosso do Sul est devenu un camp d’entrainement au tir sur les peuples autochtones. (…) Nous pouvons dire que l'État, les politiciens et la société sont complices de cette violence puisqu’ils ne disent rien, puisqu’ils ne font rien pour changer cet état de fait. Les Indiens sont devenus les nouveaux juifs.
Comme cela s'est produit autrefois dans les camps de détention, aujourd'hui, les indiens du Brésil finissent par travailler - souvent dans des situations analogues à l'esclavage - pour leurs propres bourreaux. Après avoir été sans terres, ils sont obligés de travailler pour les usines de sucre, coupant la canne à sucre du lever au coucher du soleil, pour survivre avec 500 dollars à la fin de chaque mois.

Screenshot do documentário À Sombra de um Delírio Verde
Capture d'écran du documentaire À Sombra de um Delírio Verde

Le documentaire À Sombra de um Delírio Verde (­«À l'ombre d'un délire vert ») s'interroge sur la relation entre l'augmentation des disparitions des Guarani kaiowá et celle de la production de canne à sucre. Geraldine Kutis, conseillère des affaires internationales de l'Union de l'industrie de la canne à sucre (UNICA), interviewée dans le documentaire, semble voir l'éthanol comme une marchandise au potentiel mondial, et déclare :
em termos de crescimento, costumamos dizer que o céu é o limite.
en termes de croissance, le ciel est la seule limite.


À Sombra de um Delírio Verde from Mídia Livre on Vimeo.

Leonardo Sakamoto rapporte que la production des industries agricoles et les profits liés atteignent des niveaux exorbitants :
o guarani continua sendo persona non grata em sua própria terra. Do total de 74 Terras Indígenas homologadas pelo governo federal do início de 2003 até outubro de 2009, apenas três contemplaram o povo guarani, uma das maiores populações indígenas do país.
Le Guarani est persona non grata sur sa propre terre. Sur un total de 74 territoires autochtones reconnus par le gouvernement fédéral, entre début 2003 et fin 2009, seulement trois concernent le peuple Guarani, l'une des plus importantes populations indigènes du pays.
Selon une enquête réalisée pour le documentaire À Sombra de um Delírio Verde, plus de 90% des familles Guarani Kaiowá dépendent des rations alimentaires du gouvernement pour survivre, ce qui ne couvre pas les besoins quotidiens.

Martyrs des terres ancestrales 

Screenshot do documentário À Sombra de um Delírio Verde
Capture d'écran du documentaire À Sombra de um Delírio Verde

Le chef Nísio Gomes devient un martyr du génocide subi par les indiens Guarani au Brésil et un symbole de la lutte pour les terres autochtones ancestrales.

En novembre 2010, Global Voices avait publié un article sur le procès concernant la mort de Marcos Veron [en français], un autre chef indien sauvagement assassiné en 2003. Les tueurs de Marcos Veron ont été libérés en 2007. Le procès initialement prévu en mai de cette année a finalement été annulé et reporté encore une fois en février 2011.

C'est seulement au début de ce mois de décembre que la 1ère Cour pénale fédérale de São Paulo est parvenue à un jugement : les accusés Carlos Roberto Dos Santos, Jorge Cristaldo Insabralde Estevão Romero, ont été acquittés pour la mort de Marcos Veron, mais reconnus coupables d'enlèvement, de torture, de blessures et d’association de malfaiteurs.
Début décembre également, Ladio Veron, le fils du défunt chef, réaffirme dans une interview vidéo la nécessité de continuer à dénoncer la situation des Guarani-Kaiowá
O que se vê hoje nas nossas terras, ali em Mato Grosso do Sul, é uma devastação total, onde o pé de cana vale mais que o índio, vale mais que uma criança indígena. Onde o boi vale mais do que uma comunidade indígena. Onde o pé de soja tem mais valor, e as nossas terras hoje são cobertas de vários outros empreendimentos, por enquanto construíram 18 usinas em cima das terras indígenas (…) mas no total são 40 usinas para ser construídas. Não se vê mais mato além de cana, soja e boi.
Ce que vous voyez aujourd'hui dans notre pays, dans le Mato Grosso do Sul, est une abomination ; la tige de la canne vaut plus qu’un Indien, vaut plus qu’un enfant indien. Même une vache a plus de valeur qu’un groupe d’autochtones. Même un plant de soja a plus de valeur, et nos terres sont maintenant envahies par différentes entreprises, qui ont jusqu'ici construit 18 usines (…), et au total 40 sont prévues. Vous ne voyez plus de bois, il ne reste que la canne à sucre, le soja et le bœuf.



Kazakhstan : L'état d'urgence déclaré après les troubles de Zhanaozen

Ecrit par Adil Nurmakov · Traduit par Claire Ulrich



[Liens en russe ou en anglais] Le Kazakhstan  se préparait à de grandes célébrations du 20ème anniversaire de l'indépendance quand une grève-marathon (qui dure depuis sept mois) des employés licenciés par une filiale de la compagnie nationale du pétrole, dans l'ouest du pays, a explosé en violents affrontements avec les forces de d'ordre. Il semble que des provocateurs, pour l'instant non identifiés, aient joué un rôle.

La grève a commencé au printemps 2011 pour demander une augmentation des salaires et de meilleures conditions de travail dans la province du Mangistau. Le gouvernement n'est pas intervenu, considérant ce conflit social comme une affaire entre la  compagnie et de ses employés. Plus tard, certaines des revendications ont été satisfaites, et la plupart des employés ont repris le travail. Ozenmunaigaz (OMG), la société d'exploitation de pétrole de la ville de Zhana Ozen (presque 100 000 habitants), est resté le seul site en grève.  Les employés non affectés à l'exploitation du pétrole n'étaient pas satisfaits des concessions accordées et ont demandé des augmentation de salaires. Le tribunal administratif local a jugé que leurs revendications étaient injustifiées et a déclaré la grève illégale. Les observateurs ont relevé que les meneurs de la grève ont été induits en erreur par la formulation ambiguë des déclarations d'augmentation de salaire et avaient demandé plus que la législation ne l'autorisait.  Les salariés de cette ville, où OMG est presque l'unique employeur, ont été licenciés et le leader d'un syndicat non autorisé a été emprisonné. Une grève-occupation larvée, dans un camp de tentes dressé sur la place centrale de la ville, a commencé.

L'occupation de la place par les presque mille salariés licenciés a aggravé peu à peu l'insécurité dans la ville, la situation s'est détériorée et est devenue impossible à gérer. Le 14 décembre, deux jours avant la fête de l'Indépendance, le journal Respublika a publié un appel à manifester à  Zhanaozen, signé par un groupe anonyme, “un groupe de résidents de la province de Mangistau”. Pour la première fois, l'appel de Zhanaozen présentait des revendications politiques et l'article était titré “A bas Nazarbayev [président du Kazakhstan]. Les tracts distribués en ville demandaient aux manifestants de se rassembler sur la place centrale le 16 décembre, jour de la fête de l'Indépendance.

