26 mai 2011

FRANCE : TCHERNOBYL BIS REPETITA ?

Par la  CRIIRAD

FRANCE : La contamination de la France métropolitaine dès le 22 mars 2011 a été cachée à la population.
La CRIIRAD saisit le Premier ministre et l'ASN d'une demande d'enquête.
25/05/2011

 

La CRIIRAD publie ce jour la carte qui prouve que la France a été contaminée dès le
22 mars 2011 : les masses d’air contaminé par les rejets radioactifs de la centrale
nucléaire de FUKUSHIMA DAIICHI sont arrivées 2 jours avant la date indiquée par
l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) ; elles ont affecté les
trois quarts de la France (et non pas le seul sommet du Puy-de-Dôme) ; l’activité
de l’iode 131 particulaire était plus de 20 fois supérieure à celle annoncée pour le
24 mars.


La France métropolitaine n’a pas été touchée 48 heures après l’Europe septentrionale mais simultanément. Pour établir sa cartographie, la CRIIRAD s’est basée sur les chiffres de l’IRSN et de certains exploitants, chiffres qui ne figurent pas sur le site CRITER où se trouve, de sourceofficielle, « l’ensemble des résultats de la surveillance spécifique du territoire français (métropole et DROM-COM) effectuée par l’IRSN dans le cadre du suivi de l’impact à très longue distance des rejets radioactifs de l’accident de Fukushima » mais sur le site du Réseau National de Mesure de l’environnement (RNM), curieusement délaissé au profit du premier en pleine gestion de crise.


La CRIIRAD a saisi ce jour, le Premier ministre, M. François FILLON, et le président de l’Autorité de Sûreté Nucléaire, M. André-Claude LACOSTE, d’une DEMANDE D’ENQUETE sur la chronologie des faits et les différents niveaux de responsabilités. Placé sous la tutelle conjointe de cinq ministères, l’IRSN intervient, en effet, comme appui technique du gouvernement et de l’ASN pour toutes les questions relatives à la radioprotection et à la surveillance radiologique du territoire français. Sur financement public, il est notamment chargé de « rendre compte de la réalité des contaminations de l'environnement et des risques associés ».


PLUS D’INFORMATION


· Lire le courrier adressé au Premier ministre
· Lire le courrier adressé au Président de l’ASN
· Afficher la carte de France de la contamination de l’air par l’iode 131 particulaire le 22 mars 2011.
· Lire l’extrait du rapport de la CRIIRAD relatif à l’impact des rejets radioactifs de FUKUSHIMA DAIICHI sur la France / Chapitre relatif à la contamination de l’air et à l’analyse critique des informations officielles.
· Visionner la consultation des résultats relatifs au 22 mars 2011. Site RNM : http://www.mesure-radioactivite.fr/public/


 Document CRIIRAD – Corinne CASTANIER

La protection de la vie privée absente de l’e-G8 : oubli ou rejet ?

Par http://www.cnil.fr


A l’heure où s’ouvre à Paris l’e-G8, la CNIL regrette l’absence de tout régulateur des données personnelles et de la vie privée ainsi que des associations de défense des libertés ou des consommateurs alors même que ce thème figurerait au programme.
Des questions essentielles touchant aux libertés fondamentales, aux enjeux du traçage des personnes, au droit à l’oubli, ne seront donc pas évoquées. Aucune contradiction, aucun débat, ne seront donc organisés en la présence des responsables des plus grandes entreprises du web.
Et pourtant, les questions ne manquent pas :
  • Qui portera les valeurs de la vie privée à l’ère du numérique devant les chefs d’Etat réunis à Deauville pour le G8 ?
  • Qui défendra le modèle européen de protection des données et de la vie privée alors que la révision de la directive européenne est en cours et que ce modèle est fortement remis en cause par des intérêts commerciaux ?
  • Les entreprises représentées à l’e-G8 sont-elles les mieux placées pour proposer des avancées en la matière ?
  • Lors de cet événement où tout s’achète, combien coûte la protection de la vie privée ? Apparemment pas grand-chose !

