11 février 2011

L’Afrique en manque d’infrastructures

par Philippe Rekacewicz
pour http://blog.mondediplo.net
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Le numéro de février 2011 du Monde diplomatique propose un reportage de Tristan Coloma sur les grands projets hydroélectriques en République démocratique du Congo (RDC) avec le développement du barrage Grand Inga dont le gigantesque potentiel de production pourrait, à terme, servir une grande partie des besoins d’Afrique subsaharienne. Ce complément cartographique donnera aux lecteurs une idée de la situation socio-économique de la RDC, et plus généralement de l’Afrique subsaharienne.
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Etat sanitaire et social du pays où 24 000 milliards de dollars dorment dans les couches géologiques
Sources : PNUD ; Banque mondiale ; Transparency International.
« Le bilan congolais est pour le moins paradoxal. La RDC fait partie des Pays pauvres très endettés (PPTE), écrit Tristan Coloma, alors même qu’elle regorge de matières premières, au point de se voir qualifier de scandale géologique. Selon l’analyste des affaires Stuart Notholt, cité par le magazine African Business en février 2009, les potentialités minières de la RDC sont évaluées à 24 000 milliards de dollars – équivalent au PIB cumulé de l’Europe et des Etats-Unis. » Si scandale il y a, c’est qu’avec un tel potentiel, la RDC affiche d’aussi tragiques résultats pour le développement humain.

Transports

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Un réseau de transport fragmenté
Sources : Banque mondiale ; Vivien Foster et Cecilia Briceño-Garmendia, « Africa’s Infrastructure A Time for Transformation », Agence française de développement et Banque mondiale, 2010.
Très fragmenté, le réseau ferroviaire et routier manque cruellement de connexions reliant les régions entre elles. En dehors de l’Afrique du Sud, la vétusté des routes et des voies ferrées entraîne de nombreuses interruptions dans le service. Certaines lignes restent fermées dans les zones de guerre ou de forte insécurité, alors qu’elles seraient vitales pour le développement de ces régions. Sans moyens de se déplacer, il est difficile d’installer et de gérer des infrastructures de santé et d’éducation : « Ttant que l’Afrique subsaharienne ne disposera pas d’un réseau de transport digne de ce nom, rappelle Benjamin Steck, directeur du Centre interdisciplinaire de recherche sur les mobilités (CIRTAI) au Havre, il est presque inutile de parler de développement. »

Ruralité et urbanisation

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Un continent sans réseau urbain
Source : Nations unies, division de la population, base de données en ligne, 2008, 2009 et 2010. Carte extraite de l’Atlas du Monde diplomatique « Un monde à l’envers », 2009.
L’Afrique reste le continent le plus rural de la planète avec 600 millions de ruraux sur une population total d’un peu plus de un millard de personnes en 2010. Mais depuis une dizaine d’années, l’exode des campagnes vers les villes est spectaculaire par son intensité. A l’exception du Maghreb et de l’Afrique du Sud, il n’y a pas de « réseau urbain » bien hiérarchisé comme en Europe ou en Chine (avec un canevas de villes intermédiaires qui offrent des services spécifiques). Le modèle est plutôt monocéphale (ou unipolaire), avec en général une grande ville ou une mégalopole, éventuellement (mais pas nécessairement) une ou deux villes moyennes, puis directement les villages. Plusieurs immenses conurbations sont en train de se former : en Egypte, sur la côte du Golfe de Guinée et à la frontière des deux Congos avec Kinshasa et Brazzaville. Dans les pays les plus pauvres, l’essentiel de la population (jusqu’à 80 % ...) vit dans des taudis (lire « L’Urbanisation du monde », Manière de voir n° 114, décembre 2010 – janvier 2011).

