8 juillet 2012

CHYPRE À LA PRÉSIDENCE DE L’UNION

Pour http://ddc.arte.tv



DL : DF


Divisée depuis près de quarante ans, Chypre a rejoint l’Union européenne en 2004 et s’apprête à en prendre la présidence tournante pour la première fois. À cette occasion, le Dessous des Cartes revient sur les fondamentaux de l’île méditerranéenne, ainsi que sur les multiples défis auxquels elle se trouve confrontée : risque de partition, crise économique, bataille énergétique.




Lectures

Chypre entre l'Europe et la Turquie
Jean-François Drevet KARTHALA
État membre de l'Union européenne (UE), dont 37 % du territoire est occupé par un pays tiers qui y a imposé son armée, sa monnaie et ses ressortissants, Chypre est dans une situation très particulière, entre l'Europe et la Turquie. La ligne de cessez-le-feu qui traverse l'île est devenue de facto une des limites externes de l'UE, où la gestion des échanges et la circulation des personnes deviennent une source de complications inextricables.
Cette occupation qui remonte à 1974, est-elle destinée à perdurer indéfiniment ? La Turquie étant elle-même candidate à l'UE, elle ne devrait pas avoir de plus importante priorité que d'appliquer le droit communautaire, ne serait-ce que pour accélérer son intégration, comme l'ont fait les pays d'Europe centrale. Or la négociation d'adhésion ouverte en 2005 est partiellement suspendue depuis 2006 en raison du refus d'Ankara de se conformer à ses obligations, notamment en ce qui concerne Chypre.
Chypre - Turquie : Perspective géopolitique
Charalambos Petinos L'HARMATTAN
L'ouvrage se veut une étude centrée sur l'histoire récente des relations entre Chypre et la Turquie. Après une brève présentation de l'histoire de Chypre, l'accent est mis sur le conflit chypriote, les droits de l'homme, la ligne de séparation, etc. Il s'agit de voir à travers les décisions des différentes organisations internationales (Onu, Union européenne, Conseil de l'Europe, Cour européenne des droits de l'homme), les politiques d'une puissance régionale –Turquie – à l'égard de ses voisins et d'étudier les changements sur le terrain et dans les mentalités.
La place qu'occupe Chypre dans l'Union européenne, les négociations d'adhésion de la Turquie, la position des différents pays sur cette dernière question, la présence probable d'hydrocarbures au large de Chypre dans sa zone économique exclusive, sont largement analysées. Le sujet est d'actualité car Chypre doit exercer la présidence de l'Union européenne en juillet 2012. Parallèlement, la Turquie souhaite devenir membre de l'Union européenne, tout en occupant une partie du territoire européen et en refusant de reconnaître l'un de ses membres.
Citrons acides
Lawrence Durell et Roger Giroux (traducteur) PHÉBUS
Fasciné par la beauté des paysages, la richesse d'une nature vibrante de soleil et par l'authenticité des hommes et des femmes qu'il côtoya, Lawrence Durrell livre, avec Citrons Acides, la chronique du quotidien chypriote durant la période trouble des années cinquante. Les luttes violentes pour l'indépendance, qui viendront bouleverser l'idyllique quiétude de l'île, annoncent les convulsions de la modernité.
Laurence Durrell, qui pensait ne croiser sur ce caillou que des femmes laides et des hommes buvant comme des trous, découvrira, pour un récit devenu classique, un monde à part marqué par une histoire millénaire.

