24 mars 2011

Les Etats confisquent les chiffres relatifs à la contamination nucléaire

par CRIIRAD 
     Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité
pour http://www.criirad.org

La publication des données du réseau CTBTO (1) ainsi que des installations nucléaires nordaméricaines nous aurait renseigné précisément sur les niveaux de contamination de l’air et nous aurait permis d’évaluer de façon fiable les niveaux de risque bien avant que les masses d’air contaminé n’arrivent sur l’Europe. La CRIIRAD lance un appel international, invitant citoyens, associations, scientifiques, élus… de tous pays à se mobiliser à ses côtés afin d’exiger que les résultats relatifs à la contamination radioactive de l’air, obtenus grâce à l’argent public, soient mis à disposition du public ET SERVENT A SA PROTECTION.
1- Pas de données interprétables pour l’Amérique du nord !
 
Plus de 10 jours après le début des rejets radioactifs, les masses d’air contaminé ont traversé des pays aussi étendus que les Etats-Unis et le Canada, des pays qui disposent d’équipements performants, leur permettant d’évaluer précisément l’activité volumique (2) de chacun des radionucléides présents, en tout cas des plus problématiques d’un point de vue sanitaire. Or, en dépit des recherches conduites depuis plusieurs jours, la CRIIRAD n’a trouvé aucun chiffre sur la contamination de l’air. Ne sont accessibles que des résultats sur les débits de dose ou les taux d’émissions de rayonnements bêta et gamma, qui ne permettent pas d’évaluer le niveau de risque. Ils ne permettent d’ailleurs même pas d’établir une relation certaine entre l’élévation des valeurs et le passage des masses d’air contaminé.
 
La CRIIRAD va adresser, aux ambassades de ces deux pays, des demandes officielles pour que soient publiés dans les meilleurs délais les résultats que détiennent forcément les exploitants d’installations nucléaires, qu’elles soient civiles ou militaires.
 
Précisons à cet égard que les balises de l’IRSN implantées à Saint-Pierre et Miquelon, en Martinique et en Guadeloupe ne mesurent que le niveau de rayonnement (les débits de dose exprimés en μSv/h). Ces résultats ne permettent pas d’évaluer les risques.
 
2- Black-out international
 
A la recherche de stations de mesures intermédiaires entre le Japon et la France, le laboratoire de la CRIIRAD s’est tourné vers le réseau mis en place par l’Organisation du Traité d’Interdiction Complète des Essais nucléaires (OTICE) (1).
 
Il s’agit de stations de mesure réparties sur l’ensemble de la planète et qui enregistrent divers paramètres afin de contrôler qu’aucun essai nucléaire souterrain n’est effectué en violation des dispositions du traité (cf. Corée du Nord). Elles mesurent plusieurs paramètres : données sismiques, hydroacoustiques, infrasoniques et radionucléides. Une soixantaine de stations sont équipées de laboratoires d’analyses radiologiques (voir carte ci-dessous). Elles sont capables de mesurer de très faibles niveaux de contamination dans l’air car l’une de leurs missions est de mesurer la contamination consécutive aux essais nucléaires atmosphériques.
Ces laboratoires disposent de systèmes de détection de la radioactivité parfaitement adaptés à l’identification et à la quantification des produits radioactifs présents dans les masses d’air contaminé par les rejets radioactifs de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi.
 
Le samedi 19 mars, la CRIIRAD adressait donc une demande de communication de résultats à Mme THUNBORG, responsable de l’information publique à l’OTICE. Elle nous répondait le lendemain soir qu’elle transmettait notre demande à la division en charge de la sécurité des données (3). Le lundi, faute de réponse, la CRIIRAD réitérait sa demande en insistant sur l’urgence de la situation et en précisant que faute de réponse rapide elle dénoncerait publiquement la situation. Mme THUNBORG nous conseillait par retour de nous adresser aux autorités françaises et, soucieuse de nous aider, nous orientait vers des articles où des institutions autrichiennes, suédoises ou allemandes qui ont accès aux données avaient laissé filtrer quelques résultats. Nous obtenions ainsi quelques données mais trop parcellaires et impossible à corréler dans l’espace et dans le temps.
 
Deux heures plus tard, un courriel de M. SCOTTI (4), nous indiquait que « Les données collectées par le réseau des stations du STP ne peuvent être communiquées qu'aux correspondants (centres de données nationaux) désignés par les Etats Signataires du TICE. Pour la France, l'organisme destinataire de ces données est le Commissariat à l'Energie Atomique ». Le responsable du laboratoire de la CRIIRAD s’adressait le jour même au CEA : « Je vous serais reconnaissant de m’indiquer comment la CRIIRAD peut avoir accès, dans les meilleurs délais, aux données collectées par les stations de surveillance du réseau de l'OTICE, en particulier en ce qui concerne les radionucléides (notamment Cs137 et I131, Sr 90, gaz rares, tritium, transuraniens). Il s’agit pour nous d’affiner les prévisions concernant l’impact des rejets du site de Fukushima et de répondre aux inquiétudes du public français. »
 
La réponse nous parvenait le lendemain en milieu de journée : aucune donnée ne nous sera communiquée. Le réseau international de mesure obéit à des règles de confidentialité définies strictement par les Etats membres du traité d’Interdiction Complète des Essais. « Les données sont donc uniquement transmises à des points de contact nationaux nommés par les Etats qui en font une analyse dans l'objectif du Traité, à savoir détecter tout essai nucléaire qui aurait été mené en contradiction avec l'engagement des États ayant ratifié le TICE. ». Pour la France, il s’agit du Commissariat à l’Energie Atomique (CEA), organisme en charge du développement des activités nucléaires militaires et civiles.
 
La réponse indiquait en outre que « Suite à l'accident de Fukushima, à la demande des États signataires du TICE, les données sur l’activité des radionucléides sont transmises à l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA) et à l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Les équipes de ces deux organisations en charge des aspects sûreté et radioprotection peuvent ainsi les utiliser en complément de l'ensemble des données fournies par les États, pour établir les évaluations nécessaires à la protection des personnes susceptibles d'être concernées par les retombées de l'accident. ». Or, ni l’AIEA, ni l’OMS n’ont rendu publics ces résultats.
 
Il faut dire que l’AIEA a en charge la promotion des activités nucléaires civiles (voir statuts) (5) et que l’OMS qui est normalement en charge de la santé publique a signé avec l’AIEA, dès 1959, un accord qui dispose que les deux agences « agiront en coopération étroite et se consulteront régulièrement ».
 