Énergie

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Potentiellement richissime
Source : Banque africaine de développement ; African Energy Atlas 2011.
L’Afrique peut compter sur un immense potentiel de production d’énergie renouvelable. Deux méga-projets son actuellement en cours d’étude. Le premier, soutenu par la fondation Desertec, est un projet intercontinental regroupant les pays du Golfe, le Proche-Orient, l’Afrique du Nord et l’Europe au sein d’un immense réseau de production, spécialisée selon les milieux géographiques : panneaux solaires dans le désert, éoliennes sur les côtes, barrages dans les montagnes... L’ensemble étant relié par un écheveau de lignes électriques de grande capacité. Le second, c’est la construction du Barrage du Grand Inga qui, avec ses 44 GW pourrait à terme « illuminer » une grande partie de l’Afrique subsaharienne. La RDC pourrait même exporter de l’electricité vers l’Europe et le Proche-Orient. Ces rêves énergétiques ne doivent pas nous faire oublier que le continent reste encore très riche en ressources fossiles, qui continueront d’être exploitées quelques décennies. L’Afrique du Sud est à l’heure actuelle le seul pays produisant de l’électricité nucléaire, mais les cinq pays d’Afrique du Nord ont signé des accords avec la France pour développer des projets de centrales nucléaires, à l’horizon 2020-2025.

Accès aux services de base

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Consommation d’électricité
Source : United Nations Statistics Division, Energy Statistics Database.

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En Afrique subsaharienne, les pauvres sans eau ni électricité
Vivien Foster et Cecilia Briceño-Garmendia, « Africa’s Infrastructure A Time for Transformation », Agence française de développement et Banque mondiale, 2010.

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Accès aux services de base en Afrique subsaharienne : en quinze ans, très peu de progrès
Vivien Foster et Cecilia Briceño-Garmendia, « Africa’s Infrastructure A Time for Transformation », Agence française de développement et Banque mondiale, 2010.

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Le téléphone portable règne en maitre
Source : Telecommunications, International Telecommunications Union - online database.
Les deux gros consommateurs d’électricité restent deux pays fortement urbanisés, l’Egypte et l’Afrique du Sud. En quinze ans, la population ayant accès à l’electricité est passé de 20 % à 30 %, soit une augmentation de 10 % seulement, alors que l’accès à d’autres services de base (eau, toilettes et téléphone) n’a pratiquement pas évolué. L’accès à Internet reste très marginal dans les pays les plus pauvres (moins de 2 % de la population). Enfin, seule une toute petite fraction de la population la plus démunie du continent (moins de 4 %) à accès à l’eau potable et/ou l’électricité. Il n’est pas rare que les ménages soient équipés d’un téléphone portable avant même de disposer de l’eau courante ou de suffisamment d’argent pour nourrir correctement toute la famille.

Santé

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Mortalité des enfants de moins de cinq ans
Source : Africa development indicators, Banque mondiale, 2007. Carte extraite de l’Atlas du Monde diplomatique « Un monde à l’envers », 2009.

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Espérance de vie
Source : Africa development indicators, Banque mondiale, 2007.

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Fuite des blouses blanches
Sources : Michael Clemens et Gunilla Pettersson, « Medical leave : A new database of health professional emigration from Africa », CGD Center for Global Development ; Organisation mondiale de la santé. Carte extraite de l’Atlas du Monde diplomatique « Un monde à l’envers », 2009.

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L’Afrique, grande perdante du développement
Source : Banque mondiale ; PNUD.
Pourtant estimées à des milliers de millards de dollars, l’exploitation des richesses minières et énergétiques n’ont pas accompagné — loin de là — le développement socioéconomique des populations. Pour l’essentiel des pays, les indicateurs d’éducation et de santé restent catastrophiques : en RDC, un enfant sur cinq meurt avant d’atteindre l’âge de 5 ans. L’Afrique est le seul continent sur lequel le développement humain stagne depuis ces dix dernières années. Mais que faire lorsqu’un seul médecin n’est disponible pour servir plusieurs dizaine de milliers de personnes ? Un Africain, en moyenne, vit trente à quarante ans de moins qu’un Européen.