Agenda

Mapping Cyprus: Crusaders, Traders and Explorers
Palais des Beaux-Arts - Bruxelles Du 22 juin au 09 septembre 2012
Mapping Cyprus met en évidence la position unique de Chypre, portail entre l’Occident et l’Orient, au carrefour de trois continents : l’Europe, l’Asie et l’Afrique.
Cette exposition présente la chronologie de l’histoire mouvementée de l’île, de l’occupation par Richard Cœur de Lion, en 1191, jusqu’à l’indépendance, en 1960. L’exposition commence par la fondation du royaume médiéval de Chypre, un tournant dans l’histoire de l’île. Elle rassemble plus de 140 objets, dont plusieurs manuscrits médiévaux, tableaux, cartes, gravures et icônes rares. L’exposition est enrichie de peintures, de publications, de cartes et d’autres objets d’art européens, réalisés par des artistes attirés par la légende et la beauté de Chypre. Des peintres célèbres tels que Titien et Le Tintoret, ainsi que des cartographes tels que Munser, Waldseemiller et Sonnetti ont réalisé des œuvres magnifiques qui font référence à l’île.
La cinquantaine d’icônes exposées constitue le point d’orgue de l’exposition, la plupart étant présentées pour la première fois à l’extérieur des murs des évêchés, églises et monastères auxquels elles appartiennent. Les icônes reflètent la vie, les coutumes et l’âme des Chypriotes. De 1191 jusqu’à la fin du XIXe siècle, les icônes religieuses étaient la principale forme d’expression artistique dans l’île. Le style typique de Chypre, né d’une longue tradition picturale byzantine et orientale, mêlée aux principes esthétiques de la Renaissance (européenne), est connu sous le nom de "maniera Cypria" ou école chypriote.
Loukia Loizou Hadjigavriel, présidente du Comité national de Chypre auprès de l'Unesco et directrice du Musée historique de Nicosie, est la commissaire de l'exposition, qui met en valeur pour la première fois les liens culturels entre Chypre et l'Europe à travers un contexte artistique et historique qui couvre une période de plus de 500 ans.
Androula Michael présente une sélection d’art contemporain dans les salles "antichambres" qui se trouvent à l’entrée de l’exposition Mapping Cyprus.
Pour prolonger l’exposition, Bozar propose un florilège d’événements témoignant de la créativité chypriote. Le public pourra notamment écouter de la musique de la cour des Lusignan interprétée par le Huelgas Ensemble (un chœur byzantin), la célèbre chanteuse Alexia Vassiliou accompagnée de Costas Cacoyannis, l’auteur-compositeur-interprète Alkinoos Ioannidis et un concert de musique contemporaine.
À découvrir également : Karaghiozis, personnage du théâtre d’ombres, un spectacle de danse de Lia Haraki et l’univers du réalisateur Yannis Economides.
Mapping Cyprus est organisé dans le cadre de la première présidence chypriote du Conseil de l’Union européenne.
Géographie parallèle
Musée de l’imprimerie de Lyon - France Du 13 juillet au 24 septembre 2012
L’exposition présentée au Musée de l’imprimerie de Lyon évoque un tournant dans la carrière de Marc Jurt.
Marc Jurt (1955-2006) est l’un des artistes parmi les plus féconds et les plus talentueux de sa génération. L’artiste suisse a mis au service de son inspiration, avec la même maîtrise, gravure, peinture, sculpture, collage, calligraphie.
Exposé dans le monde entier, présent dans les cabinets d’estampes des grands musées et bibliothèques d’Europe et chez les collectionneurs internationaux, l’artiste est toujours aux cimaises grâce à son épouse Lucinda Jurt et à la Fondation Marc Jurt, créée en 1999. Remarqué dès son plus jeune âge pour ses talents de graveur, son œuvre est en parfaite cohérence avec les préoccupations du Musée de l’imprimerie, qui consacre aux différentes techniques de l’estampe et de l’image plusieurs espaces dans ses collections permanentes.
C'est en 1992 que Marc Jurt rencontre et sollicite l’écrivain français Michel Butor pour une première œuvre à quatre mains, "Apesanteur", une série de six gravures enrichies de six poèmes écrits à la main par Michel Butor.
Géographie parallèle, qui suivra en 1995, est le cheminement des deux hommes qui proposent un voyage à travers des paysages bien réels mais traversés par le sillon onirique de l’écrivain et le labour méticuleux et miraculeux de l’artiste. Chacun revisite à sa manière cartes de géographie, actuelles et anciennes, plans de ville, vues aériennes, cartes météorologiques et d’aviation. Chaque estampe de Marc Jurt est accompagnée d’un texte manuscrit original écrit à la main par Michel Butor ; chaque œuvre est titrée et signée par l’écrivain et par l’artiste.
Voyage de textes, de cartes et d’images, Géographie parallèle invite à visiter les contrées intérieures.
L’exposition a été organisée, sous les auspices de la Fondation Marc Jurt, grâce aux conseils éclairés de Lucinda Jurt, épouse de l’artiste et avec le mécénat de la Banque cantonale de Genève (France).
Parallèlement à l’exposition du Musée de l’imprimerie, la Galerie du Vieux Lyon exposera une sélection de peintures de Marc Jurt, du 12 juillet au 5 août 2012.
Michel Butor, écrivain foisonnant (plus de deux mille livres), a obtenu en 1957 le prix Renaudot pour son livre La Modification. Jeune écrivain, il annonce alors quel sera le projet de toute une vie : "Je voudrais que le lecteur ne soit pas simplement modifié pendant la lecture, je voudrais que quelque chose soit modifié aussi dans sa façon de voir le monde". C’est aujourd’hui le dernier auteur vivant du Nouveau Roman, mouvement littéraire fondamental (représenté notamment par Nathalie Sarraute, Alain Robbe-Grillet, Claude Simon...).
Il a parcouru le monde (Grèce, Suisse, Égypte, États-Unis, Japon, Australie, Chine) et enseigné dans les plus grandes universités. Il a sans cesse écrit pour que les hommes puissent un jour se comprendre. Travailler sur le langage pour "dissiper les malentendus" qui conduisent trop souvent à la guerre.
Avec l’édition de ses œuvres complètes depuis 2010 aux Éditions de la différence, on découvre plus de 12 000 pages d’une œuvre inclassable, allant du roman, aux essais, de la poésie aux livres d’artiste. Il a œuvré toute sa vie à inventer de nouvelles formes, en refusant les catégories, les enfermements, les cérémonies, pour que la littérature reste vivante et libre.
Parallèlement à la parution des deux derniers volumes des œuvres complètes de Michel Butor, paraît un DVD intitulé Michel Butor, Paroles de A à Z : ladifference.fr/+-butor-+.html?index=1&titre=B

Le Netizen Report : Édition Transition

Par Rebecca MacKinnon · Traduit par Samy Boutayeb
le 3 Juillet 2012
pour http://fr.globalvoicesonline.org

Español · Netizen Report: Edición de transición
English · Netizen Report: Transition Edition

Photo publiée sur Facebook pour promouvoir l'harmonie au Myanmar. Image de New Mandala.
Photo publiée sur Facebook pour promouvoir l'harmonie au Myanmar. Image de New Mandala.

