15 octobre 2011

La fin de la propriété de soi

Par Jean-Claude Paye
Bruxelles (Belgique)
pour http://www.voltairenet.org

La dernière loi psychiatrique française, le rapport de l’Assemblée nationale sur la prostitution, tout comme le développement des suicides dans l’entreprise, dévoilent l’existence d’un pouvoir maternant avec lequel les individus entretiennent une relation fusionnelle. Nous ne sommes plus dans un société de surveillance. Il ne s’agit plus de contrôler et de modeler les corps, afin de les rendre aptes à la machine économique, mais de s’attaquer à leur être même en fixant les modalités de jouissance des individus.



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Dans « Les Temps modernes » (1936), Charlie Chaplin ne dénonce pas seulement l’organisation tayloriste du travail. Il anticipe la mise à disposition complète du corps de l’ouvrier au service de la production et la fin de la vie privée. Son personnage en vient à se réfugier en prison pour retrouver paradoxalement une forme d’intimité et de liberté intérieure.
Quel rapport peut-il exister entre une loi psychiatrique, créant une injonction de soins à domicile, avec un rapport parlementaire visant à pénaliser les clients des prostituées ? [1] Les deux textes opèrent une dissociation du sujet de droit. La propriété de soi est scindée. La jouissance de son corps reste aux mains de l’individu, mais à condition qu’il en fasse un bon usage. L’utilisation doit être conforme à l’image de la dignité humaine, dont les autorités sont le dépositaire légal.
La dissociation de la propriété de soi se révèle être un paradigme de la post-modernité. Non seulement elle résulte de l’action de l’État qui affirme sa nue propriété sur nos existences, mais peut aussi prendre la forme du contrat, comme, par exemple, celui imposé à ses employés par la firme chinoise Foxconn qui interdit à ses employés de se suicider tout en leur recommandant de « chérir leur vie ». Le suicide des travailleurs, comme protestation contre la détérioration de leur conditions de travail, est un symptôme de cette mutation de la propriété de soi qui efface le corps individuel et social au profit de l’image du corps. Il est le phénomène de l’émergence d’une nouvelle forme de subjectivité qui fusionne l’existence du travailleur avec la jouissance de son employeur.

La notion de soins sous contrainte

La loi du 5 juillet 2011 relative « aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques et aux modalités de leur prise en charge » [2] opère une nouvelle dérogation au principe général du consentement nécessaire du malade. La notion existante d’hospitalisation sous contrainte est étendue à celle de soins sous contrainte. Elle rend ainsi possible une surveillance du malade à son domicile, supprimant au passage toute séparation entre espace public et domaine privé. La possibilité pour chaque patient de se déplacer librement se verra strictement encadrée par un « programme de soins » qui fixera les lieux, le contenu et la périodicité des rendez-vous médicaux, avec la menace de se voir hospitalisé d’office si un élément du protocole n’est pas strictement respecté.
Obligation de soins et enfermement, sont ainsi étroitement liés. L’enfermement physique et chimique fait taire. Il nie le symptôme qui fait parler le corps. Il réduit ce dernier à une chose muette. Le corps devient ainsi le simple support de l’invisible, du regard porté sur l’individu. Ce double enfermement est la condition de transformation du corps en image. Ce projet institue une sorte de garde à vue sanitaire, l’institution d’un délai de 72 heures, durant lequel on pourra maintenir l’hospitalisation d’office d’un patient, sans statuer sur son état et sur la nécessité de l’internement. L’hospitalisation d’office s’inscrit dans une tendance lourde de retour à l’enfermement psychiatrique. Depuis quelques années, refleurissent les murs des hôpitaux. Sont créées de nouvelles unités fermées et des chambres d’isolement. Il est aussi de plus en plus difficile de sortir d’une institution psychiatrique fermée, les préfets ne validant plus systématiquement les sorties des malades hospitalisés d’office, même si elles sont soutenues par les psychiatres. Cette politique sécuritaire s’étend aux hospitalisés volontaires qui, eux aussi, peuvent être privées de leur liberté d’aller et venir.
La capture du corps, dans l’hospitalisation forcée ou dans la garde à vue sanitaire, se complète d’une camisole de force chimique. À travers cette suspension du corps, il s’agit de faire taire, afin que la souffrance ne puisse se dire et de poser le malade en tant que victime de lui-même.
L’injonction de soins, à l’hôpital ou à domicile, intime au patient qu’il doit faire un bon usage de son corps, qu’il ne peut le laisser se dégrader, en épuiser la substance. Il n’a pas le droit de porter atteinte à son image humaine. Ainsi, le corps devient transparence. Il se réduit à être une image, la visibilité de l’invisible. Placé dans la transcendance du regard du pouvoir, il n’est plus médiation entre l’extérieur et l’intérieur. Sa fonction n’est plus de séparer et d’articuler le dedans et le dehors, mais d’être dans la matérialité du regard de l’autre.
Cette procédure psychotique, qui fait exister l’image de la dignité humaine aux côtés des individus réels, opère une dissociation du sujet de droit. La propriété de soi est démembrée, la jouissance se sépare de la nue propriété.
Comme nue propriété, l’image humaine est le patrimoine des autorités instituées. Le malade n’a plus que l’usus, l’usufruit de son corps et à condition qu’il soit la transparence de la propriété exercée par le pouvoir. La possibilité de réduire ce dernier à une chair sans parole permet ce démembrement.

La criminalisation de la prostitution

La dissociation de la propriété de soi se lit également dans un rapport parlementaire, intitulé En finir avec le plus vieux métier du monde [3]. Il propose de créer un nouveau délit de recours à la prostitution. Le client deviendrait passible d’une peine de six mois de prison ferme, assortie d’une amende de 3 000 euros. Le rapport devrait servir de base à une proposition de loi devant être déposée après les présidentielles de 2012. La « lutte contre la prostitution » et son élément le plus avancé, la criminalisation du client, en niant à la prostituée le droit de disposer de son propre corps, a pour objectif déclaré la défense de la dignité de la femme et de la personne humaine. C’est bien l’image de la Femme qu’il s’agit de préserver [4] au dépends des femmes concrètes qui seront, suite à l’application de telles mesures, mises en danger par le développement de la clandestinité. L’image de la dignité de la femme, que l’on retrouve dans le rapport de l’Assemblée Nationale, s’intègre dans une conception du droit qui fait de la dignité de la personne humaine un élément supérieur d’organisation du système juridique. Cette conception consacre ce principe comme un droit absolu, de nature supérieure par rapport à d’autres droits fondamentaux, dont le principe de liberté ou le droit de disposer de son propre corps.
Cette conception s’inscrit dans la jurisprudence du Conseil Constitutionnel et du Conseil d’État. Ce dernier, dans un arrêt du 27 octobre 1995, dans l’affaire du « lancer de nain » [5], avait décrété que personne ne pouvait consentir à la dégradation de sa qualité d’homme, limitant ainsi le droit de disposer son corps.
Quant au Conseil Constitutionnel, lors de sa décision du 27 juillet 1994, il parle du « principe de sauvegarde de la dignité de la personne contre toute forme d’asservissement et de dégradation » Il consacre la dignité de la personne humaine comme un élément d’organisation du système juridique.
La loi psychiatrique du 5 juillet et le rapport parlementaire, criminalisant les clients des prostituées, opèrent une dissociation de la propriété de soi. Les individus ne conservent qu’un droit de jouissance de leur corps qui doit être conforme à l’image de la dignité humaine dont la puissance publique a la propriété.