La veille du jour dit, le compte Twitter officiel des grévistes, @zhanaozen [russe], prévenait ses abonnés que les autorités demandaient aux grévistes de libérer la place pour les cérémonies. Les grévistes ont refusé de lever le camp et par crainte d'être évacués par la force, durant la nuit, ils ont appelé leurs camarades à se mobiliser. Au matin du 16 décembre, cependant, rien ne s'est passé. Le camp des grévistes était intact, et les cérémonies (une parade et un concert) ont commencé. On a peu d'informations encore sur ce qui s'est passé ensuite, mais des témoins et des journalistes du journal Respublika et de la chaine par satellite K+ (tous deux financés par M. Ablyazov, un ancien banquier possédant un grand réseau de contacts politiques et financiers au Kazakhstan) sont devenus virtuellement les seules sources d'informations au cours des deux journées suivantes. Selon eux, les troubles ont été causés par un groupe de provocateurs.  Le défilé et les cérémonies se sont achevés par de violents affrontements (vidéo). Des hommes armés de bâtons et de cocktails Molotov ont attaqué les civils et auraient poussé les grévistes à détruire le podium du concert,  à brûler des voitures et vandaliser des bâtiments de l'administration.

En l'absence d'informations données par l'agence de presse d'état, débordée par la fête de l'Indépendance, Twitter, Facebook, et les vidéos étiquetées  “K+” sur Youtube sont devenus les seules sources d'informations - et de désinformation. Le mot clic  #zhanaozen sur Twitter les  16 et 17 décembre débordait de tweets alarmants (la plupart anonymes) sur “la guerre civile à Zhanaozen”, “des massacres”, et un nombre de victimes en constante augmentation. L'incertitude a encore augmenté quand Twitter a été bloqué (ainsi qu'un certain nombre de médias russes et kirghizes) au soir du 16 décembre. L'opérateur national de téléphonie a nié avoir procédé à un blocage, mais les sites indisponibles étaient accessibles quand on utilisait un logiciel de contournement de la censure.

Beaucoup d'internautes  soupçonnent une campagne bien orchestrée sur le Net contre le gouvernement, destinée à manipuler l'opinion publique, et soulignent que les médias officiels étaient totalement occupés par les festivités de quatre jours de l'anniversaire de l'Indépendance, destinées à louer le président au pouvoir depuis l'indépendance en  1991. La rhétorique d'une telle campagne avancent-ils était de tracer un parallèle avec le massacre de Andijan en Ouzbékistan en 2005. Cette campagne a immédiatement trouvé un écho auprès de plusieurs petites ONG et de certains blogueurs en Russie, en Ukraine et en Europe. Le député européen socialiste irlandais Paul Murphy a rapidement  qualifié les événements de “massacre” au Parlement européen. Paul Murphy s'est rendu à  Zhanaozen une fois au courant de cette année. Sa visite avait été très couverte par la chaine K+ et le journal Respublika.

La réaction officielle du gouvernement est arrivée au soir du 16 décembre, avec la conférence de presse du Procureur général Askhat Daulbayev. Il a reconnu que 10 personnes avaient péri et que d'autres avaient été blessées lors des affrontements avec la police. Selon lui, celle-ci avait été dans l'obligation d'utiliser des armes contre les hooligans qui avait brulé des voitures de police, des locaux de l'administration locale, un hôtel privé et pillé des magasins et des distributeurs de billets. Le manque d'informations a provoqué l'agitation de la ville voisine de Shetpe et de Aktau, le chef-lieu de la province. Pete Leonard, correspondant de l'agence de presse AP au Kazakhstan, suit les événements sur Twitter aujourd'hui depuis Aktau. Il a cité les propos de Vladimir Kozlov, le chef du parti d'opposition non autorisé Alga, qui parle d'une  “réelle possibilité de provocation” de la part “de jeunes qui étaient saouls dans la foule avec des pierres à la main et qui ne font pas partie à priori des grévistes de la compagnie pétrolière“.

Dimanche 18 décembre, le blocage de Twitter a été levé, après que le président Nazarbayev ait ordonné l'ouverture d'une enquête sur les incident de Zhanaozen et décrété l'état d'urgence jusqu'au 5 janvier, ou jusqu'à ce que la situation s'apaise. Il a présenté ses condoléances aux familles des victimes et a clairement fait la distinction entre le conflit social et les “bandits qui ont tiré parti de la situation”. Il est à noter que la veille, le ministre de l'intérieur Kalmukhanbet Kassymov appelait les grévistes des “organisateurs de pogroms” quand il a fait son rapport sur la situation à  Zhanaozen, où 70 personnes ont été arrêtées par ses services. Les autorités ont donc répondu, quoique tardivement, aux interrogations de la population, mais n'ont pas déclaré de deuil national ni n'ont accepté de nommer des représentants de la société civile dans la commission spéciale d'enquête mise en place. Le gouvernement invite les journalistes et l' Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe à se rendre à Zhanaozen, dans un effort apparent de transparence. Mais on ignore toujours qui sont les victimes et dans quelles circonstances précises ils sont morts.

Les débats sur une éventuelle opération de propagande ou de contre-propagande sont toujours aussi enflammés sur le groupe Facebook Zhanaozen, et des mises à jours peuvent être consultées directement sur Twitter sous le mot clic #zhanaozen. Les blogueurs et observateurs débattent actuellement de différentes hypothèses : d'une possible provocation d'oligarques kazakhs exilés à l'étranger jusqu'à une conspiration et de l'implication de puissances étrangères, ou même les deux à la fois. Nous vous tiendrons informés des suites sur Global Voices.

Chine : le soulèvement du Guangdong se poursuit à Haimen

Ecrit par Oiwan Lam · Traduit par Gael Brassac



Ces derniers mois, de nombreux incidents ont eu lieu dans la province du Guangdong. Alors que le soulèvement du village de Wukan [en français] est en passe d’être résolu, depuis que le gouvernement de Shanwei a accepté de suspendre ses programmes de développement et de rétrocéder les terres aux agriculteurs, une autre ville, Haimen, près de la ville de Shantou, s’est à son tour massivement mobilisée contre la construction d’une deuxième centrale dans la ville. Des milliers de citoyens ont assiégé les locaux du gouvernement local et bloqué l’autoroute entre Shenzhen et Shantou, exigeant que le gouvernement de la ville de Haimen renonce à son projet de construction.