3- BILAN
 
Depuis plus de 10 jours, la centrale nucléaire de FUKUSHIMA DAIICHI rejette des produits radioactifs dans l’atmosphère : ces rejets ne sont ni maîtrisés ni quantifiés. Dans le même temps des stations de mesures réparties sur l’ensemble de notre planète enregistrent les niveaux de radioactivité de l’air et suivent pas à pas l’évolution de la radioactivité dans l’espace et dans le temps… mais veillent jalousement à ce que ces données restent secrètes.
 
Cette situation est choquante en temps normal, totalement inacceptable en situation d’urgence radiologique. Et d’autant plus inacceptable que ce réseau de mesure est financé par l’argent public !
 
Les Etats cotisent en effet à hauteur de 55 700 000 € pour faire fonctionner les stations de mesure. Les citoyens américains respirent depuis le 17 mars dernier les particules radioactives rejetées par les réacteurs nucléaires et les piscines de stockage de combustible irradié de la centrale de FUKUSHIMA DAIICHI. Premiers contributeurs au budget du réseau, ils apprécieront de n’avoir strictement aucune donnée en contrepartie de leurs 12 millions d’euros. Un sacré marché de dupes. A noter qu’avec un versement de 3 600 000 €, les Français ne sont pas mieux lotis.
 
La CRIIRAD reçoit des centaines d’appels de personnes inquiètes de la contamination de l’air qu’elles respirent, inquiètes pour elles-mêmes et surtout pour leurs enfants. Elle aimerait informer correctement, et si possible rassurer, mais sur des bases solides, tous ses correspondants, qu’ils habitent le Finistère, la Martinique ou la Corée du Sud. Elle invite chaque citoyen, chaque association, chaque scientifique, chaque élus… à se mobiliser pour obtenir la levée du secret sur les niveaux de contamination de l’air. Une pétition sera prochainement mise en ligne pour collecter des signatures sur la France mais chacun peut d’ores et déjà relayer la mobilisation à l’étranger et intervenir auprès des autorités de son pays pour dénoncer la situation.
 
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Notes : 
 
(1) Le CTBTO – Comprehensive Nuclear-Test-Ban Treaty Organisation – est une organisation mise en place dans le cadre du traité d’interdiction totale des essais nucléaires (TICE en français), accord multilatéral ouvert à la signature le 24 septembre 1996 www.ctbto.org
 
(2) L’activité volumique s’exprime en becquerels par mètre cube d’air (notée Bq/m3). Elle renseigne sur le nombre de désintégrations qui se produisent par unité de temps et de volume. Une valeur de 15 Bq/m3 signifie que dans un mètre cube d’air, à chaque seconde, 15 noyaux d’atomes radioactifs se désintègrent en émettant des rayonnements ionisants. Cette valeur décroît en fonction de la période radioactive du radionucléide considéré. La période correspond au temps au bout duquel l’activité est divisée par 2 : 8 jours pour l’iode 131 ; 30 ans pour le césium 137 ; 2 ans pour le césium 134. Document CRIIRAD
 
(3) “I have forwarded your request to the Division responsible for the Secure data. They will get back to you in regards to your inquiry. Best regards”, Annika THUNBORG, Spokesperson and Chief of Public Information, Preparatory Commission for the Comprehensive Nuclear-Test-Ban Treaty Organization (CTBTO), UN, Vienna, Austria.
 
(4) M. Lucien SCOTTI, Conseiller, Représentation Permanente de la France auprès des Nations Unies et des Organisations Internationales à Vienne Document CRIIRAD nous d’affiner les prévisions concernant l’impact des rejets du site de Fukushima et de répondre aux inquiétudes du public français. »
 
(5) Article 2 des statuts de l’AIEA : « L’Agence s’efforce de hâter et d’accroître la contribution de l’énergie atomique à la paix, la santé et la prospérité dans le monde entier. Elle s’assure, dans la mesure de ses moyens, que l’aide fournie par elle-même ou à sa demande ou sous sa direction ou sous son contrôle n’est pas utilisée de manière à servir à des fins militaires. »
 
EN SAVOIR + :
COMMUNIQUES CRIIRAD
Communiqué du 23/03/2011 à 17h :
COLERE ET INDIGNATION – VOLET N°1
Annexes :
Trajectoires
Communiqué du 20/03/2011 à 9h :
Contamination radioactive des aliments au Japon

Version PDF du communiqué (sans texte d'introduction) :
Communiqué CRIIRAD sur la contamination radioactive des aliments
(PDF - 300 Ko)

Annexes :
Lait de la préfecture de Fukushima :
- Tableau des résultats d'analyse
Annexes :
Mesures effectuées par le Tokyo Metropolitan Industrial Technology Research Institute :
http://www.sangyo-rodo.metro.tokyo.jp/whats-new/measurement.html
- Accéder aux originaux de l’Institut de Recherche de Tokyo :
Données au 15 mars
Données au 16 mars
Données au 17 mars

Communiqué du 14/03/2011 - 13h :
Alertes nucléaires au Japon
 

Haïti, retour aux urnes, retour au pays

Par Benjamin Fernandez
Pour http://www.monde-diplomatique.fr

Le 20 mars, les Haïtiens sont appelés aux urnes. « A nouveau », pourrait-on dire : ils y avaient déjà été conviés le 28 novembre 2010 (1). Le scrutin présidentiel visait alors à reconstruire l’Etat pour reconstruire le pays. Dénaturé par la fraude, la tutelle étrangère et une épidémie de choléra, il avait plongé le pays dans une nouvelle crise, politique cette fois (2). Quatre mois plus tard, lors du second tour (une nouveauté dans l’histoire du pays), les enjeux demeurent les mêmes. Mais plus aigus : la population est au bord de l’épuisement.
Symboliquement, le scrutin se déroulera vingt-cinq ans après la chute de la dictature duvaliériste. Vingt-cinq années de gouvernements entravés par les institutions financières, par l’intromission des puissances tutélaires, ébranlés par les coups d’Etat et rongés par la corruption des élites. Vingt-cinq années sans parvenir à mettre le pays sur la voie du développement et de la démocratie.