Contrat et abandon de la propriété de soi

La dissociation de la propriété de soi est bien un paradigme de la post-modernité. Non seulement elle est le résultat de l’action de l’État, mais elle peut également prendre la forme du contrat, par lequel un employé abandonne la nue propriété de sa vie à son employeur. Foxconn, sous-traitant chinois d’Apple, HP, Dell et Nokia, a été accusé de faire signer à ses employés un contrat, par lequel ils s’engagent à ne pas se suicider et à « chérir leur vie » [6].
Le texte indique que désormais, Foxconn ne pourra, en aucun cas, être désigné comme responsable du suicide d’un employé et ne devra payer aucun dommage et intérêt aux familles. Cette dernière clause a provoqué la colère des médias chinois, puisque Foxconn versait environ 13 000 euros à chaque famille des ouvriers suicidés, soit 10 ans du salaire minimum dans une usine de la firme [7].
L’initiative de la firme Foxconn est à replacer dans le cadre d’une société dans laquelle il subsiste encore des éléments résiduels d’un ordre symbolique antérieur au développement du capitalisme. Cette survivance implique que la société reconnaisse une responsabilité par rapport au suicide de ses employés et indemnise les familles concernées. Les mots utilisés « chérir sa vie » pour se dédouaner et « responsabiliser » ses employés, trahissent ce décalage dans l’expression verbale, entre l’exigence de la rentabilité capitaliste et le langage, lié à un ordre symbolique antérieur.
Dans les pays occidentaux, les entreprises touchées par le suicide de leurs employés dénient toute responsabilité. L’exemple de France Télécom est emblématique [8]. Le PDG Didier Lombart avait simplement évoqué une "mode du suicide" après le décès de treize salariés en 2008, puis de dix-neuf en 2009. Les syndicats ont aussi comptabilisé vingt-sept suicides et seize tentatives en 2010.
Dans les faits, les suicides de salariés, en protestation de leurs conditions de travail, sont plus nombreux dans des entreprises telle que France Télécom que dans les firmes chinoises [9]. Le délitement plus important des rapports sociaux, le caractère monadique de la société fait que qu’il y a moins de résistance au passage à l’acte.

Suicide et nue propriété de soi

Lorsqu’il vend sa force de travail, le salarié, le propriétaire de la marchandise force de travail, en cède la valeur d’usage à l’employeur, à charge de celui-ci d’en assurer l’exploitation durant la journée de travail.
Le salarié vend ainsi au patron la jouissance de sa force de travail et en garde formellement la nue propriété. Cette propriété n’est pas cependant un donné, mais un résultat. Sa réalité dépend de la capacité du salarié à limiter la jouissance du patronat, les conditions d’exploitation ne devant pas détériorer son être. Historiquement, la capacité ouvrière à mettre un cran d’arrêt à l’exploitation est de nature collective. Cette action porte aussi bien sur la durée du travail que sur les conditions de travail.
Les suicides des salariés de France Télécom nous montrent que la capacité ouvrière de mettre un frein à l’usage de la force de travail par le patronat est actuellement démantelée. Les travailleurs ne sont plus en mesure de s’opposer à la détérioration de leur force de travail, si bien que leur nue propriété est, dans les faits, remise en cause.
La possibilité pour le patronat de menacer l’intégrité du travailleur résulte de l’intensification de la dépense nerveuse et surtout de la création d’un travail invisible qui dépasse le cadre de la journée de travail. Le travail visible se double d’un travail invisible, celui qui est nécessaire pour intérioriser les nouvelles contraintes imposées par l’entreprise [10].
France Télécom a entrepris une « politique de modernisation » à marche forcée qui s’est notamment traduite par la suppression de 16 000 emplois entre 2006 et 2008, une politique qui a contraint les travailleurs à une forte mobilité. Elle a non seulement augmenté le travail visible, mais a surtout fait exploser le travail invisible, si bien que le travailleur ne disposait plus d’aucun espace privé lui permettant d’assurer sa reproduction.
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Pour Chaplin, le capitalisme finira par priver l’ouvrier de toute forme de jouissance, y compris le plaisir de manger, pour affecter son corps à la seule tache de produire.

Big Mother Compagny

Le développement considérable du travail invisible est tel qui tend à accaparer l’ensemble de la vie du travailleur. Non seulement il n’y a plus de séparation nette entre l’entreprise et le privé de l’individu, mais il n’y a plus non plus de coupure entre le temps pendant lequel le travailleur est contractuellement au service de la jouissance de l’employeur et le déroulement de la vie privée, celle d’une jouissance [11] existant hors de la machine productive. L’absence de séparation, privé/public et temps de travail/temps de la vie quotidienne, place l’individu dans la transparence, dans la fusion entre son être et celui de l’employeur. Il s’agit là d’une structure psychotique qui produit l’identité de la vie du travailleur avec celle de l’entreprise.
En tant qu’agir collectif, la lutte ouvrière porte notamment sur la valeur d’usage de la force de travail. Il s’agit de préserver cette dernière d’un excès de jouissance du patron qui produirait la perte de la nue propriété de l’ouvrier. Ce levier collectif permet aux travailleurs de reproduire celle-ci à travers l’aménagement d’un espace privé qui est lieu de jouissance de sa propre existence. À travers la réorganisation du procès de travail de l’entreprise, le salarié perd non seulement la nue propriété de sa force de travail, la substance de celle-ci étant altérée, mais aussi l’entièreté de son existence. La croissance du travail invisible est telle qu’elle supprime tout espace privé, tout lieu séparé de reproduction de la force de travail et de tout lieu d’existence de la propriété de soi.
Le suicide du travailleur est le symptôme d’une condition ouvrière qui est transparence, fusion avec l’entreprise. Le travailleur ne peut plus lutter car il est enfermé dans un rapport maternel avec cette dernière. Il n’a d’autre jouissance que celle de la machine productive.

Pouvoir maternant et règne de l’image

L’absence de luttes d’envergure, capables de s’opposer à l’organisation du capital, supprime tout ordre symbolique. Nous « n’ex-istons » plus en dehors du réel de la machine économique. Nous n’avons plus d’espace propre et sommes placés hors langage. Nous n’avons plus les mots pour opposer une critique. Désormais, le capitalisme ne peut plus être désigné négativement. Nous entretenons avec lui une relation fusionnelle. La domination s’appelle partenariat et l’exploitation se nomme gestion des ressources humaines [12]. Ne devant plus faire face à une négativité, à un agir et une conscience collective, l’organisation du pouvoir consiste essentiellement à gérer les monades, les modes de jouissance des individus.
La loi psychiatrique du 5 juillet, créant une injonction de soins à domicile, ainsi que le rapport parlementaire sur la prostitution, limitent la jouissance qu’ont les individus de leur corps, en établissant qu’elle ne doit pas altérer l’image de la dignité humaine dont le pouvoir s’attribue la propriété. Jouissance et nue propriété fusionnent dans l’image de la dignité humaine. Elles ne portent plus sur le corps, qui est annulé, mais sur l’image de celui-ci.
Du fait de son annulation en tant qu’objet, en tant que frontière entre intérieur et extérieur, le corps n’est plus limite à la jouissance du pouvoir. La propriété de l’image du corps devient une jouissance sans limite de celui-ci et conduit à son anéantissement.
L’identité, dans l’image, de la jouissance des travailleurs et de celle du patron, explique pourquoi ceux-ci ne peuvent plus confronter ce dernier. Ils établissent avec l’entreprise un rapport fusionnel d’ordre maternel.
Comme attributs séparés de la propriété, les notions juridiques, de nue propriété et de jouissance, ont une origine pré-capitaliste. Elles enregistrent un « pas tout » de la propriété et de la jouissance, une limitation de chaque attribut l’un par rapport à l’autre. Il s’opère, dans la société capitaliste, surtout dans cette post-modernité, un déplacement, en ce qui concerne la propriété de soi, de l’objet à l’image qui produit un renversement de des attributs de celle-ci. La propriété, qui était barrage à la jouissance d’autrui, devient jouissance de l’autre, de celle, sans limite, de l’État ou de l’entreprise. Ainsi, dans l’image, jouissance et propriété se confondent et la valeur d’usage de la chose s’identifie avec sa valeur d’échange, avec sa mesure.
[1] « La prostitution et l’image de la femme », par Tülay Umay, Réseau Voltaire, 29 juillet 2011.
[2] « Loi n° 2011-803 du 5 juillet 2011 relative aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques et aux modalités de leur prise en charge ».
[3] En finir avec le plus vieux métier du monde, Rapport d’information 3334, présenté par Guy Geoffroy, Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 13 avril 2011.
[4] « La prostitution et l’image de la femme », ibid.
[5] « Prostitution : sale temps pour les michetons », par Georges Moréas, LeMonde.fr Blogs, 7 avril 2011.
[6] « Suicide interdit par voie de contrat chez Foxconn », par Anouch Seydtaghia, Le Temps, 7 mai 2011.
[7] « Les suicidés de l’iPad », par Farhad Manjoo, Slate.fr, 3 juin 2010
[8] « France Télécom : un salarié se suicide en s’immolant par le feu », LeMonde.fr avec AFP, 26 avril 2011.
[9] On enregistre une dizaine de suicides de la société Foxconn sur un total de 800 000 salariés et les syndicats comptabilisent une cinquantaine de suicides sur les trois dernières années pour les sièges français de France Télécom, pour environ 80 000 travailleurs.
[10] « La légende du travail », par Jean-Marie Vincent, Arbeit Macht Nicht Frei, 15 août 2010.
[11] Jacques Lacan a introduit, dans le champ de la psychanalyse, le terme de jouissance en rapport avec son usage juridique, à savoir la jouissance d’un bien se distinguant de sa nue propriété
Lacan apportera un redéfinition de cette pulsion de mort freudienne comme étant une pulsation de jouissance, et une pulsation de jouissance qui insiste au moyen et dans la chaîne signifiante inconsciente. Lacan replace donc toute l’affaire de la jouissance au cœur même du champ et de la fonction de la parole et le langage.
Jacques Lacan, Le séminaire, Livre VII, L’éthique de la psychanalyse, Paris, Le Seuil, 1986, p.235.
[12] « Inculture(s) ou le nouvel esprit du capitalisme. Petits contes politiques et autres récits non autorisés », par Frank Lepage, TVbruits.org, 8 août 2008.