25 mai 2011

La quatrième révolution (Documentaire)

Par http://videos.arte.tv
(Allemagne, 2010, 83mn)
SR


Dans diverses régions de la planète, le film va à la rencontre de personnes qui, à des titres divers, mènent des actions concrètes pour rendre possibles l'abandon des énergies fossiles et du nucléaire et le passage aux énergies renouvelables. Un entrepreneur explique par exemple comment on peut concevoir un immeuble de bureaux qui ne coûte que deux euros par an et par m² en dépense énergétique. Voitures électriques, panneaux solaires, éoliennes, turbines à biogaz, ces techniques ont déjà des applications pratiques et efficaces. Et les problèmes de stockage ou d'échange d'énergies seront de mieux en mieux résolus, assurent des experts comme Hermann Scheer, député allemand, Prix Nobel alternatif 1999 et auteur entre autres de L'autonomie énergétique (Actes Sud, 2007).
Soucieux de donner la parole à tous, le réalisateur de ce film - qui a fait le plus d'entrées en salles en Allemagne en 2010 dans la catégorie documentaires - a également recueilli l'avis de Fatih Birol, économiste en chef à l'Agence internationale de l'énergie, dont le siège est à Paris. Pour lui, les partisans des énergies renouvelables sont des naïfs. Par leurs propos, la plupart montrent pourtant qu'ils ont parfaitement conscience des enjeux autres qu'écologiques de leurs projets et savent que l'opposition des grands groupes énergétiques internationaux sera féroce. Plus que jamais, il est clair que la "quatrième révolution" sera politique et ne se fera que si nous le voulons vraiment.

Etats-Unis, république des avocats

Par Alan Audi.
pour http://www.monde-diplomatique.fr

 Des juristes enviés autant que détestés

Clearstream, Kerviel, amiante : il n’est pas rare, dans l’actualité française, que les grands procès supplantent la politique. Aux Etats-Unis, poste avancé de la judiciarisation de la vie publique, les avocats — que leurs honoraires placent en haut de l’échelle sociale — forment une classe à part. Souvent démocrates, ils comptent au nombre des rares privilégiés que les républicains n’hésitent pas à fustiger.


« L’aristocratie américaine est au banc des avocats et sur le siège des juges. » L’observation d’Alexis de Tocqueville n’a rien perdu de sa justesse. Alors que l’élection d’un avocat d’affaires au poste de président de la République française fait figure d’exception, aux Etats-Unis, rien n’est moins étonnant que l’abondance d’avocats dans les plus hautes sphères du pouvoir. Dans l’entourage du président Barack Obama (lui-même ancien professeur de droit), les juristes ont ainsi la part belle : Mmes Hillary Clinton (secrétaire d’Etat), Janet Napolitano (ministre de la sécurité intérieure) ou Valerie Jarrett (proche conseillère), MM. Cass Sunstein (lui aussi conseiller), Joseph Biden (vice-président), Leon Panetta (directeur de la Central Intelligence Agency, CIA), Eric Holder (ministre de la justice), Kenneth Salazar (ministre de l’environnement), entre autres. On a souvent évoqué le réseau de la faculté de droit de Harvard (Harvard Law School), dans lequel M. Obama puise une grande partie de ses équipes, mais le phénomène ne se limite pas au gouvernement : les avocats représentent 59 % des élus du Sénat et 40 % de ceux de la Chambre des représentants (1).

Ce n’est pourtant pas une profession très populaire. On l’accuse souvent de paralyser les initiatives les plus ordinaires par peur d’un éventuel procès et d’obliger chacun à s’assurer contre tout risque potentiel — dans l’hypothèse où un plaideur tenterait de le ruiner —, ce qui explique en partie le coût élevé de certains actes médicaux. Dans un livre à charge publié il y a deux ans, Philip Howard relatait par exemple l’histoire d’une fillette de 5 ans qui, à l’école maternelle, dans un moment de colère, jeta livres et crayons par terre avant de déchirer le papier peint de la classe. Aucune maîtresse, aucun maître n’intervint, par crainte d’enfreindre une loi interdisant de toucher les enfants. En définitive, on appela la police, qui emmena l’enfant... menottes aux poignets (2).