Outre la manifestation distincte à Shantou le 18 décembre 2011, également contre une acquisition de terrain illégale, ces séries d’incidents montre l’échec de l’actuel système chinois de  “maintien de la stabilité” (« weiwen ») dans la résolution des conflits populaires au jour le jour.
L’utilisateur de Sina Weibo fycanly relate les origines du soulèvement de Haimen :
fycanly:海门渔港是国家一级良港和国家中心渔港:坐落在汕头市潮阳区海门镇的莲花峰是国家“AAA”级旅游景区。世代在此生活的海门人以海为生,耕三渔七,代代繁衍。然而,2006年6月开始,海门的生态灾难降临了!
Le port de pêche de Haimen est un port de pêche national et un centre de pêche de premier ordre. La colline de Lianhua de la ville de Haimen, qui se trouve à Shantou dans le district de Qiaoyang, est classée comme site touristique « AAA ». Malgré le fait que les habitants de Haimen dépendent de la pêche, Haimen a souffert de catastrophe écologique depuis juin 2006.
fycanly:海门人都知道,华能电厂为冷却设备而从海上抽水,每次能带上两东风汽车的鱼虾,而这些受到污染的鱼虾都被都不法之徒卖往市场。华能电厂号称绿色发电,但2011年,却因为废水偷排而被广东省环保厅处于罚款2000万元。
Tous les habitants de Haimen savent que la centrale de Huaneng utilise l’eau de mer pour refroidir les turbines. A chaque fois que l’eau est extraite de la mer, un nombre conséquent de crevettes et de poissons sont introduits dans le système de refroidissement et contaminés. Certains vendent ces animaux marins contaminés sur le marché. Huaneng prétend ne pas nuire à l’environnement, mais en 2011 l’entreprise a été mise à l’amende à hauteur de 20 millions de yuans par le bureau environnemental de Guangdong pour avoir déversé de l’eau polluée directement dans la mer.
fycanly: 这些年,有条件的海门人纷纷迁离家乡,而没有条件移民的海门人,只能苦守这片曾经美丽、而今满目疮痍的故土。谁来对十几万海门人民的生计负责?谁来对海门 的子子孙孙的未来负责?谁来对海门港这片遭践踏的海洋负责?海门港区水域面积万190万平方米,全港拥有渔船1000多艘,年鱼货卸港量18万吨之多。
Dans un passé récent, les habitants fortunés de Haimen sont partis de la ville, laissant les pauvres contempler la détérioration d’un magnifique endroit. Qui est là pour prendre la responsabilité des moyens d’existence des habitants de Haimen et du futur de leurs rejetons ? Qui trouver pour prendre la responsabilité de la mer polluée ? La taille du port de Haimen est de 1,9 millions de m² et plus d’un millier de bateaux de pêche y mouillent. Notre récolte annuelle s’élève à plus de 180000 tonnes.
fycanly: 广东省汕头市潮阳区的海门镇,一个镇两个发电厂,一个以渔业为主的大镇,由于电厂偷排,海洋无鱼可捕。国家已明令控制采用,各级政府文件也明确规定,对于 投资项目要严格控制“高耗能,高污染”企业进入,蛤为何顺利通过,电厂对海门造成的生态危机,近年来海门镇人口非正常成亡率高居广东省首位。
Désormais nous allons accueillir une deuxième centrale dans notre ville, où la population dépend de la pêche pour vivre. A cause de l’eau polluée, il y a de moins en moins de poissons. Les gouvernements central et provincial ont publié des documents officiels restreignant le développement des industries polluantes, alors pourquoi le gouvernement de la ville approuve toujours ce projet ? Depuis quelques années, le taux de mortalité non naturelle est le plus élevé dans la province de Guangdong ; tel est le prix de la catastrophe écologique.
Un nombre important d’utilisateurs de Weibo se font l’écho du commentaire de fycanly :
Fuson-: 当年建电厂时,平台坍塌致6死2重伤,然后事到如今,环境污染不断上升,癌症人数不断攀升,先父也是因为这样的病魔在今年去世,现在政府还想建多多一个电 厂,那是不可能的,曾经家乡美好的环境,如今乌烟瘴气,环境恶劣,十多万#海门#同胞,我们需要站出来,但是今天的我们不是骚乱,而是我们该愤怒了。
Fuson : Lors de la construction de la première centrale, une plate-forme s’est effondrée, tuant 6 ouvriers et blessant gravement 2 autres ouvriers sur son passage. Aujourd’hui le nombre de patients souffrant du cancer est en constante augmentation. Mon père est mort à cause d’un cancer en début d’année. A présent, le gouvernement veut en construire une autre, cela ne doit pas avoir lieu. Notre terre était autrefois magnifique et elle est dorénavant tellement polluée. J’envoie un message à mes 100000 camarades de Haimen : résistons. Ce n’est pas une révolte, mais nous devons montrer notre colère.

Thousands of people blocked the entrance of an express road. Photos widely circulated in Weibo.
Des milliers de personnes ont bloqué l'entrée d'une autoroute. Photos largement diffusées sur Weibo.

En effet, les habitants de Haimen sont vraiment en colère. Bien que les établissements scolaires aient verrouillé leurs portes, ce qui a forcé les étudiants à rester dans leur établissement et loin de la manifestation, des milliers de personnes étaient dans la rue. Des utilisateurs de Weibo décrivent ci-dessous la situation à Haimen :
蕴婷这个娃: 今天对海门人来说是不平凡的一天。我没有去现场,但是通过图片,通过微博影响力,也能感受得到人们的团结。再不是敢怒不敢言的社会了,对环境有毁灭性影响 的工程,再也啃不下了。买了那么多方便面去学校阻止学生放学,这个最可笑。尊敬民意而不是打压民意的社会什么时候才会到来?海门人好样的!
Aujourd’hui est un jour extraordinaire pour les habitants de Haimen. Rien qu’en regardant les photos téléchargeables sur Weibo, on peut sentir la solidarité parmi les habitants. Le peuple ne peut plus rester silencieux face à ce projet extrêmement polluant. [Les autorités] pensent qu’elles peuvent stopper les étudiants en leur offrant des nouilles instantanées, c’est ridicule. Ils devraient savoir respecter les opinions des habitants plutôt que les réprimer. Peuple de Haimen, faites un bon exemple pour nous, s’il vous plait.
yaochunjing:#中央电视台#广东省汕头市潮阳区海门镇要建第二座煤发电厂,一座发电厂已经威协到海门了,还要建第二座,十几万海门的民众去围堵镇政府,镇政府不理,教育部通知各校不让学生放学回家,软禁学生。实在是无助啊!!
La ville de Haimen dans le district de Qiaoyang, dans la ville-préfecture de Shantou, dans la province de Guangdong, est sur le point de construire une seconde centrale à charbon. Une première a déjà porté préjudice à Haimen, mais ils en veulent désormais une deuxième. Des dizaines de milliers d’habitants de Haimen encerclent à présent le gouvernement de la ville, et ses représentants doivent déjà donner une réponse. Le département consacré à l’éducation a ordonné à tous les établissements scolaires de retenir leurs étudiants après les cours. Vu d’ici, nous sommes d’aucune utilité.
lin泽平:海门的商家于上午11时罢市,现在满载的矿泉水和食物正纷纷赶往高速现场,免费发放。据目击者说,群众最少有三万人。许多人正在赶往现场。这才是真正的海门人,这就是团结
Tous les magasins de Haimen sont fermés depuis 11 heures du matin. Des gens ont emballé des bouteilles d’eau et de la nourriture à l’entrée de l’autoroute et les distribuent gratuitement aux militants. Des témoins disent qu’au moins 30000 personnes y participent. Nombreux sont ceux qui s’y rendent. C’est ce qu’on appelle la solidarité.