Occuper Wall Street

Par http://www.monde-diplomatique.fr
« Ils n’étaient que quelques-uns.
Ils furent foule soudain.
Ceci est de tous les temps. »
Alors que des dizaines de milliers d’Américains manifestent leur exaspération et leur colère, nul ne sait encore si « Occuper Wall Street » constitue un moment de la politique américaine ou la promesse d’un mouvement qui la transformera.

Le rapprochement avec le Tea Party n’est pas absurde, même si les deux démarches semblent s’opposer : « Occuper Wall Street » met en cause la domination du capital et l’impuissance de l’Etat ; le Tea Party impute la crise économique à l’Etat et aux impôts. Ces deux mouvements antagonistes ont néanmoins en commun une profonde défiance à l’encontre du système politique, de l’establishment. La présidence de M. George W. Bush avait dégoûté une partie de la droite américaine du Parti républicain, jugé trop interventionniste, y compris en matière économique et sociale, et donc trop dépensier, trop étatiste. Là, avec « Occuper Wall Street », l’amertume et la colère suscitées par les tergiversations de M. Barack Obama, son centrisme, ses complaisances envers la finance, ont convaincu nombre des ses anciens électeurs que le système politique était non récupérable car contrôlé, quel que soit le parti au pouvoir, par le 1 % d’Américains les plus riches.
A l’évidence, ce dernier mouvement tire son inspiration des révoltes arabes, des manifestations espagnoles de la Puerta del Sol, des mouvements étudiants chiliens, des rassemblements israéliens contre la vie chère. Dans chacun de ces cas, les protestataires désespèrent de leur système politique, que celui-ci soit dictatorial, autoritaire ou d’apparence démocratique mais soumis au poids de l’argent. Ils n’acceptent pas que la crise économique et sociale épargne de manière ostentatoire les banques et les catégories sociales les plus privilégiées, jugées solidairement responsables de son déclenchement et de son aggravation.

Aux Etats-Unis, Wall Street sert de symbole d’autant plus tentant qu’il finance « généreusement » les deux principaux partis politiques et qu’il alimente les strates les plus élevées du pouvoir d’Etat. Au demeurant, le cœur de la spéculation américaine bat à New York, ville dont le maire multimilliardaire, M. Michael Bloomberg, a fait fortune grâce à une chaîne d’information financière.

Et puis, à un moment où le chômage atteint un niveau record depuis vingt ans, comment les manifestants new-yorkais n’auraient-ils pas à l’esprit que les multinationales américaines poursuivent une politique délibérée de délocalisations dans les pays à bas salaires ? Ainsi, selon les statistiques du ministère du commerce américain, alors que ces multinationales auraient créé 4,4 millions d’emplois aux Etats-Unis et 2,7 millions à l’étranger pendant les années 1990, les chiffres de la première décennie de ce siècle indiquent qu’elles ont supprimé 2,9 millions d’emplois aux Etats-Unis, tout en en créant 2,4 millions à l’étranger (1). M. Obama affecte de comprendre le mouvement de protestation, qui, selon lui, exprimerait un sentiment de « frustration » par rapport à un système politique favorisant les tentatives d’obstruction sitôt que des intérêts puissants sont en cause. Mais, de ce système, les manifestants d’« Occuper Wall Street » jugent le président des Etats-Unis et son parti désormais complices ou coupables : « Nous avons élu Obama, expliquait l’un d’entre eux. Nous avions un Congrès démocrate [entre janvier 2009 et janvier 2011] et cela n’a pas marché. Il ne s’agit donc plus de soutenir un candidat. C’est la manière dont ce pays fonctionne qui est en cause. »

Il y a quelques mois déjà, les mesures d’austérité draconiennes prises dans nombre d’Etats américains avaient suscité un sursaut du mouvement social, notamment au Wisconsin. Il n’est nullement certain que ces colères populaires vont converger et former un mouvement susceptible de transformer la politique américaine. Toutefois, le scénario prévisible d’une année électorale a déjà été bousculé dans le bon sens.
(1) Cité par Gerald Seib, « Business Risks Becoming Target of Jobs Anger », The Wall Street Journal Europe, 11 octobre 2011.

13 octobre 2011

Syrie, dans l'enfer de la répression (Documentaire)

Par http://videos.arte.tv
Date de première diffusion: Mar., 11. oct. 2011, 20h43 

(France, 2011, 52mn)
ARTE F




DL : ES , DP , FSO

Pour la première fois depuis le début de la révolte en mars, une journaliste indépendante a pu, en août dernier, se rendre en Syrie, pays interdit aux médias. Munie d'une petite caméra HD, Sofia Amara a suivi au quotidien le travail des comités de coordination de la révolution. À Damas et à Homs, elle a filmé l'organisation des manifestations à la sortie des mosquées. À Rastan, elle a rencontré des officiers entrés en résistance, qui affirment avoir constitué une "armée libre" pour tenter de s'opposer à la répression. À Hama, elle a pu mesurer la violence du régime : bombardements de civils, tirs à balles réelles sur les manifestants, détentions arbitraires, exécutions sommaires, tortures... Dans le quartier de Kaylaniya, elle a rencontré les familles de victimes du massacre de 1982, qui ont été enterrées dans des jardins publics.
Ces images et ces témoignages montrent pour la première fois l'implication de membres du Hezbollah libanais et de gardiens de la Révolution iranienne dans les massacres. À la manière d'un carnet de route, ce film raconte aussi les coulisses d'un voyage à haut risque, montrant les dangers encourus quand on filme une manifestation ou les ruses inventées pour rencontrer les activistes. Autant d'éléments qui rendent compte de l'atmosphère de terreur qui règne dans le pays.


http://www.arte.tv/fr/Comprendre-le-monde/Permis-de-tuer-en-Syrie---Soiree-THEMA

Soirée THEMA : Permis de tuer en Syrie

Bravant les interdits, une journaliste a filmé la révolte syrienne et sa sanglante répression, qui aurait déjà causé 2 900 morts selon l'ONU. Un document exceptionnel suivi d'une excellente enquête sur la mainmise de la famille Assad sur le pays.

