14 mars 2014

Terres rares La high-tech à quel prix ?

Documentaire de Christian Schidlowski
Source : http://www.arte.tv
Source : http://future.arte.tv
01/2014
English : Rare earth high-tech at what price ?

Durant des siècles, néodyme, yttrium ou lanthane paraissaient sans valeur. Aujourd'hui, ces métaux appelés terres rares sont indispensables à la fabrication des smartphones, éoliennes et autres véhicules hybrides. Mais leur extraction demeure coûteuse et polluante.

Smartphones, éoliennes, véhicules hybrides ou électriques, toutes les technologies qui nous entourent contiennent des terres rares. Durant des siècles, néodyme, yttrium, dysprosium ou lanthane paraissaient sans valeur ; nous ignorions tout de leurs propriétés – et même jusqu’à leur existence. Aujourd’hui, ce groupe de métaux difficiles à détecter constitue une matière première plus précieuse que le pétrole et représente un marché juteux, en particulier pour la Chine qui extrait la quasi-totalité de ces minerais indispensables à notre avenir.  Mais les processus de séparation pour obtenir des métaux de grande pureté demeurent énergivores et extrêmement polluants – et produisent pour certains des déchets radioactifs. Un comble, lorsqu’on sait que la plupart des énergies renouvelables ont recours aux terres rares… Pourtant, personne ne semble prêt à y renoncer : les chercheurs se mettent ainsi en quête de moyens d’extraction plus propres, ou de procédés de recyclage des terres rares contenues dans les déchets industriels. De la Chine à la Saxe, en passant par la mine de Mountain Pass en Californie, ce documentaire dévoile les enjeux environnementaux, économiques et technologiques de cette industrie en plein essor.


 

La marche triomphale des terres rares

La première des terres rares a été découverte il y a plus de 200 ans. Mais ce n’est qu’avec la révolution numérique qu’elles sont devenues des ressources convoitées. Et notre consommation de terres rares continuera d’augmenter à l’avenir.
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Comment l’argent vogue de paradis fiscaux en fondations opaques, grâce à Ikea

Par
26/02/2014
Source : http://www.bastamag.net
English : How the money vogue of tax havens in foundations opaque, thanks to Ikea

Des holdings, des fondations et des filiales dans le monde entier, enchevêtrées dans une structure complexe. Les dirigeants de la multinationale suédoise Ikea cultivent soigneusement l’opacité et la dissimulation. Et ont un faible pour les paradis fiscaux et les montages financiers qui permettent « l’optimisation » fiscale : éviter le plus possible de s’acquitter de l’impôt. Petite plongée dans les ramifications de ce labyrinthe, bien loin des idées philanthropiques affichées par ses fondateurs.

Une petite balade chez Ikea pour moderniser votre cuisine, ou meubler votre nouvel appartement ? Votre déambulation dans l’un des 29 magasins géants que compte l’Hexagone se soldera par un chèque qui grèvera peut-être votre budget vacances. Mais consolez-vous, votre argent, lui, va voyager : un aller simple pour les Pays-Bas, une halte au Luxembourg, un passage au Liechtenstein, peut-être même un séjour ensoleillé aux Antilles néerlandaises. Pour atterrir en Suisse, dans la poche de son fondateur Ingvar Kamprad, dont le groupe, aux multiples ramifications, se sera acquitté d’une fiscalité minime. Tel est le complexe circuit que décrypte un rapport publié par Attac Allemagne sur la multinationale d’origine suédoise.

En juillet dernier, Ikea a carrément refusé d’être auditionné par la mission d’information de l’Assemblée nationale sur l’optimisation fiscale des entreprises, tout comme Apple et Facebook. Car le géant suédois du meuble cultive l’opacité. Son concept ? Tiroirs à double-fond, placards secrets et labyrinthe fiscal. Derrière la marque, se cachent en effets plusieurs holdings, des fondations, et une foule de filiales. Un organigramme très complexe, composée de branches implantées à travers toute l’Europe, au Liechtenstein ou au Luxembourg. Ce qui permet au groupe de pratiquer l’optimisation fiscale à grande échelle, estime Attac Allemagne. Un labyrinthe bien plus compliqué que la promenade fléchée imposée aux clients de ses magasins.