Le vote aura également lieu un peu plus d’un an après le séisme ravageur du 12 janvier 2010 (3). Une année au cours de laquelle l’Etat haïtien et l’aide internationale se sont montrés incapables de mettre en œuvre la reconstruction du pays. Une année sans que ne s’améliorent vraiment les conditions de vie des Haïtiens.
Plus d’un million de personnes vivent toujours sous les tentes qui s’étendent à perte de vue sur les flancs des mornes dominant Port-Au-Prince et sur la place du Champ de Mars au bas de la ville. Trois millions d’Haïtiens se trouvent en situation d’insécurité alimentaire et le chômage atteint 80 %. « L’urgence » s’éternise : l’épidémie de choléra introduite accidentellement par le contingent népalais de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) a fait officiellement plus de cinq mille victimes depuis le mois d’octobre et semble s’être installée pour longtemps. La présence massive d’organisations non gouvernementales (ONG) a entraîné une flambée des prix et accru la dépendance de la population.

Les promesses des donateurs internationaux sont restées largement lettre morte et une partie des sommes réellement décaissées restent gelées faute d’institutions publiques solides et fiables. La capitale, déjà saturée et délabrée avant le tremblement de terre, est plus que jamais impraticable et irrespirable en raison de la nuée de poussière en suspension et des amoncellements de gravats. Difficile d’imaginer qu’elle puisse être à court terme transformée en ville opérationnelle. La population est une fois de plus livrée à elle-même.
Et rien ne laisse imaginer que l’élection apportera les changements qu’espère la population. Qu’on en juge : les résultats définitifs du premier tour de l’élection présidentielle ne sont pas encore publiés, le candidat du pouvoir Jude Célestin a été écarté sous pression d’une partie de l’électorat et de la diplomatie américaine après de fortes suspicions de fraudes et les deux candidats restants — sur les dix-neuf prétendants initiaux — suscitent plus d’inquiétude que d’espoir.

Point de programme clair, mais des moyens et un style de campagne inédits. Ainsi, si vous êtes affilié à un opérateur téléphonique en Haïti, vous aurez certainement reçu un appel de M. Michel Martelly ou de Mme Mirlande Manigat, qui s’enquiert de votre santé et de celle de votre famille avant de vous inviter à « bien » voter. Ce message préenregistré a d’ailleurs retenu l’attention du commandant de la base américaine de Fort Bragg : il a décidé de déclencher l’alerte et d’évacuer plusieurs bâtiments de peur que l’énergique exhortation en créole de M. Martelly à voter tèt kale (« votez pour le crâne rasé ») ne constitue une menace terroriste.
Mme Manigat, épouse de l’ex-président Leslie Manigat qui avait été balayé par un coup d’Etat en 1988 et s’est présenté sans succès à toutes les élections depuis, est proche de la démocratie chrétienne et des formations libérales du continent. Si elle a reçu le soutien de la puissante Eglise protestante et des intellectuels, elle reste globalement peu populaire auprès des jeunes générations étant donnée sa proximité avec l’élite métisse qui a toujours veillé à la conservation de ses intérêts. Une image qu’elle essaie vainement de briser en apparaissant aux côtés de sportifs et de groupes de rap dans les quartiers populaires.

De son côté, M. Martelly était plus connu avant sa candidature sous le surnom de « Sweet Micky », chanteur autoproclamé « président du Compas », musique très populaire en Haïti. Sous des abords sympathiques de chanteur excentrique, proche de Wyclef Jean et autres célébrités américaines, M. Martelly incarne une nouvelle figure de la démagogie extrémiste. Car s’il est un novice sur la scène du pouvoir, il s’est illustré par le passé aux côtés des militaires putschistes qui renversèrent en 1991 le premier président élu au suffrage universel, M. Jean Bertrand Aristide. Il était à cette époque proche du Fraph, une milice des quartiers riches lancée aux côtés d’escadrons de la mort dans la répression des habitants des quartiers pauvres fidèles au président. Il ne cache d’ailleurs pas son admiration pour l’ancien dictateur Jean-Claude Duvalier, qui vient de faire son retour au mépris de la justice de son pays. La popularité de M. Martelly est la plus forte parmi les jeunes qui n’ont pas connu la dictature de « Bébé Doc » ni celle des militaires putschistes. Il est également apprécié dans les bidonvilles qui souffrent de l’insécurité dans les quartiers du bas de la ville où ils résident ou se rendent travailler (4).

Resté in extremis dans la course après l’éviction du candidat du pouvoir, celui qui se présente comme l’« outsider » désormais favori a connu une ascension fulgurante. Un succès qui ne semble pas uniquement dû à son charisme naturel ou à son (introuvable) engagement pour le pays. La firme Sola, basée à Madrid, qui avait pris en main la campagne de M. Felipe Calderón en 2006 au Mexique, a dirigé la campagne de M. Martelly au cours des sept dernières semaines (5). Les soutiens financiers de M. Martelly souhaitent rester discrets, mais celui affiché par l’ancien porte-parole de l’ambassade américaine — M. Stanley Schager, qui avait joué un rôle essentiel pendant le coup d’Etat de 1991 orchestré par la CIA (6) et la période d’embargo —, en dit plus qu’il n’aimerait sur ses bienfaiteurs : « J’espère qu’il sera le prochain président d’Haïti. Il pourrait être le dernier espoir de ce pays ignoré et désespéré (7). » Deux semaines avant les élections, la priorité du candidat a été de rendre visite aux milieux d’affaires de Miami : « Il pourrait être le Berlusconi haïtien », ironise le romancier Gary Victor, fin portraitiste de dictateurs tropicaux (8), attablé à la terrasse fleurie de l’hôtel historique Olofsson, où M. Martelly compte pourtant de nombreux sympathisants. Beaucoup se disent prêts à voter pour lui afin de « tenter un changement, n’importe lequel », rappelle-t-il, alors que « le séisme a révélé la nullité de l’Etat, et que la faillite de toutes les gauches a ouvert la voie à un populisme d’extrême droite ».

Mais, plus grave encore, les méthodes employées par le candidat rappellent de sombres heures de l’histoire politique haïtienne. Le 9 mars, lors, d’un débat télévisé, il a explicitement averti le journaliste Gotson Pierre de possibles représailles de la « rue », après que celui-ci l’eut interrogé sur ses faillites immobilières en Floride (9). Des menaces qui ne sont pas sans rappeler les violences dont ont été victimes plusieurs journalistes lors des manifestations en faveur du candidat au lendemain de la publication des résultats préliminaires du premier tour, le 7 décembre 2010. En outre, trois poseurs d’affiches de campagne de Mme Manigat ont été retrouvés morts après avoir été torturés et une série d’« incidents » a visé l’équipe de la candidate depuis dix jours. M. Martelly avait prévenu au lendemain du premier tour : il ne se laisserait pas voler « sa victoire ».