Netizen Report : Édition “Lutter pour le futur”

Ecrit par Rebecca MacKinnon · Traduit par Samy Boutayeb

http://fr.globalvoicesonline.org

Photo @monashosh sur Flickr

Nous vous présentons pour commencer Khaled Alaa Abdel Fattah, le fils né ce mardi de deux cyber-activistes égyptiens : sa mère est Manal Bahey al-Din Hassan et son père Alaa Abd El-Fattah, qui est actuellement emprisonné. Le prénom Khaled a été choisi en hommage à Khaled Saïd [lien en français], le jeune homme dont la mort violente entre les mains de la police en 2010 est devenue le symbole et le point de ralliement de l'activisme qui a renversé le régime de Moubarak il y a quelques mois.”
Le petit Khaled a vu le jour alors que l'activisme s'appuyant sur Internet dans une autre partie du monde, en Russie, fait descendre dans la rue une nouvelle génération de jeunes - dont la plupart n'ont jamais pris part à une manifestation auparavant [en français] afin de contester le résultat d'une élection qu'ils estiment avoir été truquée en faveur du parti au pouvoir. Un blogueur russe  a déclaré au magazine TIME qu'il avait risqué des représailles de la part des partisans du parti Russie Unie de Poutine en distribuant dans les environs de Moscou, à la veille du scrutin, des prospectus appelant la population à voter contre eux. On pouvait lire sur l'un des prospectus :
Un jour, ton enfant te demandera, Papa, que faisais-tu lorsque les escrocs et les voleurs ruinaient notre pays ?”
Des personnes comme Alaa, comme la blogueuse syrienne Razan Ghazzawi [en français] arrêtée le week-end passé à la frontière jordanienne, et Ali Abdulemam, le blogueur bahreïni qui vit dans la clandestinité depuis le mois de février, luttent tous pour un monde dans lequel leurs propres enfants pourront s'exprimer librement et participer à des mouvements politiques d'opposition sans être emprisonnés pour cela. Mais qu'en est-il de nous ? Pour répondre à la question du blogueur russe :
Que faisons-nous pour nous assurer que nos enfants auront la possibilité d'utiliser Internet pour lutter pour le droit de dire la vérité à ceux qui sont au pouvoir ?
La lutte pour la liberté et le contrôle d'Internet continue de faire rage, comme le montrent les événements des deux dernières semaines :

Surveillance

L'information majeure en matière de surveillance de ces deux dernières semaines concerne le lancement par WikiLeaks des SpyFiles : une mine de documents émanant de sociétés vendant des technologies de surveillance [en français] dans le monde entier. En réponse à la récente série de révélations sur des sociétés occidentales vendant des technologies de surveillance, le Conseil de l'Europe a décrété un embargo sur les exportations à destination de la Syrie (PDF) d'équipements et des logiciels utilisés pour la surveillance des communications téléphoniques et par Internet. À Washington DC, une nouvelle version de la loi pour la liberté en ligne dans le monde (Global Online Freedom Act), visant à interdire la vente de technologies de surveillance par les entreprises nord-américaines à des régimes répressifs, a été présentée à la Chambre des représentants des États-Unis.

Le mois dernier [en français], nous faisions état d'une controverse autour du logiciel CarrierIQ, conçu pour enregistrer l'activité des utilisateurs de certains smartphones. Les opérateurs de télécommunication AT&T et Sprint ont confirmé utiliser CarrierIQ. Comme on pouvait s'y attendre, quelqu'un a développé un logiciel permettant aux utilisateurs de vérifier si leur terminal Android exécute Carrier IQ.
Le gouvernement indonésien a rejoint à son tour le club des gouvernements exigeant de la société RIM (commercialisant le BlackBerry) de déménager ses serveurs BlackBerry Messenger en Indonésie même (afin de faciliter la surveillance à l'intérieur des frontières de ce pays) sous peine de subir un arrêt complet de la totalité des services BBM et Internet via téléphone en Indonésie.

Lutte contre la copie 

Une guerre mondiale est menée entre les partisans d'une protection à tout prix de la propriété intellectuelle d'une part et l'a coalition particulièrement surprenante qu'ont constitué les défenseurs de la liberté d'expression et, des droits humain, les communautés d'activistes sur Internet dans le monde entier, et la communauté mondiale d'ingénierie Internet, ainsi que l'industrie liée à Internet. Les lignes de front de cette guerre se situent actuellement aux États-Unis, autour de deux textes de lois proposés au Congrès des États-Unis : le texte Stop Online Piracy Act (SOPA) et le texte Protect IP Act (PIPA) visent à créer (comme nous l'avons évoqué ailleurs) un “Grand pare-feu des États-Unis” et à obliger les hébergeurs Internet à surveiller et à censurer leurs utilisateurs.

Des opposants soulignent la récente affaire de Dajaz1.com, qui illustre le danger représenté par les lois SOPA et PIPA. Pendant ce temps, dans un exemple qui illustre montrant comment la nouvelle législation signifierait simplement l'escalade de la course aux armements entre la la censure et les mesures de contournement, un groupe de programmeurs a sorti un nouveau module complémentaire pour navigateur destiné à contrer la censure sur Internet. La semaine dernière, des parlementaires et des sénateurs des deux partis aux États-Unis ont proposé une alternative aux lois SOPA et PIPA, intitulée OPEN. Techdirt en donne une analyse détaillée : pour résumer, c'est une avancée par rapport aux mesures SOPA/PIPA même si cela ne va pas sans poser d'autres problèmes pour la liberté d'expression en ligne.
Sur d'autres fronts : La Cour de Justice de l'Union Européeenne a décidé qu'il n'était pas possible de demander aux FAI de mettre en place des systèmes de filtrage du trafic Internet visant le partage non-autorisé de fichiers de musique.

Les FAI australiens ont proposé un dispositif de réponse aux violations du droit d'auteur (”Scheme to Address Online Copyright Infringement.”, pdf) Cette proposition prévoit trois phases – éducation, avertissement et découverte, pour répondre aux consommateurs ayant participé à des partages non-autorisés de fichiers. Voir cette analyse de Ars Technica.
Google a commencé à ajouter des sites Web susceptibles de participer au partage non-autorisé de fichiers à sa liste noire de recherche.
Dans le même temps, un expert, lors d'une consultation publique organisée par le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, a demandé que les politiques menées mettent plus l'accent sur le droit des peuples à profiter des atouts du progrès scientifique.

Censure 

Il semble n'y avoir aucun répit dans les actualités mondiales sur la censure. Une proposition présentée devant la l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) soutenue par plus de la moitié des 56 membres de l'organisation a été bloquée par plusieurs pays, parmi lesquels la Russie - où des sites Web populaires et des média impliqués dans la surveillance des récente élections législatives ou soutenant des partis d'opposition [en français] ont été attaqués.
La Hongrie a adopté une nouvelle loi de surveillance des médias, y compris Internet. Le gouvernement thaïlandais a censuré des remarques sur Facebook visant le roi de Thailande. Le gouvernement turc a mis en place un nouveau système de filtrage Internet. Le gouvernement indien a réclamé aux sociétés Internet telles que Google, Facebook, de censurer les contenus “critiques, incendiaires ou diffamants”.
Les médias affiliés au gouvernement chinois ont continué à publier des articles appelant à lutter contre les “rumeurs Internet”. Il s'agit d'un avant-goût d'une nouvelle vague de censure sur ce qui sera taxé de “rumeurs.”

