13 septembre 2008

De l’explosion urbaine au bidonville global

De l’explosion urbaine au bidonville global

Les petits sorciers de Kinshasa

Selon l’Organisation des Nations unies, plus d’un milliard de personnes vivraient dans les bidonvilles des mégapoles du Sud. Des taudis de Lima aux collines d’ordures de Manille, l’urbanisation, en effet, a été déconnectée de la croissance économique. Chercheur indépendant, personnalité inclassable de la gauche américaine, Mike Davis explore l’avenir de ce monde dans un ouvrage à paraître ce mois-ci. Nous en publions un extrait consacré à Kinshasa, en République démocratique du Congo.

Par Mike Davis

Kinshasa est une ville que ses propres habitants décrivent universellement comme « un cadavre, une épave » ou qu’ils surnomment « Kin-la-poubelle ». « On estime aujourd’hui, écrit l’anthropologue René Devisch, que moins de 5 % des habitants de Kinshasa ont un salaire régulier (1). » Les résidents survivent « grâce à leurs potagers omniprésents et grâce à leur débrouillardise ils achètent, revendent, trafiquent et marchandent ». « L’article 15 » (qui punit le vol dans le code pénal) est devenu la charte de la ville, et « se débrouiller » en est le slogan officieux (2).

De fait, avec son renversement ostentatoire du formel et de l’informel, Kinshasa réinvente presque les catégories de l’économie politique et de l’analyse urbaine. Comme le demande l’anthropologue Filip De Boeck, qui a étudié les enfants du Congo : « Que signifie une ville d’une population estimée à 6 millions d’habitants dans laquelle il n’y a pour ainsi dire aucune circulation automobile ni aucun transport public pour la simple raison qu’il est très souvent impossible de trouver la moindre goutte d’essence pendant des semaines, voire des mois ? Pourquoi continuer à entretenir la convention sociale qui pousse à appeler “argent” un billet de banque lorsque l’on est quotidiennement confronté au fait que ce n’est qu’un bout de papier sans valeur ? (...) A quoi bon distinguer le formel et l’informel ou l’économie parallèle lorsque l’informel est devenu la norme et que le formel a pratiquement cessé d’exister ? »

Les Kinois vivent leur cité de ruines avec un indéfectible sens de l’humour, mais même l’ironie bravache finit par céder devant le caractère sinistre du terrain social : le revenu moyen est tombé à moins de 100 dollars par an ; les deux tiers de la population souffrent de malnutrition ; la classe moyenne a disparu ; et un adulte sur cinq est séropositif. Les trois quarts des habitants sont trop pauvres pour avoir accès aux soins et doivent s’en remettre à des guérisseurs pentecôtistes ou à des marabouts (3).

Comme le reste du Congo-Kinshasa, la capitale a été saccagée par un ouragan parfait de kleptocratie, de géopolitique de la guerre froide, d’ajustements structurels et de guerre civile chronique. La dictature de Mobutu, qui a méthodiquement pillé le Congo pendant trente-deux ans, était la créature de Frankenstein créée et soutenue par Washington, le FMI [Fonds monétaire international] et la Banque mondiale, avec la complicité du Quai d’Orsay. (...)

Mobutu fut enfin renversé en 1997. Cette « libération », cependant, ne déboucha que sur des interventions étrangères et sur une interminable guerre civile dont l’agence Usaid estima le nombre de victimes à 3 millions (pour la plupart mortes de faim ou de maladie) en 2004 (4). La rapine commise par les armées en maraude dans l’est du Congo – rappelant des scènes de la guerre de Trente Ans en Europe – entraîna de nouveaux afflux de réfugiés dans les bidonvilles déjà surpeuplés de Kinshasa.