Moustiques transgéniques : la cage est ouverte

par Christophe Boëte  
pour http://blog.mondediplo.net
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Face à la dengue, qui fait plus de vingt mille victimes par an, en majorité dans les pays tropicaux, les méthodes de lutte sont très limitées. Il n’existe ni vaccin ni traitement (préventif ou curatif) contre cette infection virale, transmise par des moustiques du genre Aedes, et notamment Aedes aegypti. Contrairement au vecteur du paludisme, Aedes pique dans la journée, rendant inefficace l’utilisation de moustiquaires et compliquant la prévention. Les programmes de lutte contre la dengue reposent dès lors sur la pulvérisation d’insecticides, l’emploi de larvicides et la protection individuelle contre les piqûres de ce moustique. Les résultats sont très insuffisants et l’incidence de la maladie progresse. C’est pourquoi certains chercheurs mettent leurs espoirs dans l’utilisation de techniques génétiques pour supprimer les populations de moustiques vecteurs. Et certains n’hésitent pas à agir dans la précipitation.
Lors de la conférence annuelle de la Société américaine de médecine tropicale et d’hygiène, en novembre 2010, le docteur Luke Alphey, co-fondateur d’Oxitec, une entreprise britannique de biotechnologie, présentait les résultats du premier lâcher de moustiques transgéniques dans la nature et déclarait : « Oxitec considère que cette approche pourrait être employée dans de nombreux pays pour aider au contrôle du moustique Aedes aegypti et ainsi prévenir la dengue. Nous travaillons sur ce projet depuis de nombreuses années, et nous nous sommes assurés de son efficacité et de son innocuité. Cet essai en représente la première démonstration en plein air, et nous sommes enchantés des résultats. »
Les moustiques lâchés dans la nature — uniquement des mâles — ont été modifiés de telle sorte que leurs descendants ne soient pas viables hors du laboratoire. L’objectif est de provoquer une diminution (voire une extinction) de la population de moustiques vecteurs.
L’annonce a fait l’effet d’une bombe, y compris chez les chercheurs du domaine, surpris d’apprendre qu’un tel lâcher venait d’être mené sans la moindre transparence. En effet, depuis bon nombre d’années, ces projets d’emploi de moustiques transgéniques comme outil de santé publique soulèvent des questions sociales et éthiques majeures. Il faut déterminer la meilleure manière d’impliquer les communautés concernées, mais aussi établir des règles internationales de biosécurité — comme c’est le cas pour les plantes transgéniques avec le protocole de Carthagène. Il est en effet souvent question de renforcement des capacités dans les programmes de recherche entre des partenaires du Nord et du Sud, mais ceci se limite souvent à de la formation de scientifiques ou à des aides techniques. Il serait temps de mettre en place des structures capables de s’engager dans le dialogue et la critique de questions scientifiques et technologiques dans les pays du Sud, afin de favoriser l’engagement des citoyens et leur permettre de participer activement aux choix technologiques qui les concernent. Pour beaucoup d’observateurs, Oxitec a ouvert la cage des moustiques transgéniques plus tôt que prévu.
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Zones de prévalence de la dengue (source : OMS 2010)
Ce premier lâcher de moustiques transgéniques s’est déroulé sur l’île de Grand Cayman, un territoire britannique situé dans les Caraïbes, en deux étapes : un premier lâcher test fut effectué en 2009, suivi, en 2010, par un lâcher inondatif de trois millions de moustiques. Ce dernier, qui aurait permis d’éliminer 80 % de la population des moustiques, est considéré par Oxitec comme un succès. Mais la société n’a à ce jour pas publié ses résultats.
Oxitec a conduit un autre essai en Malaisie dans la région de Bentong, un district de l’Etat de Pahang. L’objectif était de tester la survie et la dispersion des moustiques transgéniques mâles stériles, avec un lâcher d’environ six mille mâles. Ce test grandeur nature, mené de décembre 2010 à début janvier 2011, s’est conclu par des pulvérisations d’insecticide destinées à éliminer tout moustique ayant éventuellement survécu.
Si l’essai sur Grand Cayman était resté relativement confidentiel, celui de Bentong fut condamné par les associations de consommateurs de Penang et par l’association environnementaliste Sahabat Alam Malaysia. Ces dernières ont été d’autant plus choquées que, suite à leurs protestations, les autorités de Kuala Lumpur avaient assuré que le lâcher était « reporté ». Bien que conduit en accord avec l’Institut pour la recherche médicale de Malaisie, l’essai n’a donné lieu à aucune information, ni dans la communauté scientifique, ni auprès du grand public. D’où l’impression d’un travail mené dans le secret — Luke Alphey s’en défend, estimant que la communication avec les populations n’est pas de son ressort, mais de celui des autorités publiques.
Aucune de ces expériences ne s’accompagne d’une étude d’impact épidémiologique – qui devrait pourtant être l’objectif central d’une intervention menée au nom de la santé publique. La précipitation apparente de ces essais a également soulevé des soupçons d’ordre financier [1].
Autre critique, les populations locales directement concernées par ces lâchers n’ont à aucun moment été impliquées. Les partisans de ces essais semblent ainsi ignorants du fiasco qu’avaient rencontré les précédents travaux sur le contrôle des populations d’Aedes aegypti par des lâchers de mâles stériles. Dans les années 1970, en Inde, un programme (non basé sur l’utilisation de moustiques transgéniques) conduit sous l’égide de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’Indian Council for Medical Research avait dû être arrêté. Il était en effet accusé — à tort — d’être lié à des programmes de recherche de guerre biologique. A l’origine des soupçons, le fait qu’Aedes aegypti est communément appelé « moustique de la fièvre jaune » — une maladie qui n’est pas présente en Inde, mais figure sur une liste d’agents potentiels de guerre biologique dressée par les Etats-Unis, lesquels participaient au financement des recherches [2].
Dans le cas présent, on peut légitimement se demander si la mise en œuvre sans débat d’une technologie qu’on sait sujette à controverse ne signe pas la volonté d’adopter le principe du fait accompli plutôt que celui de précaution. Les moustiques ignorant les frontières, il est, de plus, déplorable que ces recherches ne soient pas sous le contrôle strict d’un organisme international comme l’OMS.
Les prochains tests et lâchers pourraient avoir lieu en Afrique. Une collaboration associe les universités de Keele (Royaume-Uni) et de Bamako (Mali) dans le cadre de la lutte contre le paludisme avec des moustiques capables de résister au parasite. Envisagée depuis de nombreuses années [3], cette approche ne fait pas appel à des moustiques stériles, mais à des moustiques résistants au parasite. Le but envisagé n’est pas de réduire la population de moustiques, mais de lui substituer une variante génétique ne transmettant pas le parasite. L’espoir des chercheurs est de faire se propager dans la population de moustiques un allèle résistant au plus dangereux des parasites du paludisme humain, Plasmodium falciparum.
De nombreuses inconnues subsistent cependant quant à l’aptitude de ces moustiques modifiés à supplanter, par le biais de la seule sélection naturelle, leurs congénères sauvages, et sur les conséquences épidémiologiques de cette approche. La résistance génétique sera-t-elle active contre toutes les variantes du parasite ? Se propagera-t-elle dans la population de moustiques, et restera-t-elle efficace dans toutes les conditions environnementales ? Combien d’espèces de moustiques faudra-t-il entreprendre de transformer ? Comment les lâchers se feront-ils ? Quel sera l’impact sur la prévalence de la maladie dans les populations humaines ?
Au-delà de ces questions scientifiques, qui restent ouvertes, les aspects sociaux et éthiques de l’opération devront être pris en compte, et les aspirations des populations concernées mises au premier plan.