Une fortune installée en Suisse


Le fondateur d’Ikea, Ingvar Kamprad, utilise d’abord une astuce évidente pour payer moins d’impôts : vivre en Suisse. L’entrepreneur aujourd’hui âgé de 88 ans s’y est installé il y a plusieurs décennies. Pratique, pour l’une des plus grandes fortunes du monde (selon le classement établi par Forbes). Certes, officiellement, Ingvar Kamprad n’est plus propriétaire d’Ikea. L’octogénaire n’est plus à la tête du groupe depuis 1988 et a quitté la présidence de son conseil de surveillance en 2006. Mais, il reste « conseiller principal » du conseil de surveillance de l’un des holdings du groupe, Ingka, où il a aussi placé ses fils. « Dans les faits, il contrôle le groupe par le biais de l’une des sociétés d’Ikea, Inter Ikea, de manière indirecte mais toujours effective et autocratique », souligne le rapport d’Attac.

Inter Ikea est l’un des trois holdings qui composent le groupe. Mais celui qui se trouve en haut de la pyramide, c’est Ingka, société mère de tout le reste, qui a son siège aux Pays-Bas. Or, ce holding est détenu à 100% par une fondation, la Stichting Ingka, elle aussi de droit néerlandais. Une fondation à la tête d’un groupe qui réalise 28,5 milliards d’euros de chiffres d’affaires ? [1] Le modèle semble pour le moins original ! Il permet au fondateur d’Ikea de se prémunir contre une reprise de la société par des acheteurs extérieur. Mais il semble bien qu’il protège aussi du fisc.

Une première fondation basée aux Pays-Bas


En tant que fondation, la Stichting Ingka est considérée comme une structure à but non lucratif. « Comment la direction d’un fabricant de meubles peut-être une activité d’intérêt général, cela reste le secret de l’autorité fiscale néerlandaise », s’interroge Attac. Proposer des meubles pas chers et inciter des millions de personnes à s’initier au bricolage relèvent peut-être de l’intérêt général... La fondation Ingka affiche en tout cas un patrimoine de 36 milliards d’euros, ce qui en fait l’une des plus riches du monde.

« Aux Pays-Bas, les revenus d’une fondation de bienfaisance qui proviennent d’une activité d’entreprise sont soumis à l’impôt sur les sociétés, explique Karl-Martin Hentschel, auteur du rapport. Mais cela ne vaut pas pour les autres revenus de placements et du patrimoine de la fondation, soit vraisemblablement 17,9 milliards d’euros de liquidité et de titres pour la fondation Ingka. » Autre conséquence du modèle de la fondation, qui renforce encore un peu plus l’opacité sur les finances d’Ikea : « La fondation Ingka n’est pas obligée de publier un bilan annuel. A ce niveau là aussi, il y a dissimulation. »

Une seconde fondation au Liechtenstein


Dans les faits, c’est une autre fondation, détenue et financée par la première, la fondation Ikea, qui met en œuvre les activités philanthropique du groupe. Les fonds de la fondation mère Ingka ne sont ainsi « utilisables que de deux manières : soit ils sont réinvestis dans le groupe Ikea, soit ils sont donnés à des fins philanthropiques via la fondation Ikea », précise le site français du fabricant de meuble. Une troisième fondation, Imas, a, elle, pour fonction de gérer le patrimoine financier d’Ingka. Viennent ensuite les filiales de la holding Ingka : Ikea Industrie, Swedwood, Swedspan, Ikea Food Services pour les restaurants, Ikea Trading services…

Vous êtes déjà perdus ? Entre l’espace cuisine et le coin chambre, il reste encore à explorer la deuxième grande branche du fabricant de meubles : le groupe Inter Ikea. Il est légalement indépendant du groupe Ingka. Mais les deux opèrent sous la même marque : Ikea. Et sur le même modèle qu’Inkga, Inter Ikea est également détenu par une fondation, du nom d’Interogo. Celle ci-est basée au Liechtenstein, paradis fiscal au cœur de l’Europe. L’objectif principal de cette fondation n’est pas d’œuvrer pour l’intérêt général, mais, comme l’explique Ikea, « d’être propriétaire et de gouverner le groupe Inter Ikea, d’investir dans le groupe, et, par là, dans l’expansion du concept Ikea, dans le but de sécuriser l’indépendance et la longévité du groupe et du concept Ikea. » Manifestement, cette longévité passe par l’optimisation fiscale. Selon des recherches d’une télévision suédoise (STV) en 2011, la fondation Interego aurait permis au fondateur Ingvar Kamprad d’économiser en 20 ans entre 2,3 et 3,2 milliards d’euros d’impôts [2].