Face à la mort de la cité formelle et de ses institutions, les Kinois ordinaires – et surtout les mères et les grand-mères – se battirent pour leur survie en « villagisant » Kinshasa : ils rétablirent l’agriculture de subsistance et les formes traditionnelles d’entraide rurale. Chaque mètre carré de terre libre – rubans de séparation des voies d’autoroutes compris – fut mis à profit pour la culture de manioc, tandis que les femmes qui ne possédaient aucun bout de terrain, les mamas miteke, partirent glaner des racines et des fruits dans la brousse. Après les effondrements successifs du monde du travail puis de l’univers fantasmatique des jeux d’argent, les gens s’en remirent à la magie villageoise et aux cultes prophétiques. Ils cherchèrent à se guérir de la « maladie des Blancs », « yimbeefu kya mboonu » : la maladie mortelle de l’argent (5).

A la place des usines désaffectées et des magasins pillés apparurent de minuscules églises et groupes de prière, sous des enseignes frustes mais hautes en couleur. Dans les immenses bidonvilles comme Masina (appelé localement la « République de Chine » à cause de sa densité), le pentecôtisme se développa à la vitesse d’un ouragan tropical : à la fin de l’an 2000, on dénombrait à Kinshasa 2 177 sectes religieuses nouvellement constituées, dont les membres se réunissaient souvent pour des nuits entières de prière. (...)

Mais le talent des Kinois pour l’autogestion et le « système D » se heurte à de réelles limites matérielles, et a sa face sombre. Malgré d’héroïques efforts, fournis notamment par les femmes, la structure traditionnelle s’érode. Dans ce contexte de misère absolue, les anthropologues décrivent la dissolution des modes d’échange gratuit et la disparition des relations réciproques équilibrées qui régissaient la société zaïroise : incapables de payer la dot aux parents de la future mariée, et dans l’impossibilité de gagner leur vie, les jeunes hommes abandonnent par exemple les femmes enceintes, et les pères deviennent des déserteurs. Simultanément, l’hécatombe du sida laisse derrière elle d’innombrables orphelins et enfants séropositifs. Les familles urbaines pauvres – dépossédées de leurs réseaux d’entraide ruraux ou, à l’inverse, submergées par les demandes de solidarité familiale – sont soumises à d’énormes pressions pour se débarrasser de leurs membres les plus dépendants. Comme le souligne amèrement un chercheur de Save the children (« Sauvez les enfants ») : « La capacité des familles et communautés congolaises à assumer les besoins vitaux et la protection de leurs enfants semble s’effondrer (6). »

Par ailleurs, cette crise de la famille a coïncidé à la fois avec le boom du pentecôtisme et un regain de peur pour la sorcellerie. D’après Devisch, de nombreux Kinois interprètent leur sort dans le contexte de la crise urbaine généralisée comme « un type de maraboutage, ou d’ensorcellement (7) ». Résultat : Kinshasa est en proie à une croyance littérale et perverse en Harry Potter, qui s’est traduite par la dénonciation de milliers d’enfants « sorciers » par des foules hystériques, et par leur expulsion dans les rues, voire leur assassinat. Ces enfants, parfois guère plus âgés que des nourrissons, furent accusés de tous les méfaits possibles, et étaient même réputés, au moins dans le bidonville de Ndjili, voler nuitamment en escadrilles sur leurs balais magiques.

Les travailleurs humanitaires insistent sur le caractère radicalement nouveau du phénomène : « Avant 1990, on n’entendait pas parler d’enfants sorciers à Kinshasa. Ces enfants que l’on accuse aujourd’hui de sorcellerie sont dans la même situation : ils sont devenus des fardeaux pour leurs parents, qui ne sont plus capables de les nourrir. Les enfants accusés d’être des “sorciers” appartiennent en général à des familles très pauvres (8). »

Les églises charismatiques ont joué un rôle très important dans la diffusion et la légitimation des craintes liées aux enfants sorciers : de fait, les pentecôtistes présentent leur foi comme une armure divine contre la sorcellerie. L’hystérie des adultes et des enfants (qui ont développé de violentes phobies des chats, des lézards, et des longues nuits noires provoquées par les coupures de courant) a été exacerbée par la vaste diffusion de sordides vidéos chrétiennes montrant les confessions d’« enfants sorciers » et les exorcismes subséquents, effectués par des moyens incluant parfois la privation de nourriture et l’usage d’eau bouillante. Des chercheurs d’Usaid accusent directement l’industrie des « prêcheurs autoproclamés » qui « installent leur chaire et distribuent leurs prédictions à ceux qui cherchent un remède simple à leur douleur et à leur malheur ».