Dans ce contexte, le choix de Mme Manigat paraît moins risqué à certains. Elle garantirait « un minimum de moralité », selon un homme venu réclamer sa carte électorale, rencontré dans le quartier Turgeau. Mais, rappelle Victor, la candidate représente un clan rétrograde qui a favorisé l’exclusion sans apporter la moindre réponse aux problèmes du pays ni inquiéter les « voyous » des bidonvilles (ou ceux du Palais présidentiel). « Nous sommes encore dans un système d’exclusion », conclut-il. Pour Pierre, « l’élection pourrait marquer un retour des appareils conservateurs dans le dispositif de pouvoir ».

Le fond du problème, confie le fondateur de l’agence Alterpresse, porte-voix des luttes sociales haïtiennes, c’est « le vide de structure politique qui est une conséquence du coup d’Etat de 1991. Celui-ci avait marqué un coup d’arrêt à l’effort d’organisation politique généré dans l’opposition à Duvalier ». « La véritable nouveauté de ce second tour, poursuit-il, c’est qu’il rompt définitivement avec la seule organisation politique véritable depuis la fin de la dictature : le parti Lavalas du président Aristide, organisation qui a dominé sans partage la vie politique depuis 20 ans. »

Or, l’ancien président en exil depuis sept ans en Afrique du Sud vient de faire son retour en Haïti, à la suite de l’ancien dictateur Jean-Claude Duvalier un mois avant lui. Mais à la différence de ce dernier — dont le retour très médiatisé aura servi à détourner quelque temps l’attention des affaires de corruption du gouvernement de M. Préval (10) sans présenter de réel danger pour la classe politique — l’ancien président ne laisse pas de préoccuper les candidats et les forces internationales en présence. Le président américain Barack Obama et le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon sont tour à tour intervenus auprès du président sud-africain Jacob Zuma pour qu’il accepte de retenir encore au moins un mois son « invité ». De son côté, l’ambassadeur français, M. Didier Le Bret, a déclaré que le retour de M. Aristide avant le second tour du scrutin n’était pas « une bonne idée » (11), estimant que « l’ancien président serait, pour l’instant, une source de tension (...) néfaste à la tenue du second tour du scrutin ». Devant l’ambassade américaine, les manifestants ont répondu que « sans retour, il n’y a pas de deuxième tour ». En effet, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, ratifié par les Etats-Unis, stipule que « nul ne peut être arbitrairement privé du droit d’entrer dans son propre pays ». Cependant, le secrétaire général du Comité des avocats pour le respect des libertés individuelles (CARLI), M. Renand Hédouville, ajoute que M. Aristide « doit être prêt à répondre aux questions de la justice pour les multiples violations de droits humains qui se sont produites sous son gouvernement (12) ».

Adossée à un parti divisé, coupé de sa base, et étroitement surveillé par les nations qui l’avaient contraint à signer sa démission, l’influence du très populaire « prêtre des bidonvilles » — qui avait lui aussi fini par révéler un considérable appétit de pouvoir — est sensiblement affaiblie. Néanmoins, la continuité des problèmes sociaux, le marasme politique prévisible et la trahison probable des promesses à l’horizon des élections pourraient lui attirer une nouvelle sympathie.

Cristallisant les mécontentements populaires, le retour d’Aristide pourrait aggraver la crise politique. « Le pire n’est peut-être pas encore arrivé », estime, inquiet, Gotson Pierre.
Benjamin Fernandez
 
(1) Lire Christophe Wargny, « Haïti entre Dieu et ONG », Le Monde diplomatique, janvier 2011.
(2) Lire Alexander Main, « Voter dans un pays qui ne s’appartient plus », Le Monde diplomatique, janvier 2011.
(3) Lire Christophe Wargny, « Haïti, la tectonique de la misère », Le Monde diplomatique, février 2010.
(4) L’insécurité dans ces quartiers s’explique, entre autres, par le fait que l’ex-président Aristide, en armant principalement ses partisans de Cité Soleil et de Carrefour, a créé des rivalités entre les bidonvilles.
(5) « Campaign fixer sweetens prospects for Haiti’s Michel Martelly », The Toronto Star, 6 décembre 2010.
(6) Voir le rapport de l’organisation Human Rights Watch publié en 1997 (http://www.unhcr.org/refworld/publi...).
(7) Le Nouvelliste, 23 février 2011.
(8) Il est l’auteur, entre autres, d’une série de récits littéraires qui tournent en dérision un despote fictif, Albert Buron, dans une île des Caraïbes, et sont réunis dans le recueil Chroniques d’un leader haïtien comme il faut : les meilleures d’Albert Buron, Mémoire d’encrier, Montréal, 2006.
(9) The Miami Herald a révélé le 7 mars que trois maisons de la famille Martelly ont été confisquées dans le sud de la Floride par des banques pour non-paiement : « Haiti candidate Martelly lost three S. Florida properties to foreclosure ».
(10) L’irruption de Bébé Doc sur la scène médiatique a correspondu à un effacement subit des requêtes formulées au président Préval pour qu’il rende des comptes concernant le financement occulte du Centre national des équipements (CNE) dirigé par M. Jude Célestin, des contrats signés sans preuve d’appel d’offres préalable, ainsi qu’au sujet d’assassinats non élucidés autour de ces affaires. Lire Leslie Péan, « Le cataclysme des Duvalier et celui du 12 janvier 2010 », Alterpresse, 15 mars 2010.

L'eau en bouteille, pour qui ? (Documentaire)

http://videos.arte.tv
(Royaume Uni , 2010, 27mn)
ZDF


Comment justifier que les Londoniens boivent de l'eau mise en bouteilles aux îles Fidji quand, dans le même temps, 35 % de la population de ces îles n'a pas d'accès à l'eau potable ? Beaucoup d'Européens ont ainsi renoncé à boire l'eau, pourtant de qualité, qui sort du robinet et consomment de l'eau en bouteilles. La branche prévoit pour les années à venir une croissance de plus de 30 %. Pourtant, les dégâts causés à l'environnement par le développement de ce marché sont plus qu'alarmants : chaque année, le seul transport de ces bouteilles du lieu de production au consommateur produit plusieurs centaines de milliers de tonnes de CO2. De son côté, la fabrication des bouteilles de plastique engloutit 1,5 milliard de barils de pétrole. Et enfin, une bouteille sur quatre seulement est recyclée, le reste polluant les sols et les eaux naturelles pour des siècles. Chère victoire du marketing sur le bon sens.