LIVE-CHAT pendant la diffusion de "Syrie, dans l'enfer de la répression". Posez vos question à l'auteur du film, la journaliste indépendante Sofia Amara !


Selon la Cnil : "l’iPhone bavarde pendant votre sommeil"

Par Olivier Robillart 
le Mercredi 12 Octobre 2011
pour  http://www.clubic.com

La Commission dévoile les conclusions de son enquête portant sur la conservation d'informations de localisation par les iPhone et iPad d'Apple. La Cnil a donc mis sous surveillance un iPhone 3Gs connecté à un réseau WiFi afin d'observer les données transmises.


Wifi Cnil
La Cnil vient de rendre les conclusions de son enquête portant sur la collecte de données par les appareils mobiles d'Apple. Elle décortique le fonctionnement de la géolocalisation sur les iPhone et leur traitement de ces données.

L'autorité précise : « Le téléphone envoie à Apple une courte liste des quelques points d'accès WiFi qu'il a détectés à proximité. Ces points d'accès sont identifiés uniquement par leur adresse MAC, sans aucune autre information complémentaire (telle que la localisation, la force du signal ou le SSID). Le serveur d'Apple répond avec une longue liste répertoriant la localisation de plusieurs centaines de points d'accès WiFi situés autour du téléphone, dans un rayon de 150 mètres environ. Chaque point d'accès est identifié par son adresse MAC associée à sa position géographique. Ces informations sont complétées par quelques données techniques ».

Pour rappel, en avril dernier, deux chercheurs affirmaient avoir découvert que l'iPhone et l'iPad 3G conservaient une trace de tous leurs déplacements. Ces informations étaient stockées en clair, sans chiffrement, dans la mémoire du téléphone, et transférées sur ordinateur à chaque sauvegarde.

Un mois après le début de cette polémique, Apple avait proposé aux utilisateurs d'installer la mise à jour 4.3.3 d'iOS. Grâce à ce patch, la firme expliquait alors qu'elle avait pris soin de limiter la taille du cache. Cela signifie que les coordonnées des réseaux mobiles et WiFi rencontrés sont bien conservées, mais avec un historique limité dans le temps.

Dans son étude, la Cnil précise que pendant la nuit, « l'iPhone contacte les serveurs de géolocalisation d'Apple ponctuellement sans aucune intervention de l'utilisateur, dès lors qu'il est allumé et connecté à un point d'accès WiFi ». Le terminal communique à Apple les points d'accès WiFi (adresse MAC, force du signal, position GPS) rencontrés par l'utilisateur dans les heures ou les jours précédents.

En conclusion, la commission constate l'originalité de la méthode de localisation d'Apple. « Lorsqu'un utilisateur demande à être géolocalisé, c'est le téléphone lui-même qui calcule sa propre position à l'aide des informations fournies par Apple » précise la Cnil.

Par contre, aucun identifiant unique ou donnée personnelle ne sont communiqués. Il est donc, en principe, impossible de lier ces informations à un utilisateur en particulier. Néanmoins, la Cnil invite Apple à mieux communiquer sur cette fonction et précise qu'elle mène actuellement le même type d'enquête sur des terminaux sous Android.

Chine : Etudiants stagiaires ou travailleurs bon marché ?

Ecrit par Oiwan Lam · Traduit par Noele Belluard-Blondel



On a commencé à voir apparaître en Chine depuis 2004 une pénurie de main-d'oeuvre c'est la raison pour laquelle le gouvernement chinois a entrepris d'encourager les instituts privés à accroître le nombre des écoles professionnelles afin de s'attaquer au problème. D'après le bureau des statistiques du Ministère de l'Education, le nombre d'élèves dans les lycées professionnels est passé de 12,56 millions en 2003 à 21,95 millions en 2009.
En 2006, le gouvernement a introduit la formule ”aller à l'usine tout en étant scolarisé” c'est-à-dire un modèle de coopération entre l'école et l'entreprise. Toutefois les élèves qui y participent ne sont pas protégés par un salaire minimum et les entreprises n'ont pas à payer leur assurance sociale bien que ces élèves travaillent comme des travailleurs ordinaires.

Main d'oeuvre étudiante
Young shoe factory worker in Shenzhen Longgang, China. Image by Martin Coyne, copyright Demotix (27/04/2009).
Young shoe factory worker in Shenzhen Longgang, China. Image by Martin Coyne, copyright Demotix (27/04/2009).