Ce rapport est basé, pour l'essentiel, sur le travail de recherche, de rédaction et de relecture de Tom Risen, Weiping Li, Grady Johnson et Sarah Myers.

L'engagement du Myanmar en faveur d'un Internet ouvert est actuellement mise à l'épreuve, cette semaine, après la décision, prise le 10 juin dernier par le gouvernement, d'instaurer l'état d'urgence afin de mettre fin aux affrontements meutriers ayant opposé des musulmans et des bouddhistes dans l'État de Rakhine, à l'Ouest du pays. La junte militaire du pays ayant été dissoute en 2011, la réaction du gouvernement à des commentaires sur un site Web incitant à la haine et au meurtre pourrait créer un nouveau climat favorable à la liberté d'expression alors que l'État traverse une période de transition majeure.

En dépit d'un certain nombre d'avancées démocratiques, le Myanmar continue à figurer cette année parmi les ‘Ennemis d'Internet‘ selon le mouvement de défense de la liberté d'expression Reporters Sans Frontières. Le gouvernement a entrepris l'an passé des réformes politiques et a élargi l'accès à Internet, en désactivant les pare-feu qui bloquaient les médias sociaux tels que Facebook et l'utilisastion de logiciels de voix sur IP.
Le conflit entre les bouddhistes et la minorité musulmane des Rohingya a galvanisé l'activité sur Internet dans ce pays en développement, mais des appels à la haine, des images cruelles de corps sans vie et de manifestations de rue se sont propagés rapidement. Le site Web birman indépendant “Democratic Voice of Burma” a subi des cyberattaques par déni de service distribué (DDoS) signées par le groupe de cyberpirates Blink, qui s'est servi d'ordinateurs dont les adresses IP étaient localisées à Singapour ou en Russie. Le site Web Blink a publié un nombre important de messages anti-islam comme “Fichez le camp de notre pays .. Rohingya .. Nous aimons RaKhine .. Nous aimons Myanmar”, dans des commentaires visant la minorité musulmane, dont les origines remontent au Bangladesh voisin.

Le gouvernement du Myanmar n'a pas fait de commentaires à propos de ces messages diffusés dans les médias sociaux, mais des officiels au sein de l'armée ont mis en garde les médias d'informations contre toute action visant à relancer le conflit par leurs compte-rendus et a instauré un contrôle officiel de tous les articles préalablement à leur publication. Dans ce pays comme dans de nombreux autres pays traversant une phase de transition, personne ne peut prévoir l'avenir des libertés sur Internet à l'issue de cette crise politique et humanitaire. Dans le même temps, la lutte pour la liberté en ligne se poursuit dans le reste du monde :

Censure

La semaine dernière l'agence d'informations indépendante Asia Plus a été inaccessible pendant plusieurs jours au Tadjikistan. La version officielle expliquant la situation par des “opérations de maintenance” a été battue en brèche par des observateurs évoquant un acte de censure délibérée, après la publication de commentaires de lecteurs critiquant le régime. En mars, Facebook était inaccessible dans le pays, de même que trois sites Web d'information en langue russe, toujours “pour des raisons techniques”.

Des développeurs Google se sont employés à améliorer la transparence dans des cas de “censure soft”, se produisant lorsque des autorités masquent les détails sur les contenus bloqués. Ils ont proposé à cet effet un nouveau code de statut HTTP. Selon cette proposition, un navigateur renverrait le code de statut “451 : Indisponible pour des raisons légales” lorsque quelqu'un tente d'accéder à un site victime de restrictions. Ce message d'erreur serait accompagné de précisions sur les lois invoquées, sur l'autorité officielle à l'origine de ces restrictions ainsi que sur le type de contenu incriminé.

Le dernier rapport publié par Google sur la transparence révèle un tendance accrue des gouvernements à essayer de faire retirer des contenus politiques entre juillet et décembre 2011. Ces demandes de retrait de contenus sont le fait d'instances juridiques et de gouvernements dans des “démocraties occidentales qui ne sont pas associés typiquement à la censure”. Parmi ces demandes, citons en particulier celle accordée à la police britannique pour le retrait de 640 vidéos présumées soutenir le terrorisme ; en Inde, les demandes de retrait de contenus ont progressé de 49 pour cent depuis les six derniers mois couverts par le rapport.

L'équipe spéciale iranienne chargée de la surveillance en ligne a annoncé son intention de réprimer les réseaux privés virtuels (VPN), utilisés, selon des estimations, par 20 à 30 pour cent de la population iranienne pour contourner les restrictions portant sur le contenus en Iran.

Le registre des noms de domaine de premier niveau “.co.jp”, utilisé principalement par des entreprises japonaises, a été bloqué pendant 30 heures, le 15 juin, par le pare-feu national chinois, pour des raisons inconnues. Cet incident constitue un précédent dans l'activité de filtrage par les censeurs chinois du réseau Internet visant la totalité d'un domaine de premier niveau. Les sites sont redevenus accessibles le 16 juin.

Brutalités

La police azerbaïdjanaise a libéré sous caution le vidéo-blogueur et militant démocratique de 23 ans Mehman Huseynov, qui avait été arrêté auparavant ; il aurait agressé la police alors qu'il couvrait les manifestations contre le concours Eurovision de la chanson 2012, organisé pour dénoncer les violations des droits humains dans ce pays. Huseynov risque jusqu'à cinq années d'emprisonnement s'il est déclaré coupable.