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L’Azerbaïdjan fera-t-elle plier l’Europe ?

par Igor Fiatti
pour  http://blog.mondediplo.net

Consciente de sa vulnérabilité après les différents épisodes de la « guerre du gaz » qui a opposé la Russie avec les pays de transit (principalement l’Ukraine), l’Union européenne a depuis quelque temps tourné les yeux vers le gaz et le pétrole de la mer Caspienne. Parmi les Etats riverains, l’Azerbaïdjan est sans doute le rouage le plus irremplaçable de la stratégie de diversification énergétique communautaire, autant comme fournisseur immédiat que futur pays de transit. Mais voilà : l’Europe appelle Bakou, et Bakou ne répond pas. Bakou le « voisin » traîne les pieds, feint d’ignorer les avances de Bruxelles pour faire monter les enchères et profiter à plein de sa position géostratégique clé.
L’Azerbaïdjan compte faire peser lourdement la question énergétique sur le fragile équilibre géopolitique du Caucase, ce qui risque de compliquer la stratégie de l’Union européenne dans la région. A la différence de la Géorgie où il est impossible de trouver un drapeau national qui ne soit accompagné du drapeau européen, Bakou, de son côté, ne montre pas vraiment d’intérêt pour le club des Vingt-Sept. Il suffit pour s’en convaincre — lorsqu’on est dans la capitale — d’un regard à 360°. On découvre une ville-chantier en pleine métamorphose, une modernisation tourbillonnante qui ferait presque pâlir le Berlin de l’après-guerre froide. Gratte-ciel et frises néo-mauresques se mélangent aux bâtiments soviétiques et aux édifices haussmanniens.
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Fièvre de construction à Bakou
Photo : Philippe Rekacewicz, 2004.
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Les « petits châteaux » de la banlieue de Bakou
Photo : Ph. Re. 2006
Dans cette course à la construction, les promoteurs turcs se taillent la part du lion. Les griffes de luxe se sont offert des vitrines hors de prix avec vue sur la mer Caspienne le long de la « Perspective des pétroliers » dont le style « art nouveau astiqué » rappelle les frères Nobel, les Rothschild et autres barons du boom pétrolier de la fin du XIXe siècle. Les dividendes du pétrole ne sont pas perdus pour tout le monde. Et l’on comprend, dans ces circonstances, que Bruxelles n’ait qu’une faible marge de manœuvre. « Que peut-on offrir aux Azéris ? » se demandent certains fonctionnaires européens. « Des programmes phytosanitaires et des échanges d’étudiants », ironise-t-on dans les couloirs de la Commission.
Enchâssé dans l’une des régions les plus instables de la planète, l’Azerbaïdjan est conscient de l’importance de sa position. Comme l’explique le ministre adjoint des affaires étrangères, Araz Azimov, « le meilleur partenaire de l’Azerbaïdjan est l’Azerbaïdjan lui-même. Nous devons compter sur nos ressources : sans doute non seulement sur le gaz et le pétrole, mais aussi sur nos ressources politiques. Nous sommes seuls, écrasés par la géographie et par les circonstances historiques ».
Cette position résume parfaitement les orientations qu’entendent poursuivre les autorités : « Nous rentrons dans la politique de voisinage de Bruxelles, mais nous ne faisons pas partie de l’Union européenne. De toute manière, même si l’on recevait une proposition concrète d’adhésion, il faut comprendre qu’elle pourrait difficilement s’enraciner dans un encadrement géographique si compliqué. Nous ne pouvons pas nous engager unilatéralement, c’est pour cette raison que nous ne sommes pas membres de l’OTAN : nous sommes un carrefour, nous devons avoir la même importance pour tout le monde. »
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Deux projets en concurrence
Esquisse : Philippe Rekacewicz, 2011.
Le chef adjoint de la diplomatie azérie ne rate pas une occasion de souligner les contradictions européennes en matière de politique énergétique en exprimant ouvertement ses doutes sur le projet du gazoduc Nabucco qui, en acheminant le gaz caspien de la Turquie à l’Autriche, doit garantir à l’Europe une alternative réelle aux routes d’importation russes, actuelles et futures (dont les deux mégas-projets russes Nord Stream et South Stream). « Notre mot d’ordre est la diversification, poursuit-il. Nous avons le gaz, nous voulons en vendre le plus possible et en même temps nous voulons éviter de mettre tous nos œufs dans le même panier. » Dans cette perspective, parler de la construction de Nabucco n’est pas réaliste. Le rapprochement entre la Turquie et l’Arménie n’a pas manqué d’inquiéter les autorités azerbaïdjanaises qui ont vu dans la nouvelle ligne politique d’Ankara une trahison de leurs « frères » turcophones alors que le conflit dans la région du Haut-Karabakh – actuellement sous contrôle militaire arménien – est bien loin d’être réglé. Mais, depuis que les deux pays ont rendu publique en septembre 2009 la feuille de route pour l’établissement de relations diplomatiques, il ne s’est pratiquement rien passé !
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Une plage aux alentours de Bakou
Photo : Ph. Re. 2004
« Il y a des limites à ne pas dépasser. Nous ne menaçons personne, mais qu’est-ce que nous devrions faire dans ce contexte ? La Turquie et l’Arménie vont vers l’ouverture de leurs frontières alors qu’une grande partie de notre territoire est toujours occupé ! » a déclaré M. Azimov. Mais les pourparlers arméno-turcs étant au point mort, le pouvoir azerbaïdjanais en restera au simple niveau des déclarations. La position de Bakou reste la même depuis la fin de la guerre en 1994 : toutes ces questions sont étroitement liées les unes avec les autres, et rien ne pourra être réglé tant que les territoires occupés ne seront pas rendus. La société et l’opposition turques, comme les Azéris, sont très sensibles à ce sujet. Pour donner du corps et de la substance à ce discours, M. Azimov a ajouté que l’idée de contournement de la Turquie via la Mer Noire pour acheminer le gaz en Europe (à travers la Bulgarie) n’était plus une hypothèse mais un projet bien réel…
De son côté, la Russie ne reste pas inactive et entend mettre à profit son réseau de gazoducs hérité de la période soviétique. Elle a d’ores et déjà doublé la mise sur les ressources énergétiques de l’Azerbaïdjan en révisant un contrat signé en 2009 : au lieu des 500 millions de mètres cubes de gaz prévus dans l’accord initial, le géant russe Gazprom prévoit d’importer un milliard de mètres cubes en 2010 via le gazoduc Bakou-Novo Filya et plus de deux milliards en 2011 ! A Moscou, on minimise l’importance stratégique de l’accord en soulignant que ce gaz est destiné au marché intérieur, surtout à la région du Caucase Nord. « Pour nous c’est un volume négligeable, indique M. Azimov, mais de toutes façons, je ne vois pas pourquoi nous devrions exclure la Russie de notre stratégie de diversification. Quant à l’Iran, poursuit M. Azimov, la situation est pour nous très délicate. »
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Petite échoppe dans la banlieue de Bakou
Photo : Ph. Re. 2004.