« Lorsque les prophéties échouent, les prêcheurs attribuent aisément la continuation de la misère à des causes fallacieuses, comme la sorcellerie, en accusant les enfants d’en être l’origine parce qu’ils sont faciles à accuser et moins capables de se défendre. Une famille cherchant conseil auprès de son prêcheur peut par exemple s’entendre dire que c’est son enfant handicapé qui est la cause de sa souffrance prolongée, le handicap de l’enfant étant la preuve indiscutable du fait que c’est un sorcier ou une sorcière (9). »

De Boeck affirme par ailleurs que les sectes religieuses maintiennent un ordre moral officieux au cœur de l’effondrement général, et que « ce ne sont pas les responsables religieux eux-mêmes qui sont à l’origine de ces accusations ; ils se contentent de les confirmer, et, par là, de les légitimer ». Les pasteurs organisent des séances de confession et d’exorcisme publiques appelées « cures d’âmes » : « L’enfant est placé au centre d’un cercle de femmes en prières, et souvent en transe, qui tombent régulièrement dans un état de glossolalie (10), signe de la présence de l’Esprit saint. » Mais les familles refusent souvent de récupérer leurs enfants une fois qu’ils ont été accusés, et ceux-ci se retrouvent alors à la rue. « Je m’appelle Vany et j’ai 3 ans, a dit un enfant à De Boeck. J’ai été malade. Mes jambes se sont mises à enfler. Et puis ils ont commencé à dire que j’étais une sorcière. C’était vrai. Le pasteur l’a confirmé (11). »

Les enfants sorciers, comme les vierges possédées de Salem au XVIIe siècle, semblent intérioriser de manière fantasmatique les accusations qu’on leur porte, et acceptent leur rôle de coupable sacrificiel de la misère de leur famille et de l’anomie urbaine. Un petit garçon a ainsi déclaré au photographe Vincen Beeckman : « J’ai mangé huit cents hommes. Je leur fais avoir des accidents de voiture ou d’avion. Je suis même allé en Belgique grâce à une sirène qui m’a emmené jusqu’au port d’Anvers. Parfois, je me déplace en volant sur mon balai, parfois en volant sur une peau d’avocat. La nuit, j’ai 30 ans et j’ai cent enfants. Mon père a perdu son poste d’ingénieur à cause de moi – et puis je l’ai tué, avec l’aide de la sirène. J’ai aussi tué mon frère et ma sœur. Je les ai enterrés vivants. J’ai aussi tué tous les enfants pas encore nés de ma mère (12). »

Beeckman soutient que, comme il n’y a pas de système de protection de l’enfance à Kinshasa, l’expulsion par leur famille des enfants accusés de sorcellerie n’est pas simplement une manière de justifier leur abandon, mais également « une chance de les placer dans une communauté religieuse, où ils recevront une forme d’éducation et où ils seront nourris, ou de les faire entrer dans l’un des centres gérés par une ONG [organisation non gouvernementale] internationale ». Mais la plupart des enfants sorciers, notamment les enfants malades et séropositifs, finissent tout simplement à la rue, et vont renforcer les rangs de l’armée urbaine, forte d’au moins trente mille éléments, composée d’« enfants fugueurs, d’enfants victimes de maltraitance, d’enfants déplacés par la guerre, d’enfants soldats qui ont déserté, d’orphelins et de célibataires (13) ». (...)

Dans une réflexion poignante bien qu’empreinte d’accents lyriques à la Walt Whitman (« Les bidonvilles, eux aussi, chantent Kinshasa... »), Thierry Mayamba Nlandu, kinois de souche, pose la question suivante : « Comment ces millions de gens font-ils pour survivre à la vie incohérente et misérable de Kinshasa ? » Sa réponse est que « Kinshasa est une ville morte. Mais pas une ville de morts ». Le secteur informel n’est pas un deus ex machina, mais « un désert sans âme » en même temps cependant qu’une « économie de résistance » qui confère une certaine dignité aux pauvres « alors que la logique du marché ne mène qu’au désespoir absolu (14) ».

