Vint Cerf, l’un des papas d’Internet et l’un des vice-présidents de Google, dit qu’il bosse sur de nouveaux protocoles destinés à produire un réseau spatial de communications suffisamment solide sur le modèle d’Internet ici-bas.
Il y a quelques années, V. Cerf dessinait les protocoles ayant permis de vous apporter Internet. Il veut désormais aller sur la lune, pensant qu’il est temps d’avoir un vrai système de communications dans l’espace, au lieu de liaisons radio qui inhibent l’interopérabilité et qui doivent être redéfinies à chaque nouvelle mission.
Vint Cerf s’est acoquiné avec le Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la NASA et MITRE Corporation basée à Washington DC, une organisation sans but lucratif de ressources technologiques. Leur projet commun s’appelle Interplanetary Internet.
Leur projet de développement de standards de communications, qui consiste à jeter les bases techniques d’un support dans l’espace de liaisons à large bande, sera testé à bord de l’ISS (International Space Station) l’an prochain. Si tout va bien, Vint Cerf espère que les missions spatiales pourront utiliser les protocoles dès 2010.
En réponse à une interview du magazine Technology Review du MIT, V. Cerf indique que les premiers problèmes à surmonter impliquent les délais imputés à la distance et la rotation des planètes, cause d’interruptions des lignes de communications.
Pour y parer, Vint Cerf dit que le projet est de développer un réseau DTN (disruption-tolerant networking) qui stocke l’information quand le réseau est indisponible et la transmet quand le réseau est de nouveau disponible, sur le même design que le protocole TCP/IP.
Vint Cerf précise que le protocole TCP/IP serait toujours utilisé à la surface des planètes et dans les vaisseaux, tandis que les protocoles DTN seraient réservés aux communications interplanétaires.
Les problèmes de sécurité ne sont évidemment pas absents et V. Cerf fait remarquer que de grands soins ont été apportés à la sécurité des nœuds de communication capables d’identifier les autres nœuds auxquels ils sont connectés.
“Des méthodes solides d’authentification seront employées, des méthodes de cryptographie, pour s’assurer que les intervenants sont autorisés à communiquer”, explique V. Cerf en précisant que les noeuds de communication pourront refuser de transmettre l’information en cas de non reconnaissance.
Vint Cerf espère que ce système servira un jour de base aux communications robotisées et humaines dans toute la galaxie. Enterprise, fin de transmission.
L’Inq
Technology Review
Traduction et adaptation d’un article de Sylvie Barak pour INQ.
Par : Cyril Fussy - Lundi 27 octobre 2008 à 18:56
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