Après son arrestation le 29 mai alors qu'il sortait d'un café Internet, le blogueur marocain Mohamed Sokrate a été condamné à deux ans de prison pour “trafic et détention de drogue”, au cours d'un procès que des militants ont estimé injuste et expéditif en raison des critiques exprimées par Sokrate à l'encontre de la monarchie. Un groupe de militants se mobilise pour une révision du jugement ; par ailleurs, l'avocat de Sokrate a déclaré que les autorités marocaines avaient ignoré des preuves, comme l'arrestation de son père et de son frère dans une tentative de faire pression sur Sokrate pour qu'il reconnaisse sa “culpabilité”.

Depuis la fin du mois de mai, le gouvernement d'Oman a arrêté au moins 33 blogueurs et activistes qui avaient réclamé que le gouvernement prenne la voie des réformes, suite à une déclaration datant du 4 juin, annonçant que des poursuites judiciaires seraient engagées à l'encontre de toute personne qui aurait publié des contenus jugés offensants ou incitant à agir “sous le prétexte de la liberté d'expression”. Des activistes ont informé “Human Rights Watch” avoir constaté ces dernières semaines un durcissement des mesures de surveillance et de piratage informatique prises par les autorités.

Politique nationale

Le ministre britannique de la Justice Ken Clarke a proposé d'amender une loi sur la difamation, de manière à permettre d'exiger des sites Web internationaux comme Twitter et Facebook de révéler l'identité des utilisateurs ayant une attitude de harcèlement à travers la publication de commentaires anonymes.

Surveillance

Le gouvernement britannique a également présenté un projet de loi exigeant que le Fournisseurs d'accès Internet (FAI) enregistrent l'ensemble des activités en ligne et mobiles y compris le courrier postal. Toutes ces données seraient ainsi archivées et accessibles aux autorités pendant une année. Une campagne de pétition lancée par l'organisme sans but lucratif “38 Degrees” appelle le Premier ministre britannique David Cameron à annuler ce projet de loi.

Dans la récente Édition Télécoms de Netizen Report, nous avions évoqué l'utilisation de la technique “Deep Packet Inspection” (DPI) appliquée par Ethio-Telecom pour surveiller les net-citoyens en Éthiopie. D'après le journal français La Croix, l'opérateur France Télécom a apporté son concours au gouvernement éthiopien pour mettre en oeuvre ses activités DPI. Ethio-Telecom a été créé par France Télécom, dont le gouvernement français est l'un des principaux actionnaires.

Gouvernance d'Internet

Nous continuons à couvrir cette semaine les documents divulgués en vue de la “World Conference on International Telecommunications” (WCIT) 2012, organisée par l'Union Internationale des Télécommunications des Nations Unies (ITU). Une proposition émanant du gouvernement chinois demande que les États-membres puissent réguler les infrastructures de communications et les opérations des sociétés de technologies de l'information sur leur territoire. Le Règlement des télécommunications internationales (RTI) qui devrait être examiné devrait ainsi réglementer les téléphones et l'orbite des satellites, mais le WCIT pourrait adopter en décembre des propositions incluant la régulation d'Internet.

L'organisation sans but lucratif ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), basée aux États-Unis, responsable du contrôle des noms de domaine, a publié une liste de plus de 2 000 candidatures pour de nouveaux domaines de premier niveau. Chaque candidature pour un nouveau domaine (.google, par exemple) coûte 185 000 USD et prévoit un accord de maintenance sur 10 ans, dont le coût pour les candidats devrait, selon l'ICANN, s'élever à 25 000 USD annuels. Des commentateurs critiquent cette proposition en estimant qu'il s'agit d'un accaparement commercial opéré par l'ICANN et que l'explosion des noms de domaine pourrait rendre le contrôle des marques Web existantes plus difficile encore, et entraîner des problèmes de sécurité.

La plupart des quelques 2 000 candidatures ont été déposées par des sociétés opulentes comme Google et Amazon. Près de 911 des candidats représentent l'Amérique du Nord, contre 17 seulement le continent africain. De nombreuses revendications concurrentes portent sur des domaines tels que .app, .home et .inc.
Souverains du cyberespace
Les grands opérateurs Internet trouvent de nouveaux moyens pour tirer parti des informations sur les utilisateurs pour leurs opérations de marketing Internet. Facebook prévoit de lancer Facebook Exchange, qui fournira aux annonceurs des informations sur l'historique de navigation des utilisateurs Facebook et leur permettra de faire des offres accessibles aux utilisateurs.

L'organisation sans but lucratif ProPublica a révélé que Microsoft et Yahoo vendent les informations sur les utilisateurs qui ont été fournies lors de leur enregistrement sur leurs site Web afin de permettre à des campagnes politiques aux États-unis de cibler les électeurs avec des publicités en ligne.

De leur côté, Google, Facebook, Twitter, America Online et le Interactive Advertising Bureau collaborent avec l'organisme sans but lucratif StopBadware, spécialisé dans la sécurité en ligne, afin de lancer une initiative intitulée ‘Ads Integrity Alliance‘. L'alliance ainsi constituée complétera la mission de StopBadware visant à identifier les sites Web ayant un comportement malveillant portant atteinte aux utilisateurs, en partageant des informations sur des campagnes publicitaires en ligne s'attaquant à la sphère privée et à la sécurité des internautes, et mettra en place des recommandations pour renforcer la sécurité des utilisateurs sur le net.