Christophe Boëte est chercheur en écologie des maladies vectorielles, auteur (dir.) de Genetically modified mosquitoes for malaria control, Eurekah/Landes Bioscience, Georgetown, 2006. http://www.christopheboete.net/

Pour aller plus loin


Conférence du docteur Luke Alphey à Davos (2009)
— Bart G. J. Knols et al., « Transgenic Mosquitoes and the Fight against Malaria : Managing Technology Push in a Turbulent GMO World », American Journal of Tropical Medicine and Hygiene, 77(6_Suppl), 2007, pp. 232-242.
— John M. Marshall et al., « Perspectives of people in Mali toward genetically-modified mosquitoes for malaria control », Malaria Journal, 14 mai 2010.
— Katherine Nightingale, « Mali to rear malaria-resistant GM mosquitoes », 4 août 2010.

Notes

[1] Cf. Gene Watch UK, Oxitec’s genetically-modified mosquitoes : in the public interest ?, décembre 2010 (PDF).
[2] Lire Germ-war allegations force WHO out of Indian mosquito project, New Scientist - 9 Oct. 1975 - et Powell K, Jayaraman KS : Mosquito researchers deny plotting secret biowarfare test. Nature 2002, 419(6910):867.
[3] Lire « Des moustiques transgéniques peuvent-ils vaincre le paludisme ? », Le Monde diplomatique, juillet 2006.