Le rôle prépondérant des avocats dans la société américaine s’explique notamment par la primauté, au sein des pays de common law, de la règle du « précédent » (3), laquelle place les professionnels capables de déchiffrer « ce que dit la loi » au centre de la procédure judiciaire. Là encore, Tocqueville avait vu juste : « Nos lois écrites sont souvent difficiles à comprendre, mais chacun peut y lire ; il n’y a rien, au contraire, de plus obscur pour le vulgaire, et de moins à sa portée, qu’une législation fondée sur des précédents. Ce besoin qu’on a du légiste en Angleterre et aux Etats-Unis, cette haute idée qu’on se forme de ses lumières, le séparent de plus en plus du peuple, et achèvent de le mettre dans une classe à part. Le légiste français n’est qu’un savant ; mais l’homme de loi anglais ou américain ressemble en quelque sorte aux prêtres de l’Egypte ; comme eux, il est l’unique interprète d’une science occulte (4). »

La porte d’entrée vers cette « classe à part », c’est la faculté de droit (law school), où les étudiants analysent les précédents judiciaires au cours d’un apprentissage largement axé sur l’étude d’arrêts. Les law schools américaines exigent presque toutes de leurs postulants qu’ils aient effectué quatre ans d’études universitaires avant de pouvoir commencer leur première année de droit. Après trois années d’études de droit, les élèves obtiennent un diplôme de juris doctor leur permettant de postuler au barreau de l’Etat dans lequel ils comptent exercer. Les meilleurs élèves des meilleures facultés — Yale, Harvard, Stanford, Columbia et quelques autres — peuvent espérer couronner leur parcours d’une ou deux années d’exercice auprès d’un juge, ce qui augmente leurs chances d’être recrutés par les grands cabinets ou d’accéder à la haute administration (ministère de la justice, département d’Etat, Maison Blanche...). Pour ceux qui ne parviennent pas à intégrer cette noblesse d’Etat, le parcours qui suit la law school peut s’avérer rude.

Le coût des sept années d’études semble exclure d’emblée une part importante des étudiants. Près du tiers de ceux qui se lancent termineront leur cursus en ayant emprunté plus de 120 000 dollars (100 000 euros). C’est pourquoi les jeunes diplômés choisissent les voies qui leur permettront de rembourser leurs dettes au plus vite (5). L’hésitation entre une carrière dans le service public (6) et une autre dans un cabinet privé ne dure jamais très longtemps : la seconde option assure une rémunération trois ou quatre fois supérieure pour un avocat en début de carrière.

Se forger une
image de « dur » 

 

Alors qu’en France il existe encore des avocats indépendants qui travaillent sur des dossiers dits sensibles, aucun juriste américain n’envisage de réussir sans s’associer à l’un des grands cabinets, lesquels comptent souvent de deux cents à mille avocats. Les juristes les plus influents du secteur privé ont presque tous fait carrière dans ce type de structure. Alors que les cabinets d’affaires garantissent des revenus conséquents — les associés des plus prestigieux d’entre eux touchent en moyenne 1 million de dollars par an —, les avocats qui se destinent à la politique choisissent plutôt de commencer par un poste de procureur (prosecutor). Parmi les dizaines d’exemples récents, citons MM. Rudolph Giuliani, ancien maire républicain de New York et candidat à l’investiture de son parti à la Maison Blanche en 2008, et John Kerry, sénateur démocrate du Massachusetts et candidat à la présidence en 2004. Dans un cas comme dans l’autre, cette expérience leur a permis de séduire un certain électorat de droite, notamment en se forgeant une image de « dur » (qui n’a sans doute pas suffisamment convaincu dans le cas de M. Kerry, battu par M. George W. Bush). Celle-ci correspond au modèle véhiculé par des séries télévisées comme « Law and Order » (7) et conforté par la tendance des procureurs à donner des conférences de presse triomphantes, amplifiées par la presse à sensation. Le prestige dont ils jouissent est d’autant plus frappant qu’ils font souvent face à des avocats commis d’office, auxquels la défense des indigents ferme les portes de la profession...