Le centre de contrôle des ressources d”Asie a publié un rapport approfondi, ‘Cheap Labour in Essence, Students in Name: Vocational School Interns In China‘// ‘Main d'oeuvre bon marché par essence, élèves seulement de nom: les stagiaires des écoles professionnelles en Chine”, sur l'exploitation systématique des élèves stagiaires en Chine :
…ce dont toutes les industries chinoises ont besoin c'est seulement de travailleurs non qualifiés; la majorité des élèves des lycées professionnels, quelque puissent être leurs filières, sont finalement envoyés à la chaîne de fabrication où certains élèves affirment qu'il ne leur faut pour y travailler qu'une journée d'apprentissage et qu'il n'ait besoin d'aucune connaissance professionnelle. Par conséquent,  le stage en entreprise n'est qu'une façon de priver les élèves du droit d'être reconnus comme étant des  travailleurs de l'entreprise, ainsi,  ceux-ci ne sont pas protégés par le droit du travail et l'entreprise peut réduire ses coûts de  main-d'oeuvre.
Ce phénomène n'a pas seulement privé les élèves de leurs droits en tant que salariés mais affecte aussi l'ensemble du marché du travail de façon négative. De nombreuses entreprises ont utilisé des travailleurs étudiants de manière permanente, certaines les utilisant même à hauteur de 70% de leurs effectifs…
Plusieurs  travailleurs étudiants de l'école militaire de Guoyang ou du lycée professionnel de Guoyang  ont décidé de présenter ce problème sur internet. Voici ci-dessous leur présentation sur Sina Weiblog [zh] en date du 19 juillet 2011:
我们是贵阳市国防学校的毕业生,被学校当成了赚钱工具,长期实习。我们感到不愤,走上了维权路,为自己讨公道。希望分享我们的经历,请大家支持我们!我們的博客:http://t.cn/aWSbkR
Nous sommes diplômés de l'école militaire de  Guoyang. L'école nous a traités comme de rentables outils. Nous ressentons de la colère et avons décidé de défendre nos droits et de réclamer la justice. Nous voulons partager nos expériences, s'il vous plaît, soutenez-nous! L'adresse de notre blog est la suivante: http://t.cn/aWSbkR
L'un des  travailleurs étudiants du nom de Xiao Luo a raconté son histoire aux journaux locaux [zh] en juillet:
“在 学校根本学不到东西。”小罗学的是市场营销专业,2007年7月入校,在学校只待了5天,他就被安排到深圳的一家公司实习。直到2008年2月才回到学 校。在学校上了两三个月的课之后,他再次被送到外面当没有人指导、实习内容完全不对口的“学生工”。小罗说:“每次勤工俭学回去后,都会有一个星期的假 期,学校就会给我们很多招生简章,并下达任务,回家要招多少学生,如果招不够回来的话,我们的教官就会被罚钱。如果帮他们招一个学生的话,就给600元奖 金。实际上,这笔奖金不是学校支付,而是在所招到学生的实习工资里扣除。”
“Vous ne pouvez rien apprendre à l'école.” La matière étudiée par Xiao Luo c'est le marketing. Il est entré à l'école en juillet 2007, y est resté pendant cinq jours et a été envoyé dans une entreprise à Shenzhen comme stagiaire. Il a travaillé là jusqu'en février 2008 , puis est revenu à l'école pendant deux ou trois mois afin d'y suivre des cours et a été renvoyé au travail.  “Il n'y avait aucun tutorat à l'atelier, nous n'étions de fait que des travailleurs .” Xiao Luo a dit aussi ceci: “A chaque fois que nous revenions de notre travail, l'école nous donnait une semaine de vacances, elle nous donnait toutes ces brochures sur l'école et nous demandait de recruter des élèves en rentrant à la maison. Si nous ne réussissions pas à recruter assez d'élèves, nos professeurs recevaient une amende. D'un autre côté, nous avions une prime de 600 yuans par personne recrutée. En fait, l'argent n'était pas payé par l'école mais était pris sur notre salaire.”
按照法律规 定,实习期间的劳动报酬应该发到实习生手里。但据他们介绍,3年来,小罗及他们同学的所有工资都直接打入学校账户。…此 外,学校帮他们每个人都申请了国家补助金,两年共计每人3000元,小罗这级共有1801人。他们至今不知道这些钱长啥样子。“
Selon les règlements existants, le salaire d'un stage en entreprise devrait être directement donné aux élèves, toutefois, ces trois dernières années, tous les salaires ont été déposés sur le compte de l'école… De plus, l'école avait fait une demande de subventions gouvernementales pour les élèves et chacun aurait dû recevoir 3000 yuans sur deux ans. Il y avait  1801 élèves dans la classe de Xiao Luo mais aucun d'entre eux n'a reçu une quelconque subvention gouvernementale.
lLs élèves ont aussi utilisé le microblog Weibo pour  alerter les journalistes de la presse locale [zh] quant à leur situation:
对@中国新闻周刊 说:你们好!我们是贵阳市的中职学生,学校违规办学,包括学校滥收费、强迫学生长时间实习、强迫童工实习、克扣学生工资、代收和骗取国家补助金等。我们已 向教育局、物价局、教育厅投诉,可教育态度搪塞,学校恐吓学生,我们媒体报导。我们有个材料,是否有邮箱给发过去。谢谢!
A @ChinaNewsWeekly: Salut! Nous sommes des élèves du lycée professionnel de Guoyang. L'école a violé de nombreuses règlementations, en particulier en demandant des droits d'inscription abusifs,en faisant effectuer une longue période de stage en entreprise, en employant  des travailleurs étudiants mineurs, en retenant les salaires des élèves et les subventions gouvernementales. Nous avons porté plainte auprès du bureau du Ministère de l'Education et du bureau des Prix. Mais l'attitude du bureau du Ministère de l'Education est ambivalente et l'école a commencé à menacer les élèves. Nous avons des preuves et pouvons vous les envoyer. Merci à vous!
Finalement, plusieurs médias en ligne ont suivi cette histoire, tel Caixin.cn [zh]. Les élèves ont ensuite aussi révélé le 26 août [zh] via le microblog Weibo que l'école avait envoyé de la main d'oeuvre enfantine travailler dans des ateliers qui  exploitent ceux qui y travaillent:
我是这个学校的,2007年刚入学,才15岁,也跟着所有工人一样,每天上12小时的班,一个月只有一两天休息。那时候我 们所在的工业区有一家厂的童工工伤死亡,学生童工被原来的工厂退出来了,学校又把学生集中起来,改了我们的出生日期,调到另一个工厂上班,当时候100多 个同学都不满16的,有些才14岁!
Je viens de cette école. J'y suis entré en 2007 lorsque je n'avais que 15 ans. Comme tous les autres travailleurs, mon temps de travail était de 12 heures par jour et je n'avais que deux congés par mois. A cette époque, il y a eu sur le campus industriel un accident industriel dans lequel se trouvait mêlé un enfant travailleur et l'usine les a tous renvoyés à l'école. Puis cette dernière a changé nos dates de naissance sur nos papiers et nous a envoyés dans une autre usine. Il y avait environ 100 élèves de moins de 16 ans, certains n'en avaient que 14!
Le 8 septembre, deux jours avant la Journée de l'enseignant, les élèves ont diffusé une vidéo, pressant leurs éducateurs de manifester leur préoccupation quant à l'exploitation des travaillleurs étudiants:



Etats-Unis: l'Alabama approuve la loi anti-immigration la plus stricte du pays

Ecrit par Robert Valencia · Traduit par Noele Belluard-Blondel


pour http://fr.globalvoicesonline.org

Le 29 septembre dernier, l'Etat d'Alabama a approuvé la loi anti-immigration la plus stricte des Etats-Unis, à savoir la loi HB56, emboîtant le pas à la loi S.B. 1070 de l'Etat d'Arizona, également controversée, qui criminalise l'immigration illégale. La mesure, approuvée par la juge Sharon Blackburn de la Cour fédérale de Birmingham en Alabama,  permet aux représentants de la loi, tant d'Etat que municipaux, d'arrêter ceux qu'ils suspectent de ne pas avoir de papiers légaux. Les professeurs et les autorités scolaires se voient même dans l'obligation de rapporter l'existence des étudiants sans papiers se trouvant dans leurs salles de classe.

Des centaines de manifestants protestent contre la loi HB56 en Alabama. Photo acnatta en flickr. (CC- BY NC 2.0) 