10 février 2011

Tokyo Freeters (Reportage)

Un film de Marc Petitjean

(France, 2010, 48mn)
ARTE F
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Le Japon compte aujourd'hui plus de deux millions de freeters : des jeunes précaires peu qualifiés qui, faute de moyens, ne peuvent se fixer.

Le film :

Apparu dans la seconde moitié des années 1980, le terme freeter a d'abord désigné les jeunes Japonais désireux de s'affranchir du modèle traditionnel de dévouement à l'entreprise. Depuis, à l'image positive véhiculée par ce vent de liberté s'est substituée la réalité plus douloureuse de la précarité. Victimes de la morosité économique, les nouveaux freeters cumulent les emplois et se réfugient dans les cybercafés lorsqu'ils n'ont pas de toit. Dans une société où la compétition s'apprend dès le plus jeune âge, beaucoup se sentent coupables. Et si certains tentent de se révolter en organisant des manifestations, la plupart d'entre eux choisissent de rester seuls avec leur souffrance.

Marc Petitjean donne la parole à ces "travailleurs jetables après usage", qui portent un regard à la fois lucide et désespéré sur leur situation, et à d'anciens freeters reconvertis dans la lutte contre les exclusions. Agrémenté de magnifiques portraits photo en noir et blanc des intervenants, ce documentaire efficace met en lumière le fossé d'incompréhension qui sépare cette génération en détresse du reste de la société japonaise.

Revoir le film pendant 7 jours

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Les insurgés de la terre (Reportage)

 Un film de Philippe Borrel


(France, 2010, 54mn)
ARTE F
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Pour protéger la planète, certains jeunes militants écologistes vont très loin dans leur engagement. Mais leurs actions radicales servent de prétexte aux États pour criminaliser la désobéissance civile.

Le film :

Ils ont établi leur camp dans la canopée des séquoias de Californie du Nord ou de l'Oregon. En rupture avec l'American way of life, ils ont décidé de donner leur temps, et pour certains leur vie, à la protection de la nature. Leurs inspirateurs sont des poètes et des philosophes comme Henri David Thoreau (l'auteur de La désobéissance civile). Ils ont des airs angéliques, tiennent des propos fondés mais qui sonnent le plus souvent utopiques. Ailleurs, ces nouveaux guérilleros éperonnent les baleiniers japonais en Antarctique ou s'accrochent au-dessus des voies ferrées pour bloquer les trains de déchets nucléaires en Allemagne. Parfois, pour défendre ce à quoi ils croient, certains basculent dans l'illégalité, s'en prennent aux forestiers ou aux exploitants de bois, sabotent des laboratoires de vivisection ou brûlent des 4x4. Ils sont alors forcés à la cavale ou à la clandestinité.

Pour le FBI, ce sont des terroristes. L'agence fédérale les a officiellement désignés comme la seconde menace pour la sécurité intérieure des États-Unis après Al-Qaida. Elle fait peser sur ces militants verts une répression féroce et sans précédent. Le Animal and enterprise terrorism act, un volet spécial des Patriot acts américains adopté sous la pression des lobbies industriels, donne désormais la possibilité aux autorités de réprimer toute forme de protestation. Des avocats défenseurs des libertés publiques et des ONG comme Greenpeace dénoncent cette dérive liberticide, aux États-Unis comme en Europe.

Revoir le film pendant 7 jours

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Album photo de Cécile Lecomte


9 février 2011

I Am The Media (Documentaire)