Impossible de parler du rôle des avocats dans la politique aux Etats-Unis sans mentionner la sous-catégorie, typiquement américaine, des trial lawyers. Au sens strict, il s’agit d’un avocat qui plaide (par opposition à un avocat d’affaires qui négocie, par exemple) ; mais, en pratique, ce terme désigne le nombre relativement restreint de juristes spécialisés dans les procès civils intentés contre les entreprises : droit des consommateurs, responsabilité des fabricants, fautes professionnelles des médecins ou des hôpitaux... Il s’agit fréquemment d’actions en nom collectif (class actions) regroupant plusieurs plaignants. L’ancien candidat à la présidence John Edwards en est un exemple type. Dans quel autre pays un homme politique pourrait-il, sans contradiction apparente, revendiquer l’image (soigneusement travaillée) d’avocat au service des faibles tout en ayant tiré de ce métier une fortune personnelle de plusieurs dizaines de millions de dollars ?

Ce paradoxe tient peut-être à la possibilité d’obtenir, au-delà des dommages et intérêts qui compensent le préjudice subi par la victime (comme en droit français), des dommages et intérêts punitifs (punitive damages) qui sanctionnent la faute de l’auteur du délit. Leur montant, souvent livré à l’appréciation d’un jury populaire, peut s’élever à des millions de dollars, là où des juges seraient plus circonspects. Les avocats des demandeurs aux Etats-Unis peuvent donc préférer souvent travailler gratuitement, à condition d’avoir ensuite un pourcentage (de l’ordre du tiers) des montants éventuellement perçus par le plaignant. Le Parti républicain (soutenu par les compagnies d’assurances) et les milieux d’affaires dénoncent régulièrement ce système, en particulier les actions en nom collectif, tandis que le Parti démocrate défend, lui, le statu quo. Dans ces conditions, ce dernier a récolté, en 2009-2010, 96 % des donations électorales de l’American Association for Justice (anciennement Association of Trial Lawyers of America) (8)...

Le financement privé des élections a donc ouvert de juteuses perspectives aux trial lawyers qui savaient en profiter. Un comté du Massachusetts a ainsi lancé douze actions en justice quand le portefeuille de son fonds de pension fut affecté par la baisse des cours de la Bourse. Rien d’étonnant... à ceci près qu’il a été représenté par un cabinet dont les avocats avaient fait soixante-huit donations séparées à la campagne du trésorier du comté. Un cas de figure assez banal, somme toute (9), qui illustre la formule de l’éditorialiste Michael Kinsley : le scandaleux à Washington n’est pas l’illégal, mais le légal.

Un tel mélange des genres est favorisé par le fait que, aux Etats-Unis, les procureurs et les juges sont élus dans la plupart des cas au suffrage universel direct. Il est arrivé aux premiers, devenus ensuite gouverneurs, de mener campagne en diffusant des spots de publicité les représentant en train de déambuler dans une galerie de portraits où figure leur tableau de chasse, c’est-à-dire les condamnés qu’ils ont fait exécuter. Tocqueville avait imaginé les dangers inhérents à ce mode de désignation : « On s’apercevra un jour qu’en diminuant ainsi l’indépendance des magistrats, on n’a pas seulement attaqué le pouvoir judiciaire, mais la république démocratique elle-même. »

Le juge Brent Benjamin, président de la Cour suprême de Virginie-Occidentale, n’avait pas cru bon de se désister lors d’un litige mettant en cause une entreprise ayant contribué à sa campagne. En juin 2009, la Cour suprême des Etats-Unis considéra qu’il avait eu tort, compte tenu du montant du don reçu (3 millions de dollars, soit plus que le total de l’ensemble des autres donateurs). Les hauts magistrats ont ainsi confirmé que des aides financières moins importantes, ou moins ostentatoires, n’auraient pas nécessairement altéré les rapports entre un justiciable et ses juges.

Alan Audi.

Avocat, New York.
(1) « 110th Congress lawyer-legislators : U.S. House of representives », www.abanet.org
(2) Philip K. Howard, Life Without Lawyers : Liberating Americans From Too Much Law, Norton, New York, 2009. Sur le même sujet, lire Serge Halimi, « Marée judiciaire sur les Etats-Unis », Le Monde diplomatique, octobre 1993.
(3) En interprétant la loi, le juge peut créer un précédent susceptible d’être invoqué dans d’autres affaires.
(4) Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique, Flammarion, Paris, 1999.
(5) Cf. Commission de remboursement et d’annulation de la dette de l’American Bar Association (ABA), « Lifting the burden : Law student debt as a barrier to public service », ABA, Chicago, 2003.
(6) C’est la voie que choisirent dans les années 1970 des centaines de jeunes avocats qui contribuèrent aux combats de Ralph Nader ; mais aussi celle, moins médiatisée, empruntée par tous ceux qui chaque année font le choix de devenir public defender (commis d’office).
(7) Série connue en France sous le titre « New York - Police judiciaire », « New York - Unité spéciale » ou « New York - Section criminelle ».
(8) « American Assn for Justice », Opensecrets.org.
(9) Cf. Mark Maremont, Tom McGinty et Nathan Koppel, « Trial lawyers contribute, shareholder suits follow », The Wall Street Journal, New York, 3 février 2010.