Une troisième société au Luxembourg, avec une filiale aux Antilles


Troisième branche de la pieuvre jaune et bleue : le groupe Ikano, fondé en 1988, est la propriété des trois fils d’Ingvar Kamprad. Cette société-ci, basée au Luxembourg, se compose d’un demi-douzaine de branches et de plus d’une dizaine de filiales dans le monde entier. Elle s’occupe de gestion financière, d’activités bancaires, d’assurance, de gestion immobilière… Parmi ses filiales, Ikano capital, une société de gestion du patrimoine basée en Suisse. Et une branche de la compagnie d’assurance Dutch Nordic Insurance, implantée dans le paradis fiscal de Curaçao, aux Antilles néerlandaises.

Combien d’impôt paient donc en fin de compte toutes ces branches du géant suédois du meuble ? Attac Allemagne a tenté le calcul. En 2012, le groupe Ingka, la société mère, a payé 695 millions d’euros d’impôts sur les bénéfices [3]. Ce qui correspond à un taux d’imposition de 17,8% [4]. Pour le groupe Inter Ikea, les impôts payés s’élevaient la même année à 58 millions d’euros. Ce qui correspond à un taux d’imposition de 11,6% au maximum. « Aucun chiffre n’est disponible sur les impôts payés par le groupe Ikano », précise Attac.

Selon le député socialiste Pierre-Alain Muet, rapporteur de la Mission d’information de l’Assemblée nationale sur l’optimisation fiscale des entreprises, Ikea a excusé cet été son refus d’être auditionné au prétexte « qu’elle ne disposait malheureusement pas de compétence dans ce domaine très technique. » Un argument « soit improbable soit inquiétant pour une entreprise de cette taille », réagit le député. À voir la complexité de l’organisation du groupe, le manque de visibilité semble faire partie intégrante de la stratégie d’Ikea. Au risque que les dirigeants eux-mêmes s’y perdent. Et surtout l’administration fiscale. « Pour nous, les enfants sont les personnes qui comptent le plus au monde », proclame la fondation Ikea. De là à s’acquitter pleinement de l’impôt pour financer l’éducation ou la santé publiques, il ne faut pas exagérer.

Rachel Knaebel

Photo : Le ferry de l’Ile de Wight, Red Osprey, aux couleurs d’Ikea. Source

 

Notes

[1Chiffres en 2013. Source.
[2Voir ici et ici.
[3Rapport annuel 2012, p 38.
[4En France, le taux d’impôt sur les sociétés est de 33 %.

12 mars 2014

En République démocratique du Congo, les médias blanchissent les États-Unis

Par FAIR
07/03/2014
Source : http://www.acrimed.org
English : In the democratic Republic of the Congo, the media whiten the United States


En République démocratique du Congo, nous dit FAIR dans cet article paru en janvier dans Extra !, son magazine mensuel, les médias américains n’ont pas manqué une occasion de saluer la contribution récente des Occidentaux à l’apaisement – temporaire – des tensions dans la région, oubliant de rappeler simultanément le rôle de ces derniers dans l’exacerbation des conflits au cours des deux décennies précédentes.

Cette vision partiale, puisque partielle, est révélatrice d’un certain opportunisme médiatique : elle permet aux journaux en question de se ranger à tous les coups du côté des vainqueurs et donc d’écrire l’histoire d’une façon pour le moins contestable. Car en matière de géopolitique, l’amnésie journalistique est sans doute plus fâcheuse encore qu’ailleurs : rendre compte du présent en occultant (sciemment ou non) le passé, c’est se condamner, ainsi que ses lecteurs, à une vision mutilée et manichéenne de la réalité historique, les journalistes se contentant de distribuer bons et mauvais points a posteriori, sans se soucier des cécités qui sont les leurs, et de leurs conséquences, y compris médiatiques. Nous vous proposons cette traduction en français de l’article original avec l’autorisation de son auteur, Steve Rendall. (Acrimed)

Les médias américains n’ont pas tari d’éloge sur les États-Unis et leurs alliés au sein de l’Otan pour avoir pesé de tout leur poids au cours de l’année écoulée afin de mettre un terme à une insurrection sanglante en République démocratique du Congo (RDC). Malheureusement, les journalistes ont généralement oublié de préciser que ces mêmes pays avaient attisé les conflits dans cette région depuis deux décennies en donnant carte blanche à leurs alliés dans cette zone.

Le 5 novembre 2013, la milice M23, soutenue par le Rwanda, a déposé les armes. Cette milice, parmi les plus redoutées en RDC, fut une des nombreuses organisations paramilitaires appuyées par les alliés des États-Unis que sont le Rwanda et l’Ouganda tout au long d’un conflit régional vieux de 17 ans (voir l’article du New York Times du 6/11/13).