Les Kinois, comme les habitants du bidonville appelé « Texaco » dans le célèbre roman éponyme de Patrick Chamoiseau, s’accrochent à la ville « par mille fêles de survie » et refusent obstinément de lâcher prise (15).

Mike Davis.

Édition imprimée — septembre 2006 — Page 24

(1) René Devisch, « Parody in matricentered christian healing communes of the sacred spirit in Kinshasa », Contours, University of Illinois Press, vol. 1, n° 2, automne 2003.

(2) Michela Wrong, In the Footsteps of Mr. Kurtz, Paperback, Londres, 2000.

(3) Lynne Cripe (sous la dir. de), « Abandonment and separation of children in the Democratic Republic of the Congo », rapport d’évaluation de l’Agence américaine pour le développement international (Usaid) conduit par le Fonds Leahy pour les victimes de guerre, avril 2002.

(4) L’estimation de M.Anthony Gambino, ancien directeur de la mission Congo de l’Usaid, est de 3,8 millions de morts. Cf. Mvemba Dizolele, « Eye on Africa : SOS Congo », United Press International (UPI), Washington, DC, 28 décembre 2004.

(5) René Devisch, « Frenzy, violence and ethical renewal in Kinshasa », Public Culture, vol. 7, n° 3, New York, printemps 1995.

(6) Mahimbo Mdoe, cité par James Astill, dans « Congo casts out its child witches », The Observer, Londres, 11 mai 2003.

(7) René Devisch, « Frenzy, violence and ethical renewal in Kinshasa », art. cité, p. 608.

(8) Fédération internationale de l’action des chrétiens pour l’abolition de la torture (Fiacat), Democratic Republic of Congo : Torture and death of an eigth-year-old child, Paris, octobre 2003.

(9) Lynne Cripe (sous la dir. de), « Abandonment and separation of children in the Democratic Republic of the Congo », rapport cité.

(10) Phénomène d’extase, dans lequel la personne émet des sons que seul un « initié » peut comprendre.

(11) Cf. Filip De Boeck, « Geographies of exclusion : Churches and child-witches in Kinshasa », Beople, n° 6, New York, mars-août 2003.

(12) Vincen Beeckman, « Growing up on the streets of Kinshasa », The Courier ACP-EU, Bruxelles, septembre-octobre 2001, p. 63-64.

(13) Ibid.

(14) Thierry Mayamba Nlandu, « Kinshasa : Beyond chaos », dans Okwui Enwezor (sous la dir. de), Under Siege : Four African Cities. Freetown, Johannesburg, Kinshasa, Lagos, Ostfildern-Ruit (Allemagne), 2002.


(15) Patrick Chamoiseau, Texaco, Gallimard, Paris, 1994.

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Mike Davis

Auteur de l’essai Le Pire des mondes possibles, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Jacques Mailhos, La Découverte, Paris, 2006, dont cet article est extrait, et de Génocides tropicaux. Catastrophes naturelles et famines coloniales (1870-1900), La Découverte, Paris, 2003. En anglais : The Monster at Our Door. The Global Threat of Avian Flu, The New Press, New York, 2005.

Corruption des syndicats, l’enquête qui dérange

Roger Lenglet, Jean-Luc Touly et Christophe de Mongermont viennent de faire paraître « L’Argent noir des syndicats », une enquête fouillée et documentée qui met à jour (et à mal) les pratiques douteuses des organisations syndicales. Edifiant. Depuis sa sortie, les langues se dénouent dans le monde syndical et viennent corroborer les nombreux témoignages qui ne manquent pas d’instruire un dossier lourd, très lourd. Mais loin d’être une charge, les auteurs, syndicalistes chevronnés, proposent des solutions pour que les syndicats, à l’instar des partis politiques naguère, soient financés en toute transparence et qu’ils soient vraiment représentatifs.

Dans le cadre des RDV de l’Agora, nous vous présentons un extrait de "L’Argent noir des syndicats" suivi d’une interview vidéo de Jean-Luc Touly.