Panne d’ordinateurs à Bogotá

Par Maurice Lemoine
pour http://www.monde-diplomatique.fr

Le 10 mai, a été publiquement présenté à Londres l’ouvrage The FARC Files : Venezuela, Ecuador and the Secret Archive of Raúl Reyes (Les dossiers des FARC : le Venezuela, l’Equateur et les archives secrètes de Raúl Reyes), publié par le « prestigieux » International institute for strategic studies (IISS). Ce « document » reprend pour partie les informations supposément trouvées dans les trois ordinateurs portables, les deux disques durs externes et les trois clés USB saisis par l’armée colombienne, le 1er mars 2008, en territoire équatorien, après le bombardement qui coûta la vie à Raúl Reyes, numéro deux et « ministres des affaires étrangères » des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). Sur ordre du président colombien Álvaro Uribe et de son ministre de la défense Juan Manuel Santos, une partie du contenu de ce matériel informatique censé appartenir, appartenant ou appartenant partiellement à Reyes a été obligeamment filtrée à l’époque vers un certain nombre de médias influents – The Wall Street Journal, The New York Times (New York), El País (Madrid), etc. – par le vice-ministre de la défense Sergio Jaramillo. Comme le fait à présent l’IISS, de nombreux journalistes ont alors utilisé ces informations « de première main », authentifiées par une expertise d’Interpol (1), pour dénoncer les liens financiers, politiques et militaires des gouvernements vénézuélien et équatorien avec les « narcoterroristes » de la guérilla. Ainsi, en présentant le travail de l’IISS, le brillant analyste britannique Lockhart Smith a-t-il déclaré, avec le plus grand sérieux : « Il est important que le public connaisse les détails de ces relations qui, autrement, auraient été cachées pour toujours  (2).  »

Si le ridicule tuait, on aurait à déplorer la mort de Smith, des autres dirigeants de l’institut londonien et des innombrables bouffons médiatiques qui, sur la base de ces soi-disant preuves, ont relayé la basse politique de Bogotá (et de Washington) contre Caracas et Quito. En effet, le 18 mai, soit huit jours après la présentation du « document » de l’IISS, les neuf juges de la Cour suprême de justice (CSJ) de Colombie ont, par la voix de leur président Camilo Tarquino, déclaré que les informations obtenues à partir des ordinateurs de Reyes sont « nulles et illégales » (3). Cette décision a comme origine le procès intenté à l’ex-député d’opposition Wilson Borja (Pôle démocratique alternatif ; PDA), accusé, sur la base de prétendus courriels trouvés dans ces archives électroniques, d’entretenir des liens avec les insurgés (4).

Pour la CSJ, les « preuves » sont illégales, car récupérées par des militaires colombiens « exerçant des pouvoirs de police judiciaire dont ils ne pouvaient se prévaloir », au cours d’une opération menée en Equateur, sans l’autorisation ni la participation des autorités de ce pays (#39). Mais, et surtout, la Cour a contesté l’existence d’e-mails dans les fameux ordinateurs, les documents présentés comme tels se trouvant dans les fichiers statiques d’un traitement de texte (Word) et non dans un logiciel permettant de démontrer qu’ils ont été envoyés ou reçus (#40). En d’autres termes : n’importe qui a pu les rédiger et les introduire dans les ordinateurs a posteriori.
Ce jugement ne surprendra guère tout lecteur attentif de l’expertise ambiguë d’Interpol qui, tout en confirmant l’ « authenticité » des documents trouvés dans le matériel saisi, signale, sans trop s’étendre sur la question que, entre le 1er mars et le 3 mars 2008, « l’accès aux données n’a pas été effectué conformément aux normes reconnues internationalement » (conclusion n°2b, page 31) et que, par ailleurs, des milliers de fichiers ont été créés, modifiés ou supprimés, après être tombés entre les mains de l’armée, puis de la police colombiennes (#85 à #90, pages 32 et 33).