Cependant, le gouverneur de cet Etat, le républicain Robert Bentley, espère [en anglais] que seront inclues d'autres propositions  renforçant encore la loi, comme l'interdiction d'héberger ou de transporter des immigrants sans papiers et empêcher que les étudiants sans statut légal s'inscrivent ou étudient dans des universités publiques. Dans le cas où celles-ci ne seraient pas intégrées à cette loi, le gouverneur a promis de faire appel. Comme il fallait s'y attendre, l'administration Obama a déposé un recours fédéral pour empêcher la mise en oeuvre de la loi anti-immigration devant la Cour d'appel fédérale d'Atlanta (le 11ème circuit).
[Note de la traductrice: le 11ème circuit représente les Etats de l'Alabama, de la Floride et de la Géorgie. Le siège de cette cour d'appel fédérale se trouvant à Atlanta en Géorgie ]
Pendant ce temps, les effets de la loi HB56 se font déjà sentir. Selon le journal San Francisco Chronicle [en anglais], les élèves latinos ont commencé à disparaître des salles de classe suite à la décision de la Cour. Selon les sources officielles, beaucoup de familles d'immigrants ont enlevé leurs enfants de l'école par peur de représailles ou de possibles arrestations. Des groupes de protection des droits civils, des entreprises agricoles et des lresponsables religieux ont également exprimé leur mécontentement face à cette mesure car beaucoup d'entre eux assurent qu'ils ne pourront pas remplir leurs obligations.
Les réactions ne se sont pas fait attendre dans la blogosphère. Verónica Morales du blog Matt [en anglais] signale que la loi HB56 aura des effets dévastateurs sur les communautés qui vivent dans cet Etat :
Cette loi peut porter préjudice aux communautés de chaque minorité. Elle affecte tous les commerces, rendant plus difficile et coûteux l'embauche de nouveaux employés. Elle porte préjudice  à tout le système scolaire — la peur et l'intimidation n'offrent pas un environnement favorable à l'apprentissage et elle fait peser une charge supplémentaire sur les districts scolaires et leurs administrateurs, lesquels essaient d'enseigner. En d'autres mots, cette loi affecte la vie quotidienne de tous les habitants de l'Alabama.
Un blog mis en place par Al.com [en anglais] contient un billet dans lequel un utilisateur anonyme a exprimé son désaccord avec les professeurs qui se refusent probablement à dénoncer les étudiants:
Lorsque je vois et écoute un professeur dire : “Ce n'est pas notre travail de dénoncer nos étudiants et de déterminer s'ils sont ici légalement, nous sommes des éducateurs” ou un surintendant dire  ”notre principale préoccupation c'est l'éducation de nos étudiants et de fait, nous n'interviendrons pas quant à leur présence, légale ou non, ils n'ont donc pas à s'inquiéter”,  je suis abasourdi.
Maureen Costello du blog Teaching Tolerance [en anglais] catalogue la loi anti-immigration de l'Alabama comme  “Le nouveau Jim Crow” en référence à la loi qui a séparé les Afro-Américains des blancs à la fin du 19ème siècle jusqu'au milieu du 20ème :
La nouvelle loi de l'Alabama—qui contient des mesures contre l'embauche, l'hébergement et le transport des immigrants sans papiers, est assez préjudiciable pour les adultes, mais est potentiellement désastreuse pour les enfants…  De toutes apparences, la loi  HB 56 semble être modelée sur la loi tristement célèbre de l'Arizona, la loi S.B. 1070, mais le vrai modèle ne se trouve pas si loin. Regardez bien. Cette loi a été inspirée par quelque chose de plus proche de chez nous : Jim Crow.
Pour sa part, Cully Stimson et Hans von Spakovsky du blog The Foundry [en anglais] se réjouissent de l'approbation de la loi :
Les bonnes nouvelles continuent d'affluer concernant la lutte contre l'immigration illégale au niveau de l'Etat  (ainsi que les mauvaises nouvelles avec la politique de l'Administration Obama contre l'application des lois migratoires)… L'administration peut faire appel de la décision [de la juge] Blackburn, mais la nouvelle loi en Alabama est déjà pour une grande part entrée en application.
Sur Facebook, il y a des groupes qui, outre s'opposer à la loi, fournissent des informations, comme “Estoy en Contra de la Ley HB56/”Je suis contre la loi HB56 ”. Par contre, un autre groupe dénommé  “Apoyo a Alabama (Contra la Inmigración Ilegal)/”Je soutiens l'Alabama (contre l'immigration illégale)” [en anglais] se réjouit de l'approbation de la loi HB56.
Latino Rebels (@latinorebels) [en anglais] laisse entendre que les emplois occupés par les Latinos sont dont ne veut pas l'Américain moyen:
Ainsi donc, les familles latinos fuient l'#Alabama pour que les travailleurs américains travaillent dans des fermes avicoles ? Ce sont les emplois qu'ils leur ont “volés”.
D'autres comme  ResistTyranny (@ResistTyranny) [en anglais] notent que la loi a atteint son objectif :
La loi rigoureuse  sur l'#immigration de l'Alabama a EXACTEMENT l'effet voulu : les illégaux  S'EN VONT : http://is.gd/Q1oYlh #NoAmnistia

11 octobre 2011

Le dessous des cartes - A quoi sert l'intelligence économique ?

Par http://ddc.arte.tv



Direct Link


La sphère économique est l’un des terrains où les Etats se livrent bataille.
La mondialisation, la libéralisation des échanges et l’apparition de grandes firmes multinationales rendent cet environnement encore plus concurrentiel.
Le Dessous des Cartes questionne le concept d’intelligence économique, outil de puissance au XXIe siècle.



Lectures

La guerre économique
Christian Harbulot et Éric Delbecque PUF - Que sais-je ?
Depuis la fin de la guerre froide, les rapports de force entre les puissances s’articulent autour d’enjeux économiques. Les gouvernements de la planète, dans leur grande majorité, ne cherchent plus aujourd’hui à conquérir des terres ou à établir leur domination sur de nouvelles populations, mais à construire un potentiel industriel et une force de frappe commerciale capable d’apporter devises et emplois sur leur territoire. En parallèle, l’essor de la mondialisation a transformé la libre-concurrence « aimable », limitée et encadrée, en une « hypercompétition » généralisée. Quelles sont les raisons qui ont amené le monde vers cette guerre économique ? Sous quelles formes se manifeste-t-elle ? Quels acteurs fait-elle s’affronter ? Quelles conséquences peuvent en découler pour les nations, les collectivités, les organisations et les individus au XXIe siècle ? Et enfin, est-il possible d’inventer la « paix économique » ? Illustré par de nombreux exemples concrets de batailles économiques récentes, cet ouvrage propose une synthèse sur un concept né dans les années 1990 aux Etats-Unis, celui de « guerre économique ». Il propose une analyse des stratégies géoéconomiques actuelles. Eric Delbecque est chef du Département sécurité économique de l'Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice. Il a notamment publié l'intelligence économique (PUF, 2006) et Quel patriotisme économique ? (PUF, 2008). Christian Harbulot est directeur de l'École de guerre économique et directeur associé du cabinet de conseil " Spin Partners " spécialisé en intelligence économique et lobbying. Il est notamment l'auteur de La main invisible des puissances ; Les Européens face à la guerre économique (Ellipses. 2007).
L'âge d'or de la diplomatie économique
Géoéconomie N° 56 éd. Choiseul
Au sommaire : L'ambition renouvelée du Niger - AMADOU Hama Les priorités de la diplomatie économique française et de la présidence du G20 - D'AMARZIT Delphine La sécurité collective de demain sera le produit d'une diplomatie économique performante - SAPIN Michel L'émergence d'une diplomatie économique européenne au G20 ? - PLAGNOL Henri Du concert des nations à la cacophonie des organisations : le nouveau visage du multilatéralisme - DANGLIN François Diplomatie économique multilatérale et influence - REVEL Claude
La veille technologique et l'Intelligence économique
Daniel Rouach PUF, Que sais-je ?
Comment donner la bonne information à la bonne personne, au bon moment, pour prendre la bonne décision ? Face à l'accélération du changement technologique, de la variabilité des conditions de fonctionnement des marchés, l'information technologique devient vitale pour les entreprises. La veille technologique et l'intelligence économique permettent de repérer, collecter, traiter et stocker les informations et les signaux pertinents qui orientent le futur de l'entreprise. Cet ouvrage présente et définit la veille technologique et l'intelligence économique. Il en expose les modalités concrètes d'application aujourd'hui. Daniel Rouach est professeur à l'ESCP Europe.
Intelligence économique : Enquête dans 100 PME
Sophie Larivet L'Harmattan - Collection : Intelligence économique
Cet ouvrage présente les résultats d'une enquête sur les pratiques d'intelligence économique (IE) dans une centaine de PME françaises. L'auteur utilise une approche managériale de l'IE, présentée comme la combinaison de trois fonctions informationnelles (veille, gestion du risque informationnel et influence). L'enquête montre que certaines PME font effectivement de l'IE, et détaille les pratiques de cinq d'entre elles en utilisant les verbatims de leurs dirigeants. Le livre s'adresse aussi bien aux étudiants et chercheurs à la recherche d'un support conceptuel pour leurs travaux qu'aux praticiens souhaitant s'inspirer d'exemples concrets de pratiques accessibles aux PME.
Les États en guerre économique
Ali Laïdi Seuil
Le point de vue de Montesquieu sur le commerce qui apporte la paix entre les hommes est-il toujours d’actualité dans un monde globalisé ? Dans cette ère du marché mondial, les relations économiques apaisent-elles les conflits ou au contraire les radicalisent-elles ? Le supercapitalisme conduit-il à la guerre économique ? Notre propos n’est pas de prouver que la concurrence mondiale risque de déboucher sur des guerres entre les nations. Il s’agit seulement de montrer que cette hypercompétition oblige les États à adopter des comportements qui sortent du cadre ordinaire des relations économiques. Des comportements qui peuvent parfois déboucher sur une guerre économique.La guerre économique est l’utilisation, par des acteurs étatiques ou privés, de pratiques déloyales ou illégales dans leurs relations économiques. La guerre économique est portée à sa plus haute expression lorsque qu’un État choisit avec l’aide de son administration et de ses propres multinationales de mener une stratégie concertée afin de préserver ou de remporter des parts de marché. Les grandes firmes apparaissent alors comme le bras armé des États. Ali Laïdi est chroniqueur à France 24, responsable du Journal de l’Intelligence économique et chercheur à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS). Ali Laïdi a publié trois ouvrages.