D'autres condamnations (outre celles évoquées au début de ce billet) :
Le blogueur vietnamien Pham Minh Hoang [en français] a vu sa peine réduite suite au tollé international qu'a suscité sa condamnation, mais celle-ci est toujours de trois ans.
Un étudiant en Azerbaïdjan a été emprisonné
pour un message sur Facebook
. Un utilisateur de Twitter au Bahreïn a passé 66 jours derrière les barreaux [en français], tandis que d'autres activistes bahreïnis ont reçu des messages de menace sur Twitter. Au Zimbabwe, les responsables du Media Monitoring Project ont été arrêtés. Un blogueur originaire des États-Unis a été mis derrière les barreaux en Thaïlande pour avoir “insulté” le roi.

Politiques nationales 

Le Royaume-Uni projette de renforcer sa cyber-sécurité pour contrer les menaces externes possibles mais les stratégies peuvent s'accompagner de censure. Susan Crawford, professeur à l'Université de Harvard et experte en législation Internet, estime que le gouvernement des États-Unis doit adopter une approche de “patchs” en matière de cyber-sécurité au lieu d'essayer de créer une “loi omnibus” qui aurait des conséquences secondaires indésirables pour les net-citoyens.

Le pouvoir des net-citoyens

En Arabie saoudite, des net-citoyens entreprennent des actions d'activisme en ligne pour attirer l'attention sur les protestations à Qatif. Aux États-Unis, des membres du mouvement Occupy ont créé une page de wiki, Occupy Research, “pour partager des des données, ainsi que pour partager des informations sur les possibilités de collaboration avec les chercheurs qui travaillent sur les mouvements Occupy en vue de recueillir, partager, analyser, et visualiser les données relatives au mouvement.”

Les géants du cyber-espace 

Facebook est parvenu à un accord avec la Federal Trade Commission des États-Unis sur la protection de la vie privée. Des membres du mouvement Occupy adressent une pétition à Facebook pour lui demander de modifier ses règles, qu'ils estiment dommageables pour les activistes.
Des activistes aux États-Unis font une pétition demandant à Google de quitter la Chambre de Commerce des États-Unis qui, selon eux, poursuit des sociétés “immorales” qui renforcent les intérêts des groupes aux dépens des citoyens ordinaires.
Verizon a demandé à Google de ne pas inclure Google Wallet, un programme de paiement susceptible de faire concurrence au système de paiement appartenant à Verizon, sur le téléphone Galaxy Nexus. Toutefois cette demande pourrait être en infraction avec les règles de la FCC.
Twitter a acquis une société start-up spécialisée dans les technologies de protection de la vie privée.

Gouvernance d'Internet
Malgré l'opposition de plusieurs groupes industriels et des questions du Sénat, le gouvernement des États-Unis a affirmé que le modèle de gouvernance Internet de l”ICANN et les nouveaux domaines génériques de premier niveau (gTLDs) seront lancés au début de l'année prochaine.

Publications et ressources :
Événements : Pour les événements à venir relatifs à l'avenir des droits civiques à l'ère du numérique, voir notre calendrier Gobal Voices.
Pour en savoir plus : Si ce rapport bimensuel n'a pas répondu à toutes vos questions, suivez le hashtag Twitter #netfreedom et notre bookmark netizenreport sur Diigo.
Note : Ce rapport a été réalisé avec le concours essentiel de Weiping Li.
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Caucase : Conflits gelés, vies oubliées ?

Ecrit par Onnik Krikorian · Traduit par Suzanne Lehn



Eclipsés par la guerre en ex-Yougoslavie presque concomitante, les trois conflits qui se sont déroulés dans le Caucase du Sud au début des années 1990 se heurtent toujours à la même indifférence de la part des média internationaux. Plus d'un million de personnes ont été contraintes de fuir de chez elles lorsque l'Arménie et l'Azerbaïdan se sont fait la guerre pour le territoire disputé du Haut-Karabakh, tandis que la moitié de ce nombre a été déplacé lorsque la Géorgie a perdu le contrôle de ses deux régions sécessionnistes d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud toujours à la même période.

Certes, une recrudescence des combats pour l'Ossétie du Sud culminant dans la guerre russo-géorgienne d'août 2008 a bien pu faire les grands titres à l'international, mais c'est rarement le cas pour le fardeau des réfugiés et déplacés dans le Caucase du Sud, une fois les accords de cessez-le-feu signés.
En même temps, en Arménie, Azerbaïdjan et Géorgie, comme dans les territoires sécessionnistes d'Abkhazie, Ossétie du Sud et Nagorno Karabakh, les médias locaux traitent rarement des problèmes des réfugiés et déplacés, à moins qu'ils ne puissent être utilisés à la propagande contre l' ‘ennemi.'
En revanche, ce sont généralement les organisations internationales humanitaires et de développement qui informent elles-mêmes sur les questions des réfugiés et déplacés, habituellement dans l'optique de mobiliser les donateurs. Aucun des trois conflits ne donne pourtant le moindre signe de solution dans le futur proche, ce qui assombrit plus avant le sort de ceux qui ont été chassés par la guerre.

Ethnic Armenian refugee from Nagorno Karabakh © Onnik Krikorian 1994
Réfugiée arménienne du Nagorno Karabakh © Onnik Krikorian 1994