La boutique en ligne australienne Kogan est le premier revendeur en ligne à avoir collecté une taxe sur Internet Explorer 7, au taux de 6,8 %, auprès de ses clients utilisant le navigateur obsolète lorsqu'ils font leurs achats sur la boutique en ligne. La société justifie cette taxe “en raison du temps requis pour rendre correctement les pages Web sur IE7″.

Dans un effort pour lutter contre les pourriels, le site Web d'information participative Reddit a provisoirement interdit aux utilisateurs de soumettre des liens vers différents sites Web importants, parmi lesquels Businessweek.com et TheAtlantic.com.

Vie privée

Un Japonais a attaqué Google pour violation de la sphère privée et a demandé à la société de modifier sa fonction de recherche avec autocomplétion, qui suggère automatiquement des mots-clés sur Google search. L'homme déplore que cette fonction présente de manière inappropriée des mots associés à des crimes et à des articles diffamants lorsque quelqu'un entre son nom dans la zone de recherche, ce qui a pu avoir été à l'origine des refus dont il a fait l'expérience lors de plusieurs candidatures à des postes de travail.


Cybersécurité

Les sites Web de deux journaux sud-coréens ont été la cible de cyberattaques la semaine passée, qui ont entraîné la destruction de la base de données des sites et de leurs plateformes éditoriales. Ces attaques ont eu lieu après la menace de la Corée du Nord de s'en prendre à plusieurs médias sud-coréens qui avaient exprimé des critiques sur un événement survenu à Pyongyang et concernant des enfants. La police sud-coréenne poursuit son enquête afin de déterminer l'implication éventuelle de la Corée du Nord.

Lors des manifestations du 12 juin à Moscou contre le président russe Vladimir Poutine, des médias russes indépendants ont été à nouveau la cible d'attaques par Déni distribué de service (DDoS), consistant à saturer la bande passante des sites Web. Poutine a été réélu aux fonctions de président russe pour un troisième mandat, en mars, et des médias indépendants en Russie ont déploré de nombreuses attaques DDoS visant à restreindre la couverture des manifestations contre sa réélection.


Florilège

Une application pour iPhone baptisée Siggly autorise ses utilisateurs à enregistrer, transférer et géo-taguer des mini-informations sur iPhone, avant d'utiliser une fonctionnalité similaire à Reddit permettant à des communautés de voter pour les meilleures histoires.


Publications et études

Percées électorales de l’extrême droite au Nord et à l’Est de l’Europe

Par Cécile Marin
Mars 2012
pour http://www.monde-diplomatique.fr


Cette carte fait partie d’une double page de l’Atlas 2012, « Mondes émergents » intitulée « Les habits respectables de l’extrême droite européenne ».
  • Grand format




Mali : les fantômes du Sahel

De Olivier Joulie et Laurent Hamida – ARTE GEIE / Camicas Productions – France 2012
(France, 2012, 52mn)
Pour http://www.arte.tv



DL : DF

10 avril 2012 : les touaregs du Mouvement National de Libération de l'Azawad déclarent unilatéralement l'indépendance d'un territoire grand comme deux fois la France dans le Nord du Mali.

Au lendemain de l’insurrection, une équipe d'Arte Reportage a pu se rendre au milieu des frontières poreuses du Sahel pour tenter de décrypter une situation extrêmement volatile et complexe où s'entremêlent différents mouvements : nationalistes Touaregs, groupes islamistes et djihadistes d'AQMI. Ces derniers, bêtes noires des chancelleries occidentales, ne cachent pas leur ambition : profiter du chaos pour enraciner le djihad aux portes de l'Europe.

Olivier Joulie et Laurent Hamida ont pu passer plusieurs jours à Gao, capitale du nouvel Etat revendiqué par les Touaregs, ville symbole devenue aujourd'hui l’enjeu de tous les combats politiques.

Puis, ils ont traversé les régions désertiques du Nord, fiefs des brigades de combattants d'AQMI, véritable plaie pour la région et pour les mouvements nationalistes touaregs si souvent associés à tort à des salafistes. A la frontière avec l’Algérie, puissance incontournable de la région – l’aviation algérienne viole discrètement et en toute impunité l'ancien territoire du Mali - des réfugiés, piégés au milieu de nulle part, entre les deux pays, sont abandonnés de tous.

Stigmate d'un conflit post-colonial, vieux de presque 50 ans, notre équipe découvre la violence d'une guerre qui oppose Bamako aux Touaregs de la région depuis l'indépendance. Villages détruits, politique de terre brûlée, répression sanguinaire sur les populations : un terreau propice à l'enracinement et à la prolifération d’un islamisme radical qui tisse sa toile en se nourrissant des tensions régionales. Comme en Somalie ou dans les zones tribales pakistanaises… Ali témoigne de son parcours depuis l'armée malienne jusqu’aux combattants d'AQMI, l'endoctrinement par des prêcheurs venus du Pakistan, avant de rejoindre le mouvement indépendantiste Touareg.