Pendant 20 mois, la M23 a assassiné des civils, eu recours au viol, et a enrôlé de force des enfants au combat, ne rendant les armes qu’après l’interposition de la brigade d’intervention de l’ONU (composée presque exclusivement de soldats africains) à la suite d’une série de défaites militaires subies par l’armée régulière congolaise.

On a largement salué la pression occidentale sur le Rwanda visant à faire céder la M23 (voir notamment les articles parus dans le New York Times du 6/11/13 et le Christian Science Monitor du 7/11/13). En effet, à la suite d’un rapport de l’ONU rendu le 15/11/12 qui mettait en évidence le fait que la M23 avait été soutenue, entraînée et chapeautée par le Rwanda, les États-Unis ainsi que certains de leurs alliés occidentaux ont imposé des sanctions à ce pays, cessant de lui envoyer de l’aide, ce qui a privé la M23 d’un appui logistique considéré comme déterminant par beaucoup.



Ce que les grands médias ont négligé – l’un des multiples aspects qu’ils négligent systématiquement sur le conflit en RDC –, c’est le rôle durable joué par les États-Unis et leurs alliés occidentaux dans la protection et le financement des soutiens de la M23 et des organisations paramilitaires brutales qui les ont précédés dans la région.

Comme l’a expliqué le 12/12/13 dans un communiqué de presse l’association « Friends of the Congo », organisation militante basée à Washington, les efforts des États-Unis et de la Grande-Bretagne visant à obliger le Rwanda à couper les ponts avec la M23 ont été récompensés « après 17 ans pendant lesquels le régime rwandais est intervenu régulièrement en RDC en ayant pratiquement carte blanche. »

Les enjeux économiques et financiers liées aux ressources incroyablement riches du Congo sont tout aussi souvent négligés ; ces dernières aiguisent les appétits depuis que Joseph Conrad a écrit à propos du Congo à une époque plus ancienne et plus sanglante encore qu’il fut l’objet « du pillage le plus ignominieux ayant jamais défiguré la conscience humaine ». Au temps où Léopold, roi des Belges, sévissait au Congo, le caoutchouc et l’ivoire figuraient parmi les richesses les plus prisées du Congo ; aujourd’hui, le Rwanda – et d’autres – cherchent à faire main basse sur les ressources du Congo que sont l’or, les diamants, le tungstène, le coltan (minerai utilisé dans l’électronique) et le bois précieux.

Un rapport des experts onusiens datant de 2001 a condamné le Rwanda, l’Ouganda et le Zimbabwe pour le pillage des mines et autres ressources du Congo, vendues ensuite aux multinationales. Or ces mêmes ressources continuent de susciter conflits et interventions à l’est du Congo.

Le récit du New York Times (6/11/13) de la reddition de la M23 soulignait la pression occidentale ponctuelle mise sur le Rwanda, en oubliant le soutien régulier de ces mêmes Occidentaux au Rwanda et à l’Ouganda, principaux responsables des violences persistantes à l‘est du Congo. Cet oubli de la part du grand journal new-yorkais donnait le sentiment que les États-Unis et leurs alliés occidentaux étaient les héros dans cette histoire, qu’après avoir révélé les agissements de la M23 et le soutien du président rwandais Paul Kagame à celle-ci, le boulot avait été fait, et bien fait.

De la même façon, le Washington Post a omis de mentionner le soutien ancien des Occidentaux au Rwanda tout en présentant la reddition comme « l’heure de vérité » qui montrerait si « oui ou non le gouvernement et les rebelles seraient capables de trouver une issue politique » au conflit. Tout cela n’est sans doute pas faux ; mais comment les lecteurs pourraient-ils saisir la complexité d’un tel accord s’ils ignorent que ces diplomates missionnés par les gouvernements occidentaux soufflaient sur les braises au côté du Rwanda dans les mois qui ont précédé cet accord ?

En 2012, les États-Unis ont tenté d’empêcher la diffusion d’un rapport mettant au jour les liens entre le Rwanda et la M23 (voir le numéro du Guardian du 21/6/12). Ce fut un épisode parmi d’autres au cours duquel les États-Unis sont intervenus pour prendre la défense du Rwanda et de ses opérations illégales. Les États-Unis ont donné des millions de dollars sous forme d’aide militaire au Rwanda alors que l’on savait, preuves à l’appui grâce notamment au rapport des experts onusiens datant de 2001, que ce pays encourageait la violence et les pillages.