http://www.iamthemedia.tv

Documentaire réalisé par Benjamin RASSAT (52’) - 2009
 
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Ils sont connus grâce leur pseudo et leurs vidéos qui provoquent des millions de téléchargements.
Ils ont leur blog, voire leur propre télé sur Internet et font autant d’audience que les chaînes dites « classiques ».
Forts de l’explosion des réseaux sociaux, ils ont créé leurs communautés de fans prêts à tout partager avec eux. Ces « nétocrates » sont issus de la première génération du « narcissisme numérique », celle qui peut s’écrier « Le média, c’est moi ! ».
Mais que présage cette révolution numérique tournée vers le nombrilisme à outrance ?
Benjamin Rassat a suivi pendant deux ans ces « auteurs » d’un nouveau genre et esquisse le portrait de cette communauté qui fait le « buzz ».
Avènement d’Internet et des réseaux sociaux, explosion des blogs, téléchargements intensifs… Le passage à l’ère du tout numérique induit de nouveaux modes de consommation et d’expression.
Qui sont ces Internautes prêts à tout pour se faire connaître ? Quel avenir pour la création sur Internet ? La volonté affichée de fournir toujours plus d’information et d’images au monde entier ne représente-t-elle pas un danger ? Quelles sont les limites de cette diffusion planétaire en un temps record ?
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Streaming  :

Le dossier Berlusconi (Documentaire)

Documentaire de Maria-Rosa Bobbi et Michael Busse
(Italie, Allemagne, 2010, 53mn)
ZDF

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Silvio Berlusconi à la Fête de la République (Festa della Repubblica)
zoom

Silvio Berlusconi à la Fête de la République (Festa della Repubblica)

Si les mises en examen et les histoires croustillantes avec des prostituées de luxe font aujourd’hui les gros titres des journaux, on oublie trop souvent le rôle de Berlusconi dans la loge P2.

L’ascension irrésistible de Silvio Berlusconi dans la politique italienne remonte à 1994. Mais il avait adhéré dès 1978 à la loge P2, dissidente de la maçonnerie. Celle-ci a été déclarée illégale et dissoute par une loi spéciale en 1982, car elle était “un point d’ancrage en Italie des services secrets américains, dont l’intention était de tenir sous contrôle la vie politique italienne. Notamment en vue de promouvoir certaines réformes constitutionnelles, voire d’organiser un coup d’État.” La P2 était “une sentinelle attentive à ce que n’émerge pas le parti communiste et avait l’Italie en main. Nous tenions l’armée, la guardia di finanza, la police, tous dirigés par nos adhérents à la P2”, déclare ainsi son ancien “vénérable maître” Gelli.

En seize ans, Berlusconi a réussi à faire voter trente-six lois lui permettant d’obtenir soit une immunité, soit une prescription de ses délits – juges achetés, falsification de bilans, corruption, ententes illicites, etc. C’est lorsqu’il a commencé à s’en prendre à la Constitution, à la justice et à la télévision publique que d’aucuns ont vu ressurgir le spectre de la loge P2, dont les appuis dans les partis, les ministères, les services secrets, les tribunaux, les grandes banques et les médias avaient pour objectif la mise en place d’un régime autoritaire. Ce scénario doit-il être aujourd’hui écarté ?

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Corée : la puissance cachée (Reportage)

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On parle peu de la Corée du Sud hormis ses démêlés avec la Corée du Nord. C’est
un tort. Dans l’ombre de l’Inde et de la Chine, la Corée du Sud est le pays qui monte en Asie. Cette jeune démocratie a réussi, au prix d’efforts inouïs, à sortir du sous-développement et à devenir un acteur important sur la scène internationale.
C’est d’ailleurs elle qui a présidé le G20 en 2010, avant la France… Son industrie est puissante, ses marques mondialement connues, son système éducatif des plus performants et sa croissance imperturbable : plus de 8% par an en moyenne depuis trente ans ! Ce n’est pas un hasard si l’Union européenne vient de signer avec la Corée du Sud -et c’est une première- un accord de libre-échange historique. La Corée du Sud est déjà le 4ème partenaire commercial de l’Union … Et son ascension économique se double d’une ambition politique. « Corée, la puissance cachée », c’est le 31ème numéro d’Un Oeil sur la planète.