Bakou observe avec beaucoup d’appréhension le bras de fer qui oppose les Iraniens à la communauté internationale sur le dossier nucléaire, hésitant à prendre ouvertement partie. D’une part, une importante communauté azerbaïdjanaise vit dans le nord-ouest de l’Iran, et d’autre part, l’enclave azerbaïdjanaise du Nakhitchevan, qui, en raison des blocus, ne peut survivre que grâce aux approvisionnements iraniens et turcs.
Depuis quelques années déjà, le gaz et le pétrole azerbaïdjanais coulent à flot vers l’Occident à partir du terminal de Sangachal, centre énergétique vital du pays. Depuis Bakou, il faut rouler une cinquantaine de kilomètres vers le sud sur une autoroute en construction entre troupeaux, pâturages et vieux bâtiments soviétiques, avant d’apercevoir le terminal dont la silhouette tranche avec l’aridité de ce paysage côtier. Discret, mais fort bien protégé, c’est une sorte de « Fort Knox » de l’or noir et de l’or bleu. D’ici partent en parallèle le gazoduc sud-caucasien Bakou-Tbilissi-Erzurum (BTE), qui arrive en Turquie pour être raccordé au projet Nabucco, et l’oléoduc Bakou-Tbilisi-Ceyhan (BTC) pour acheminer le pétrole caspien jusque sur la côte turque de la Méditerranée. Le BTC a représenté un investissement d’environ 4 milliards de dollars, risqué par un consortium dirigé par la British Petroleum (BP). Par ces deux tubes transitent chaque jour 1,2 million de barils de pétrole et 50 millions de mètres cubes de gaz.
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Réalisme soviétique : dans la campagne azerbaïdjanaise
Artiste inconnu, photo prise dans un grand hôtel de Bakou en 2004
Malgré la crise économique mondiale, l’Azerbaïdjan a connu depuis 2005 une croissance à deux chiffres, trois à quatre fois plus rapide que celle de ses voisins arménien et géorgien. Le pays est dirigé d’une main de fer par la dynastie Aliev depuis 1993. Ilham, le fils, a remplacé en octobre 2003 Heydar, le père. L’opposition y est soigneusement muselée et la presse étroitement contrôlée. Onze journalistes étaient en prison au début de l’année 2010. M. Panah Huseyn, ex-prisonnier politique, est l’un des cinq députés de « l’opposition » qui, à l’Assemblée azerbaïdjanaise, fait face aux 120 parlementaires de la « majorité ». « Notre accès aux médias est impossible, admet-il, le pétrole est à la fois notre fortune et notre malédiction. Tant qu’il coulera, il faudra oublier la démocratie. » Par ailleurs, mis à part la poignée de privilégiés qui roulent dans de luxueux 4×4 ou des Hummer, le pays reste globalement pauvre et mal approvisionné. « Maintenant nous sommes dans une situation paradoxale en Azerbaïdjan : on discute de Nabucco ou du BRC, rappelle M. Ilham Shaban, qui dirige le Centre d’étude sur le pétrole à Bakou, mais 70 000 personnes dans la région de la capitale n’ont toujours pas le gaz à la maison, et dans de nombreuses zones rurales, il n’y a pas d’eau. »
La plupart des 600 000 personnes déplacées (depuis le début des années 1990) par le conflit du Haut-Karabakh vivent toujours dans des conditions précaires. Ici dans de vieux wagons de voyageurs désaffectés, là dans un immeuble insalubre où des dizaines de familles s’entassent dans des appartements à pièce unique avec pour unique revenu une allocation mensuelle de 20 euros. Ces réfugiés sont largement instrumentalisés par le pouvoir qui leur refuse une installation permanente et les montre volontiers à la télévision — de préférence en loques et racontant les mêmes histoires tragiques — espérant ainsi peser sur l’opinion publique nationale et internationale dans le conflit qui l’oppose à son ennemi arménien.
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Un territoire marqué par un lourd héritage soviétique et amputé de 13 % de sa surface
Carte : Philippe Rekacewicz, 2005. D’après des enquêtes de terrains et des consultations nationales menées en 2003 et 2004.
La situation s’est d’ailleurs tendue au cours de l’hiver 2009-2010 et l’on ne compte plus les déclarations belliqueuses du président Ilham Aliev, qui conditionne le moindre projet de coopération à la récupération de tous les territoires occupés. « Franchement, lorsqu’on a signé tous ces contrats, on attendait beaucoup plus d’aide de l’Ouest dans le conflit qui nous oppose à Erevan, poursuit M. Ilham Shaban. Nous voulons faire comprendre à nos partenaires occidentaux que, s’il veulent profiter du gaz de Shah Deniz qui sera mis en exploitation en 2016 et rentabiliser les projets de gazoducs tels que Nabucco, White Stream, ITGI ou Transadriatic, ils devront avant tout clarifier leur position au regard du conflit du Haut-Karabakh. Cela concerne aussi la Turquie. Ceux qui seront “avec” nous n’auront aucun problème d’approvisionnement. » On ne saurait être plus clair.
En quelques années, les revenus du pétrole et du gaz ont fourni à l’Azerbaïdjan un revenu conséquent qui a permis au pays un solide réarmement — les dépenses militaires représentent plus de trois milliards de dollars en 2011 —, lequel fait craindre une reprise du conflit gelé depuis 1994.
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Des dépenses militaires huit fois plus importantes qu’en Arménie
Esquisse : Ph. Re. 2011
« Ainsi, si toutes les négociations et la diplomatie échouent, affirme le ministre-adjoint de l’intérieur, M.Vilayat Eyvazov, nous serons prêts à utiliser d’autres moyens. Et l’un de ces moyens pourrait être la guerre. » Les Azéris menacent de plus en plus ouvertement de reprendre le contrôle des territoires occupés par la force pendant que la communauté internationale multiplie en vain ses efforts de pacification : Les pourparlers se poursuivent dans le cadre des négociations menées sous l’égide de l’OSCE, mais aucun camp ne semble prêt à faire les concessions nécessaires pour la signature d’un accord de paix.
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A le gare centrale de Bakou, le père et le fils
Photo : Ph. Re. 2003
Les hésitations de l’Union européenne sur la question du Haut-Karabakh ont très largement entamée sa crédibilité auprès de Bakou, désormais tenté de se lancer dans un chantage économique pour ramener ses partenaires ouest-européens à de « meilleurs sentiments ». A Bakou, où l’on raille volontiers l’attitude de l’Europe et de l’Occident en général dans leur politique caucasienne, on raconte cette histoire : On demande à un chien : Pourquoi aboies-tu ? Parce que je veux faire peur, répond le chien. Et pourquoi remues-tu la queue ? Parce que moi aussi, j’ai peur.
Igor Fiatti est journaliste.
L’exploitation du pétrole aux portes de Bakou
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Paysage pétrolier dans la banlieue de Bakou
Photo : Ph. Re. 2004
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Paysage pétrolier dans la banlieue de Bakou
Photo : Ph. Re. 2004
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Paysage pétrolier dans la banlieue de Bakou
Photo : Ph. Re. 2004.
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Paysage pétrolier dans la banlieue de Bakou
Photo : Ph. Re. 2004