Le constat est inquiétant. Face au statu quo militaire entre l'Etat malien en déliquescence, une organisation africaine, la CEDEAO, incapable de mettre sur pied une force militaire crédible, l'immobilisme de la communauté internationale, le Mouvement National de Libération de l’Azawad, qui représente peut-être aujourd'hui un dernier rempart contre l'intégrisme, risque de se faire dépasser par des éléments étrangers et radicaux. Dans cette hypothèse, la région échapperait alors à tout contrôle…

Les journalistes Olivier Joulie et Laurent Hamida racontent

Journalistes sous pression(s)

Par Henri Maler
le 4 Juin 2012
pour http://www.acrimed.org

English Version

L’article ci-dessous a été rédigé à l’invitation de la rédaction d’Hommes & Libertés, la revue de la Ligue des droits de l’homme et est paru dans le n°157, de mars 2012.
Les métiers et les genres du journalisme sont si divers que tout diagnostic global est menacé de simplification abusive, du moins si un tel diagnostic ne se borne pas à identifier les tendances les plus lourdes et à les présenter comme telles, en soulignant d’emblée qu’elles ne vont pas sans contre-tendances ni exceptions. De même, les pressions qui s’exercent sur les journalistes et sur leurs pratiques émanent de sources si différentes, dépendent de causes et produisent des effets si variés qu’on ne se focalisera ici que sur certaines d’entre elles.

Emprises, dépendances

Les formes les plus visibles de l’emprise des pouvoirs politique et économique sur les médias et les journalistes sont connues. Cette emprise s’exerce ouvertement quand les médias sont assujettis à un pouvoir politique qui décide de la nomination des responsables de l’audiovisuel public et s’abrite derrière un organisme croupion et fantoche (le Conseil supérieur de l’audiovisuel) ; un pouvoir qui, de surcroît, place des journalistes sous surveillance et leur impose une loi limitative et arbitraire sur le secret des sources. Cette emprise s’exerce manifestement quand les médias sont dépendants de propriétaires privés qui tentent d’en faire des leviers d’influence politique et la source de profits.

Mais les censures les plus manifestes et les pressions les plus contraignantes qui peuvent s’exercer sur des journalistes plus ou moins isolés et parfois jaloux de préserver cet isolement, rebaptisé « indépendance », ne sont pas l’essentiel. S’il existe bel et bien des formes de subordination individuelle des journalistes, soumis à l’intervention directe de leur hiérarchie, aux injonctions des propriétaires et aux interventions des responsables politiques, la plupart d’entre eux, dans nombre d’entreprises médiatiques, ne sont pas directement tenus en laisse : personne ne leur tient les mains, quand leurs doigts s’agitent sur le clavier de leur ordinateur, ou ne leur susurre à l’oreille ce qu’ils doivent dire, du moins dans les reportages. Mais cette relative indépendance individuelle ne doit pas dissimuler les contraintes intériorisées qui la hantent, et la dépendance collective des rédactions qui la mine.

Concentration, financiarisation


Tout ne s’explique pas par l’économie, mais rien ne s’explique sans elle. Comment nier que dans des médias de plus en plus concentrés et financiarisés, les journalistes sont de plus en plus fragilisés et dépendants ? Les concentrations des médias ont pour moteur leur financiarisation. Leur appropriation par de grands groupes privés a pour finalité de les rendre non seulement rentables, mais profitables. Pour le dire simplement, l’objectif n’est pas seulement de dégager un chiffre d’affaire qui permette de payer les salariés et d’investir pour accroître les capacités d’informer, mais de dégager des taux de profit équivalents à ceux qui existent dans les secteurs de pointe de l’économie.

Ces tendances pèsent non seulement dans l’audiovisuel et la presse magazine, mais également dans la presse écrite généraliste, notamment nationale, qui, à défaut d’être profitable et même souvent rentable, tente de sauver ce qui peut l’être, en se soumettant à des groupes financiers. Ces groupes s’approprient des « marques » qui peuvent être déficitaires, avec pour objectif de les intégrer à des stratégies englobant plusieurs types de médias. Les conséquences sont considérables à la fois sur la nature de l’information produite, sur les conditions de sa production et sur les métiers de l’information. Parmi ces conséquences, les pressions qui s’exercent sur les journalistes en raison de processus de rentabilisation, d’intensification du travail et de l’introduction des formes néolibérales du salariat et du management sont évidentes. On l’oublie trop souvent : à bien des égards, les entreprise médiatiques sont des entreprises comme les autres… et parfois pire que bien d’autres.

Précarisation, dépossession


Particulièrement sensibles dans la presse écrite, les licenciements massifs et les menaces de licenciement, la réduction des effectifs et l’expansion du journalisme précaire fragilisent les rédactions.

Alors qu’il avait connu une progression remarquable pendant les décennies précédentes, le nombre de journalistes encartés a diminué pour la première fois en 2010 et cette diminution s’est confirmée en 2011. En revanche, la proportion de journalistes précaires – en CDD ou pigistes – n’a cessé de croître. Et si la féminisation du journalisme s’est poursuivie, ce sont les femmes qui se trouvent dans les situations les plus précaires. Ce sont désormais plus de 20 % de journalistes précaires qui sont officiellement encartés, auxquels il convient d’ajouter tous ceux qui ne le sont pas (parce qu’ils ne tirent pas 50 % de leurs revenus de leur activité dans une entreprise de presse) et l’armée de réserve des stagiaires et des correspondants de presse. La plupart des journalistes précaires, qu’ils se soumettent aux formes dominantes du journalisme et à sa hiérarchie, en devançant ses exigences ou que, récalcitrants, ils les subissent… « parce qu’il faut bien vivre », sont particulièrement vulnérables et perméables à toutes les pressions. Ils exercent à leur tour une pression interne sur ceux qui, en CDI, rechigneraient encore à s’adapter.