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8 février 2011

La révolution silencieuse de l’Islande. Un précédent inquiétant pour nos élites politico-financières

par J-J-R 
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« Ne croyez pas, chers compatriotes, ceux qui proposent que nous sortions de l'euro. L'isolement de la France serait une folie. La fin de l'euro, serait la fin de l'Europe. Je m'opposerai de toutes mes forces à ce retour en arrière qui ferait fi de 60ans de construction européenne qui ont apporté la paix et la fraternité sur notre continent. Je le dis avec d'autant plus de fermeté que j'ai toujours milité pour la préférence communautaire et que je me suis toujours battu pour la protection de notre industrie... »

Voilà en substance les mots du Président de la République à propos de la monnaie unique. (1)
Nous avons tous compris que les élites des partis d'alternance au pouvoir, s'accrocheraient, quoi qu'il en coûte, à la monnaie unique. Pourtant la construction européenne ne s'est pas toujours faite dans l'intérêt des peuples européens. Déjà en 2005, le Nobel français d'économie Maurice Allais évaluait les effets de l’abandon de la préférence communautaire, décidé en 1974 par Bruxelles sur les économies nationales. Il établissait la baisse du taux de croissance du PIB réel par habitant de l’ordre de 30 à 50% pour les pays signataires du traité de Rome.

Déterminé à faire bouger les lignes, en juin 2010 Maurice Allais s'était indigné de la destruction programmée de notre industrie et de notre grenier agricole dans la publication économique interne de la prestigieuse école des Mines : « L’enjeu capital actuel est le risque d’une destruction de l’agriculture et de l’industrie françaises. Ce danger est réel et j’emploie le mot destruction car il est représentatif de la réalité. Un tel risque provient du mouvement incessant des délocalisations, elles-même dues aux différences de salaires entre, d’une part, des pays développés tels que ceux de l’Amérique du Nord ou d’Europe de l’Ouest, et, d’autre part, ceux d’Asie ou d’Europe orientale, par exemple la Roumanie ou la Pologne »
Maurice Allais suggèrait le rétablissement des préférences régionales. Il revendiquait un protectionnisme raisonné et pragmatique en marge de la rigidité de l'idéologie néolibérale. « Un point essentiel tient à la définition de ces espaces régionaux, qui ne devront pas être trop vastes et devront rechercher une homogénéité interne, ce que je définis comme « des ensembles régionaux groupant des pays de développement économique comparable, chaque association régionale se protégeant raisonnablement vis à vis des autres. » » (2)

Le diplomate Stéphane Hessel, auteur du best-seller « Indignez-vous ! »ne serait pas loin de partager le point de vue de Maurice Allais quand il affirme : « Ce n'est pas en se donnant à une idéologie qu'on fera progresser la société : on le fera par une réforme équilibrée et démocratique. Les idéologies ont fait beaucoup de mal, l'idéologie communiste comme l'idéologie néolibérale. Il faut écouter les gens, savoir ce qui les indigne, comprendre sur quoi on peut travailler avec eux, et non pas leur dire, comme le font les idéologues : voilà ce que tu dois faire. » (3)

S'agissant du rôle protecteur de l'euro pour les pays membres, le prix Nobel américain d'économie Paul Krugman, lui non plus, ne s'y est pas trompé. Voilà un expert indépendant des luttes intestines européennes, qu'on ne peut accuser d'être à la foi juge et parti et qui nous fait un décryptage sans état d'âme.
L'expérience résultant de l' analyse comparée entre d'une part l'Irlande, pays européen de la zone euro et d'autre part l'Islande, pays européen extérieur à la zone euro, s'avère très instructif. On a affaire à deux pays de taille modeste, voisins et au niveau de vie assez semblable.
Paul Krugman constate qu' « avant l'éclatement bancaire, la dette publique irlandaise était faible. Or, les contribuables devenant soudain redevables pour d'énormes pertes bancaires, alors même que les recettes plongeaient, la solvabilité du pays fut mise en doute. L'Irlande tenta alors de rassurer les marchés avec un sévère programme de réduction des coûts.

Prenez une minute pour réfléchir à cela. Ces dettes furent contractées, non par des programmes publics, mais par des magouilleurs privés qui ne cherchaient rien d'autre que leur propre profit. C'est maintenant aux citoyens irlandais lambda de porter le poids de ces dettes. Enfin, pour être plus précis, ils portent un poids bien plus lourd que la dette - parce que ces réductions de coûts ont causé une grave récession, ce qui fait qu'en plus de supporter les dettes bancaires, les Irlandais souffrent aujourd'hui d'une baisse de leurs revenus et d'une hausse du chômage. »