21 mars 2011

L Europe veut interdire les remèdes naturels : Directive THMPD (30 Avril 2011)

par dbsky
pour http://www.agoravox.fr

Ecouter en mp3  
(Synthèse vocale par ReadSpeaker) 

Santé, bientôt le 30 Avril 2011

L’Union Européenne et les multinationales pharmaceutiques vont interdire, le 30 Avril 2011, par un décret : Les remèdes naturels !

Imaginez votre enfant malade, vous pouvez peut être le guérir par un remède à base de plantes et en prime avec aucun effet secondaire. Et bien non ! L’Union Européenne va interdire l’usage de ce remède. AU contraire les autorités vont vous obliger à lui administrer des médicaments chimiques aux effets secondaires potentiellement graves. Vous n’avez aucun choix. C’est une réalité imminente qui menace l’Europe.
Après des années de lobbying, les multinationales pharmaceutiques sont en train de parvenir à leur but. Une directive Européenne est sur le point de nous interdire les remèdes médicinaux à base de plantes, utilisées depuis des milliers d’années et sans effets secondaires des médicaments modernes issus de la pétrochimie.
Les plantes Européennes sont concernées, ainsi que toutes les plantes traditionnelles chinoises et autres. C’est la nouvelle directive THMPD (appelée ausii directive 2004/24/EC de l’Union Européenne, pour Traditional Health Medical Produts Directive, qui doit entrer en vigueur le 30 Avril 2011 !
C’est une offensive sans précédent, contre notre droit de se soigner autrement. Le but est extrêmement clair : Sécuriser des Milliards d’euros de profits pour l’’industrie pharmaceutique, pour les années à venir. En obligeant les malades à recourir à leurs médicaments, faute d’alternative.

Le seul espoir déposer un recours au travers de l’ANH soutenue en cela par l’AFB. Il est possible de condamner l’Union Européenne pour abus de pouvoir. Le problème, c’est qu’il faut une initiative populaire de grande ampleur. Alors sans hésitation signer la pétition ! Il faut contrer la directive THMPD.
Que dit exactement cette directive ? C’est simple pour faire valoir l’effet d’une plante, les fabricants devront réunir des rapports d’experts, des études, des dossiers qui coûtent des fortunes. Au bas mot entre 150 000 et 200 000 e par plantes. Le problème, c’est que les producteurs d’herbes médicinales, n’ont absolument pas les moyens des multinationales pharmaceutiques. La plupart ramassent les plantes dans la nature à l’état sauvage et de façon artisanale.

Cette directive revient donc de facto à couler un pan principal des médecines douces, basées sur les plantes.
L’Europe n’est pas à son premier coup, elle a déjà fait exactement la même chose avec les compléments alimentaires en 2006. Souvenez-vous de la procédure de l’EFSA…. Donc si vous connaissez un remède berrichon, corse, chinois, créoles, des montagnes, qui ne justifieront pas des éléments bibliographiques appropriés, vous serez dans l’illégalité.
Pour cette directive en ce moment ? Elle a besoin de cette directive pour conforter sa position dominante, à un moment où elle se trouve radicalement remise en cause.

L’affaire du Vioxx, l’Avandia, le Médiator, le Buflomédil… les centaines de médicaments toxiques qu’il faudrait interdire, laisse des traces. Une seule solution : Nous interdire toute alternative possible. Cette directive est le St Grall de l’industrie pharmaceutique, cela garantira leurs milliards de profits annuels pour des dizaines d’années…..

Pour info, une association a été trainée en justice et poursuivie par l’Etat, pour la vente « illégale » de simples graines de tomates et autres fruits et légumes. (C’était des semences de variétés anciennes, conservées, répertoriées et distribués par KoKopelli)… Autre, pas loin de chez moi un horticulteur a été perquisitionné et le contenu de son ordinateur saisi par la Répression des Fraudes, parce qu’il faisait la promotion du purin d’ortie, pour soigner son jardin…. (Eric Pétiot co-auteur du livre « Purin d’ortie et compagnie » préparation plébiscitée par les jardiniers depuis des générations). Une entreprise a été condamnée pour avoir vendu de la prêle des champs sans autorisation de l’Union Européenne. Et je ne parle pas des agriculteurs bios, accusés de préconiser de pesticides naturels tels que l’huile de neem, un margousier, connus depuis des siècles comme étant des antiparasitaires naturels. Les remèdes aussi simples que l’ail en gélule, tisanes de romarin …. sont aujourd’hui sur la sellette.

Ce n’est pas de la paranoïa : Au Canada, une loi a déjà été votée qui peut vous conduire en prison, pour avoir fait pousser de simples herbes aromatiques dans votre jardin. Il s’agit du Bill C-51, qui criminalise l’usage des plantes médicinales et qui est passée en 2008. Bien sur sous la pression du lobbying pharmaceutique.