La publication à Londres de l’ouvrage de l’IISS a permis à nombre de médias de s’offrir une flambée de titres alléchants : « On insiste sur le lien entre les FARC et le gouvernement de Hugo Chávez » (BBC Mundo, Londres, 10 mai) ; « Chávez a demandé aux FARC d’assassiner des opposants » (Nuevo Herald, Miami, 11 mai). La déclaration de la haute juridiction de Bogotá étant difficile à passer sous silence, ces mêmes paladins de l’information, pour rester cohérents face à leurs lecteurs, en ont soigneusement sélectionné les attendus. Ainsi, sous le titre « La Cour suprême colombienne estime que l’information de l’ordinateur de Raúl Reyes n’a pas de validité légale », El País (19 mai) insiste sur le caractère irrégulier de la saisie du matériel informatique – ce qui, dans l’absolu, ne remet pas en cause la véracité de son contenu. En revanche, un silence pudique recouvre les passages dans lesquels la CSJ conteste précisément la nature de ce « contenu ».

Pour des raisons économiques et géopolitiques, mais aussi pour faire oublier l’image du ministre de la défense qu’il a été (5), le président Santos, prenant le contre-pied de son prédécesseur Uribe, se montre tout miel avec le Venezuela. Ainsi, sa ministre des affaires étrangères María Angela Holguín a-t-elle refusé de commenter la sortie du rapport de l’IISS, se contentant d’un conciliant : « Je souhaite [qu’il] ne fasse pas un bruit qui, d’une manière ou d’une autre, nuise au chemin que [le Venezuela et nous] empruntons. J’en ai parlé au ministres des affaires étrangères [vénézuélien Nicolás] Maduro et nous avons décidé de tourner la page et de regarder vers l’avenir  (6).  » On aimerait la croire. Mais, chassez le naturel, il revient au galop ! Tandis que le procureur général de la nation Alejandro Ordóñez annonçait qu’il allait contester la décision de la CSJ, le président Santos, le 20 mai, à Cartagena, devant la presse, a déclaré que « les preuves générées par l’information contenue dans les ordinateurs du chef guérillero (…) ont été recueillies correctement  (7 » (il n’a pas ajouté que c’est lui qui, en son temps, les a fait communiquer aux médias et à l’IISS, mais tout le monde le sait).
Vous avez dit double jeu ?
Maurice Lemoine
 
(2) BBC Mundo, Londres, 10 mai 2011.
(3) Déclaration dont le texte scanné est consultable sur Scribd.com (en espagnol).
(4) Le 4 octobre 2010, le procureur général de la République Alejandro Ordóñez a utilisé les dossiers tirés des ordinateurs de Reyes pour obtenir la destitution de la sénatrice libérale Piedad Córdoba, médiatrice dans la libération de dix-sept otages des FARC depuis 2007. Outre Mme Córdoba, ce matériel a permis d’inculper quatorze opposants – journalistes, militants des droits humains, parlementaires ou ex-parlementaires – accusées de collaboration avec la guérilla.
(5) La justice colombienne a entre les mains plus de 3 000 cas de « faux positifs » (citoyens lambdas assassinés par l’armée et présentés comme des guérilleros morts au combat).
(6) Agence France Presse, 10 mai 2011.
(7) El Espectador, Bogotá, 20 mai 2011.

Signes politiques

Par Collectif des Graphistes au Travail (lecgt)
pour http://blog.mondediplo.net

Le 28 mai 2011 se déroulera une grande manifestation en soutien à l’initiative « D’ailleurs nous sommes d’ici » pour lutter contre la montée du racisme en France et pour exiger la régularisation des sans-papiers. Un collectif de graphistes a décidé de s’y associer, et présente une sélection d’affiches sur ce thème.
Ces images sont vendues sous forme de cartes postales au profit de la mobilisation et seront portées bien haut pendant la manifestation. Certaines d’entre elles sont inédites, d’autres ont déjà été utilisées dans des contextes différents, mais toutes gardent leur actualité dans la France de 2011. C’est l’occasion de revenir sur le lien entre graphisme et politique.