En revanche, « à ce stade, l'Islande semble faire mieux, pour le moins, que son quasi-homonyme. Sa crise économique ne fut pas pire que celle de l'Irlande, ses pertes d'emplois moins sévères, et elle semble en meilleure posture pour une reprise. En fait, les investisseurs semblent considérer aujourd'hui que la dette islandaise est plus sûre que la dette irlandaise. Comment une telle chose est-elle possible ? …… l'Islande a laissé les créanciers étrangers des banques qui s'étaient emballées payer le prix de leur propre manque de jugeote plutôt que d'obliger ses propres contribuables à garantir de mauvaises dettes privées. Comme le note le Fonds monétaire international - d'un ton approbateur ….
L'Islande a également bénéficié du fait que, contrairement à l'Irlande, elle possède encore sa propre monnaie : la dévaluation du krone, qui a rendu les exportations islandaises plus compétitives, fut un facteur important dans la limitation de la crise islandaise. » (4)


Il faut tout de même préciser que l'Islande a fait sa révolution en douceur, événement historique aux portes de l'Europe qui n'a pas été relayé par la « grande » presse audiovisuelle.
En 2008, confronté à la faillite brutale du système bancaire, le pays fait le choix de nationaliser les banques. Très vite le pays doit faire face à la faillite d’Icesave, une banque en ligne dont les opérations étaient tournées notamment vers le Royaume-Uni. Sous la pression de la commission européenne le gouvernement soumet un projet de loi au parlement prévoyant le règlement de la dette par l'Etat islandais. Le parlement vote le renflouement des banques. Le texte prévoit le paiement échelonné d'ici à 2024 d'environ 3,8 milliards d'euros, soit l'équivalent de près de 40% du produit intérieur brut annuel de l'île, ruinée par l'effondrement de ses banques en octobre 2008. Mais les contribuables irlandais ne l'entendent pas de cette oreille. Une pétition citoyenne circule, ratifiée par près d'un islandais sur quatre (5). Le Président du pays, Olafur Grimsson refuse de promulguer la décision éminemment politique et prend l'initiative de soumettre ce choix de politique à référendum. Les Islandais rejetteront le texte à la majorité écrasante de 93%.
Consécration de cette révolution, l’élection d’une Assemblée constituante le 27 novembre 2010. Un appel à candidatures (étaient exclus les élus nationaux. Il fallait avoir dix-huit ans révolus et être soutenu par au moins trente personnes) a suscité des vocations chez 522 volontaires. C’est parmi eux qu’ont été élus les 25 constituants.

Les constituants se réuniront à partir de la mi-février 2011 et rendront leur copie avant l’été. (6) Parmi les propositions qui reviennent le plus souvent, on peut noter la réaffirmation de la séparation de l’Église et de l’État, la nationalisation de l’ensemble des ressources naturelles et une séparation claire des pouvoirs exécutif et législatif. Il s’agit donc de l’élaboration d’un nouveau contrat social et, pour un tel objectif, il faut, ce que beaucoup ici semblent ignorer, la participation de toute la nation.
Dans une interview avec l’agence d’information financière Bloomberg, le Président Olafur Grimsson explique :« La différence [avec l’Irlande] c’est qu’en Islande nous avons laissé les banques faire faillite. C’étaient des banques privées et on n’y a pas injecté d’argent pour les maintenir à flot ; l’Etat n’a pas à assumer cette responsabilité. »
Il renchérit :« L’Islande se porte bien mieux qu’attendu » et ajoute : « Peut-on demander aux gens ordinaires – les agriculteurs et les pêcheurs, les enseignants, les docteurs et les infirmières – d’assumer la responsabilité de la faillite des banques privées ? Cette question, qui fut au cœur du débat dans le cas de la banque islandaise Icesave, va être la question brûlante dans de nombreux pays européens. » (7)

[1]http://www.dailymotion.com/video/xg...
[2]http://hal-ensmp.archives-ouvertes.fr/
[3]http://www.rue89.com/entretien/2010...
[4]New York Times News Service chronique pour la RTBF
http://www.rtbf.be/info/economie/ch...
[5]http://www.latribune.fr/actualites/...
[6]http://www.parisseveille.info/ et http://www.politique-actu.com/debat...
[7]http://www.bloomberg.com/

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