En passant d’un soutien prudent à l’égard du Rwanda à des pressions et des sanctions diverses, les États-Unis et leurs alliés ont sans doute fait ce qu’il fallait faire. Et ce changement de stratégie doit être souligné et salué.
Il est néanmoins compliqué de voir dans la transformation de l’attitude américaine un retournement majeur sans savoir ce qui a précédé, à l’époque où les États-Unis soutenaient sans réserve le Rwanda et les violences perpétrées.

Steve Rendall

Traduit par Thibault Roques

9 mars 2014

Grave crise entre les émirats du Golfe

Par Alain Gresh
07/03/2014
Source : http://blog.mondediplo.net
English : Serious crisis between the emirates of the Gulf

La version du texte en arabe ici.

La décision n’a pas vraiment surpris, car le feu couvait depuis longtemps sous la cendre. Le 5 mars, trois pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG), l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Bahreïn annonçaient, dans un communiqué commun, le rappel de leurs ambassadeurs au Qatar (« Saudi, Bahrain, UAE recall envoys to Qatar », Saudi Gazette, 5 mars).

Le communiqué précise que les trois pays « ont fourni des grands efforts pour négocier avec le Qatar à tous les niveaux et pour arriver à une politique commune (...) et garantir les principes de non ingérence dans les affaires intérieures des Etats-membres » (du CCG). « Ils ont aussi demandé au Qatar de ne soutenir aucun mouvement dont le but est de menacer la sécurité et la stabilité des Etat membres. »

Le communiqué fait également référence au sommet tripartite du 23 novembre 2013 entre l’émir du Koweït, celui du Qatar (le cheikh Tamilm qui venait de succéder à son père) et le roi d’Arabie saoudite, sommet au cours duquel un accord aurait été signé et que le Qatar n’aurait pas appliqué malgré plusieurs tentatives de médiation.

Cette mesure de retrait a entraîné une chute importante de la bourse de Doha, de 2 % pour l’index des 20 plus grandes sociétés, la plus forte baisse depuis 6 mois — mais les valeurs du marché sont en hausse de près de 10 % sur un an. Les valeurs les plus touchées ont été les télécommunications, les banques, le transport, l’immobilier (« Qatar shares drop 2%, largest single-day loss in 6 months », Gulf Times, 5 mars).

Le gouvernement de Doha a exprimé « ses regrets et sa surprise » après cette décision prise par « des pays frères ». Celle-ci est « contraire aux intérêts, à la sécurité et à la stabilité des peuples du CCG », mais est liée à des différences de points de vue sur des questions qui ne concernent pas le CCG (allusion sans doute à l’Egypte, lire « Qatar “regrets” envoys’ recall by three GCC states », Gulf Times, 6 mars). Toutefois, Doha a décidé de maintenir ses ambassadeurs dans les trois capitales.

Une source officielle à Doha, s’exprimant anonymement, a employé un langage moins diplomatique : « Le Qatar ne renoncera pas, quelles que soient les pressions, à sa politique étrangère. C’est une question de principes auxquels nous sommes attachés, quel que soit le prix à payer » (« Qatar “will not bow to pressure to alter foreign policy” », Reuters, 6 mars 2014).

Avant de revenir sur le fond des problèmes qui opposent le Qatar aux trois autres pays, une remarque s’impose : deux des six membres du CCG ne se sont pas joints à l’Arabie saoudite, ce qui est un revers pour le royaume. D’abord le Koweït, qui a tenté des médiations mais ne souhaite pas envenimer les choses ; de plus, comme le Qatar, le pays n’a pas signé l’accord de sécurité (le Parlement s’y oppose fortement). Ensuite Oman, qui s’est opposé à plusieurs reprises à ce qui est perçu comme une volonté hégémonique de Riyad et qui a refusé, lors du sommet du CCG en décembre, de cautionner le projet d’union des pays du Golfe, avec une dimension militaire (lire Marc Cher Leparrain, « Fronde d’Oman contre l’Arabie saoudite », OrientXXI, 22 janvier 2014.) Pour aggraver leur cas, les Omanais ont servi d’intermédiaires aux négociations secrètes entre l’Iran et les Etats-Unis.