On connaît mal le graphisme et son histoire. Cette très riche discipline artistique est ignorée non seulement du grand public, mais aussi des partis politiques, associations ou syndicats dont les archives regorgent pourtant d’images fortes, des constructivistes russes aux Ateliers populaires de Mai 68, de John Heartfield à Roman Cieslewicz, de Gerd Arntz à Grapus.
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« Travailleurs unis »
Atelier populaire, ex-Ecole des Beaux-Arts, Paris, 1968.
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« Battez les Blancs avec le triangle rouge »
El Lissitzky, 1920.
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« Le chœur des industriels de l’armement : une solide forteresse est notre Genève »
John Heartfield, photomontage pour la revue AIZ, 1934.
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« Sans titre »
Roman Cieslewicz, 1975.
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« Pictogrammes »
Gerd Arntz, projet ISOTYPE (International System Of TYpographic Picture Education), 1930.
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« Radio Lorraine cœur d’acier »
Grapus, CGT, 1979.
Avec l’essor des multinationales de la pub, puis l’apparition de l’ordinateur – qui démocratise les outils de conception graphique –, les organisations politiques ont désormais le choix : soit elles produisent leurs affiches en interne, de manière plus ou moins amateur (quand elles n’ont pas de moyens), soit elles s’adressent à des « pros », c’est-à-dire... à des agences de pub qui leur font payer très cher des images lisses accompagnées de slogans convenus.
Les « graphistes auteurs », de leur côté, se sont généralement désintéressés de la politique et produisent – en vase clos – des images et des supports graphiques pour un petit secteur culturel de pointe. Images qui tournent en boucle sans perturber la marche du monde, au sein de festivals et de revues de graphisme dont l’audience reste confidentielle.
Il est essentiel de retrouver ce lien entre les forces du mouvement social et l’art graphique. Non pas une relation de client à prestataire de service, mais un vrai travail de création collective où le politique rencontre le poétique. Non pas une stratégie du « coup », mais un compagnonnage sur la durée, comme l’ont connu par exemple John Heartfield avec le PC allemand, Emory Douglas avec les Black Panthers, ou encore Ne pas plier avec l’APEIS (Association pour l’emploi, l’information, et la solidarité des chômeurs et travailleurs précaires).
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« The Black Panther »
Emory Douglas, 1970.
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« Liberté – Egalité - Fraternité »
Ne pas plier, affiche pour l’Association pour l’emploi, l’information, et la solidarité des chômeurs et travailleurs précaires (APEIS), 1992.
Face aux moyens gigantesques (en termes d’argent, d’espace et de compétences) dont dispose la pub, qui modèle un imaginaire consumériste et individualiste, il nous paraît vital de résister à cette standardisation du symbolique et de proposer une alternative. L’histoire n’est pas finie, celle des signes politiques continue.
A consulter sur la Toile
- D’ailleurs nous sommes d’ici.
Les affiches
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« Income gap » (Ecart de revenus)
Luba Lukova, Etats-Unis, 2008.
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« Privé de »
Anne-Marie Latrémolière, Les Graphistes associés, 1996.
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« Sans titre »
Elsa Maillot, 2011.
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« Sans titre »
François Miehe, 2011.
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« Sans titre »
Soraya Babaie, école d’art Maryse Éloi, 2011.
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Affiche lauréate du concours « Etudiant, tous à Chaumont » sur le thème « Derrière la révolte des banlieues »
Baptiste Alchourroun, 2006.
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« Il n’y a pas d’étranger »
Pascal Colrat, RDC, 2008.
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« Immigration jetable, non »
Les chats pelés. Affiche pour le collectif « Uni-e-s contre l’immigration jetable », 2006.
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« Liberté de circulation »
Les chats pelés. Affiche réalisée pour le GISTI, 1999.
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« Sans titre »
Nous travaillons ensemble (collectif). Affiche créée pour une exposition photographique sur la frontière entre Etats-Unis et Mexique, 1991.
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Affiche éditée par le collectif « Votation citoyenne »
Thierry Sarfis (réalisation Olivier Cabon, Thotm), 2010.
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« Précis de conjugaisons ordinaires »
David Poullard, 2006.
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« Sans titre »
Formes vives, 2010.
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« Sans titre »
Boris Séméniako, 2007.
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« Affiche éditée par le Collectif des maires d’Ile-de-France soutenant les propositions du Collège des médiateurs des sans-papiers »
Michel Quarez, 1998.
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« Affiche dorée à chaud éditée à l’occasion du bicentenaire de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen »
Grapus, 1989.
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« Seul, nous n’allons nulle part »
Formes vives. Illustration pour la revue Vacarme, 2010.
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« Sans titre »
Boris Séméniako, 2011.
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Affiche réalisée pour l’association Survie
Sébastien Marchal, 2010.