Couche d'ozone - Levée de boucliers contre une expérience britannique

Par Louis-Gilles Francoeur
pour http://www.mondialisation.ca

Des organismes internationaux réclament l'abandon d'un projet d'écran solaire dans la stratosphère


Au moment où des chercheurs confirment l'existence d'un trou de plus de 2 millions de kilomètres carrés dans la couche d'ozone au-dessus de l'Arctique, des équipes britanniques s'apprêtent à amorcer une expérience en vue d'injecter dans la stratosphère des sulfates pour refroidir éventuellement la planète. Or les sulfates sont les molécules qui auraient fortement contribué à endommager la couche d'ozone.

Le projet britannique SPICE se propose dans un premier temps de lancer un ballon qui ferait grimper un tuyau permettant de pulvériser de l'eau à un kilomètre dans l'atmosphère. Cette première phase permettrait d'injecter un jour des sulfates dans la stratosphère pour créer un écran solaire qui contribuerait à réduire le réchauffement climatique en cours.

Une cinquantaine d'organismes internationaux ont demandé hier au gouvernement britannique de cesser toute expérimentation dans la stratosphère et de mettre fin au projet SPICE, qui implique quatre universités, trois conseils de recherche, des ministères et la société Marshall Aerospace. Les groupes ont aussi lancé une pétition internationale.

Au même moment, on apprenait qu'un trou d'une ampleur sans précédent s'était créé au-dessus de l'Arctique durant les trois premiers mois de 2011 à environ 20 km de la surface terrestre. Plus de 80 % de l'ozone stratosphérique aurait disparu de cette zone. Les premières observations de ce trou ont été faites au début des années 80 et les deux plus importants ont été relevés en 1996 et 2005.

Pour Olivier Collin-Haubensak, un chercheur de l'UQAM qui a touché aux sciences de l'atmosphère, il y a un lien entre ce trou et les changements climatiques. La rotation de la Terre, dit-il, engendre un vortex qui concentre aux pôles les vapeurs d'eau des régions en voie de réchauffement et les acides des émissions industrielles. Ces sulfates contribuent à augmenter l'intensité de ce vortex et accentuent le refroidissement de l'air entre la troposphère et la stratosphère. Les molécules de chlore transportées par ce vortex réagissent aux froids extrêmes et agissent comme des catalyseurs qui détruisent les molécules de la mince couche d'ozone qui nous protègent des rayons ultraviolets. Ainsi, plus il y aura de chaleur au sol, plus on risque de voir ces sulfates contribuer à l'élargissement des trous dans la couche d'ozone.

C'est pourquoi, dit-il, le projet SPICE des Britanniques est tout simplement «délirant» puisqu'il pourrait contribuer à ces réactions. Il devrait faire l'objet d'une étude d'impacts préalable par la communauté internationale avant d'être autorisé.

En 2009, les parties à la Convention sur la diversité biologique (CBD) ont demandé en 2009 à tous les pays de la planète d'observer un moratoire complet sur les projets de géo-ingénierie. La CBD avait demandé, mais en vain, à l'Allemagne de mettre fin à une tentative de fertiliser avec de la limaille de fer les mers de l'Antarctique pour augmenter leur capacité de captage du CO2 afin de ralentir le réchauffement de la planète. L'expérience a eu cours, mais elle a été un échec.

À retenir

handsoffmotherearth.org

Propagande américaine : comment le Département de la Guerre a imposé un black out médiatique sur les conséquences d'Hiroshima et Nagazaki

Pour  http://www.alterinfo.net

Un journaliste indépendant australien, Wilfred Burchett, s’était rendu au Japon pour couvrir les conséquences du largage de la bombe atomique sur Hiroshima. Mais le sud du Japon avait été déclaré "zone militaire fermée" par le Général Douglas MC Arthur, et la presse interdite d’y pénétrer. Les journalistes occidentaux ont obéi sagement et se sont contentés des déclarations faites par les militaires américains qui les avaient regroupés sur le USS Missouri au large des côtes japonaises, où de là ils couvrirent la capitulation du Japon.

Wilfred Burchett, quant à lui, a décidé de se rendre sur les lieux pour constater par lui-même ce qui c’était passé, les effets de cette bombe nucléaire et en faire un reportage. Passant outre l’interdiction de MC Arthur, il a pris un train qui l'a conduit en 30 heures à Hiroshima. Sorti du train il n'a pu que constater les terribles dévastations causées par la bombe A. La ville d’Hiroshima qui comptait 350 000 habitants avait été littéralement rasée. Il a vu des êtres humains morts encastrés dans des murs, des chaussées, il a rencontré des personnes errantes leur peau déchirée, en lambeaux. Dans les hôpitaux, il a vu des personnes couvertes de plaies hémorragiques violettes sur la peau, atteintes de gangrène, de fièvre, perdant leurs cheveux.

Burchett a été parmi les premiers à décrire ce qu’il avait vu. Son article publié le 5 septembre 1945, presque un mois après le largage de la bombe A sur Hiroshima, à Londres dans le Daily Express, et intitulé "la peste atomique" commençait ainsi :

"Hiroshima ne ressemble pas à une ville bombardée. C’est comme si un rouleau compresseur lui était passé dessus et l’avait complètement écrasée. J’écris ces mots avec le moins de passion possible en espérant que cela servira de mise en garde pour le monde."

Son article a provoqué une onde de choc partout dans le monde. Les réactions candides de Burchett face à l’horreur avaient choqué les lecteurs. Il écrivait :

" sur cet endroit ou a été testée pour la première fois cette bombe atomique, j’ai vu les choses les plus terribles et effrayantes de mes quatre ans de guerre. En comparaison, une île du pacifique ravagée par un bombardement ressemble au jardin d’Eden. Aucune photo ne peut rendre compte des dévastations provoquées".

Le reportage indépendant de Burchett a été un véritable fiasco pour la propagande de l’armée américaine. La version officielle américaine relativisait le nombre des victimes et l’ampleur des dévastations causées, affirmait que les cibles visées étaient militaires et industrielles, se félicitait de leur destruction, et s’employait à nier les conséquences mortelles des radiations subies par les populations civiles. Un reporter américain qui avait réussi à rejoindre Nagasaki, Georges Weller du Chicago Daily News, et qui avait écrit un long article sur les atrocités vues, soumis son papier à la censure militaire. Son journal ne reçu jamais son article.

La censure militaire voulait un black out total sur ce qui c’était passé, elle l’obtint.

En effet, les autorités militaires américaines se sont attaqué au reportage de Burchett. Le Général MC Arthur avait ordonné qu’il soit expulsé du Japon, et sa camera contenant des photos d’Hiroshima disparu mystérieusement alors qu’il visitait un hôpital d’Hiroshima. Elles l’accusèrent de propagande pour le compte du gouvernement japonais.

4 jours après la parution en première page du reportage de Burchett, le Général en Chef Leslie Groves, directeur de projet de la bombe A, a invité 30 journalistes triés sur le volet sur le site de fabrication de la bombe à New Mexico, là où elle avait également été testée pour la première fois. Parmi eux, un journaliste scientifique du New York Times, William L. Laurence. Le Général les a conduit sur les lieux des tests, son intention étant de prouver que le site n’avait pas été contaminé par les radiations.

L’article de W.L Laurence paru le 12 septembre 1945 en première page du New York Times reprenait fidèlement la version militaire titrant :

"Le site américain de la Bombe Atomique, un démenti formel aux racontars distillés par Tokyo. Les tests de New Mexico confirment que c’est l’explosion et non les radiations atomiques qui ont tué.'