La paix sociale a-t-elle un prix ? Si oui, quel est-il ? Réponse dans L’Argent noir des syndicats. Les lecteurs d’Agoravox connaissent bien Roger Lenglet, Jean-Luc Touly et Christophe de Mongermont. Le premier est philosophe et journaliste et a notamment publié Profession corrupteur ainsi que L’Eau des multinationales (voir également le blog Association pour le contrat mondial de l’eau) avec Jean-Luc Touly qui est, à l’instar de Christophe de Mongermont, un syndicaliste de haut vol.

Tous trois sont membres de l’association Anticor qui s’efforce de lutter contre la corruption. Ensemble, ils viennent de faire paraître L’Argent noir des syndicats, un ouvrage salutaire qui, s’il met en avant certaines pratiques douteuses en vigueur dans le monde syndical, propose aussi des solutions pour en sortir…

Dès sa sortie, L’Argent noir des syndicats a suscité de nombreux débats au sein des différentes organisations. En évoquant les dérives des Comités centraux d’entreprise dans le privé comme dans le public - « d’une manière générale, quels que soient les secteurs économiques, la bonne entente qui règne entre les CE et les directions est notable dans les grandes entreprises » -, en soulignant combien étaient étouffées par les grandes centrales elles-mêmes les revendications des syndicalistes intègres, centrales qui, en outre, n’hésitent pas à utiliser l’argent de la formation à d’autres fins que ce à quoi il est destiné, en pointant l’absence (voulue) de représentativité dans des secteurs entiers du monde du travail (le nettoyage, par exemple) et dans de nombreux autres cas, ce livre ne peut pas plaire à tout le monde, en particulier à ceux qui confondent syndicalisme et sinécure.

Le lecteur ne s’étonnera plus, après cette lecture, que les organisations dites représentatives ne soient plus à la pointe du combat social (un seul exemple : les retraites) ces dernières années. Au nom du réformisme, celles-ci abandonnent la lutte. En réalité, elles sont anesthésiées par une manne financière censée "fluidifier les relations sociales", selon l’expression des patrons de l’UIMM. C’est par cette affaire abracadabrantesque des caisses noires de l’Union des industries des métiers de la métallurgie, bras armé du Medef que l’histoire commence. Elle est loin d’être terminée.


Extrait de L’Argent noir des syndicats, par
Roger Lenglet, Jean-Luc Touly et Christophe Montgermont.

« … Pourquoi les fédérations syndicales chez EDF ne bougent-elles pas sur la réforme des régimes spéciaux de retraite qui concerne pourtant au premier chef tous les salariés de cette vaste entreprise ? Pourquoi le projet de privatisation les laisse-t-il aussi passives ? Pourquoi les voit-on si peu réagir de façon générale alors que le taux de syndicalisation leur donne une puissance de feu considérable ? L’historien du mouvement ouvrier qui nous souffle quelques réponses adopte une attitude curieuse : il veut bien nous parler, commenter les évolutions des grands syndicats et exprimer des critiques acerbes, mais à la condition qu’on taise son nom.

Encore un. « Je travaille régulièrement pour l’un de ces syndicats, cela me nuirait beaucoup. Le jour où ce syndicat ne me fera plus vivre, je m’afficherai sans problème, quoique je ne veuille pas non plus apparaître comme quelqu’un qui crache dans la soupe alors que je m’en nourris. Et nous faisons aussi plein de choses positives, il ne faut pas réduire l’activité des syndicats aux dérives, certes nombreuses et graves, mais... » Un large sourire illumine son visage. Non, il ne crachera pas dans la soupe en public, mais il fulminera en catimini pendant plusieurs heures contre les abus et les pratiques scandaleuses qui se sont multipliés sous l’étiquette des grandes organisations syndicales, tout particulièrement dans les fiefs publics...