 

ARTE Reportage - Syrie-Liban , Géorgie , Rwanda

http://videos.arte.tv
(France, 2011, 42mn)
ARTE


Syrie-Liban, histoires de disparus
Depuis plus de deux mois, le régime syrien tente d’étouffer un mouvement de contestation sans précédent. Les disparitions se multiplient.
Plus de 8000 personnes auraient déjà été interpellées et jetées en prison. Une situation qui pousse les populations à venir se réfugier de l’autre côté de la frontière, au Liban.
Les témoignages sont inquiétants. Attaques à l’arme lourde, assassinats, enlèvements… Rien ne semble arrêter la répression. Or, ces pratiques sont bien connues au Liban, un pays sous contrôle militaire syrien pendant près de 30 ans.
A Beyrouth, des centaines de familles attendent toujours le retour de leurs proches, disparus sous la domination syrienne. Plus de 600 Libanais seraient ainsi détenus secrètement dans les geôles syriennes.
Installées sous une tente plantée en plein centre ville, ces familles mènent un combat pour la vérité. Elles exigent de Damas la libération d'un père, d'un mari ou d'un fils.

Géorgie : la terre promise des Boers
Tout commence en 2010, lors d’un voyage en Afrique du Sud du ministre géorgien de la Diaspora. La Géorgie peine à se nourrir et dépendrait, à plus de 80 % de denrées importées. Le gouvernement espère que les Boers contribueront à atténuer ce problème en investissant dans l’agriculture locale et en s’installant en Géorgie, riches d’un savoir-faire à transmettre.
Un projet qui paraît irréel et qui suscite beaucoup de scepticisme. Mais 90 fermiers boers ont visité les contreforts sud du Caucase ces 6 derniers mois. Les Boers, cette minorité blanche, commencent à se sentir à l’étroit en Afrique du Sud.
Le climat d’insécurité - 3.000 de ces fermiers auraient été tués depuis la fin de l’Apartheid, en 1994 - et la réforme agraire, qui a fait suite à la fin de l’Apartheid leur font craindre un scenario identique à celui du Zimbabwe voisin, où les fermiers blancs sont expropriés.
Pour François et Juanita Venter, Piet et Marty Kemp, la Géorgie est providentielle. Chacun paie son billet d’avion, coûteux, pour ce voyage entre la pointe sud de l’Afrique et Tbilissi. Une preuve de leur réel intérêt. Un grand pas qu’ils s’apprêtent à faire, un gouffre sépare ces Boers des paysans géorgiens, culturel, linguistique, technique, les climats et conditions de culture sont très différents. Mais le gouvernement géorgien leur offre des conditions très attrayantes : des conseils pour l’achat et le choix de leur future ferme, une fiscalité très faible, une terre vendue à prix cassé, à condition d’employer un certain nombre de Géorgiens sur leur exploitation…

Rwanda : le lac de l’espoir ?
Le lac Kivu, à l'ouest du Rwanda, présente une spécificité unique au monde : ses eaux profondes contiennent une énorme quantité de gaz dissout dans ses eaux profondes.
Ce phénomène de stockage des gaz a été découvert dans les années 40. Aujourd’hui, le gouvernement Rwandais a investi 20 millions de dollars dans l’exploitation de ces ressources naturelles. Grâce à l’extraction du méthane, le pays compte développer son économie en se plaçant au premier rang de producteur d’électricité de la région. L’objectif : devenir un pays émergent d'ici 2020. Si ces 300 km³ de dioxyde de carbone et ces 60 km³ de méthane comportent bien des dangers, ces ressources naturelles mais qui peuvent aussi être profitables…

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