Des membres de l'association Greenpeace ont escaladé le 28 juillet le siège américain du constructeur HP. Leur but : grimper sur le toit afin de peindre un message visible du ciel dénonçant le manque d'engagement du groupe en faveur de l'environnement.
Un graffiti « hazardous products » (produits dangereux) de deux fois et demi la taille d'un terrain de basket a ainsi été dessiné à la peinture verte (non-toxique) sur le bâtiment du constructeur à Palo Alto, en Californie. Greenpeace alerte ainsi l'opinion sur le non respect des engagements pris par HP en matière d'utilisation du PVC et des ignifugeants bromés (BFR) dans ses ordinateurs.
Les composants toxiques retirés seulement en 2011
Greenpeace a également reçu le soutien de l'acteur William Shatner (alias Capitaine Kirk dans Star Trek). Les téléphones ont en effet sonné dans les bureaux du constructeur afin de diffuser auprès des salariés des messages vocaux enregistrés par l'acteur. Un coup de téléphone à huit heures du matin du Capitaine Kirk, cela ne laisse sans doute pas indifférent.
Il est néanmoins improbable qu'HP corrige à court terme sa politique industrielle. Prolixe dans ses argumentaires commerciaux quant à son engagement en faveur du développement durable, HP vient pourtant d'annoncer sa décision de différer de deux ans le retrait des composants en PVC et des BFR de ses produits. HP devait en principe mettre en oeuvre ce changement au plus tard à la fin de l'année.
A titre de comparaison, Greenpeace cite l'exemple donné par Apple qui démontre qu'il est techniquement réaliste de produire des ordinateurs sans (ou presque) PVC et BFR. Et pourtant, Apple a un temps fait office de mauvais élève, avant d'accepter de prendre des engagements et de les respecter.
Ce n'est pas la première fois qu'HP est visé par Greenpeace, qui déjà lors de la publication de ses deux derniers baromètres sur l'électronique verte conspuait le fabricant de PC. HP n'était toutefois pas le seul à faire les frais des critiques de l'association, Dell et Lenovo n'étant eux aussi pas épargnés pour avoir oublié leurs promesses écologiques.
publié le 29 juillet 2009 ; Par Christophe Auffray, ZDNet France
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