Et il rappelle que « l’ensemble des comités d’entreprise mériteraient tous d’être contrôlés de près. C’est la première condition pour que les syndicats retrouvent un peu leur liberté de parole et d’action. Dans la mesure où les caisses d’activités sociales servent à arroser les syndicats, comment attendre de ces derniers la moindre indépendance quand il faut se mobiliser ? »


Etienne Deschamps, juriste du syndicat CNT Nettoyage d’Île-de-France, apporte des précisions : « La corruption de syndicalistes est une pratique qui s’est développée depuis vingt ans dans ce secteur. C’est un syndicalisme de soumission. Il touche quasiment tous les syndicats. Les délégués qui ne jouent pas ce jeu font l’objet d’une répression patronale très dure ».

On nous explique par ailleurs que la CGT Nettoyage, qui dépend curieusement de la Fédération ports et docks, est très soutenue par le patronat. Les publicités dans les bulletins syndicaux illustrent la qualité de leurs relations. Ce n’est pas illégal, bien sûr, mais on peut comprendre ceux qui s’en étonnent. « Une façon de “tenir” les représentants du personnel, poursuit le juriste syndical, est de leur attribuer des petits avantages.

Promotion pour devenir chef, voiture de fonction, double salaire (au nom de deux boîtes de nettoyage), tout est bon, même l’obtention de logements par le 1 % patronal. Les DRH ne demandent pas nécessairement à l’heureux bénéficiaire d’abandonner son mandat, c’est plus fin que cela : ces avantages impliquent "spontanément" une forte baisse du niveau de revendication. On le constate alors par touches successives : au début, le délégué du personnel vient un peu moins aux réunions, puis plus du tout.

Ensuite, ses camarades nous expliquent qu’il délaisse certains dossiers urgents ou qu’il ne s’occupe plus guère de son travail syndical. Pire, qu’il minimise les problèmes des salariés. Enfin, on apprend qu’il a déménagé après avoir obtenu un appartement plus grand, mais sans vraiment s’en vanter. Ce sont souvent des indices forts. Tous les syndicats sont touchés. Le nôtre n’est pas à l’abri non plus de ces tentations ».

© Editions Fayard

Vidéo de Jean-Luc Touly, co-auteur de L’Argent noir des syndicats,
interviewé par
Olivier Bailly


Crédit photo : images.blog-24


Auteur de l'article
Lenglet, Touly et Mongermont

Roger Lenglet, philosophe et journaliste, spécialiste du lobbying et de la corruption, auteur de nombreux ouvrages dont L’eau des multinationales (Fayard) avec Jean-Luc Touly. Ce dernier, ancien élu CGT, est juge prud’homal et conseiller juridique à Créteil. Lauréat du prix Anticor pour sa lutte contre la corruption des élus.Christophe Mongermont a été délégué syndical FO, puis secrétaire général des syndicats FO des entreprises CGE-Vivendi du secteur Eau à partir de 1998. Lauréat du prix Anticor 2006 pour sa lutte contre la pratique de corruption au sein du monde syndical. Nous sommes tous trois les (...)



Prix agricoles : les véritables raisons de l’inflation

Les prix agricoles (blé, riz, maïs, etc) ont considérablement monté déclenchant des émeutes contre la faim dans nombre de pays en voie de développement qui continuent d’ailleurs sporadiquement. "La faute à qui ?", bien-sûr, se sont interrogés les médias et les politiques. Et de pointer du doigt comme bouc émissaire la montée des productions de biocarburants dans le monde qui confisqueraient des surfaces précédemment utilisées pour des cultures alimentaires.

Plus tard vinrent quelques explications plus scientifiques entre un effet réel mais tout à fait marginal de la production de biocarburants, le changement des habitudes alimentaires dans les pays émergents en faveur de la viande plus consommatrice de céréales pour l’élevage des bêtes, un effet marché qui fait que, comme pour le pétrole, un petit déséquilibre demande/offre suscite des hausses importantes et un effet pétrole également car l’agriculture d’aujourd’hui fortement mécanisée consomme en effet beaucoup de pétrole.