Une telle situation contribue à aggraver la dépossession croissante des rédactions sur les choix non seulement économiques, mais également éditoriaux de chaque média. Ce n’est pas totalement nouveau dans tous les médias. Mais il vaudrait la peine de décrire longuement les processus par lesquels la logique de l’audience commerciale qui prévaut dans l’audiovisuel privé et de la concurrence mimétique que lui livre l’audiovisuel public ont renforcé en leur sein le poids des chefferies éditoriales et des présentateurs, au point de vider peu à peu de substance l’existence collective des rédactions. Il faudrait aussi s’attarder longuement pour montrer comment la prise de pouvoir des investisseurs privés dans des journaux comme Le Monde ou Libération ont privé d’effectivité les droits réduits dont disposent encore leurs sociétés de rédacteurs, soumises à des chantages et des pressions périodiques. Que dire alors de ce qui se passe dans d’autres titres ?

Dépendance interne, concurrence externe


Effet et condition de cette dépossession plus ou moins accentuée : la stabilisation ou la montée en puissance de directions plus ou moins autocratiques, dont la désignation dispense les propriétaires d’un contrôle direct, constant et tatillon sur les journalistes pris un à un ou sur l’orientation éditoriale, du moins dans les périodes de faible conflictualité sociale et politique. Il suffit de mettre à la bonne place des responsables ajustés à leur fonction pour que ceux-ci la remplissent sans qu’il soit nécessaire de les rappeler constamment à l’ordre. Et ce qui est vrai des médias privés l’est également, on l’a compris, des médias publics, quand la nomination des PDG dépend directement (ou par CSA interposé) du pouvoir politique.

Enfin, les pressions qui résultent directement de l’affaiblissement interne des rédactions les rendent particulièrement vulnérables à toutes les autres, et en particulier celles qui résultent de la concurrence qu’exercent des professions limitrophes.

En effet, les journalistes ont toujours dû tenter de démarquer leur activité d’autres activités. C’est ainsi que sont déclarées officiellement incompatibles avec le statut de journaliste professionnel les fonctions d’agent de publicité, de chargé de relations publiques et d’attaché de presse. Mais ces concurrents ne sont pas seulement des rivaux. Non seulement ces professionnels de la communication, dont le nombre excède celui des journalistes professionnels, ont été formés pour la plupart dans des écoles de journalisme ou dans des départements d’ « info-com », et disposent des mêmes compétences que les journalistes professionnels, mais ils s’adossent à des entreprises ou à des institutions souvent beaucoup plus performantes que les entreprises médiatiques : comment s’étonner si les journalistes, de gré ou de force, doivent subir leurs pressions ? Pour quelques publireportages avérés, combien d’informations publiées sous l’emprise des communicants ? Que pèsent les résistances de journalistes individuels quand ils ne disposent pas collectivement des moyens, et trop souvent de la volonté de mener des enquêtes indépendantes ?

Nouvelles technologies : l’émancipation ? 

Aucune technologie n’est par elle-même émancipatrice : les nouvelles possibilités qu’ouvrent les nouvelles technologies sont placées sous condition de leurs usages qui peuvent être aussi bien libérateurs que contraignants. Pis : la fascination qu’exercent les nouvelles technologies de production, de mise en forme et de diffusion de l’information masquent souvent de nouvelles vulnérabilités.

La révolution numérique et les nouvelles technologies qui lui sont associées ont des effets ambivalents. Elles permettent de multiplier les canaux et les formes de diffusion, de s’affranchir de la tyrannie des formats propres à chaque média et de diversifier les genres et les formes de l’information et du débat public, de favoriser l’émergence de nouveaux et nombreux acteurs de l’information, et, en particulier, d’un journalisme participatif qui oblige le journalisme traditionnel à se redéfinir et à redéfinir les frontières du professionnalisme.
Mais, dans le même temps, le journalisme participatif, rarement et chichement rémunéré, n’est souvent qu’une forme demi-habile de réduction des effectifs de journalistes salariés et de déstabilisation des rédactions. De même, l’introduction de nouvelles technologies peut se traduire par une détérioration des conditions de travail. De surcroît, les sites adossés à des médias imprimés ou audiovisuels, quand ils ne se bornent pas à rediffuser, souvent contre abonnement, les contenus de ces derniers, se comportent en médias de flux où des « petites mains » recyclent des dépêches d’agences.

Quant aux sites indépendants, rares sont ceux qui – à l’instar de Mediapart par exemple – reposent sur une rédaction qui se dédie à l’information et à l’enquête originales. Les blogs, enfin, qu’ils soient ou non associés à des sites professionnels, peuvent eux aussi donner le change. Comment ne pas se féliciter de l’expansion de l’expression et du débat démocratiques qu’ils favorisent ? Mais pourquoi taire que si on leur doit une multiplication exponentielle de chroniqueurs et d’éditorialistes, ils contribuent à étendre l’empire du commentaire, sans enrichir autant qu’on laisse entendre, la qualité de l’information et de l’investigation, et en particulier de l’enquête sociale ?