Même le front des trois pays n’est pas aussi solide qu’on pourrait le penser, les Emirats arabes unis ayant, contrairement à l’Arabie saoudite, repris langue avec l’Iran : le ministre des affaires étrangères émirati s’est rendu à Téhéran le 28 novembre et son homologue iranien a été reçu à Abou Dhabi le 4 décembre.
Les relations entre le Qatar et l’Arabie saoudite sont tendues depuis des années, notamment à cause de la chaîne de télévision Al-Jazira, dont les critiques à l’égard du régime saoudien ont été constantes. L’Arabie avait retiré son ambassadeur à Doha en 2002, pour protester contre ses émissions. Il n’avait repris son poste qu’en 2008 à la suite d’une promesse de Doha d’atténuer le ton de sa chaîne satellitaire.

Mais cette crise semble beaucoup plus grave que les précédentes, car elle dépasse largement Al-Jazira, accusée par Riyad d’avoir repris ses critiques contre le royaume ces deux derniers mois. Riyad (et Abou Dhabi) reprochent au Qatar d’avoir aidé et financé les Frères musulmans en Arabie et dans les Emirats arabes unis (ce pays a arrêté des dizaines de membres de la confrérie, ou supposés tels). Or les Frères musulmans sont devenus l’ennemi principal des deux monarchies (lire mon article de novembre 2012, « Les Frères musulmans à l’épreuve du pouvoir », Le Monde diplomatique). Le 7 mars, à la suite de l’Egypte, l’Arabie saoudite a désigné les Frères comme « organisation terroriste ».

Au-delà de ce reproche, la pomme de discorde essentielle reste l’Egypte, Riyad et Abou Dhabi ayant salué le coup d’Etat de l’armée du 3 juillet 2013, le Qatar l’ayant condamné. Les relations entre Doha et Le Caire restent mauvaises et l’Egypte, dont l’ambassadeur au Qatar a quitté son poste en février, reproche à l’émirat de s’ingérer dans ses affaires intérieures et de refuser d’extrader des « criminels » qui s’y sont réfugiés.

Enfin, les critiques du cheikh Youssef Al-Qaradhawi contre la famille régnante aux Emirats début février avait provoqué une convocation de l’ambassadeur du Qatar à Abou Dhabi. Il faut noter toutefois que le cheikh, qui présentait une des émissions phare d’Al-Jazira, « La charia et la vie », en a été privé depuis plusde six mois sans qu’aucune explication n’ait été avancée ; en revanche, il prononce la khotba du vendredi dans l’une des grandes mosquées de Doha.

La presse saoudienne a ajouté deux griefs à ces accusations (« Saudi Arabia and other Gulf States lose patience with Qatar », BBC Monitoring research, 5 mars 2014) :

- celui d’aider les groupes les plus extrémistes en Syrie, notamment le Front Al-Nosra (reproche fait aussi à la Turquie) ; il est à noter pourtant que le Qatar, les Emirats arabes unis et l’Arabie saoudite soutiennent tous la rébellion en Syrie ;

- celui d’aider les rebelles « houtistes » au Yémen (c’est la première fois que je lis une telle accusation ; lire Pierre Bernin, « Les guerres cachées du Yémen », Le Monde diplomatique, octobre 2009).

Cette crise est la plus sérieuse qu’ait connue le CCG depuis sa fondation. Elle est d’autant plus significative que l’on assiste à une réorganisation de la région avec la détente (relative) entre l’Iran et les Etats-Unis. Le sommet arabe qui doit se tenir à la fin du mois au Koweït risque d’être agité. La réaction française est restée discrète, c’est le moins qu’on puisse dire. Seule la sénatrice Nathalie Goulet a publié un communiqué attirant l’attention sur le caractère dangereux de l’escalade.

Les Etats-Unis face à l’islam politique

Université populaire, samedi 8 mars 2014
- Séance 1 (10h30-12h30)
Dialogue introductif, avec Jean-Paul Chagnollaud, professeur des Universités, directeur de l’iReMMO et de la revue Confluence Méditerranée, et Alain Gresh, journaliste au Monde diplomatique et animateur du blog Nouvelles d’Orient.
- Séance 2 (14h-16h)
Le tournant de la guerre en Afghanistan, avec Gilles Donrrosoro, professeur en science politique à l’Université Paris I.
- Séance 3 (16h-18h)
Positionnement politique des Etats-Unis face aux gouvernements post révoltes arabes, avec Karim Emile Bitar, directeur de recherche à l’IRIS.
Contact et inscription : universite-populaire@iremmo.org
Participation : 20 euros pour la journée (12 euros pour les étudiants et les demandeurs d’emploi) ; carte Intégrale 145/90€
Lieu : iReMMO 5, rue Basse des Carmes, 75005 Paris (M° Maubert Mutualité)

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