Cependant, alors que les nouveaux média et médias sociaux donnent de nouveaux moyens aux populations de la région, ne serait-ce qu'en termes d'accès à l'information, des voix de réfugiés et déplacés eux-mêmes finissent par apparaître en ligne. On en trouve un exemple avec iDP Voices, un projet soutenu par le Conseil Norvégien des Réfugiés, Le Centre de Suivi des Déplacés Internes,  et Panos.
Contenant les récits de 29 personnes déplacées d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie collectées par des enquêteurs et présentée au format texte et audio, une version électronique au format PDF est aussi disponible pour téléchargement.
Quand avez-vous écouté pour la dernière fois une personne déplacée et saisi les effets du déplacement ? Avez-vous jamais pensé à ce que c'est que de perdre de la famille proche dans une guerre, de perdre tout ce qui vous appartient et d'être déraciné de son lieu d'origine ? […] Ces voix sans intermédiaire ont le pouvoir de franchir les préjugés et les agendas politiques, elles parlent pour elles-mêmes.
L'accent est sur les expériences et réactions humaines universelles, et non les questions politiques particulières. En lisant ce que les personnes déplacées elles-mêmes ont à nous dire, nous pouvons apprendre ce qui est important pour elles et quelles sont les problèmes qui les préoccupent en particulier. […] Cela nous permet de glaner la réalité derrière les notions générales de déplacement. Les récits tiennent tout seuls sans y ajouter beaucoup d'explication : leur puissance est d'offrir des images, une voix, des sensations, sentiments, espoirs et rêves. […]
Une de ces voix, c'est Teah, une Géorgienne de 30 ans qui a fui l'Abkhazie et dit “rêver d'une “vie ordinaire” pour tous les Géorgiens et Abkhazes, qui doivent “se pardonner mutuellement” tout.”
[…] J'essaie de parler tant aux Géorgiens qu'aux Abkhazes. Il est impossible de se haïr ; nous avons commis assez de fautes pour ne pas encore ajouter celle-là ! Nous devrions nous pardonner les uns aux autres et à nous-mêmes aussi. Et encore autre chose : il faut la volonté des deux côtés pour arriver à plus de confiance et de bonnes relations. Un côté ne peut rien résoudre à lui seul.
Je pense que ces frontières [entre Abkhazie et Géorgie] devraient être ouvertes pour que les gens puissent communiquer les uns avec les autres. D'abord le dialogue, qui peut mener à la confiance…
[…] Ce n'est qu'en parlant de nos propres tragédies que nous apprenons vraiment les uns des autres et commençons à nous aimer. Il a fallu du temps pour se faire confiance.
C'est lorsque nous avons cru comprendre notre douleur les uns des autres, quand ce moment est venu, que nous avons pu nous asseoir et parler ouvertement, sans agression, sans accusations.
De tels récits entièrement à la première personne sont pourtant rares, même s'il y a des exceptions. Par exemple, des donateurs internationaux ont financé des émissions sur la question des réfugiés par des radios locales, bien que souvent éphémères, et un jeune réfugié d'origine azérie a écrit deux textes invités pour son projet personnel, éléments par ailleurs de la couverture par Global Voices des Voix du conflit du Caucase.
Le premier a été écrit en anglais avant d'être traduit bénévolement en arménien, azerbaïdjanais et russe :
[…] Je n'avais que quatre ans quand j'ai quitté l'Arménie, mais quand je regarde en arrière je ne sais pas si c'est heureux ou pas, puisque je suis incapable de me rappeler tout ce que j'ai laissé derrière moi. Mais je me souviens bien de notre maison, notre jardin, du terrain de jeu, de mes amis, mon pommier et du coq que j'aimais tant.
Arrivée en Azerbaïdjan je rêvais de notre maison et que je marchais dans les ruines de notre village. Et puis, à un moment donné, tout s'est simplement évanoui. Malgré tout, ma famille n'a jamais perdu sa foi qu'un jour nous allions rentrer chez nous. Nous croyons que deux voisins qui ont vécu ensemble pendant des siècles seront à nouveau réunis même si le mal ne les a jamais quittés et continue à instiller la haine.
[…]
En Azerbaïdjan, nous nous sommes tenus à l'écart de la culture locale pendant de longues années et n'arrivions pas à nous réadapter à nos racines ethniques. Etre traités en étrangers a encore accru la difficulté. Les Azerbaïdjanais d'Arménie se sont donc isolés du reste et s'unissaient entre eux. La discrimination contre nous était partout. Il y en avait au jardin d'enfants où j'allais, à l'école primaire, et même dans notre vie sociale.
[…]
Cette guerre a fait de moi une médiatrice, bien que je sois une novice dans ce domaine. Ma lutte est cependant plus compliquée, parce que d'un côté je dois aider ceux qui sont en conflit, et de l'autre, m'aider moi-même.
Mais si la plupart des réfugiés et déplacés sont privés de voix en Arménie, Azerbaïdjan et Géorgie, leurs histoires sont au moins relayées de temps en temps sur des projets de médias indépendants en ligne. Exemple, un récent projet par blog mené par le Centre International sur les Conflits et la Négociation (ICCN) et le Centre Européen pour les Questions des Minorités (ECMI)-Caucase.
Originellement écrit en russe, mais aussi traduit et disponible en anglais, un billet co-rédigé par deux journalistes, azerbaïdjanais et arménien, jette un éclairage sur les espoirs des réfugiés et déplacés en leurs pays :
“Le bon voisinage,” m'a dit un réfugié de la zone d'installation de Dashalti au Nagorno-Karabkah, “c'est quand les gens vivent non pas ‘de l'autre côté’ et sont séparés par une ligne, mais proches et à côté les uns des autres, quand ils fondent une famille, ils se fréquentent et l'identité nationale n'a aucune espèce d'importance. Pendant des siècles la conviction était que la terre appartient à ceux qui y vivent, qui la travaillent. Le reste est une invention des politiciens. […]
L'expérience nous montre que ceux qui ont vu de leurs yeux le chagrin et le souci et senti dans leur coeur les peines de leur pays natal n'accepteront jamais qu'il soit perdu. Mais en même temps ils ne veulent jamais répéter les mêmes horreurs, et ils n'aspirent jamais à la guerre. Tous les réfugiés qui nous ont parlé en Azerbaïdjan veulent revenir sur leur petite terre natale et vivre en paix avec les Arméniens.
Un sentiment qui n'est pas particulier aux réfugiés et déplacés d'Azerbaïdjan et que l'on entend souvent chez leurs homologues arméniens eux aussi forcés de fuir pendant les expulsions de représailles et le nettoyage ethnique mutuel qui ont caractérisé le conflit du Karabakh. Cependant, ces récits restent peu connus du fait de la pénétration et de l'utilisation relativement faibles d'Internet dans la région. La télévision, principale source d'information pour la plupart des individus, reste totalement fermée à des récits alternatifs sur le conflit.
Malgré tout, des vidéos avec des histoires de réfugiés et déplacés, comme celles sur le conflit Arménie-Azerbaïdan collationnées par Global Voices ici et ici [en anglais], se trouvent tout de même en ligne. Malheureusement toutefois, les quelques projets existants pour valoriser les réfugiés et déplacés eux-mêmes par les nouveaux média et médias sociaux ne paraissent pas avoir été couronnés de succès. En tous cas, avec l'accroissement de la pénétration d'Internet, le potentiel est là.

21 décembre 2011

Apple, la tyrannie du cool

Par http://www.rtbf.be
(France, 2011, 52mn)
ARTE F


Quelques semaines après le décès de Steve Jobs, le patron de la marque à la pomme, La Une de revenir sur ce qui fait le succès d’Apple avec un documentaire inédit :
Apple, la tyrannie du cool , un film de Sylvain Bergère et Dimitri Kourtchine

Comment les clients d’Apple sont aujourd’hui devenus des missionnaires de la marque ? Comment Apple qui revendique la transgression et la liberté est devenue une nouvelle religion pour les utilisateurs du monde entier, dévots et prosternés devant la figure centrale de Steve Jobs, le génial inventeur de la marque californienne ?
Apple, marque symbole de la contre-culture est devenu un géant dictant ses normes et ses tendances. A la base de cette success-story, un coup de génie marketing : ringardiser le pouvoir en s'autoproclamant contre-pouvoir, paraître cool pour conquérir les esprits des consommateurs. De la petite entreprise informatique des débuts jusqu'à la multinationale d'aujourd'hui, la marque à la pomme a croqué le marché grâce à ses choix esthétiques, son marketing émotionnel et son indéniable inventivité technologique.
Apple la tyrannie du cool, est un film à la première personne, qui suit les réflexions d’un homme, celui du quotidien. Ce personnage est tantôt ironique, tantôt attachant, il est surtout l’homo-economicus dans toute sa splendeur, amoureux de ses machines Apple. Sylvain Bergère et Dimitri Kourtchine, à travers ce voyage documentaire, tentent de comprendre comment peut-on être aussi attachés à une marque. Suivant le fil de sa réflexion, le héros voyage en Europe et aux Etats-Unis, retourne aux origines d’Apple, questionne des philosophes, des artistes, des chercheurs… et même un prêtre. Ainsi, peu à peu Apple se révèle comme un miroir de la société. Au-delà d’une enquête sur le marketing de la marque, Apple la tyrannie du cool, montre comment l’entreprise a su capter les aspirations de l’individu contemporain. Pour preuve, la frénésie de commentaires qui accompagne chacune des annonces d’Apple : lancements de produits, ouvertures de magasins, et plus récemment la mort de Steve Jobs, salué par tous les dirigeants mondiaux, comme l’égal d’Edison, Lennon, ou Einstein. Apple prône la libération de l’individu, l’appartenance à une communauté, l’outil à hauteur d’homme et dédié à son émancipation. Et pourtant, derrière se révèle une douce tyrannie. Celle de l’individualisme, du consumérisme et de la disparition du sens critique. En 52 minutes et à travers le monde, ce documentaire tente de comprendre comment Apple reflète les aspirations des  consommateurs que nous sommes: celles d’être différent, au risque de tous nous ressembler. 