Laurence poursuivait sa propagande :

"Cet endroit du Nouveau Mexique, scène de la première explosion atomique sur terre, et berceau d’une nouvelle aire pour la civilisation, fournit aujourd’hui la réponse la plus efficace à la propagande japonaise affirmant que les radiations étaient responsables de la mortalité, même après le jour de l’explosion le 6 août, et que des personnes ayant pénétré dans Hiroshima avaient contracté des maladies mystérieuses dues aux radiations."

Puis, Laurence continuait en disant que l’armée avait organisé ce tour au Nouveau Mexique pour:

"apporter un démenti à ces mensonges", et citait le Général Groves :

"Les japonais prétendent que les gens sont morts à cause des radiations. Si cela est vrai, ce fut le cas d’un petit nombre".

Laurence continuait en donnant sa propre version des faits, renchérissant sur la propagande de l’armée américaine:

"les japonais continuent de répandre leur propagande pour faire croire que nous avons injustement gagné la guerre, essayant ainsi de s’attirer la sympathie de l’opinion publique afin d’obtenir des conditions de rédition moins sévères…Ainsi, au début, les japonais décrivaient des symptômes qui ne paraissaient pas vrais".

Laurence savait exactement ce qui s’était passé, car il avait assisté le 16 juillet 1945 aux premiers essais au Nouveau Mexique, et avait pu constater les conséquences aux alentours : des personnes malades empoisonnées, et la même chose pour le bétail. Par conséquent il dissimulait la vérité, mentait en connaissance de cause. Il continua à écrire toute une série d’articles pour le Times, une dizaine, qui ne tarissaient pas d’éloge sur les prouesses techniques du programme nucléaire américain, tout en continuant à dénier les conséquences mortelles pour les personnes. Laurence fut récompensé pour ses articles et reçu le Prix Pulitzer.

Outre sa rémunération par le New York Times, Laurence était aussi payé par le Département de la Guerre. En Mars 1945, le Général Groves lui avait proposé au cours d’une entrevue secrète un emploi de rédacteur de communiqués de presse pour le Projet nucléaire Manhattan, qu’il a accepté avec empressement. Il a aussi contribué à la rédaction de déclarations du président Truman sur le sujet ainsi que de celles du secrétaire à la Guerre Henri Stimson.

Les nombreux communiqués publiés après la guerre par les militaires furent repris mot pour mot par toute la presse. Ceux-ci étaient en fait tous rédigés par Laurence, un propagandiste zélé, un inconditionnel du programme nucléaire américain qu’il soutenait déjà dans des articles publiés en 1929, bien avant sa mise en chantier

Il possédait un double statut, celui de journaliste, et celui d’agent de propagande des institutions militaires. Ce dernier statut lui donnait accès à des informations ultra sensibles. Il a fait partie de l’équipage de l’escadrille qui a largué la bombe atomique sur Nagasaki. Il a assisté de visu à l’incinération de plus de 100 000 personnes, et a décrit l’évènement dans un article paru 1 mois plus tard, sa publication ayant été retardée par la censure militaire.

Laurence écrivait à propos du champignon atomique:

"nous l’avons vu monter dans les airs comme un météorite, venant de la terre au lieu de l’espace, devenant de plus en plus vif à mesure qu’il montait et rejoignait les nuages blancs… c’était une chose vivante, une nouvelle forme d’être, né juste devant nos yeux incrédules".

Le journal le New York Times, a su aussi garder le secret sur le double statut de Laurence, qu’il connaissait, celui de reporter et de porte parole du gouvernement. Il a transmis fidélement, au mépris du respect de toute déontologie journalistique, la propagande concoctée par le Département de la Guerre devenue par la suite le Département de la Défense plus connu sous le nom de Pentagon.

L’histoire semble se répéter aujourd’hui avec l’affaire de la journaliste Judith Miller du New York Times (encore ce journal) concernant les prétendus ADM possédées par Saddam Hussein, cause factice du déclenchement de la guerre américano britannique en Irak, et sur lesquelles elle a écrit de nombreux articles avant et après le déclenchement de la guerre, en soutien ouvert aux intentions belliqueuses de l’Administration Bush. Miller est directement impliquée dans le Plame/Wilsongate qui secoue sérieusement l’Administration Bush actuellement avec l’inculpation de Scooter Libby ex conseiller du vice président américain Dick Cheney mis lui aussi sur la sellette dans cette affaire.

Source: Les informations contenues dans cet article proviennent d’un article d’Amy Goodman et David Goodman paru sur le site de Common Dreams en août 2004 intitulé "Hiroshima cover up : how the war Department’s Timesman won the Pulitzer".

A lire aussi

Qui sont les responsables politques, scientifiques, militaires du génocide nucléaire japonais

Témoignage d'une hibakusha rescapée du génocide nucléaire

Le traité ACTA officiellement signé par huit pays

Par Guénaël Pépin | 05.10.11
pour  http://www.lemonde.fr

Huit pays ont signé l'accord international anti-contrefaçon (ACTA), mardi 4 octobre, selon un communiqué conjoint. Les pays signataires (Etats-Unis, Australie, Canada, Corée du Sud, Japon, Maroc, Nouvelle-Zélande et Singapour) sont dans l'attente des trois autres acteurs des négociations (Union européenne, Mexique et Suisse) qui n'ont pas apporté leur signature.
L'objectif affiché de ce traité est, selon le communiqué, "[d']améliore[r] la coopération internationale et [de] cont[enir] des standards internationaux efficaces pour faire respecter les droits de propriété intellectuelle". Ce respect passe par une plus grande sévérité envers la contrefaçon physique et numérique.
Sur le plan numérique, l'objectif est de renforcer les sanctions contre la distribution d'œuvres protégées et le contournement de mesures techniques de protection par une législation plus stricte et une meilleure coopération internationale. Des versions précédentes, publiées en 2010, évoquaient notamment la surveillance des contenus par les fournisseurs d'accès Internet, piste abandonnée depuis.

VOTE D'UNE VERSION ADOUCIE

Ce texte, accusé de porter atteinte aux libertés numériques, suscite la division au sein du Parlement européen. En septembre 2010, la déclaration no 12, signée par la majorité des députés européens, prenait le contre-pied des mesures répressives inscrites dans l'ACTA. Une déclaration de principe contredite deux mois plus tard par une résolution affirmant l'accord des parlementaires avec le projet international.

Débuté en octobre 2007, le projet a nécessité plusieurs tours de négociation à huis clos. Le onzième et dernier, qui a eu lieu à Tokyo en septembre 2010, devait déboucher sur une version finalisée. Depuis, deux documents ont été rendus publics par l'Union européenne, en novembre 2010 (PDF) et mai 2011 (PDF). L'assouplissement des mesures apporté par les dernières versions serait fraîchement accueilli, autant par les ayants droit que par les organisations non gouvernementales.

Le caractère secret des négociations est également fortement critiqué. Menées hors de tout cadre international officiel, elles impliquent à la fois des représentants nationaux et de groupes d'intérêts, avec une place minime pour les organisations de défense des citoyens. Une très large majorité des députés européens a d'ailleurs réclamé, en mars 2010, une plus grande transparence à la Commission européenne. Les signatures, selon la dernière version de l'accord publiée en mai 2011, sont ouvertes jusqu'en mai 2013.

EN SAVOIR + :
Wikipedia : http://en.wikipedia.org/wiki/Anti-Counterfeiting_Trade_Agreement
Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Accord_commercial_anti-contrefa%C3%A7on
European Commision Trade : http://ec.europa.eu/trade/creating-opportunities/trade-topics/intellectual-property/anti-counterfeiting/

Violation avérée des droits fondamentaux : http://www.greens-efa.eu/violation-averee-des-droits-fondamentaux-4505.html


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