Voila, un précieux savoir faire acquis par des milliers d’années de pratiques, qui risquent d’être définitivement perdues, si l’Europe arrive à imposer cette directive.
Il y a un dicton : « qui dit qui ne dit mot consent », il est temps de réagir, il faut signer cette pétition. Que vous trouverez, sur le site d’ANH (anh-europe.org ou defense medecine naturelle.eu).
Je n’accepte plus cette société qui nous est préparée, pour mes enfants. Il est tant que tout change.
Qui sont réellement ces hommes qui nous dirigent ?

ARTE Reportage - Libye , Côte d’Ivoire , Risques technologiques

http://videos.arte.tv
(France, 2011, 42mn)
ARTE


Libye : coulisses d’une révolution avortée
C’était il y a moins de deux semaines… Les opposants au régime de Khadafi venaient de prendre le terminal pétrolier de Ras Lanouf. L’heure était à la joie et cette armée en devenir espérait marcher sur Tripoli.
Dans le même temps, à Benghazi, les industriels et hommes d’affaires tentaient de faire tourner l’économie, une façon à eux de participer à l’effort de guerre.
Mais les germes de la défaite étaient déjà perceptibles : des hommes mal armés, peu organisés, un conseil national débordé par la tâche à accomplir, le bruit des armes lourdes de Khadafi qui se rapprochait…
Entre la prise de Ras Lanouf le 5 mars et sa chute 6 jours plus tard, l’équipe d’ARTE Reportage a suivi ces heures où tout bascule, où l’optimisme change de camp. Tout est là, déjà. Même si personne ne parle encore de débâcle, de défaite.

Côte d’Ivoire : Abobo l’insurgée
Avec près de 2 millions d’habitants, le faubourg d’Abobo au nord d’Abidjan est, depuis quelques semaines, à l’avant garde du combat contre Laurent Gbagbo. C’est là que le jeudi 3 mars, une manifestation de femmes ivoiriennes soutenant Alassane Ouattara a été la cible de soldats qui ont ouvert le feu sur la foule depuis leurs véhicules blindés, tuant 7 manifestantes.
Le massacre ne doit rien au hasard. Depuis plusieurs semaines, cette banlieue misérable et surpeuplée, plantée le long des grandes avenues au nord d’Abidjan, est en état d’insurrection larvée. Et depuis le massacre du 3 mars, la police et l’armée fidèle à Laurent Gbagbo ne se risquent plus dans le dédale de ruelles du quartier.
A leur place, ce sont les jeunes du quartier, souvent très excités, armés de bâtons pour la plupart, qui contrôlent les entrées et sorties, échappant à toute autorité. Malheur à ceux qui sont suspectés de faire partie du camp d’en face.
Pour les habitants, la vie est comme suspendue, la plupart les magasins sont fermés, les prix des denrées de base - farine, bananes - ont doublé ou triplé, et le danger rôde partout. La nuit, de mystérieux commandos dits « invisibles », des rebelles supposés proches d’Alassane Ouattara, animent une guérilla contre les quelques loyalistes, soldats, miliciens, civils pro-Gbagbo, qui sont encore implantés dans le quartier. Face à cette situation de jour en jour plus instable, des milliers d’habitants ont décidé de fuir et errent dans Abidjan.
Malgré des conditions de tournage difficiles, plongée dans une banlieue insurgée, désormais en rébellion ouverte.

Nos sociétés face aux risques technologiques : le point de vue de Patrick Lagadec
Patrick Lagadec est directeur de recherche à l'Ecole Polytechnique (Département d'Economie, Laboratoire d'Économétrie).
Initiateur du concept de “Risque Technologique Majeur” dès les années 1970-80, il fut à l’origine de travaux spécifiquement consacrés à l’étude et au traitement des crises, que ces crises aient pour origine des problèmes de défaillance technique, de santé publique, de société.
Il analyse aujourd’hui, pour ARTE Reportage, la situation du Japon confronté à une catastrophe nucléaire.
Plus d’infos

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20 mars 2011

Contaminés (Documentaire)

http://videos.arte.tv
(Allemagne, Pays-Bas, 2010, 71mn)
ZDF


Wei Dongying est une femme courageuse : elle a entrepris de dénoncer la pollution de l'eau dans sa région, située dans le sud de la Chine, et collecte les témoignages des habitants. Mais les autorités ne la soutiennent pas et jouent la carte de l'intimidation : Wei Dongying a déjà été mise en prison et molestée plus d'une fois.
À Pékin, c'est grâce à Internet que Zhao Lei a obtenu le soutien des citoyens dans son combat contre les émanations d'un incinérateur de déchets installé à quelques kilomètres du quartier. Elle se sent pourtant de plus en plus seule face aux autorités. Quant à Nasen, qui vit en Mongolie-Intérieure, dans le nord-est de la Chine, il a vu disparaître sa terre sous le sable du désert depuis l'arrivée des Chinois Han et de leurs troupeaux, qui ont détruit les maigres pâtures. Mais comment faire comprendre aux bureaucrates chinois que les Mongols sont mieux à même qu'eux de défendre la steppe, comme ils l'ont fait durant des générations ?

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Le nuage - Tchernobyl et ses conséquences (Documentaire)

http://videos.arte.tv
(Allemagne, 2011, 52mn)
MDR

Survenu dans la nuit du 26 avril 1986, l’accident survenu en Ukraine n’est annoncé officiellement que deux jours plus tard. Car la transparence de l’information n’est pas le fort de Moscou, dans une Europe encore coupée en deux. Le nuage radioactif a survolé la Suède, l’Allemagne et la France, mais il faut attendre cinq jours avant de voir les premières images satellite. Les Soviétiques prétendent contrôler la situation, alors que l’incendie du réacteur n° 4 de la centrale n’est pas maîtrisé. Les conseils d’experts ouest-allemands sont sollicités. Car, en 1986, la RFA produit un tiers de son électricité grâce au nucléaire. En France, la proportion est déjà de 65 %. Pas question pour les gouvernants hexagonaux d’affoler les populations. Pourtant, des deux côtés du Rhin, de simples citoyens et des chercheurs indépendants regardent avec méfiance les mesures présentées par les experts officiels. L'apparition de nuages verts et jaunes, le 30 avril, dans le ciel de Munich, lors d’un orage, a contribué à semer le doute… Lorsqu’en RDA, la nouvelle est diffusée avec dix jours de retard, des ouvriers sont affectés à la "décontamination" de tous les camions en provenance des Pays de l’Est. Le 8 mai, Bonn conseille d’éviter le lait frais, les salades et les champignons. En France en revanche, fruits et légumes continuent d'alimenter les marchés…

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