Production : La Générale de Production/Arte France


DL : DF , MU , WP

17 décembre 2011

TERRES / 1ère partie : Mali – Ruée sur les terres irrigables de l’Office du Niger

Par http://philipperevelli.com

TERRES / 1ère partie : Mali – Ruée sur les terres irrigables de l’Office du Niger




Cliquer sur l’image pour lancer le documentaire.



« Ruée sur les terres irrigables de l’Office du Niger » ouvre un cycle de webdocumentaires intitulé « TERRES ».




Après cette première étape malienne, le périple sur le thème de l’accaparement des terres, ses formes et ses conséquences, se poursuivra aux Philippines, en Colombie, au Brésil, au Pérou, en Inde et au Bénin.


Les documentaires seront mis en ligne au fur et à mesure de leur réalisation.
Le projet TERRES est produit par le CCFD-Terre Solidaire et soutenu par Le Monde Diplomatique


Pour en savoir plus sur la question foncière au Mali et dans la région de l’Office du Niger…
L’agrobusiness à l’assaut des terres irriguées de l’Office du Niger (Florence Brondeau / Cahiers agricoles n°20, janvier-avril 2011).Des programmes d’aménagement colossaux sont entrepris dans les systèmes irrigués de l’Office du Niger et laissent augurer des mutations sans précédent. L’État malien et ses partenaires s’engagent vers la promotion de l’agrobusiness et la privatisation du foncier. Le modèle de développement agricole fondé sur l’agriculture familiale semble donc être remis en question. Cette région est à l’aube de recompositions socio-spatiales et de désajustements tant socio-économiques qu’environnementaux que l’on commence tout juste à pressentir. Dans ce contexte, de nombreuses questions doivent être soulevées quant aux perspectives de développement de ces systèmes irrigués alors que de sérieuses réserves sont à avancer quant à la vocation de l’agrobusiness à sécuriser l’approvisionnement alimentaire du Mali et des pays voisins…


Quand la Banque mondiale encourage la razzia sur les terres agricoles (Le Monde Diplomatique / septembre 2011). Si les images de la famine en Afrique font le tour de la planète, on sait peu que ce fléau est en partie lié à l’essor des investissements fonciers sur le continent. Ainsi, l’Ethiopie cède des milliers d’hectares à des entreprises étrangères qui substituent à l’agriculture vivrière des plantations destinées à l’exportation. Et la Banque mondiale encourage ce mouvement, comme le montre le cas du Mali…
Investisseurs libyens, paysans maliens (Le Monde Diplomatique / septembre 2011). Le Mali a besoin de développer et de moderniser son agriculture ; mais, faute de moyens financiers, il doit faire appel aux investissements étrangers. La Libye a été l’un des premiers pays à proposer ses services, avec le projet Malibya en 2008. Les engagements des deux Etats sont fixés par une convention qui précise les droits et les devoirs des parties, ainsi que les avantages accordés aux opérateurs (mais toutes les clauses du contrat n’ont pas été rendues publiques). Bamako fournit des terres (100 000 hectares) dans la zone irrigable de l’Office du Niger. Tripoli apporte les capitaux pour les aménager et les mettre en valeur…
Mali / Ruée sur les terres irrigables de l'Office du Niger
Ruée sur les terres irrigables de l'Office du Niger / cliquer sur limage pour voir la galerie photo
Déclaration de la Conférence paysanne internationale de Nyéléni (Via Campesina). Nous, paysannes et paysans, pastoralistes, peuples autochtones ainsi que nos alliés, réunis pour la première fois à Nyéléni du 17 au 19 Novembre 2011, sommes venus des quatre coins du monde pour partager nos expériences et nos luttes contre l’accaparement des terres…


Comprendre les investissements fonciers en Afrique : Rapport Mali (Oakland Institute). Ce rapport recense et examine les investissements fonciers au Mali. Il présente des informations d’ordre général sur le contexte institutionnel et politique du pays notamment la situation macroéconomique actuelle, l’état de l’alimentation et de l’agriculture, et le climat actuel des investissements. En outre, il fournit des informations détaillées sur quatre accords d’investissements fonciers en cours au Mali.
Et aussi…
Farmlandgrab. Ce site Internet contient principalement des articles d’actualité sur la ruée mondiale sur les terres agricoles étrangères qui peut prendre la forme d’achat ou de bail. Ces acquisitions sont une stratégie destinée à garantir l’approvisionnement en denrées alimentaires de base ou ont tout simplement pour but de faire des bénéfices. L’objectif du site est de servir de source d’information à tous ceux qui suivent ou font des recherches sur la question, notamment les activistes sociaux, les organisations non gouvernementales et les journalistes.

14 décembre 2011

Le dessous des cartes - Le Savoir , une question geopolitique

Par http://ddc.arte.tv
décembre 2011




DL : MC , DF , FS



Aujourd’hui, avec la démocratisation et la mondialisation de l’enseignement supérieur, les étudiants sont de plus en plus nombreux et de plus en plus mobiles. Le Dessous des Cartes analyse les nouveaux rapports de force dans le domaine du savoir, et notamment les stratégies des grands acteurs de ce secteur : les étudiants, les établissements d’enseignement supérieur, les États et les entreprises.