Canalblog083Une étude du Service de la Statistique Agricole, SCEES, du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche, vient apporter quelques lumières sur l’impact de cette hausse, en France seulement. Le pétrole entre dans le prix de revient de ce que les agriculteurs appellent les intrants, c’est à dire tous les produits ou services extérieurs à l’exploitation agricole. Ils varient suivant les cultures et se composent du carburant lui même pour alimenter tracteurs, moissonneuses, chauffage des serres, des engrais, dont la matière première de base est le pétrole, des produits phytosanitaires et des aliments pour le bétail, souvent à base de soja, qui répercutent la hausse des produits agricoles. Nous sommes loin en effet de la vision bucolique de l’agriculture ou tout était produit sur sol et à l’air libre, et quasiment sans mécanisation.

Le tableau ci-contre nous donne une idée de la hausse des prix sur ces différents éléments en un an. Ils vont de 45% pour les engrais et l’énergie, à 25% pour les aliments pour les animaux, 9% pour les semences et l’inflation normale pour les produits phytosanitaires.

L’impact varie considérablement suivant les cultures et l’utilisation de ces différents intrants dans chacune d’entre elles. Les plus touchées dans leur prix de revient ont été les céréaliers et les cultures sous serres (fruits, légumes, fleurs). L’autre élément à prendre en compte pour savoir qui paye la note est la capacité à augmenter les prix à la vente car dans toute économie celui qui paye la note en fin de compte est toujours, à terme, le consommateur. Pour les produits dont l’équilibre offre/demande est déjà tendu comme le riz ou le blé dur pour les pâtes, le transfert du surcoût énergétique est rapide, pour d’autre, il est plus lent et là c’est l’agriculteur qui subit.

Comment tout cela peut-il se rééquilibrer ? Par une baisse -forcée- de la consommation quand le prix nouveau est jugé excessif. C’est ce à quoi nous commençons à assister avec la baisse constatée de consommation de carburant dans de nombreux pays. Mais ce rééquilibrage ne sera durable que si son ampleur résulte en des modifications structurelles des équipements et modes de consommation, remplacement des "gros" véhicules par des plus petits par exemple. Malheureusement, pour tous ceux, très nombreux dans le monde, dont le seul achat journalier est l’indispensable nourriture, ils sont obligés de subir les hausses.

Un exemple de l’impact des hausses du pétrole et de la dépendance de notre mode de vie de cette énergie..


Auteur :
çaDérange
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Throttle The Package! A TelecomTV Campaign

Online petition - Throttle The Package! A TelecomTV Campaign

Signatures

Published by Natalie Smith on Jul 25, 2008

Description/History:
THROTTLE THE PACKAGE!
A TELECOMTV CAMPAIGN MANIFESTO

THE INTERNET IN EUROPE IS UNDER ATTACK! DEFEND IT NOW!

Web surfers of the world unite, that way you may not lose your data privacy, your on-line anonymity... and your Internet connection.

There is currently a concerted attempt to attack and 'tame' the Internet in Europe on behalf of entrenched vested commercial interests. It isn't a full-frontal assault, out in the open with weapons clearly visible and identifiable uniforms on display. This is a sneaky hit and run job and the danger is that European ISPs and Internet users will be outflanked and overwhelmed before they know what has happened.

The European Parliament is working on what's being called the 'telecoms package'. But, don't be fooled by the benign-sounding title, this is not the legislative equivalent of a parcel of Christmas or Birthday goodies. Amongst the many, many amendments (800 plus in fact) to existing chunks of European telecom-related legislation are at least three measures that will have the effect of removing the immunity ISPs' currently enjoy over both the material passing through their networks and the behaviour of their users on it. At TelecomTV we believe this is a bad move that will have the most serious repercussions in due course.

This new legislation (known by supporters as the 'copyright hooks') is being pushed for by the global music and film industries - a group of seasoned, special-interest lobby groups well-versed in the black arts of political persuasion. In a word, all this is about Copyright.

We prefer to call it Copywrong.

These measures, if passed, will chip away at ISPs' current 'mere conduit' status by making it possible for national governments to pass laws - or allow civil actions - to force ISPs to co-operate with authorities or other interested parties (such as the music and film industries) and disclose information on users and their online behaviour. At TelecomTV, we believe this is fundamentally wrong and will damage Internet neutrality along with European citizens' civil rights and liberties.