* * *

Dès lors que, dans nombre de médias, les effectifs maigrissent, que les licenciements se multiplient, que les menaces sur l’emploi s’accroissent, que les conditions de travail se détériorent, que les choix économiques et les orientations éditoriales obéissent à des motivations de plus en plus mercantiles qui échappent, à des degrés divers, aux journalistes pris collectivement, et que les nouvelles technologies sont porteuses de potentialités nouvelles, mais contrariées, voire retournées contre les journalistes eux-mêmes, ces journalistes subissent une dépendance collective.

Certes, même sur Sirius, les journalistes ne jouiraient d’une totale indépendance et ne pourraient pas se soustraire à toutes les pressions. Faut-il se résigner, comme le font ceux à qui le marché tient lieu de cerveau, à laisser libre cours, sans les contrecarrer, à ces tendances lourdes ? Faut-il accepter que les journalistes subissent de plein fouet les conséquences des formes néo-libérales du salariat ? Faut-il se satisfaire de l’affaiblissement collectif des rédactions face aux pouvoirs économique et politique, et à ces nouveaux chiens de garde qui les représentent et les protègent ? Les réponses se trouvent dans les questions.

Comment contrecarrer ces tendances ? Par une appropriation démocratique des médias. Selon quelles modalités ? C’est une autre affaire [1].

Henri Maler




Facebook, instrument de l’impérialisme 2.0

Pour http://www.voltairenet.org
le 27 Juin

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Promu comme l’instrument de la « révolution » par les régimes occidentaux, la réalité du site communautaire Facebook est toute autre pour ceux qui sont du mauvais côté de la « démocratie ».
En effet, la plateforme relaie depuis plusieurs semaines des pages appelant au lynchage et à l’assassinat de citoyens et des fonctionnaire syriens, accusés d’être favorables à leur gouvernement qualifié de « sanguinaire ».

Ainsi la page anti shabiha invite à envoyer les coordonnées et les descriptions complètes de ces personnes, considérées par les auteurs de la page comme des « ennemis de Dieu ».

- Connaissez-vous des gens proches de fonctionnaires, de soldats ou qui sont membres de leur famille ?
- Pouvez-vous fournir photos, identité complète, téléphone, lieu de résidence, collègues de travail, identité des enfants ?

La délation et les menaces ne se limitent pas aux fonctionnaires et à l’armée. Tous les citoyens patriotes sont visés. Ainsi la page fournit une liste de personnes à exécuter comprenant entre autre le maire d’une commune, l’entraineur d’une équipe de sport, des restaurateurs et des commerçants. Les responsables de l’« ONG » (sic) fournissent aussi photos et adresses de personne accusées d’avoir manifesté en faveur du gouvernement ou d’arborer des tee-shirts favorables au président Assad.

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Les miliciens de l’ASL et les médias occidentaux et du Golfe justifient cette politique de terreur en qualifiant les victimes de shabiha, c’est-à-dire de « miliciens pro-régime », ouvrant ainsi la possibilité d’éliminer arbitrairement tout Syrien soutenant son pays face à l’agression étrangère ou soutenant son gouvernement [1].
En absence de textes pertinents dans le droit international, la multinationale de la Silicon Valley et ses dirigeants ne risquent absolument rien en permettant la diffusion de tels appels au meurtre. Cependant, Facebook peu désormais être considéré comme un « média de la haine », au sens donné par l’Unesco à cette expression.

Dans le passé, la secrétaire d’État étasunienne Hillary Clinton s’est publiquement félicitée du rôle joué par Facebook dans les changements de régimes du printemps « arabe », en Égypte, en Tunisie et en Libye.
Son fondateur Mark Zuckerberg était notamment l’un des participants de la conférence 2011 du groupe de Bilderberg, le club de relations publiques de l’OTAN [2].

Le jeune milliardaire fut aussi l’un des convives ultra-vip du diner grandiose organisé en l’honneur de Shimon Perez à Washington lors de sa réception de la « Médaille de la Liberté » le 13 juin dernier.
Zuckerberg a personnellement supervisé la création et la promotion de la page officielle du président israélien, lancée en mars dernier et créé une campagne vidéo intitulée « Be my friend for peace » (deviens mon ami pour la paix), où figurent notamment les pacifistes et militants des droits de l’homme Nicolas Sarkosy, David Cameron, Recep Erdogan ou encore la reine Elizabeth II d’Angleterre.



L’objectif de l’opération est d’assurer la promotion d’Israël en créant « une communication avec des citoyens de pays qui n’ont pas de relations diplomatiques avec Israël, en mettant l’accent sur la jeunesse du monde arabe ».

Présenté par la communication occidentale comme un soutien « jeune » et « branché » aux « révolutionnaires », Facebook est aujourd’hui un élément clé du dispositif de propagande de impérialisme « 2.0 » des États-Unis et d’Israël.


[1] « Politique d’assassinats ciblés à Damas », Réseau Voltaire, 16 février 2012.
[2] « Ce que vous ignorez sur le Groupe de Bilderberg », par Thierry Meyssan, 9 avril 2011.

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