Lectures

À quoi sert le savoir 72 intellectuels d’aujourd’hui - 72 textes pour penser et agir
Presses Universitaires de France
Les PUF fêtent en cette fin d’année leur 90e anniversaire (1921/2011). A cette occasion, l'éditeur a demandé à ses auteurs de répondre à la question « A quoi sert le savoir ? », question brûlante pour la société d’aujourd’hui, question au cœur du métier d'éditeur et de la pratique des auteurs, universitaires chargés de transmettre les connaissances, chercheurs appelés à réfléchir et à anticiper dans tous les domaines. 72 intellectuels d'aujourd'hui, philosophes, psychanalystes, sociologues, historiens, politologues, juristes, tous auteurs des PUF, proposent leurs réponses variées, parfois polémiques, toujours engagées. Avec 5500 titres, parmi lesquels Freud, Bergson, Durkheim, Mauss, Bachelard et bien d'autres, la maison est née en 1921, et aujourd'hui, se positionne comme l'éditeur universitaire parmi les plus importants en France, dans le domaine du savoir. Les PUF, c'est aussi la mythique collection « Que-sais-je ? », qui a vu publier depuis sa naissance 3800 titres diffusés à plus de 160 millions d'exemplaires en France. « Que-sais-je ? » est toujours la collection française la plus traduite au monde. Elle compte aujourd'hui 800 titres disponibles, organisés en 9 discipline. Ce livre est aussi offert en librairie jusqu’à la fin de l’année 2011 pour tout achat d’un livre PUF.
L'année stratégique 2012 - Analyse des enjeux internationaux
Sous la direction de Pascal Boniface Armand Colin
Soulèvements dans le monde arabe, catastrophe de Fukushima, crise de l’euro, mort de Ben Laden, retrait programmé d’Afghanistan : ces événements ont eu des répercussions à l’échelle mondiale. Dans quelle mesure ont-ils modifié les rapports stratégiques sur la scène internationale ? Une synthèse complète de la situation géopolitique de l’année et un outil de compréhension des relations internationales, ouvrage de référence en géopolitique, « L’Année stratégique 2012 » donne les clés pour comprendre les tensions et les enjeux de l’actualité internationale, ainsi que les défis à venir. Directeur de l’Iris (Institut de relations internationales et stratégiques), Pascal Boniface est enseignant à l’Institut d’études européennes de l’université Paris 8. Il a écrit et dirigé une quarantaine d’ouvrages sur les questions stratégiques.
Atlas historique mondial - Édition 2011
Sous la direction de Georges Duby Larousse
Plus de 300 cartes commentées. L'Atlas historique mondial présente, dans le temps et dans l'espace, les grandes étapes de l'aventure humaine, de la préhistoire à aujourd'hui. Plus de 300 cartes commentées permettent de visualiser, de comprendre et de mémoriser les principaux phénomènes et événements, proches ou lointains, survenus dans le monde entier. Ses cartes tout en couleurs, sa chronologie universelle, son index et sa table analytique font de l'Atlas historique mondial un outil irremplaçable, la référence des étudiants et de tous les passionnés d'histoire et de cartographie. Cette édition a bénéficié pour la partie contemporaine d'une importante mise à jour qui rend compte des bouleversements géopolitiques les plus récents. Georges Duby, (1919-1996), historien internationalement reconnu, professeur au Collège de France, membre de l'Académie française, a dirigé chez Larousse une Histoire de la France et le volume "Moyen Âge" de l'Histoire du monde.
Le grand atlas encyclopédique du monde
Collectif Glénat / Éditions Atlas livres - Collection : Atlas géographiques
Véritable œuvre de référence, cet atlas a été élaboré par les Éditions Atlas et le célèbre institut géographique De Agostini, en exploitant les innovations technologiques les plus récentes en matière d'infographie numérique au service de la connaissance géographique.
- Une cartographie de nouvelle génération.
La section cartographique de l'atlas comprend 280 pages de cartes physiques et politiques du globe terrestre, en grand format et entièrement à jour. À la fois claires et modernes, les cartes offrent un niveau de précision exceptionnelle grâce à l'agrandissement à l'échelle 1 : 1 250 000.
La toponymie de l'atlas est particulièrement riche, l'index se composant de plus de 120 000 noms de lieux.
Un glossaire de quelque 1 000 termes géographiques ainsi que des tableaux d'assemblage sont fournis en annexes afin de faciliter la consultation et la compréhension des cartes.
- Une encyclopédie de la Terre.
L'atlas se complète d'une section encyclopédique de 136 pages articulée en trois parties :
• la géographie de la Terre, qui offre une description et une analyse géographique de notre planète (origines de la Terre, géologie, climatologie, démographie, économie...) ;
• les photographies satellite permettant de visualiser la diversité des formations physiques terrestres grâce aux spectaculaires images prises depuis l'espace ;
• les États du monde, dont les tableaux de synthèse répertorient les principales données économiques et géopolitiques liées à chaque pays du monde.
L'excellence universitaire : leçons des expériences internationales - Rapport d'étape
Philippe Aghion Documentation française / Ministère français de l'enseignement supérieur et de la recherche
Comment faire émerger, en France, des pôles d'excellence dans l'enseignement supérieur et la recherche ? Philippe Aghion, professeur d'économie à l'université de Harvard et membre du Conseil d'analyse économique, s'est vu confier, par la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, une mission d'analyse des systèmes d'enseignement supérieur et de recherche.
Dans ce rapport d'étape, sur la base d'exemples étrangers, la mission s'attache à définir les caractéristiques de l'excellence académique, "facteur majeur de la croissance potentielle des pays développés".
La mission décrit l'organisation et la gouvernance des pôles universitaires d'excellence, basées notamment sur le principe d'autonomie des établissements. Enfin, elle fait référence à des exemples d'initiatives gouvernementales pour stimuler l'excellence, parmi lesquelles l'Excellenzinitiative allemande.
Le rapport est téléchargeable sur le site de la Documentation française : http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/104000043/

Agenda

Les Rencontres de Bamako - Pour un monde durable
Bamako, Mali Jusqu'au 01/01/2012
« Selon Joseph Beuys, “Une activité artistique sans prise de conscience de la nature est impossible, et la prise de conscience la plus directe est celle de la terre sur laquelle nous marchons."
Les Rencontres de Bamako proposent en 2011 une réflexion sur la quête d’un monde durable, avec la volonté d’esquisser un état des lieux et de prêter une attention particulière aux signes et aux formes de résistances possibles. La forte adhésion au thème proposé n’a fait que confirmer l’engagement social et politique des artistes africains.
Les préoccupations écologiques, jadis limitées à un cercle restreint de visionnaires alertes, font désormais partie de notre quotidien et sont au cœur de tous les débats. Le réchauffement climatique, le tarissement des ressources minières et alimentaires, le déboisement des forêts, la pénurie d’eau, sont aujourd’hui au centre de tous les enjeux et équilibres planétaires.
Si le libéralisme économique basé sur la société de consommation a généré l’amélioration de la productivité et le développement, il a également et surtout renforcé les profits et les inégalités au détriment du respect fondamental des hommes et de leurs environnements.
En 2010, un grand nombre de pays africains ont fêté le cinquantenaire de leur indépendance. Pour beaucoup cet événement a été le moment de dresser un bilan des acquis nationaux et de porter un regard critique sur les structures politiques et sociales et sur la répartition des richesses.
Pour ces Rencontres, (...) les photographes et vidéastes ont été invité à témoigner, à dénoncer, mais aussi à identifier des axes d’action, des signes de résistance ou de prévention pour la construction d’un monde durable. Les différentes œuvres présentées approchent la thématique à travers des démarches documentaires et journalistiques ou des récits métaphoriques et fictionnels.
La variété des thématiques et des langages choisis par les artistes, permet ainsi de faire le point sur la production artistique aujourd’hui sur le continent et dans la diaspora.
Elle donne la mesure de l’effervescence et du renouveau permanent de la scène photographique africaine, avec notamment l’émergence d’une nouvelle génération qui invente ses propres codes expressifs. »
Michket Krifa et Laura Serani, directrices artistiques 2011.

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