At present, under established European e-Commerce legislation, ISPs have a status as "mere conduits" for the transmission of data across their networks. They neither have to know nor need to know what is passing by them, they simply act as the transportation mechanism. This has the effect of protecting individual rights and liberties on the World Wide Web.

If the package is passed in September it could enable a new set of obligations to trickle down via national legislation such that Internet Service Providers could find themselves being sued in a civil court by content providers. If the package is passed as it stands, not just individuals but entire families could be disenfranchised from the digital world and economy by having access to the Internet withdrawn as a result of some twisted iteration of the appalling French proposition of a '3 strikes and you're out' law.

What to do?

At TelecomTV we are lobbying the European Parliament to strike down the three most egregious measures (the 'copyright hooks') when it comes to vote on the package in late September. We call these measures the 3 strikes against the Internet. They are:

Strike One: an amendment (under Annex 1.19) that would oblige ISPs to 'co-operate' with other parties to enforce copyright.

Strike Two: an amendment (under the provisions of Article 26) that would oblige ISPs to include a clause or clauses in their contracts with their end-user customers relating to copyright matters and regularly be required to distribute "public interest information" to users including details about "the most common uses of electronic communications services to carry out unlawful activities or to disseminate harmful content. "

Strike Three: a requirement under Amendment 19 that national telecoms regulators be required to protect copyright.

There are more than 800 tabled amendments to the Telecoms Package and only a few relate to changes in the status quo of ISPs and copyright. However, some of them, specifically those appended in Annex 1.19, have actually been tabled by the EU's College of Commissioners themselves (including Viviane Reding, the European Commissioner for information Society and Media). Furthermore, the relevant sections are hidden away in a truly massive set of documents and debate on them will be minimal.

We are extremely concerned about these proposed legislative changes and the effects they might have.

To reiterate:

If the telecoms package is passed ISPs will be well on the way to losing their "mere conduit" status and will be required to monitor and police their networks and block websites and peer-to-peer exchanges in ways that are currently prohibited. Furthermore, a loose and shifting confederation of unaccountable content providers would be able to force ISPs either to suspend or even completely terminate the Internet access of suspected filesharers.

There can be no doubt that the amendments proposed in the Telecoms Package will result in the loss of individual freedom and privacy on the Internet and will breach the fundamental principles of human rights in Europe. Furthermore, new legislation could result in "mission creep" whereby, somewhere down the line, wider commercial censorship and even insidious political censorship could be enforced.

It is time to stop the rot right now!

We have until September this year to make ourselves heard. Debate on the package by the Parliament in plenary session has been set for September 2nd. The actual voting is scheduled to take place on September 22,23, 24 and 25.

There is still time to do something about it!

Sign the 'Throttle the Package' petition on TelecomTV.

Email your MEP and express your concerns about the proposals.

Act now! When your children ask you, "What did you do in the Great Battle for the Internet, Daddy?" you don't want to have to say "Nothing” now do you?

PLEASE SUPPORT US BY SIGNING TELECOM TV’s ONLINE PETITION. THE FUTURE IS IN YOUR HANDS. THANK YOU.
Petition:
I urge MEPs to consider the following amendments and their implication and work to have them removed from the telecoms package.

- An amendment (under Annex 1.19) which would oblige ISPs to 'co-operate' with other parties to enforce copyright.

- Amendments (under the provisions of Article 260 and Article 21 of the revised Universal Access Directive and their supporting Recitals – 12c, and 14) which would oblige ISPs to include a clause or clauses in their contracts with their end-user customers relating to copyright matters and regularly be required to distribute "public interest information" to users including details about "the most common uses of electronic communications services to carry out unlawful activities or to disseminate harmful content. "

- A requirement (Culture committee - Guardans - Opinion, Amendment 19) on the national telecoms regulator to protect copyright. for "co-operation" between ISPs and rights-holders (Article 33, 2a of the Universal Access directive, and Article 1, point 8 point e of the Framework directive).

The Throttle The Package! A TelecomTV Campaign petition to European Parliament / MEPs was written by Natalie Smith and is hosted free of charge at GoPetition.

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